Guy de Maupassant - Toine (1885)

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Toine (1885): краткое содержание, описание и аннотация

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Toine est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1886 aux éditions Marpon-Flammarion, coll. Bibliothèque illustrée.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.

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Et j’aimais celle qui devait devenir votre mère d’une passion folle, que l’insurmontable obstacle exaspérait encore.

Une colère terrible grandissait, qui me serrait la gorge, une colère qui touchait à la folie... à la folie ! Certes, j’étais fou, ce soir-là !

L’enfant dormait. Je me levai et je le regardai dormir. C’était lui, cet avorton, cette larve, ce rien qui me condamnait à un malheur sans appel.

Il dormait, la bouche ouverte, enseveli sous les couvertures, dans un berceau, près de mon lit, où je ne pourrais pas dormir, moi !

Comment ai-je accompli ce que j’ai fait ? Le sais-je ? Quelle force m’a poussé, quelle puissance malfaisante m’a possédé ? Oh ! La tentation du crime m’est venue sans que je l’aie sentie s’annoncer. Je me rappelle seulement que mon cœur battait affreusement. Il battait si fort que je l’entendais comme on entend des coups de marteau derrière des cloisons. Je ne me rappelle que cela ! Mon cœur battait ! Dans ma tête c’était une étrange confusion, un tumulte, une déroute de toute raison, de tout sang-froid. J’étais dans une de ces heures d’effarement et d’hallucination où l’homme n’a plus la conscience de ses actes ni la direction de sa volonté.

Je soulevai doucement les couvertures qui cachaient le corps de mon enfant ; je les rejetai sur les pieds du berceau, et je le vis, tout nu. Il ne se réveilla pas. Alors je m’en allai vers la fenêtre, tout doucement, tout doucement ; et je l’ouvris.

Un souffle d’air glacé entra ainsi qu’un assassin, si froid que je reculai devant lui ; et les deux bougies palpitèrent. Et je restai debout près de la fenêtre, n’osant pas me retourner comme pour ne pas voir ce qui se passait derrière moi, et sentant sans cesse glisser sur mon front, sur mes joues, sur mes mains, l’air mortel qui entrait toujours. Cela dura longtemps.

Je ne pensais pas, je ne réfléchissais à rien. Tout à coup une petite toux me fit passer un épouvantable frisson des pieds à la tête, un frisson que j’ai encore en ce moment, dans la racine des cheveux. Et d’un mouvement affolé je fermai brusquement les deux battants de la fenêtre, puis, m’étant retourné, je courus au berceau.

Il dormait toujours, la bouche ouverte, tout nu. Je touchai ses jambes ; elles étaient glacées, et je les recouvris.

Mon cœur soudain s’attendrit, se brisa, s’emplit de pitié, de tendresse, d’amour pour ce pauvre être innocent que j’avais voulu tuer. Je le baisai longtemps sur ses cheveux fins ; puis je revins m’asseoir devant le feu.

Je songeai avec stupeur, avec horreur à ce que j’avais fait, me demandant d’où viennent ces tempêtes de l’âme où l’homme perd toute notion des choses, toute autorité sur lui-même, et agit dans une sorte d’ivresse affolée, sans savoir ce qu’il fait, sans savoir où il va, comme un bateau dans un ouragan.

L’enfant toussa encore une fois, et je me sentis déchiré jusqu’au cœur. S’il allait mourir ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Que deviendrais-je, moi ?

Je me levai pour aller le regarder ; et, une bougie à la main, je me penchai sur lui. Le voyant respirer avec tranquillité, je me rassurais, quand il toussa pour la troisième fois ; et je ressentis une telle secousse, je fis un tel mouvement en arrière, comme lorsqu’on est bouleversé par la vue d’une chose affreuse, que je laissai tomber ma bougie.

En me redressant après l’avoir ramassée, je m’aperçus que j’avais les tempes mouillées de sueur, de cette sueur chaude et gelée en même temps que produisent les angoisses de l’âme, comme si quelque chose de l’affreuse souffrance morale, de cette torture innommable qui est bien, en effet, brûlante comme le feu et froide comme la glace, transpirait à travers les os et la peau du crâne.

