Guy de Maupassant - Toine (1885)

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Toine (1885): краткое содержание, описание и аннотация

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Toine est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1886 aux éditions Marpon-Flammarion, coll. Bibliothèque illustrée.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.

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Mais, j’avais découvert, moi, de quel côté était parti ce bruit étrange. J’allai droit vers une porte cachée à la tête de notre lit et je l’ouvris brusquement... et j’aperçus, tremblant, ouvrant sur moi des yeux effarés et brillants, un pauvre petit garçon pâle et maigre, assis à côté d’une grande chaise de paille, d’où il venait de tomber.

Dès qu’il m’aperçut, il se mit à pleurer, et ouvrant les bras vers sa mère :

— Ça n’est pas ma faute, maman, ça n’est pas ma faute. Je m’étais endormi et j’ai tombé. Faut pas me gronder, ça n’est pas ma faute.

Je me retournai vers la femme. Et je prononçai :

— Qu’est-ce que ça veut dire ?

Elle semblait confuse et désolée. Elle articula, d’une voix entrecoupée :

— Qu’est-ce que tu veux ? Je ne gagne pas assez pour le mettre en pension, moi ! Il faut bien que je le garde, et je n’ai pas de quoi me payer une chambre de plus, pardi. Il couche avec moi quand j’ai personne. Quand on vient pour une heure ou deux, il peut bien rester dans l’armoire, il se tient tranquille ; il connaît ça. Mais quand on reste toute la nuit, comme toi, ça lui fatigue les reins de dormir sur une chaise, à cet enfant... Ça n’est pas sa faute non plus... Je voudrais bien t’y voir, toi... dormir toute la nuit sur une chaise... Tu m’en dirais des nouvelles...

Elle se fâchait, s’animait, criait.

L’enfant pleurait toujours. Un pauvre enfant chétif et timide, oui, c’était bien l’enfant de l’armoire, de l’armoire froide et sombre, l’enfant qui revenait de temps en temps reprendre un peu de chaleur dans la couche un instant vide.

Moi aussi, j’avais envie de pleurer. Et je rentrai coucher chez moi.

16 décembre 1884

La chambre 11

Comment ! Vous ne savez pas pourquoi on a déplacé M. le Premier Président Amandon ?

— Non, pas du tout.

— Lui non plus, d’ailleurs, ne l’a jamais su. Mais c’est une histoire des plus bizarres.

— Contez-la-moi.

— Vous vous rappelez bien Mme Amandon, cette jolie petite brune maigre, si distinguée et fine qu’on appelait Madame Marguerite dans tout Perthuis-le-Long ?

— Oui, parfaitement.

— Eh bien, écoutez. Vous vous rappelez aussi comme elle était respectée, considérée, aimée mieux que personne dans la ville ; elle savait recevoir, organiser une fête ou une œuvre de bienfaisance, trouver de l’argent pour les pauvres et distraire les jeunes gens par mille moyens.

Elle était fort élégante et fort coquette, cependant, mais d’une coquetterie platonique et d’une élégance charmante de province, car c’était une provinciale cette petite femme-là, une provinciale exquise.

Messieurs les écrivains qui sont tous parisiens nous chantent la Parisienne sur tous les tons, parce qu’ils ne connaissent qu’elle, mais je déclare, moi ! Que la provinciale vaut cent fois plus, quand elle est de qualité supérieure.

La provinciale fine a une allure toute particulière, plus discrète que celle de la Parisienne, plus humble, qui ne promet rien et donne beaucoup, tandis que la Parisienne, la plupart du temps, promet beaucoup et ne donne rien au déshabillé.

La Parisienne, c’est le triomphe élégant et effronté du faux. La provinciale, c’est la modestie du vrai.

Une petite provinciale délurée, avec son air de bourgeoise alerte, sa candeur trompeuse de pensionnaire, son sourire qui ne dit rien, et ses bonnes petites passions adroites, mais tenaces, doit montrer mille fois plus de ruse, de souplesse, d’invention féminine que toutes les Parisiennes réunies, pour arriver à satisfaire ses goûts, ou ses vices, sans éveiller aucun soupçon, aucun potin, aucun scandale dans la petite ville qui la regarde avec tous ses yeux et toutes ses fenêtres.

