Guy de Maupassant - Contes divers (1883)
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« Elle se mit à sangloter. Je lui pris les mains et je l’interrogeai. Puis je lui donnai le conseil de faire un long voyage et d’aller accoucher au loin.
« Elle répondait : “Oui… oui… oui… c’est cela…”, sans avoir l’air d’écouter.
« Puis elle partit.
« J’allai la voir plusieurs fois. Elle devenait folle. L’idée de cet enfant grandissant dans son ventre, de cette honte vivante lui était entrée dans l’âme comme une flèche aiguë. Elle y pensait sans repos, n’osait plus sortir le jour, ni voir personne, de peur qu’on ne découvrît son abominable secret. Chaque soir elle se dévêtait devant son armoire à glace et regardait son flanc déformé ; puis elle se jetait par terre, une serviette dans la bouche pour étouffer ses cris. Vingt fois par nuit elle se relevait, allumait sa bougie et retournait devant le large miroir qui lui renvoyait l’image bosselée de son corps nu. Alors, éperdue, elle se frappait le ventre à coups de poing pour le tuer, cet être qui la perdait. C’était entre eux une lutte terrible. Mais il ne mourait pas ; et sans cesse, il s’agitait comme s’il se fût défendu. Elle se roulait sur le parquet pour l’écraser contre terre ; elle essaya de dormir avec un poids sur le corps pour l’étouffer. Elle le haïssait comme on hait l’ennemi acharné qui menace votre vie.
« Après ces luttes inutiles, ces impuissants efforts pour se débarrasser de lui, elle se sauvait par les champs, courant éperdument, folle de malheur et d’épouvante.
« On la ramassa un matin, les pieds dans un ruisseau, les yeux égarés ; on crut qu’elle avait un accès de délire, mais on ne s’aperçut de rien.
« Une idée fixe la tenait. Ôter de son corps cet enfant maudit.
« Or sa mère, un soir, lui dit en riant : “Comme tu engraisses, Hélène ; si tu étais mariée, je te croirais enceinte.”
« Elle dut recevoir un coup mortel de ces paroles. Elle partit presque aussitôt et rentra chez elle.
« Que fit-elle ? Sans doute encore elle regarda longtemps son ventre enflé ; sans doute, elle le frappa, le meurtrit, le heurta aux angles des meubles comme elle faisait chaque soir. Puis elle descendit, nu-pieds, à la cuisine, ouvrit l’armoire et prit le grand couteau qui sert à couper les viandes. Elle remonta, alluma quatre bougies et s’assit, sur une chaise d’osier tressé, devant sa glace.
« Alors, exaspérée de haine contre cet embryon inconnu et redoutable, le voulant arracher et tuer enfin, le voulant tenir en ses mains, étrangler et jeter au loin, elle pressa la place où remuait cette larve et d’un seul coup de la lame aiguë elle se fendit le ventre.
« Oh ! elle opéra, certes, très vite et très bien, car elle le saisit, cet ennemi qu’elle n’avait pu encore atteindre. Elle le prit par une jambe, l’arracha d’elle et le voulut lancer dans la cendre du foyer. Mais il tenait par des liens qu’elle n’avait pu trancher, et, avant qu’elle eût compris peut-être ce qui lui restait à faire pour se séparer de lui, elle tomba inanimée sur l’enfant noyé dans un flot de sang. Fut-elle bien coupable, Madame ? »
Le médecin se tut et attendit. La baronne ne répondit pas.
18 septembre 1883
Une soirée
Maître Saval, notaire à Vernon, aimait passionnément la musique. Jeune encore, chauve déjà, rasé toujours avec soin, un peu gros, comme il sied, portant un pince-nez d’or au lieu des antiques lunettes, actif, galant et joyeux, il passait dans Vernon pour un artiste. Il touchait du piano et jouait du violon, donnait des soirées musicales où l’on interprétait les opéras nouveaux.
Il avait même ce qu’on appelle un filet de voix, rien qu’un filet, un tout petit filet ; mais il le conduisait avec tant de goût que les « Bravo ! Exquis ! Surprenant ! Adorable ! » jaillissaient de toutes les bouches, dès qu’il avait murmuré la dernière note.
