Guy de Maupassant - Miss Harriet (1884)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse. Le recueil est publié le 22 avril 1884 chez l'éditeur Victor Havard.
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Il éprouvait pour elle, maintenant, une haine apeurée, mêlée de mépris et de dégoût. Toutes les femmes, d’ailleurs, lui apparaissaient à présent comme des monstres, des bêtes dangereuses, ayant pour mission de tuer les hommes ; et il ne pensait plus au testament de tante Charlotte que comme on pense à un accident passé dont on a failli mourir.
Des mois encore s’écoulèrent. Il ne restait plus qu’un an avant le terme final.
Cachelin avait accroché dans la salle à manger un énorme calendrier dont il effaçait un jour chaque matin, et l’exaspération de son impuissance, le désespoir de sentir de semaine en semaine lui échapper cette fortune, la rage de penser qu’il lui faudrait trimer encore au bureau, et vivre ensuite avec une retraite de deux mille francs, jusqu’à sa mort, le poussaient à des violences de paroles qui, pour moins que rien, seraient devenues des voies de fait.
Il ne pouvait regarder Lesable sans frémir d’un besoin furieux de le battre, de l’écraser, de le piétiner. Il le haïssait d’une haine désordonnée. Chaque fois qu’il le voyait ouvrir la porte, entrer, il lui semblait qu’un voleur pénétrait chez lui, qui l’avait dépouillé d’un bien sacré, d’un héritage de famille. Il le haïssait plus qu’on ne hait un ennemi mortel, et il le méprisait en même temps pour sa faiblesse, et surtout pour sa lâcheté, depuis qu’il avait renoncé à poursuivre l’espoir commun par crainte pour sa santé.
Lesable, en effet, vivait plus séparé de sa femme que si aucun lien ne les eût unis. Il ne l’approchait plus, ne la touchait plus, évitait même son regard, autant par honte que par peur.
Cachelin, chaque jour, demandait à sa fille : « Eh bien, ton mari s’est-il décidé ? »
Elle répondait : « Non, papa. »
Chaque soir, à table, avaient lieu des scènes pénibles. Cachelin sans cesse répétait : « Quand un homme n’est pas un homme, il ferait mieux de crever pour céder la place à un autre. »
Et Cora ajoutait : « Le fait est qu’il y a des gens bien inutiles et bien gênants. Je ne sais pas trop ce qu’ils font sur la terre si ce n’est d’être à charge à tout le monde. »
Lesable buvait ses drogues et ne répondait pas. Un jour enfin, son beau-père lui cria : « Vous savez, vous, si vous ne changez pas d’allures, maintenant que vous allez mieux, je sais bien ce que sera ma fille !… »
Le gendre leva les yeux, pressentant un nouvel outrage, interrogeant du regard. Cachelin reprit : « Elle en prendra un autre que vous, parbleu ! Et vous avez une rude chance que ce ne soit pas déjà fait. Quand on a épousé un paltoquet de votre espèce, tout est permis. »
Lesable, livide, répondit : « Ce n’est pas moi qui l’empêche de suivre vos bons conseils. »
Cora avait baissé les yeux. Et Cachelin, sentant vaguement qu’il venait de dire une chose trop forte, demeura un peu confus.
VI
Au ministère, les deux hommes semblaient vivre en assez bonne intelligence. Une sorte de pacte tacite s’était fait entre eux pour cacher à leurs collègues les batailles de leur intérieur. Ils s’appelaient : « mon cher Cachelin » — « mon cher Lesable », et feignaient même de rire ensemble, d’être heureux et contents, satisfaits de leur vie commune.
Lesable et Maze, de leur côté, se comportaient l’un vis-à-vis de l’autre avec la politesse cérémonieuse d’adversaires qui ont failli se battre. Le duel raté dont ils avaient eu le frisson mettait entre eux une politesse exagérée, une considération plus marquée, et peut-être un désir secret de rapprochement, venu de la crainte confuse d’une complication nouvelle. On observait et on approuvait leur attitude d’hommes du monde qui ont eu une affaire d’honneur.
Ils se saluaient de fort loin, avec une gravité sévère, d’un grand coup de chapeau tout à fait digne.