Mme Amandon était un type de cette race rare, mais charmante. Jamais on ne l’avait suspectée, jamais on n’aurait pensé que sa vie n’était pas limpide comme son regard, un regard marron, transparent et chaud, mais si honnête - vas-y voir !

Donc, elle avait un truc admirable, d’une invention géniale, d’une ingéniosité merveilleuse et d’une incroyable simplicité.

Elle cueillait tous ses amants dans l’armée, et les gardait trois ans, le temps de leur séjour dans la garnison. - Voilà. - Elle n’avait pas d’amour, elle avait des sens.

Dès qu’un nouveau régiment arrivait à Perthuis-le-Long, elle prenait des renseignements sur tous les officiers entre trente et quarante ans car avant trente ans on n’est pas encore discret. Après quarante ans, on faiblit souvent.

Oh ! Elle connaissait les cadres aussi bien que le colonel. Elle savait tout, tout, les habitudes intimes, l’instruction, l’éducation, les qualités physiques, la résistance à la fatigue, le caractère patient ou violent, la fortune, la tendance à l’épargne ou à la prodigalité. Puis elle faisait son choix. Elle prenait de préférence les hommes d’allure calme, comme elle, mais elle les voulait beaux. Elle voulait encore qu’ils n’eussent aucune liaison connue, aucune passion ayant pu laisser des traces ou ayant fait quelque bruit. Car l’homme dont on cite les amours n’est jamais un homme bien discret.

Après avoir distingué celui qui l’aimerait pendant les trois ans de séjour réglementaire, il restait à lui jeter le mouchoir.

Que de femmes se seraient trouvées embarrassées, auraient pris les moyens ordinaires, les voies suivies par toutes, se seraient fait faire la cour en marquant toutes les étapes de la conquête et, de la résistance, en laissant un jour baiser les doigts, le lendemain le poignet, le jour suivant la joue, et puis la bouche, et puis le reste.

Elle avait une méthode plus prompte, plus discrète et plus sûre. Elle donnait un bal.

L’officier choisi invitait à danser la maîtresse de la maison. Or, en valsant, entraînée par le mouvement rapide, étourdie par l’ivresse de la danse, elle se serrait contre lui comme pour se donner, et lui étreignait la main d’une pression nerveuse et continue.

S’il ne comprenait pas, ce n’était qu’un sot, et elle passait au suivant, classé au numéro deux dans les cartons de son désir.

S’il comprenait, c’était une chose faite, sans tapage, sans galanteries compromettantes, sans visites nombreuses.

Quoi de plus simple et de plus pratique ?

Comme les femmes devraient user d’un procédé semblable pour nous faire comprendre que nous leur plaisons ! Combien cela supprimerait de difficultés, d’hésitations, de paroles, de mouvements, d’inquiétudes, de trouble, de malentendus ! Combien souvent nous passons à côté d’un bonheur possible, sans nous en douter, car qui peut pénétrer le mystère des pensées, les abandons secrets de la volonté, les appels muets de la chair, tout l’inconnu d’une âme de femme, dont la bouche reste silencieuse, l’œil impénétrable et clair ?

Dès qu’il avait compris, il lui demandait un rendez-vous. Et elle le faisait toujours attendre un mois ou six semaines, pour l’épier, le connaître et se garder s’il avait quelque défaut dangereux.

Pendant ce temps, il se creusait la tête pour savoir où ils pourraient se rencontrer sans péril ; il imaginait des combinaisons difficiles et peu sûres.

Puis, dans quelque fête officielle, elle lui disait tout bas :

— Allez, mardi soir, à neuf heures, à l’hôtel du Cheval d’Or près des remparts, route de Vouziers, et demandez Mademoiselle Clarisse. Je vous attendrai, surtout soyez en civil.

Depuis huit ans, en effet, elle avait une chambre meublée à l’année dans cette auberge inconnue. C’était une idée de son premier amant qu’elle avait trouvée pratique, et l’homme parti, elle garda le nid.

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