Guy de Maupassant - Miss Harriet (1884)

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Miss Harriet (1884): краткое содержание, описание и аннотация

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Miss Harriet est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, publié en 1884.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Le Gaulois ou Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse. Le recueil est publié le 22 avril 1884 chez l'éditeur Victor Havard.

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« J’en ai assez, moi. J’ai un duel pour toi, maintenant ! »

Elle le regarda, surprise, irritée déjà.

— Un duel, pourquoi cela ?

— Parce que Maze m’a insulté à ton sujet.

Elle s’approcha : « À mon sujet ? Comment ? »

Il s’était assis rageusement dans un fauteuil. Il reprit : « Il m’a insulté… Je n’ai pas besoin de t’en dire plus long. »

Mais elle voulait savoir : « J’entends que tu me répètes les propos qu’il a tenus sur moi. »

Lesable rougit, puis balbutia : « Il m’a dit… il m’a dit… C’est à propos de ta stérilité. »

Elle eut une secousse ; puis une fureur la souleva et la rudesse paternelle transperçant sa nature de femme, elle éclata : « Moi !.. Je suis stérile, moi ? Qu’est-ce qu’il en sait, ce manant-là ? Stérile avec toi, oui, parce que tu n’es pas un homme ! Mais si j’avais épousé quelqu’un, n’importe qui, entends-tu, j’en aurais eu des enfants. Ah ! je te conseille de parler ! Cela me coûte cher d’avoir épousé une chiffe comme toi !.. Et qu’est-ce que tu as répondu à ce gueux ? »

Lesable, effaré, devant cet orage, bégaya : « Je l’ai… souffleté. »

Elle le regarda, étonnée :

— Et qu’est-ce qu’il a fait, lui ?

— Il m’a envoyé des témoins. Voilà !

Elle s’intéressait maintenant à cette affaire, attirée, comme toutes les femmes, vers les aventures dramatiques, et elle demanda, adoucie tout à coup, prise soudain d’une certaine estime pour cet homme qui allait risquer sa vie : « Quand est-ce que vous vous battez ? »

Il répondit tranquillement : « Nous ne nous battons pas ; la chose a été arrangée par les témoins. Maze m’a fait des excuses. »

Elle le dévisagea, outrée de mépris : « Ah ! on m’a insultée devant toi, et tu as laissé dire, et tu ne te bats point ! Il ne te manquait plus que d’être un poltron ! »

Il se révolta : « Je t’ordonne de te taire. Je sais mieux que toi ce qui regarde mon honneur. D’ailleurs, voici la lettre de M. Maze. Tiens, lis, et tu verras. »

Elle prit le papier, parcourut, le devina tout, et ricanant : « Toi aussi tu as écrit une lettre ? Vous avez eu peur l’un de l’autre. Oh ! que les hommes sont lâches ! Si nous étions à votre place, nous autres… Enfin, là-dedans, c’est moi qui ai été insultée, moi, ta femme, et tu te contentes de cela ! Ça ne m’étonne plus si tu n’es pas capable d’avoir un enfant. Tout se tient. Tu es aussi… mollasse devant les femmes que devant les hommes. Ah ! j’ai pris là un joli coco ! »

Elle avait trouvé soudain la voix et les gestes de Cachelin, des gestes canailles de vieux troupier et des intonations d’homme.

Debout devant lui, les mains sur les hanches, haute, forte, vigoureuse, la poitrine ronde, la face rouge, la voix profonde et vibrante, le sang colorant ses joues fraîches de belle fille, elle regardait, assis devant elle, ce petit homme pâle, un peu chauve, rasé, avec ses courts favoris d’avocat. Elle avait envie de l’étrangler, de l’écraser.

Et elle répéta : « Tu n’es capable de rien, de rien. Tu laisses même tout le monde te passer sur le dos comme employé ! »

La porte s’ouvrit ; Cachelin parut, attiré par le bruit des voix, et il demanda : « Qu’est-ce qu’il y a ? »

Elle se retourna : « Je dis son fait à ce pierrot-là ! »

Et Lesable, levant les yeux, s’aperçut de leur ressemblance. Il lui sembla qu’un voile se levait qui les lui montrait tels qu’ils étaient, le père et la fille, du même sang, de la même race commune et grossière. Il se vit perdu, condamné à vivre entre les deux, toujours.

Cachelin déclara : « Si seulement on pouvait divorcer. Ça n’est pas agréable d’avoir épousé un chapon. »

Lesable se dressa d’un bond, tremblant de fureur, éclatant à ce mot. Il marcha vers son beau-père, en bredouillant : « Sortez d’ici !.. Sortez !.. Vous êtes chez moi, entendez-vous… Je vous chasse… » Et il saisit sur la commode une bouteille pleine d’eau sédative qu’il brandissait comme une massue.

