Guy de Maupassant - Miss Harriet (1884)

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Miss Harriet (1884): краткое содержание, описание и аннотация

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Miss Harriet est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, publié en 1884.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse. Le recueil est publié le 22 avril 1884 chez l'éditeur Victor Havard.

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Il n’eut qu’une gratification de rien du tout, plus faible que toutes les autres. Son beau-père Cachelin n’eut rien. Lesable, frappé au cœur, retourna trouver le chef et, pour la première fois, il l’appela « Monsieur » : « À quoi me sert donc, Monsieur, de travailler comme je le fais si je n’en recueille aucun fruit ? »

La grosse tête de M. Torchebeuf parut froissée : « Je vous ai déjà dit, Monsieur Lesable, que je n’admettais point de discussion de cette nature entre nous. Je vous répète encore que je trouve inconvenante votre réclamation, étant donné votre fortune actuelle comparée à la pauvreté de vos collègues… »

Lesable ne put se contenir : « Mais je n’ai rien, Monsieur ! Notre tante a laissé sa fortune au premier enfant qui naîtrait de mon mariage. Nous vivons, mon beau-père et moi, de nos traitements. »

Le chef, surpris, répliqua : « Si vous n’avez rien aujourd’hui, vous serez riche, dans tous les cas, au premier jour. Donc, cela revient au même. »

Et Lesable se retira, plus atterré de cet avancement perdu que de l’héritage imprenable.

Mais comme Cachelin venait d’arriver à son bureau, quelques jours plus tard, le beau Maze entra avec un sourire sur les lèvres, puis Pitolet parut, l’œil allumé, puis Boissel poussa la porte et s’avança d’un air excité, ricanant et jetant aux autres des regards de connivence. Le père Savon copiait toujours, sa pipe de terre au coin de la bouche, assis sur sa haute chaise, les deux pieds sur le barreau, à la façon des petits garçons.

Personne ne disait rien. On semblait attendre quelque chose, et Cachelin enregistrait les pièces, en annonçant tout haut, suivant sa coutume : « Toulon. Fournitures de gamelles d’officiers pour le Richelieu. — Lorient. Scaphandres pour le Desaix. — Brest. Essais sur les toiles à voiles de provenance anglaise ! »

Lesable parut. Il venait maintenant chaque matin chercher les affaires qui le concernaient, son beau-père ne prenant plus la peine de les lui faire porter par le garçon.

Pendant qu’il fouillait dans les papiers étalés sur le bureau du commis d’ordre, Maze le regardait de coin en se frottant les mains, et Pitolet, qui roulait une cigarette, avait des petits plis de joie sur les lèvres, ces signes d’une gaieté qui ne se peut plus contenir. Il se tourna vers l’expéditionnaire : « Dites donc, papa Savon, vous avez appris bien des choses dans votre existence, vous ? »

Le vieux, comprenant qu’on allait se moquer de lui et parler encore de sa femme, ne répondit pas.

Pitolet reprit : « Vous avez toujours bien trouvé le secret pour faire des enfants, puisque vous en avez eu plusieurs ? »

Le bonhomme releva la tête : « Vous savez, Monsieur Pitolet, que je n’aime pas les plaisanteries sur ce sujet. J’ai eu le malheur d’épouser une compagne indigne. Lorsque j’ai acquis la preuve de son infidélité, je me suis séparé d’elle. »

Maze demanda d’un ton indifférent, sans rire : « Vous l’avez eue plusieurs fois, la preuve, n’est-ce pas ? »

Et le père Savon répondit gravement : « Oui, Monsieur. »

Pitolet reprit la parole : « Cela n’empêche que vous êtes père de plusieurs enfants, trois ou quatre, m’a-t-on dit ? »

Le bonhomme, devenu fort rouge, bégaya : « Vous cherchez à me blesser, Monsieur Pitolet ; mais vous n’y parviendrez point. Ma femme a eu, en effet, trois enfants. J’ai lieu de supposer que le premier est de moi, mais je renie les deux autres. »

Pitolet reprit : « Tout le monde dit, en effet, que le premier est de vous. Cela suffit. C’est très beau d’avoir un enfant, très beau et très heureux. Tenez, je parie que Lesable serait enchanté d’en faire un, un seul, comme vous ? »

Cachelin avait cessé d’enregistrer. Il ne riait pas, bien que le père Savon fût sa tête de Turc ordinaire et qu’il eût épuisé sur lui la série des plaisanteries inconvenantes au sujet de ses malheurs conjugaux.