Et je restai jusqu’au jour penché sur mon fils, me calmant lorsqu’il demeurait longtemps tranquille, et traversé par des douleurs abominables lorsqu’une faible toux sortait de sa bouche.

Il s’éveilla avec les yeux rouges, la gorge embarrassée, l’air souffrant.

Quand ma femme de ménage entra, j’envoyai bien vite chercher un médecin. Il vint au bout d’une heure, et prononça, après avoir examiné l’enfant :

— N’a-t-il pas eu froid ?

Je me mis à trembler comme tremblent les gens très vieux, et je balbutiai :

— Mais non, je ne crois pas.

Puis je demandai :

— Qu’est-ce que c’est ? Est-ce grave ?

Il répondit :

— Je n’en sais rien encore. Je reviendrai ce soir.

Il revint le soir. Mon fils avait passé presque toute la journée dans un assoupissement invincible, toussant de temps à autre.

Une fluxion de poitrine se déclara dans la nuit.

Et cela dura dix jours. Je ne puis exprimer ce que j’ai souffert durant ces interminables heures qui séparent le matin du soir et le soir du matin.

Il mourut.

Et depuis... depuis ce moment, je n’ai point passé une heure, non, pas une heure, sans que le souvenir atroce, cuisant, ce souvenir qui ronge, qui semble tordre l’esprit en le déchirant, remuât en moi comme une bête mordante enfermée au fond de mon âme.

Oh ! Si j’avais pu devenir fou !... »

M. Poirel de la Voulte releva ses lunettes d’un mouvement qui lui était familier quand il avait achevé la lecture d’un contrat ; et les trois héritiers du mort se regardèrent, sans dire un mot, pâles, immobiles.

Au bout d’une minute, le notaire reprit :

— Il faut détruire cela.

Les deux autres baissèrent la tête en signe d’assentiment. Il alluma une bougie, sépara soigneusement les pages qui contenaient la dangereuse confession des pages qui contenaient les dispositions d’argent, puis il les présenta sur la flamme et les jeta dans la cheminée.

Et ils regardèrent les feuilles blanches se consumer. Elles ne formèrent bientôt plus qu’une sorte de petits tas noirs. Et comme on apercevait encore quelques lettres qui se dessinaient en blanc, la fille, du bout de son pied, écrasa à petits coups la légère croûte de papier flambé, la mêlant aux cendres anciennes.

Puis, ils restèrent encore tous les trois quelque temps à regarder cela, comme s’ils eussent craint que le secret brûlé ne s’envolât de la cheminée.

10 novembre 1884

La mère aux monstres

Je me suis rappelé cette horrible histoire et cette horrible femme en voyant passer l’autre jour, sur une plage aimée des riches, une Parisienne connue, jeune, élégante, charmante, adorée et respectée de tous.

Mon histoire date de loin déjà, mais on n’oublie point ces choses.

J’avais été invité par un ami à demeurer quelque temps chez lui dans une petite ville de province. Pour me faire les honneurs du pays, il me promena de tous les côtés, me fit voir les paysages vantés, les châteaux, les industries, les ruines ; il me montra les monuments, les églises, les vieilles portes sculptées, des arbres de taille énorme ou de forme étrange, le chêne de saint André et l’if de Roqueboise.

Quand j’eus examiné avec des exclamations d’enthousiasme bienveillant toutes les curiosités de la contrée, mon ami me déclara avec un visage navré qu’il n’y avait plus rien à visiter. Je respirai. J’allais donc pouvoir me reposer un peu, à l’ombre des arbres. Mais tout à coup il poussa un cri :

— Ah, si ! Nous avons la mère aux monstres, il faut que je te la fasse connaître.

Je demandai :

— Qui ça ? La mère aux monstres ?

Il reprit :

— C’est une femme abominable, un vrai démon, un être qui met au jour chaque année, volontairement, des enfants difformes, hideux, effrayants, des monstres enfin, et qui les vend aux montreurs de phénomènes.

Ces affreux industriels viennent s’informer de temps en temps si elle a produit quelque avorton nouveau, et, quand le sujet leur plaît, ils l’enlèvent en payant une rente à la mère.

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