Il était abonné chez un éditeur de musique de Paris, qui lui adressait les nouveautés, et il envoyait de temps en temps à la haute société de la ville des petits billets ainsi tournés :
« Vous êtes prié d’assister lundi soir chez maître Saval, notaire, à la première audition, à Vernon, du Saïs. »
Quelques officiers, doués de jolies voix, faisaient les chœurs. Deux ou trois dames du cru chantaient aussi. Le notaire remplissait le rôle de chef d’orchestre avec tant de sûreté, que le chef de musique du 190e de ligne avait dit de lui, un jour au café de l’Europe :
« Oh ! maître Saval, c’est un maître. Il est bien malheureux qu’il n’ait pas embrassé la carrière des arts. » Quand on citait son nom dans un salon, il se trouvait toujours quelqu’un pour déclarer :
« Ce n’est pas un amateur c’est un artiste, un véritable artiste. » Et deux ou trois personnes répétaient, avec une conviction profonde :
« Oh ! oui, un véritable artiste » ; en appuyant beaucoup sur « Véritable ».
Chaque fois qu’une œuvre nouvelle était interprétée sur une grande scène de Paris, maître Saval faisait le voyage.
Or, l’an dernier il voulut, selon sa coutume, aller entendre Henri VIII. Il prit donc l’express qui arrive à Paris à quatre heures et trente minutes, étant résolu à repartir par le train de minuit trente-cinq, pour ne point coucher à l’hôtel. Il avait endossé chez lui la tenue de soirée, habit noir et cravate blanche, qu’il dissimulait sous son pardessus au col relevé.
Dès qu’il eut mis le pied rue d’Amsterdam, il se sentit tout joyeux. Il se disait :
« Décidément l’air de Paris ne ressemble à aucun air. Il a un je-ne-sais-quoi de montant, d’excitant, de grisant, qui vous donne une drôle d’envie de gambader et de faire bien autre chose encore. Dès que je débarque ici, il me semble, tout d’un coup, que je viens de boire une bouteille de champagne. Quelle vie on pourrait mener dans cette ville, au milieu des artistes ! Heureux les élus, les grands hommes qui jouissent de la renommée dans une pareille ville ! Quelle existence est la leur ! » Et il faisait des projets ; il aurait voulu connaître quelques-uns de ces hommes célèbres, pour parler d’eux à Vernon et passer de temps en temps une soirée chez eux lorsqu’il venait à Paris.
Mais tout à coup une idée le frappa. Il avait entendu citer de petits cafés du boulevard extérieur où se réunissaient des peintres déjà connus, des hommes de lettres, même des musiciens, et il se mit à monter vers Montmartre d’un pas lent.
Il avait deux heures devant lui. Il voulait voir. Il passa devant les brasseries fréquentées par les derniers bohèmes, regardant les têtes, cherchant à deviner les artistes. Enfin il entra au Rat-Mort, alléché par le titre.
Cinq ou six femmes accoudées sur les tables de marbre parlaient bas de leurs affaires d’amour, des querelles de Lucie avec Hortense, de la gredinerie d’Octave. Elles étaient mûres, trop grasses ou trop maigres, fatiguées, usées. On les devinait presque chauves ; et elles buvaient des bocks, comme des hommes.
Maître Saval s’assit loin d’elles, et attendit, car l’heure de l’absinthe approchait.
Un grand jeune homme vint bientôt se placer près de lui. La patronne l’appela « M. Romantin ». Le notaire tressaillit. Est-ce ce Romantin qui venait d’avoir une première médaille au dernier Salon ?
Le jeune homme, d’un geste, fit venir le garçon :
« Tu vas me donner à dîner tout de suite, et puis tu porteras à mon nouvel atelier 15, boulevard de Clichy, trente bouteilles de bière et le jambon que j’ai commandé ce matin. Nous allons pendre la crémaillère. » Maître Saval, aussitôt, se fit servir à dîner. Puis il ôta son pardessus, montrant un habit et sa cravate blanche.
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