Lesable avait ramassé ses papiers ; mais, sentant bien qu’on l’attaquait, il voulait demeurer, retenu par l’orgueil, confus et irrité, et cherchant qui donc avait pu leur livrer son secret. Puis le souvenir de ce qu’il avait dit au chef lui revint, et il comprit aussitôt qu’il lui faudrait montrer tout de suite une grande énergie, s’il ne voulait point servir de plastron au ministère tout entier.

Boissel marchait de long en large en ricanant toujours. Il imita la voix enrouée des crieurs des rues et beugla : « Le secret pour faire des enfants, dix centimes, deux sous ! Demandez le secret pour faire des enfants, révélé par M. Savon, avec beaucoup d’horribles détails ! »

Tout le monde se mit à rire, hormis Lesable et son beau-père. Et Pitolet, se tournant vers le commis d’ordre : « Qu’est-ce que vous avez donc, Cachelin ? je ne reconnais pas votre gaieté habituelle. On dirait que vous ne trouvez pas ça drôle que le père Savon ait eu un enfant de sa femme. Moi, je trouve ça très farce, très farce. Tout le monde n’en peut pas faire autant ! »

Lesable s’était remis à remuer des papiers, faisait semblant de lire et de ne rien entendre ; mais il était devenu blême.

Boissel reprit avec la même voix de voyou : « De l’utilité des héritiers pour recueillir les héritages, dix centimes, deux sous, demandez ! »

Alors Maze, qui jugeait inférieur ce genre d’esprit et qui en voulait personnellement à Lesable de lui avoir dérobé l’espoir de fortune qu’il nourrissait dans le fond de son cœur, lui demanda directement : « Qu’est-ce que vous avez donc, Lesable, vous êtes fort pâle ? »

Lesable releva la tête et regarda bien en face son collègue. Il hésita quelques secondes, la lèvre frémissante, cherchant quelque chose de blessant et de spirituel, mais ne trouvant pas à son gré, il répondit : « Je n’ai rien. Je m’étonne seulement de vous voir déployer tant de finesse. »

Maze, toujours le dos au feu et relevant de ses deux mains les basques de sa redingote, reprit en riant : « On fait ce qu’on peut, mon cher. Nous sommes comme vous, nous ne réussissons pas toujours… »

Une explosion de rires lui coupa la parole. Le père Savon, stupéfait, comprenant vaguement qu’on ne s’adressait plus à lui, qu’on ne se moquait pas de lui, restait bouche béante, la plume en l’air. Et Cachelin attendait, prêt à tomber à coups de poing sur le premier que le hasard lui désignerait.

Lesable balbutia : « Je ne comprends pas. À quoi n’ai-je pas réussi ? »

Le beau Maze laissa retomber un des côtés de sa redingote pour se friser la moustache et, d’un ton gracieux « Je sais que vous réussissez d’ordinaire à tout ce que vous entreprenez. Donc, j’ai eu tort de parler de vous. D’ailleurs, il s’agissait des enfants de papa Savon et non des vôtres, puisque vous n’en avez pas. Or, puisque vous réussissez dans vos entreprises, il est évident que si vous n’avez pas d’enfants, c’est que vous n’en avez pas voulu. »

Lesable demanda rudement : « De quoi vous mêlez-vous ? »

Devant ce ton provocant, Maze, à son tour, haussa la voix : « Dites donc, vous, qu’est-ce qui vous prend ? Tâchez d’être poli, ou vous aurez affaire à moi ! »

Mais Lesable tremblait de colère, et perdant toute mesure : « Monsieur Maze, je ne suis pas, comme vous, un grand fat, ni un grand beau. Et je vous prie désormais de ne jamais m’adresser la parole. Je ne me soucie ni de vous ni de vos semblables. » Et il jetait un regard de défi vers Pitolet et Boissel.

Maze avait soudain compris que la vraie force est dans le calme et l’ironie ; mais, blessé dans toutes ses vanités, il voulut frapper au cœur son ennemi, et reprit d’un ton protecteur, d’un ton de conseiller bienveillant, avec une rage dans les yeux : « Mon cher Lesable, vous passez les bornes. Je comprends d’ailleurs votre dépit ; il est fâcheux de perdre une fortune et de la perdre pour si peu, pour une chose si facile, si simple… Tenez, si vous voulez, je vous rendrai ce service-là, moi, pour rien, en bon camarade. C’est l’affaire de cinq minutes… »

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