Guy de Maupassant - Miss Harriet (1884)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse. Le recueil est publié le 22 avril 1884 chez l'éditeur Victor Havard.
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Il parlait encore, il reçut en pleine poitrine l’encrier du père Savon que Lesable lui lançait. Un flot d’encre lui couvrit le visage, le métamorphosant en nègre avec une rapidité surprenante. Il s’élança, roulant des yeux blancs, la main levée pour frapper. Mais Cachelin couvrit son gendre, arrêtant à bras-le-corps le grand Maze, et, le bousculant, le secouant, le bourrant de coups, il le rejeta contre le mur. Maze se dégagea d’un effort violent, ouvrit la porte, cria vers les deux hommes : « Vous allez avoir de mes nouvelles ! » et il disparut.
Pitolet et Boissel le suivirent. Boissel expliqua sa modération, par la crainte qu’il avait eue de tuer quelqu’un en prenant part à la lutte.
Aussitôt rentré dans son bureau, Maze tenta de se nettoyer, mais il n’y put réussir ; il était teint avec une encre à fond violet, dite indélébile et ineffaçable. Il demeurait devant sa glace, furieux et désolé, et se frottant la figure rageusement avec sa serviette roulée en bouchon. Il n’obtint qu’un noir plus riche, nuancé de rouge, le sang affluant à la peau.
Boissel et Pitolet l’avaient suivi et lui donnaient des conseils. Selon celui-ci, il fallait se laver le visage avec de l’huile d’olive pure ; selon celui-là, on réussirait avec de l’ammoniaque. Le garçon de bureau fut envoyé pour demander conseil à un pharmacien. Il rapporta un liquide jaune et une pierre ponce. On n’obtint aucun résultat. Maze, découragé, s’assit et déclara : « Maintenant, il reste à vider la question d’honneur. Voulez-vous me servir de témoins et aller demander à M. Lesable soit des excuses suffisantes, soit une réparation par les armes ? »
Tous deux acceptèrent et on se mit à discuter la marche à suivre. Ils n’avaient aucune idée de ces sortes d’affaires, mais ne voulaient pas l’avouer, et, préoccupés par le désir d’être corrects, ils émettaient des opinions timides et diverses. Il fut décidé qu’on consulterait un capitaine de frégate détaché au ministère pour diriger le service des charbons. Il n’en savait pas plus qu’eux. Après avoir réfléchi, il leur conseilla néanmoins d’aller trouver Lesable et de le prier de les mettre en rapport avec deux amis.
Comme ils se dirigeaient vers le bureau de leur confrère, Boissel s’arrêta soudain : « Ne serait-il pas urgent d’avoir des gants ? »
Pitolet hésita une seconde : « 0ui, peut-être. » Mais pour se procurer des gants, il fallait sortir, et le chef ne badinait pas. On renvoya donc le garçon de bureau chercher un assortiment chez un marchand. La couleur les arrêta longtemps. Boissel les voulait noirs ; Pitolet trouvait cette teinte déplacée dans la circonstance. Ils les prirent violets.
En voyant entrer ces deux hommes gantés et solennels, Lesable leva la tête et demanda brusquement : « Qu’est-ce que vous voulez ? »
Pitolet répondit : « Monsieur, nous sommes chargés par notre ami M. Maze de vous demander soit des excuses, soit une réparation par les armes, pour les voies de fait auxquelles vous vous êtes livré sur lui. »
Mais Lesable, encore exaspéré, cria : « Comment ! il m’insulte, et il vient encore me provoquer ? Dites-lui que je le méprise, que je méprise ce qu’il peut dire ou faire. »
Boissel, tragique, s’avança : « Vous allez nous forcer, Monsieur, à publier dans les journaux un procès-verbal qui vous sera fort désagréable. »
Pitolet, malin, ajouta : « Et qui pourra nuire gravement à votre honneur et à votre avancement futur. »
Lesable, atterré, les regardait. Que faire ? II songea à gagner du temps : « Messieurs, vous aurez ma réponse dans dix minutes. Voulez-vous l’attendre dans le bureau de M. Pitolet ? »
Dès qu’il fut seul, il regarda autour de lui, comme pour chercher un conseil, une protection.
