Guy de Maupassant - Toine (1885)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
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Sa grande distraction maintenant c’était d’écouter les conversations du café, et de dialoguer à travers le mur quand il reconnaissait les voix des amis ; il criait :
— Hé, mon gendre, c’est té Célestin ?
Et Célestin Maloisel répondait :
— C’est mé, pé Toine. C’est-il que tu regalopes, gros lapin ?
Toine-ma-Fine prononçait :- Pour galoper, point encore. Mais je n’ai point maigri, l’coffre est bon. Bientôt il fit venir les plus intimes dans sa chambre et on lui tenait compagnie, bien qu’il se désolât de voir qu’on buvait sans lui. Il répétait :
— C’est ça qui me fait deuil, mon gendre, de n’pus goûter d’ma Fine, nom d’un nom. L’reste, j’men gargarise, mais de ne point bé mé ça fait deuil.
Et la tête de chat-huant de la mère Toine apparaissait dans la fenêtre. Elle criait :
— Guettez-le, guettez-le, à c’t’heure ce gros faigniant, qu’i faut nourrir, qu’i faut laver, qu’i faut nettoyer comme un porc.
Et quand la vieille avait disparu, un coq aux plumes rouges sautait parfois sur la fenêtre, regardait d’un œil rond et curieux dans la chambre, puis poussait son cri sonore. Et parfois aussi, une ou deux poules volaient jusqu’au pied du lit, cherchant des miettes sur le sol.
Les amis de Toine-ma-Fine désertèrent bientôt la salle du café, pour venir, chaque après-midi, faire la causette autour du lit du gros homme. Tout couché qu’il était, ce farceur de Toine, il les amusait encore. Il aurait fait rire le diable, ce malin-là. Ils étaient trois qui reparaissaient tous les jours : Célestin Maloisel, un grand maigre, un peu tordu comme un tronc de pommier, Prosper Horslaville, un petit sec avec un nez de furet, malicieux, futé comme un renard, et Césaire Paumelle, qui ne parlait jamais, mais qui s’amusait tout de même.
On apportait une planche de la cour, on la posait au bord du lit et on jouait aux dominos pardi, et on faisait de rudes parties, depuis deux heures jusqu’à six.
Mais la mère Toine devint bientôt insupportable. Elle ne pouvait tolérer que son gros faigniant d’homme continuât à se distraire, en jouant aux dominos dans son lit ; et chaque fois qu’elle voyait une partie commencée, elle s’élançait avec fureur, culbutait la planche, saisissait le jeu, le rapportait dans le café et déclarait que c’était assez de nourrir ce gros suiffeux à ne rien faire sans le voir encore se divertir comme pour narguer le pauvre monde qui travaillait toute la journée.
Célestin Maloisel et Césaire Paumelle courbaient la tête, mais Prosper Horslaville excitait la vieille, s’amusait de ses colères.
La voyant un jour plus exaspérée que de coutume, il lui dit :
— Hé ! la mé, savez-vous c’que j’f’rais, mé, si j’étais de vous ?
Elle attendit qu’il s’expliquât, fixant sur lui son œil de chouette.
Il reprit :
— Il est chaud comme un four, vot’homme, qui n’sort point d’son lit. Eh ben, mé, j’li f’rais couver des œufs.
Elle demeura stupéfaite, pensant qu’on se moquait d’elle, considérant la figure mince et rusée du paysan qui continua :
— J’y mettrais cinq sous un bras, cinq sous l’autre, l’même jour que je donnerais la couvée à une poule. Ça naîtrait d’même. Quand ils seraient éclos j’porterais à vot’poule les poussins de vot’homme pour qu’a les élève. Ça vous en f’rait d’la volaille, la mé !
La vieille interdite demanda :
— Ça se peut-il ?
L’homme reprit :
— Si ça s’peut ? Pourqué que ça n’se pourrait point ? Pisqu’on fait ben couver d’s œufs dans une boîte chaude, on peut ben en mett’ couver dans un lit.
Elle fut frappée par ce raisonnement et s’en alla, songeuse et calmée.