Ils ne se parlaient pas, aucun des deux ne voulant ou n’osant prendre sur lui de commencer.
Mais un jour, Lesable, que le chef demandait immédiatement, se mit à courir pour marquer son zèle, et, au détour du couloir, il alla donner de tout son élan dans le ventre d’un employé qui arrivait en sens inverse. C’était Maze. Ils reculèrent tous les deux, et Lesable demanda avec un empressement confus et poli : « Je ne vous ai point fait de mal, Monsieur ? »
L’autre répondit : « Nullement, Monsieur. »
Depuis ce moment, ils jugèrent convenable d’échanger quelques paroles en se rencontrant. Puis, entrant en lutte de courtoisie, ils eurent des prévenances l’un pour l’autre, d’où naquit bientôt une certaine familiarité, puis une intimité que tempérait une réserve, l’intimité de gens qui s’étaient méconnus, mais dont une certaine hésitation craintive retient encore l’élan ; puis, à force de politesses et de visites de pièce à pièce, une camaraderie s’établit.
Souvent ils bavardaient maintenant, en venant aux nouvelles dans le bureau du commis d’ordre. Lesable avait perdu de sa morgue d’employé sûr d’arriver, Maze mettait de côté sa tenue d’homme du monde ; et Cachelin se mêlait à la conversation, semblait voir avec intérêt leur amitié. Quelquefois, après le départ du beau commis, qui s’en allait la taille droite, effleurant du front le haut de la porte, il murmurait en regardant son gendre : « En voilà un gaillard, au moins ! »
Un matin, comme ils étaient là tous les quatre, car le père Savon ne quittait jamais sa copie, la chaise de l’expéditionnaire, sciée sans doute par quelque farceur, s’écroula sous lui, et le bonhomme roula sur le parquet en poussant un cri d’effroi.
Les trois autres se précipitèrent. Le commis d’ordre attribua cette machination aux communards et Maze voulait à toute force voir l’endroit blessé. Cachelin et lui essayèrent même de déshabiller le vieux pour le panser, disaient-ils. Mais il résistait désespérément, criant qu’il n’avait rien.
Quand la gaieté fut apaisée, Cachelin, tout à coup, s’écria : « Dites donc, Monsieur Maze, vous ne savez pas, maintenant que nous sommes bien ensemble, vous devriez venir dîner dimanche à la maison. Ça nous ferait plaisir à tous, à mon gendre, à moi, et à ma fille qui vous connaît bien de nom, car on parle souvent du bureau. C’est dit, hein ? »
Lesable joignit ses instances, mais plus froidement, à celles de son beau-père : « Venez donc, vous nous ferez grand plaisir. »
Maze hésitait, embarrassé, souriant au souvenir de tous les bruits qui couraient.
Cachelin le pressait : « Allons, c’est entendu ?
— Eh bien ! oui, j’accepte. »
Quand son père lui dit, en rentrant : « Tu ne sais pas, M. Maze vient dîner ici dimanche prochain », Cora, surprise d’abord, balbutia : « M. Maze ? — Tiens ! »
Et elle rougit jusqu’aux cheveux, sans savoir pourquoi. Elle avait si souvent entendu parler de lui, de ses manières, de ses succès, car il passait dans le ministère pour entreprenant avec les femmes et irrésistible, qu’un désir de le connaître s’était éveillé en elle depuis longtemps.
Cachelin reprit en se frottant les mains : « Tu verras, c’est un rude gars, et un beau garçon. Il est haut comme un carabinier, il ne ressemble pas à ton mari, celui-là ! » Elle ne répondit rien, confuse comme si on eût pu deviner qu’elle avait rêvé de lui.
On prépara ce dîner avec autant de sollicitude que celui de Lesable autrefois. Cachelin discutait les plats, voulait que ce fût bien, et comme si une confiance inavouée, encore indécise, eût surgi dans son cœur, il semblait plus gai, tranquillisé par quelque prévision secrète et sûre.
Toute la journée du dimanche, il surveilla les préparatifs avec agitation, tandis que Lesable traitait une affaire urgente apportée la veille du bureau. On était dans la première semaine de novembre et le jour de l’an approchait.
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