Guy de Maupassant - Toine (1885)

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Toine est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1886 aux éditions Marpon-Flammarion, coll. Bibliothèque illustrée.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.

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Le menuisier se sentit pâlir, et, sans répondre, il demanda :

— Et les bancs, est-ce qu’on va les refaire itou ?

L’abbé répondit avec assurance :

— Oui, mais plus tard.

Sabot reprit :

— Je n’dis pas, je n’dis pas. Je n’sieus point rédhibitoire, mé, je sieus consentant à la religion, pour sûr ; c’qui m’chifonne c’est la pratique, mais, dans ce cas-là, je ne me montrerai pas réfractaire.

Les demoiselles de la Vierge, descendues de leurs chaises, s’étaient cachées derrière l’autel ; et elles écoutaient, pâle d’émotion.

Le curé, se voyant victorieux, devint tout à coup bon enfant, familier :

— A la bonne heure, à la bonne heure. Voilà une parole sage, et pas bête, entendez-vous. Vous verrez, vous verrez.

Sabot souriait d’un air gêné, il demanda :

— Y aurait-il pas moyen d’la r’mettre un brin, c’te communion ?

Mais le prêtre reprit son visage sévère :

— Du moment que les travaux vous seront confiés, je veux être certain de votre conversion.

Puis il continua plus doucement :

— Vous viendrez vous confesser demain ; car il faudra que je vous examine au moins deux fois.

Sabot répéta :

— Deux fois ?

— Oui.

Le prêtre souriait :

— Vous comprenez bien qu’il vous faudra un nettoyage général, un lessivage complet. Donc, je vous attends demain.

Le menuisier, très ému, demanda :

— Ousque vous faites ça ?

— Mais... dans le confessionnal.

— Dans... c’te boîte, là-bas, au coin ? C’est que... c’est que... ça ne me va guère, votre boîte.

— Pourquoi ça ?

— Vu que... vu que je ne suis point accoutumé de ça. Et vu aussi que j’ai l’oreille un peu dure.

Le curé se montra complaisant :

— Eh bien ! Vous viendrez chez-moi, dans ma salle. Nous ferons ça tous les deux, en tête-à-tête. Ça vous va-t-il ?

— Oui, pour ça, ça me va, mais votre boîte, non.

— Eh bien à demain, après la journée faite, à six heures.

— C’est entendu, c’est tout vu, c’est convenu ; à demain, Monsieur le curé. Couillon qui s’en dédit !

Et il tendit sa grande main rude où le prêtre laissa tomber bruyamment la sienne.

Le bruit de la claque courut sous les voûtes, alla mourir là-bas, derrière les tuyaux de l’orgue.

Théodule Sabot ne fut pas tranquille pendant toute la journée du lendemain. Il éprouvait quelque chose d’analogue à l’appréhension qu’on a quand on doit se faire arracher une dent. A tout moment cette pensée lui revenait : « Il faudra me confesser ce soir. » Et son âme troublée, une âme d’athée mal convaincu, s’affolait devant la peur confuse et puissante du mystère divin.

Il se dirigea vers le presbytère dès qu’il eut fini son travail. Le curé l’attendait dans le jardin en lisant son bréviaire le long d’une petite allée. Il semblait radieux et l’aborda avec un gros rire :

— Eh bien ! Nous y voilà. Entrez, entrez, Monsieur Sabot, on ne vous mangera pas.

Et Sabot passa le premier. Il balbutia :

— Si ça ne vous faisait rien je s’rais d’avis d’terminer incontinent not’ p’tite affaire.

Le curé répondit :

— A votre service. J’ai là mon surplis. Une minute et je vous écoute.

Le menuisier, ému à ne plus avoir deux idées, le regardait se couvrir du blanc vêtement à plis pressés. Le prêtre lui fit un signe :

— Mettez-vous à genoux sur ce coussin.

Sabot restait debout, honteux d’avoir à s’agenouiller. Il bredouilla :

— C’est-il bien utile ?

Mais l’abbé était devenu majestueux :

— On ne peut approcher qu’à genoux du tribunal de la pénitence.

Et Sabot s’agenouilla.

Le prêtre dit :

— Récitez le Confiteor.

