Guy de Maupassant - Toine (1885)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
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— Et toi, tu vas bien ?
— Moi, comme un charme.
Son sourire chantait le triomphe.
Il demanda :
— Qu’est-ce que tu viens faire ici ?
J’expliquai que j’étais inspecteur des finances en tournée.
Il reprit, montrant ma décoration :
— Alors, tu as réussi ?
Je répondis :
— Oui, pas mal, et toi ?
— Oh ! Moi, très bien !
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Je suis dans les affaires.
— Tu gagnes de l’argent ?
— Beaucoup, je suis très riche. Mais, viens donc me demander à déjeuner, demain matin, midi, 17, rue du Coq-qui-Chante ; tu verras mon installation.
Il parut hésiter une seconde, puis reprit :
— Tu es toujours le bon zig d’autrefois ?
— Mais... je l’espère !
— Pas marié, n’est-ce pas ?
— Non.
— Tant mieux. Et tu aimes toujours la joie et les pommes de terre ?
Je commençais à le trouver déplorablement commun. Je répondis néanmoins :
— Mais oui.
— Et les belles filles ?
— Quant à ça, oui.
Il se mit à rire d’un bon rire satisfait :
— Tant mieux, tant mieux. Te rappelles-tu notre première farce à Bordeaux, quand nous avons été souper à l’estaminet Roupie ? Hein, quelle noce ?
Je me rappelais, en effet, cette noce ; et ce souvenir m’égaya. D’autres faits me revinrent à la mémoire, d’autres encore, nous disions :
— Dis donc, et cette fois où nous avons enfermé le pion dans la cave du père Latoque ?
Et il riait, tapait du poing sur la table, reprenait
— Oui.. oui... oui.... et te rappelles-tu la gueule du professeur de géographie, M. Marin, quand nous avons fait partir un pétard dans la mappemonde au moment où il pérorait sur les principaux volcans du globe ?
Mais, brusquement, je lui demandai :
— Et toi, es-tu marié ?
Il cria :
— Depuis dix ans, mon cher, et j’ai quatre enfants, des mioches étonnants. Mais tu les verras avec la mère.
Nous parlions fort ; les voisins se retournaient pour nous considérer avec étonnement.
Tout à coup, mon ami regarda l’heure à sa montre, un chronomètre gros comme une citrouille, et il cria :
— Tonnerre, c’est embêtant, mais il faut que je te quitte ; le soir, je ne suis pas libre.
Il se leva, me prit les deux mains, les secoua comme s’il voulait m’arracher les bras et prononça :
— A demain, midi, c’est entendu !
— C’est entendu.
Je passai la matinée à travailler chez le trésorier-payeur général. Il voulait me retenir à déjeuner, mais j’annonçai que j’avais rendez-vous chez un ami. Devant sortir, il m’accompagna :
Je lui demandai :
— Savez-vous où est la rue du Coq-qui-Chante ?
Il répondit :
— Oui, c’est à cinq minutes d’ici. Comme je n’ai rien à faire, je vais vous conduire.
Et nous nous mîmes en route.
J’atteignis bientôt la rue cherchée. Elle était grande, assez belle, sur la limite de la ville et des champs. Je regardais les maisons et j’aperçus le 17. C’était une sorte d’hôtel avec un jardin derrière. La façade ornée de fresques à la mode italienne me parut de mauvais goût. On voyait des déesses penchant des urnes, d’autres dont un nuage cachait les beautés secrètes. Deux amours de pierre tenaient le numéro.
Je dis au trésorier-payeur général :
— C’est ici que je vais.
Et je tendis la main pour le quitter. Il fit un geste brusque et singulier, mais ne dit rien et serra la main que je lui présentais.
Je sonnai. Une bonne apparut. Je demandai :
— Monsieur Patience, s’il vous plaît.
Elle répondit :
— C’est ici, Monsieur... C’est à lui-même que vous désirez parler ?
— Mais oui.
Le vestibule était également orné de peintures dues au pinceau de quelque artiste du lieu. Des Paul et des Virginie s’embrassaient sous des palmiers noyés dans une lumière rose. Une lanterne orientale et hideuse pendait au plafond. Plusieurs portes étaient masquées par des tentures éclatantes.
