Guy de Maupassant - Toine (1885)

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Toine (1885): краткое содержание, описание и аннотация

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Toine est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1886 aux éditions Marpon-Flammarion, coll. Bibliothèque illustrée.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.

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Or, un matin, sa femme entra très émue et déclara :

— La jaune en a sept. Y avait trois œufs de mauvais.

Toine sentit battre son cœur. - Combien en aurait-il, lui ?

Il demanda :

— Ce sera tantôt ? - avec une angoisse de femme qui va devenir mère.

La vieille répondit d’un air furieux, torturée par la crainte d’un insuccès :

— Faut croire !

Ils attendirent. Les amis prévenus que les temps étaient proches arrivèrent bientôt inquiets eux-mêmes.

On en jasait dans les maisons. On allait s’informer aux portes voisines Vers trois heures, Toine s’assoupit. Il dormait maintenant la moitié des jours. Il fut réveillé soudain par un chatouillement inusité sous le bras droit. Il y porta aussitôt la main gauche et saisit une bête couverte de duvet jaune, qui remuait dans ses doigts.

Son émotion fut telle, qu’il se mit à pousser des cris, et il lâcha le poussin qui courut sur sa poitrine. Le café était plein de monde. Les buveurs se précipitèrent, envahirent la chambre, firent cercle comme autour d’un saltimbanque, et la vieille étant arrivée cueillit avec précaution la bestiole blottie sous la barbe de son mari.

Personne ne parlait plus. C’était par un jour chaud d’avril. On entendait par la fenêtre ouverte glousser la poule jaune appelant ses nouveau-nés.

Toine, qui suait d’émotion, d’angoisse, d’inquiétude, murmura :

— J’en ai encore un sous le bras gauche, à c’t’heure.

Sa femme plongea dans le lit sa grande main maigre, et ramena un second poussin, avec des mouvements soigneux de sage-femme.

Les voisins voulurent le voir. On se le repassa, en le considérant attentivement comme s’il eût été un phénomène.

Pendant vingt minutes, il n’en naquit pas, puis quatre sortirent en même temps de leurs coquilles.

Ce fut une grande rumeur parmi les assistants. Et Toine sourit, content de son succès, commençant à s’enorgueillir de cette paternité singulière.

On n’en avait pas souvent vu comme lui, tout de même ! C’était un drôle d’homme vraiment !

Il déclara :

— Ça fait six. Nom de nom qué baptême.

Et un grand rire s’éleva dans le public. D’autres personnes emplissaient le café. D’autres encore attendaient devant la porte.

On se demandait :

— Combien qu’i en a ?

— Y en a six.

La mère Toine portait à la poule cette famille nouvelle, et la poule gloussait éperdument, hérissait ses plumes, ouvrait les ailes toutes grandes pour abriter la troupe grossissante de ses petits.

— En v’là encore un ! cria Toine.

Il s’était trompé, il y en avait trois ! Ce fut un triomphe. Le dernier creva son enveloppe à sept heures du soir. Tous les œufs étaient bons ! Et Toine, affolé de joie, délivré, glorieux, baisa sur le dos le frêle animal, faillit l’étouffer avec ses lèvres. Il voulut le garder dans son lit, celui-là, jusqu’au lendemain, saisi par une tendresse de mère pour cet être si petiot qu’il avait donné à la vie ; mais la vieille l’emporta comme les autres sans écouter les supplications de son homme.

Les assistants, ravis, s’en allèrent en devisant de l’événement, et Horslaville, resté le dernier, demanda :

— Dis donc, pé Toine, tu m’invites à fricasser l’premier, pas vrai ?

A cette idée de fricassée, le visage de Toine s’illumina, et le gros homme répondit :

— Pour sûr que je t’invite, mon gendre.

6 janvier 1885

L’ami patience

Sais-tu ce qu’est devenu Leremy ?

— Il est capitaine au 6e dragons.

— Et Pinson ?

— Sous-préfet.

— Et Racollet ?

— Mort.