Huit jours plus tard elle entra dans la chambre de Toine avec son tablier plein d’œufs. Et elle dit :
— J’viens d’mett’ la jaune au nid avec dix œufs. En v’là dix pour té. Tâche de n’point les casser.
Toine éperdu, demanda :
— Qué que tu veux ?
Elle répondit :
— J’veux, qu’tu les couves, propre à rien.
Il rit d’abord ; puis, comme elle insistait, il se fâcha, il résista, il refusa résolument de laisser mettre sous ses gros bras cette graine de volaille que sa chaleur ferait éclore.
Mais la vieille, furieuse, déclara :
— Tu n’auras point d’fricot tant que tu n’les prendras point. J’verrons ben c’qu’arrivera.
Toine, inquiet, ne répondit rien.
Quand il entendit sonner midi, il appela :
— Hé ! La mé, la soupe est-il cuite ?
La vieille cria de sa cuisine :
— Y a point de soupe pour té, gros faigniant.
Il crut qu’elle plaisantait et attendit, puis il pria, supplia, jura, fit des « va-t-au nord » et des « va-t-au sud » désespérés, tapa la muraille à coups de poing, mais il dut se résigner à laisser introduire dans sa couche cinq œufs contre son flanc gauche. Après quoi il eut sa soupe. Quand ses amis arrivèrent, ils le crurent tout à fait mal, tant il paraissait drôle et gêné.
Puis on fit la partie de tous les jours. Mais Toine semblait n’y prendre aucun plaisir et n’avançait la main qu’avec des lenteurs et des précautions infinies.
— T’as donc l’bras noué, demandait Horslaville.
Toine répondit :
— J’ai quasiment t’une lourdeur dans l’épaule.
Soudain, on entendit entrer dans le café. Les joueurs se turent.
C’était le maire avec l’adjoint. Ils demandèrent deux verres de Fine et se mirent à causer des affaires du pays. Comme ils parlaient à voix basse, Toine Brûlot voulut coller son oreille contre le mur, et, oubliant ses œufs, il fit un brusque « va-t-au nord » qui le coucha sur une omelette.
Au juron qu’il poussa, la mère Toine accourut, et devinant le désastre, le découvrit d’une secousse. Elle demeura d’abord immobile, indignée, trop suffoquée pour parler devant le cataplasme jaune collé sur le flanc de son homme.
Puis, frémissant de fureur, elle se rua sur le paralytique et se mit à lui taper de grands coups sur le ventre, comme lorsqu’elle lavait son linge au bord de la mare. Ses mains tombaient l’une après l’autre avec un bruit sourd, rapides comme les pattes d’un lapin qui bat du tambour.
Les trois amis de Toine riaient à suffoquer, toussant, éternuant, poussant des cris, et le gros homme effaré parait les attaques de sa femme avec prudence, pour ne point casser encore les cinq œufs qu’il avait de l’autre côté.
III
Toine fut vaincu. Il dut couver, il dut renoncer aux parties de domino, renoncer à tout mouvement, car la vieille le privait de nourriture avec férocité chaque fois qu’il cassait un œuf.
Il demeurait sur le dos, l’œil au plafond, immobile, les bras soulevés comme des ailes, échauffant contre lui les germes de volailles enfermés dans les coques blanches.
Il ne parlait plus qu’à voix basse comme s’il eût craint le bruit autant que le mouvement, et il s’inquiétait de la couveuse jaune qui accomplissait dans le poulailler la même besogne que lui.
Il demandait à sa femme :
— La jaune a-t-elle mangé anuit
Et la vieille allait de ses poules à son homme et de son homme à ses poules, obsédée, possédée par la préoccupation des petits poulets qui mûrissaient dans le lit et dans le nid.
Les gens du pays qui savaient l’histoire s’en venaient, curieux et sérieux, prendre des nouvelles de Toine. Ils entraient à pas légers comme on entre chez les malades et demandaient avec intérêt :
— Eh bien ! Ça va-t-il ?
Toine répondait :
— Pour aller, ça va, mais j’ai maujeure tant que ça m’échauffe. J’ai des fremis qui me galopent sur la peau.
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