Mais ce qui me frappait surtout, c’était l’odeur. Une odeur écœurante et parfumée, rappelant la poudre de riz et la moisissure des caves. Une odeur indéfinissable dans une atmosphère lourde, accablante comme celle des étuves où l’on pétrit des corps humains. Je montai, derrière la bonne, un escalier de marbre que couvrait un tapis de genre oriental, et on m’introduisit dans un somptueux salon.
Resté seul je regardai autour de moi.
La pièce était richement meublée, mais avec une prétention de parvenu polisson. Des gravures du siècle dernier, assez belles d’ailleurs, représentaient des femmes à haute coiffure poudrée, à moitié nues, surprises par des messieurs galants en des postures intéressantes. Une autre dame couchée en un grand lit ravagé batifolait du pied avec un petit chien noyé dans les draps ; une autre résistait avec complaisance à son amant dont la main fuyait sous les jupes. Un dessin montrait quatre pieds dont les corps se devinaient cachés derrière un rideau. La vaste pièce, entourée de divans moelleux, était tout entière imprégnée de cette odeur énervante et fade qui m’avait déjà saisi. Quelque chose de suspect se dégageait des murs, des étoffes, du luxe exagéré, de tout.
Je m’approchai de la fenêtre pour regarder le jardin dont j’apercevais les arbres. Il était fort grand, ombragé, superbe. Un large chemin contournait un gazon où s’égrenait dans l’air un jet d’eau, entrait sous des massifs, en ressortait plus loin. Et tout à coup, là-bas, tout au fond, entre deux taillis d’arbustes, trois femmes apparurent. Elles marchaient lentement, se tenant par le bras, vêtues de longs peignoirs blancs ennuagés de dentelles. Deux étaient blondes, et l’autre brune. Elles rentrèrent aussitôt sous les arbres. Je demeurai saisi, ravi, devant cette courte et charmante apparition qui fit surgir en moi tout un monde poétique. Elles s’étaient montrées à peine, dans le jour qu’il fallait, dans ce cadre de feuilles, dans ce fond de parc secret et délicieux. J’avais revu, d’un seul coup, les belles dames de l’autre siècle errant sous les charmilles, ces belles dames dont les gravures galantes des murs rappelaient les légères amours. Et je pensais au temps heureux, fleuri, spirituel et tendre où les moeurs étaient si douces et les lèvres si faciles...
Une grosse voix me fit bondir sur place. Patience était entré, et, radieux, me tendit les mains.
Il me regarda au fond des yeux de l’air sournois qu’on prend pour les confidences amoureuses, et, d’un geste large et circulaire, d’un geste de Napoléon, il me montra son salon somptueux, son parc, les trois femmes qui repassaient au fond, puis, d’une voix triomphante où chantait l’orgueil :
— Et dire que j’ai commencé avec rien... ma femme et ma belle-soeur.
4 septembre 1883
L’homme-fille
Combien de fois entendons-nous dire : « Il est charmant cet homme, mais c’est une fille, une vraie fille. »
On veut parler de l’homme-fille, la peste de notre pays.
Car nous sommes tous, en France, des hommes-filles, c’est-à-dire changeants, fantasques, innocemment perfides, sans suite dans les convictions ni dans la volonté, violents et faibles comme des femmes.
Mais le plus irritant des hommes-filles est assurément le Parisien et le boulevardier, dont les apparences d’intelligence sont plus marquées et qui assemble en lui, exagérés par son tempérament d’homme, toutes les séductions et tous les défauts des charmantes drôlesses.
Notre Chambre des députés est peuplée d’hommes-filles. Ils y forment le grand parti des opportunistes aimables qu’on pourrait appeler « les charmeurs ». Ce sont ceux qui gouvernent avec des paroles douces et des promesses trompeuses, qui savent serrer les mains de façon à s’attacher les cœurs, dire « mon cher ami » d’une certaine manière délicate aux gens qu’ils connaissent le moins, changer d’opinion sans même s’en douter, s’exalter pour toute idée nouvelle, être sincères dans leurs croyances de girouettes, se laisser tromper comme ils trompent eux-mêmes, ne plus se souvenir le lendemain de ce qu’ils affirmaient la veille.
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