Un duel ! Il allait avoir un duel !
II restait palpitant, effaré, en homme paisible qui n’a jamais songé à cette possibilité, qui ne s’est point préparé à ces risques, à ces émotions, qui n’a point fortifié son courage dans la prévision de cet événement formidable. Il voulut se lever et retomba assis, le cœur battant, les jambes molles. Sa colère et sa force avaient tout à coup disparu. Mais la pensée de l’opinion du ministère et du bruit que la chose allait faire à travers les bureaux réveilla son orgueil défaillant, et, ne sachant que résoudre, il se rendit chez le chef pour prendre son avis.
M. Torchebeuf fut surpris et demeura perplexe. La nécessité d’une rencontre armée ne lui apparaissait pas ; et il songeait que tout cela allait encore désorganiser son service. II répétait : « Moi, je ne puis rien vous dire. C’est là une question d’honneur qui ne me regarde pas. Voulez-vous que je vous donne un mot pour le commandant Bouc ? c’est un homme compétent en la matière et il pourra vous guider. »
Lesable accepta et alla trouver le commandant qui consentit même à être son témoin ; il prit un sous-chef pour le seconder.
Boissel et Pitolet les attendaient, toujours gantés. Ils avaient emprunté deux chaises dans un bureau voisin afin d’avoir quatre sièges.
On se salua gravement, on s’assit. Pitolet prit la parole et exposa la situation. Le commandant, après l’avoir écouté, répondit : « La chose est grave, mais ne me paraît pas irréparable ; tout dépend des intentions. » C’était un vieux marin sournois qui s’amusait.
Et une longue discussion commença, où furent élaborés successivement quatre projets de lettres, les excuses devant être réciproques. Si M. Maze reconnaissait n’avoir pas eu l’intention d’offenser, dans le principe, M. Lesable, celui-ci s’empresserait d’avouer tous ses torts en lançant l’encrier, et s’excuserait de sa violence inconsidérée.
Et les quatre mandataires retournèrent vers leurs clients.
Maze, assis maintenant devant sa table, agité par l’émotion du duel possible, bien que s’attendant à voir reculer son adversaire, regardait successivement l’une et l’autre de ses joues dans un de ces petits miroirs ronds, en étain, que tous les employés cachent dans leur tiroir pour faire, avant le départ du soir, la toilette de leur barbe, de leurs cheveux et de leur cravate.
Il lut les lettres qu’on lui soumettait et déclara avec une satisfaction visible : « Cela me parait fort honorable. Je suis prêt à signer. »
Lesable, de son côté, avait accepté sans discussion la rédaction de ses témoins, en déclarant : « Du moment que c’est là votre avis, je ne puis qu’acquiescer. »
Et les quatre plénipotentiaires se réunirent de nouveau. Les lettres furent échangées ; on se salua gravement, et, l’incident vidé, on se sépara.
Une émotion extraordinaire régnait dans l’administration. Les employés allaient aux nouvelles, passaient d’une porte à l’autre, s’abordaient dans les couloirs.
Quand on sut l’affaire terminée, ce fut une déception générale. Quelqu’un dit : « Ça ne fait toujours pas un enfant à Lesable. » Et le mot courut. Un employé rima une chanson.
Mais, au moment où tout semblait fini, une difficulté surgit, soulevée par Boissel : « Quelle devait être l’attitude des deux adversaires quand ils se trouveraient face à face ? Se salueraient-ils ? Feindraient-ils de ne se point connaître ? » Il fut décidé qu’ils se rencontreraient, comme par hasard, dans le bureau du chef et qu’ils échangeraient, en présence de M. Torchebeuf, quelques paroles de politesse.
Cette cérémonie fut aussitôt accomplie ; et Maze, ayant fait demander un fiacre, rentra chez lui pour essayer de se nettoyer la peau.
Lesable et Cachelin remontèrent ensemble, sans parler, exaspérés l’un contre l’autre, comme si ce qui venait d’arriver eût dépendu de l’un ou de l’autre. Dès qu’il fut rentré chez lui, Lesable jeta violemment son chapeau sur la commode et cria vers sa femme :
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