Sabot demanda :

— Quoi ça ?

— Le Confiteor. Si vous ne le savez plus, répétez une à une les paroles que je vais prononcer.

Et le curé articula la prière sacrée, d’une voix lente, en scandant les mots que le menuisier répétait ; puis il dit :

— Maintenant confessez-vous.

Mais Sabot ne disait plus rien, ne sachant par où commencer.

Alors l’abbé Maritime vint à son aide.

- Mon enfant, je vais vous interroger puisque vous paraissez peu au courant. Nous allons prendre, un à un, les commandements de Dieu. Écoutez-moi et ne vous troublez pas. Parlez bien franchement et ne craignez jamais d’en dire trop.

Un seul Dieu tu adoreras
Et aimeras parfaitement.

— Avez-vous aimé quelqu’un ou quelque chose autant que Dieu ? L’avez-vous aimé de toute votre âme, de tout votre cœur, de toute l’énergie de votre amour ?

Sabot suait de l’effort de sa pensée. Il répondit :

— Non. Oh non, m’sieu l’curé. J’aime l’bon Dieu autant que j’peux. Ça - oui - j’l’aime bien. Dire que j’aime point m’s’éfants, non : j’peux pas. Dire que s’il fallait choisir entre eux et l’bon Dieu, pour ça je n’dis pas. Dire que s’il fallait perdre cent francs pour l’amour du bon Dieu, pour ça je n’dis pas. Mais j’l’aime bien, pour sûr, j’l’aime bien tout de même.

Le prêtre, grave, prononça :

— Il faut l’aimer plus que tout.

Et Sabot, plein de bonne volonté, déclara :

— J’frai mon possible, m’sieu le curé.

L’abbé Maritime reprit :

Dieu en vain ne jureras
Ni autre chose pareillement.

— Avez-vous quelquefois prononcé quelque juron ?

— Non. Oh ! Ça non ! - Je ne jure jamais, jamais. Quéquefois, dans un moment de colère, je dis bien sacré nom de Dieu ! Pour ça, je ne jure point.

Le prêtre s’écria :

— C’est jurer, cela !

Et gravement :

— Ne le faites plus. Je continue.

Les dimanches tu garderas
En servant Dieu dévotement.

— Que faites-vous le dimanche ?

Cette fois, Sabot se grattait l’oreille :

— Mais, je sers l’bon Dieu de mon mieux, m’sieu le curé. Je l’sers... chez moi. Je travaille le dimanche...

Le curé, magnanime, l’interrompit :

— Je sais, vous serez plus convenable à l’avenir. Je passe les trois commandements suivants, sûr que vous n’avez point failli contre les deux premiers. Nous verrons le sixième avec le neuvième. Je reprends :

Le bien d’autrui tu ne prendras
Ni retiendras à ton escient.

— Avez-vous détourné, par quelque moyen, le bien d’autrui ?

Mais Théodule Sabot s’indigna :

— Ah ! Mais non. Ah ! Mais non. Je sieus un honnête homme, m’sieu le curé. Ça, je le jure, pour sûr. Dire que j’ai point, quéquefois, compté quéque heure de plus de travail aux pratiques qu’ont des moyens, pour ça, je ne dis pas. Dire que j’mets point quéqu’ centimes de plus sur les notes, seulement quéqu’ centimes, pour ça je ne dis pas. Mais pour volé, non ; ah ! Mais ça, non.

Le curé reprit sévèrement :

— Détourner un seul centime constitue un vol. Ne le faites plus.

Faux témoignage ne diras
Ni mentiras aucunement.

— Avez-vous menti ?

— Non, pour ça non. Je ne sieus point menteux. C’est ma qualité. Dire que j’ai point conté quéque blague, pour ça, je ne dis pas. Dire que j’ai point fait accroire ce qui n’était point, quand c’était d’mon intérêt, pour ça, je ne dis pas. Mais pour menteux, je ne sieus point menteux.

Le prêtre dit simplement :

— Observez-vous davantage.

Puis il prononça :

L’oeuvre de chair ne désireras
Qu’en mariage seulement.

— Avez-vous désiré ou possédé quelque autre femme que la vôtre ?

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