Nous cherchions d’autres noms qui nous rappelaient des figures jeunes coiffées du képi à galons d’or. Nous avions retrouvé plus tard quelques uns de ces camarades barbus, chauves, mariés, pères de plusieurs enfants, et ces rencontres avec ces changements nous avaient donné des frissons désagréables, nous montrant comme la vie est courte, comme tout passe, comme tout change.

Mon ami demanda :

— Et Patience, le gros Patience ?

Je poussai une sorte de hurlement

— Oh ! Quant à celui-là, écoute un peu. J’étais, voici quatre ou cinq ans, en tournée d’inspection à Limoges, attendant l’heure du dîner. Assis devant le grand café de la place du Théâtre, je m’ennuyais ferme. Les commerçants s’en venaient, à deux, trois ou quatre, prendre l’absinthe ou le vermout, parlaient tout haut de leurs affaires et de celles des autres, riaient violemment ou baissaient le ton pour se communiquer des choses importantes et délicates.

Je me disais : « Que vais-je faire après dîner ? » Et je songeais à la longue soirée dans cette ville de province, à la promenade lente et sinistre à travers les rues inconnues, à la tristesse accablante qui se dégage, pour le voyageur solitaire, de ces gens qui passent et qui vous sont étrangers en tout, par tout, par la forme du veston provincial, du chapeau et de la culotte, par les habitudes et l’accent local, tristesse pénétrante venue aussi des maisons, des boutiques, des voitures aux formes singulières, des bruits ordinaires auxquels on n’est point accoutumé, tristesse harcelante qui vous fait presser peu à peu le pas comme si on était perdu dans un pays dangereux, qui vous oppresse, vous fait désirer l’hôtel, le hideux hôtel dont la chambre a conservé mille odeurs suspectes, dont le lit fait hésiter, dont la cuvette garde un cheveu collé dans la poussière du fond.

Je songeais à tout cela en regardant allumer le gaz, sentant ma détresse d’isolé accrue par la tombée des ombres. Que vais-je faire après dîner J’étais seul, tout seul, perdu lamentablement.

Un gros homme vint s’asseoir à la table voisine, et il commanda d’une voix formidable :

— Garçon, mon bitter !

Le mon sonna dans la phrase comme un coup de canon. Je compris aussitôt que tout était à lui, bien à lui, dans l’existence, et pas à un autre, qu’il avait son caractère, nom d’un nom, son appétit, son pantalon, son n’importe quoi d’une façon propre, absolue, plus complète que n’importe qui. Puis il regarda autour de lui d’un air satisfait. On lui apporta son bitter, et il appela :

— Mon journal !

Je me demandais : « Quel peut bien être son journal ? »Le titre, certes, allait me révéler son opinion, ses théories, ses principes, ses marottes, ses naïvetés.

Le garçon apporta Le Temps. Je fus surpris. Pourquoi Le Temps, journal grave, gris, doctrinaire, pondéré ? Je pensai :

— C’est donc un homme sage, de mœurs sérieuses, d’habitudes régulières, un bon bourgeois, enfin.

Il posa sur son nez des lunettes d’or, se renversa et, avant de commencer à lire, il jeta un nouveau regard circulaire. Il m’aperçut et se mit aussitôt à me considérer d’une façon insistante et gênante. J’allais même lui demander la raison de cette attention, quand il me cria de sa place :

— Nom d’une pipe, c’est bien Gontran Lardois.

Je répondis :

— Oui, Monsieur, vous ne vous trompez pas.

Alors il se leva brusquement, et s’en vint, les mains tendues :

— Ah ! Mon vieux, comment vas-tu ?

Je demeurais fort gêné, ne le reconnaissant pas du tout. Je balbutiai :

— Mais... très bien... et... vous ?

Il se mit à rire :

— Je parie que tu ne me reconnais pas ?

— Non, pas tout à fait... Il me semble... cependant.

Il me tapa sur l’épaule :

— Allons, pas de blague. Je suis Patience, Robert Patience, ton copain, ton camarade.

Je le reconnus. Oui, Robert Patience, mon camarade de collège. C’était cela. Je serrai la main qu’il me tendait :

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