Cachelin, intimidé, sortit à reculons en murmurant : « Qu’est-ce qui lui prend, maintenant ? »

Mais la colère de Lesable ne s’apaisa point ; c’en était trop. Il se tourna vers sa femme, qui le regardait toujours, un peu étonné de sa violence, et il cria, après avoir posé sa bouteille sur le meuble : « Quant à toi… quant à toi… » Mais, comme il ne trouvait rien à dire, n’ayant pas de raison à donner, il demeurait en face d’elle, le visage décomposé, la voix changée.

Elle se mit à rire.

Devant cette gaieté qui l’insultait encore, il devint fou, et s’élançant, il la saisit au cou de la main gauche, tandis qu’il la giflait furieusement de la droite. Elle reculait, éperdue, suffoquant. Elle rencontra le lit et s’abattit dessus à la renverse. Il ne lâchait point et frappait toujours. Tout à coup il se releva, essoufflé, épuisé ; et, honteux soudain de sa brutalité, il balbutia : « Voilà… voilà… voilà ce que c’est. »

Mais elle ne remuait point, comme s’il l’eût tuée. Elle restait sur le dos, au bord de la couche, la figure cachée maintenant dans ses deux mains. Il s’approcha, gêné, se demandant ce qu’il allait arriver et attendant qu’elle découvrît son visage pour voir ce qui se passait en elle. Au bout de quelques minutes, son angoisse grandissant, il murmura : « Cora ! dis, Cora ! » Elle ne répondit point et ne bougea pas. Qu’avait-elle ? Que faisait-elle ? Qu’allait-elle faire surtout ?

Sa rage passée, tombée aussi brusquement qu’elle s’était éveillée, il se sentait odieux, presque criminel. Il avait battu une femme, sa femme, lui, l’homme sage et froid, l’homme bien élevé et toujours raisonnable. Et dans l’attendrissement de la réaction, il avait envie de demander pardon, de se mettre à genoux, d’embrasser cette joue frappée et rouge. Il toucha, du bout du doigt, doucement, une des mains étendues sur ce visage invisible. Elle sembla ne rien sentir. Il la flatta, la caressant comme on caresse un chien grondé. Elle ne s’en aperçut pas. Il dit encore : « Cora, écoute, Cora, j’ai eu tort, écoute. » Elle semblait morte. Alors il essaya de soulever cette main. Elle se détacha facilement, et il vit un œil ouvert qui le regardait, un œil fixe, inquiétant et troublant.

Il reprit : « Écoute, Cora, je me suis laissé emporter par la colère. C’est ton père qui m’avait poussé à bout. On n’insulte pas un homme ainsi. »

Elle ne répondit rien, comme si elle n’entendait pas. Il ne savait que dire, que faire. Il l’embrasse près de l’oreille, et, en se relevant, il vit une larme au coin de l’œil, une grosse larme qui se détacha et roula vivement sur la joue ; et la paupière s’agitait, se fermait coup sur coup.

Il fut saisi de chagrin, pénétré d’émotion, et, ouvrant les bras, il s’étendit sur sa femme ; il écarta l’autre main avec ses lèvres, et lui baisant toute la figure, il la priait : « Ma pauvre Cora, pardonne-moi, dis, pardonne-moi. » Elle pleurait toujours sans bruit, sans sanglots, comme on pleure des chagrins profonds.

Il la tenait serrée contre lui, la caressant, lui murmurant dans l’oreille tous les mots tendres qu’il pouvait trouver. Mais elle demeurait insensible. Cependant elle cessa de pleurer. Ils restèrent longtemps ainsi, étendus et enlacés.

La nuit venait, emplissent d’ombre la petite chambre ; et lorsque la pièce fut bien noire, il s’enhardit et sollicita son pardon de manière à raviver leurs espérances.

Lorsqu’ils se furent relevés, il avait repris sa voix et sa figure ordinaires, comme si rien ne s’était passé. Elle paraissait au contraire attendrie, parlait d’un ton plus doux que de coutume, regardait son mari avec des yeux soumis, presque caressants, comme si cette correction inattendue eût détendu ses nerfs et amolli son cœur. Il prononça tranquillement : « Ton père doit s’ennuyer, tout seul chez lui ; tu devrais bien aller le chercher. Il serait temps de dîner, d’ailleurs. » Elle sortit.

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