Guy de Maupassant - Toine (1885)
Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Toine (1885)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Toine (1885)
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Toine (1885): краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Toine (1885)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
Toine (1885) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Toine (1885)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
— C’est tout. Filez maintenant.
Boivin la contemplait, stupéfait.
— Mais le pigeon... le pigeon que tu plumais ce matin ?
Elle posa ses mains sur ses hanches :
— Vous n’en avez pas assez, peut-être. Parce que tu amènes des gens, ce n’est pas une raison pour dévorer tout ce qu’il y a dans la maison. Qu’est-ce que je mangerai, moi, ce soir ?
Nous nous levâmes. Boivin me coula dans l’oreille :
— Attends-moi une minute, et nous filons.
Puis il passa dans la cuisine où sa femme était rentrée. Et j’entendis :
— Donne-moi vingt sous, ma chérie.
— Qu’est-ce que tu veux faire, avec vingt sous ?
— Mais on ne sait pas ce qui peut arriver. Il est toujours bon d’avoir de l’argent.
Elle hurla, pour être entendue de moi :
— Non, je ne te les donnerai pas ! Puisque cet homme a déjeuné chez toi, c’est bien le moins qu’il paye tes dépenses de la journée.
Le père Boivin revint me prendre. Comme je voulais être poli, je m’inclinai devant la maîtresse du logis en balbutiant :
— Madame... remerciements... gracieux accueil...
Elle répondit :
— C’est bien. Mais n’allez pas me le ramener soûl, parce que vous auriez affaire à moi, vous savez !
Nous partîmes.
Il fallut traverser une plaine nue comme une table, en plein soleil.
Je voulus cueillir une plante le long du chemin et je poussai un cri de douleur. Ça m’avait fait un mal affreux dans la main. On appelle ces herbes-là des orties. Et puis ça puait le fumier partout, mais ça puait à vous tourner le cœur.
Boivin me disait :
— Un peu de patience, nous arrivons au bord de la rivière.
En effet, nous arrivâmes au bord de la rivière. Là, ça puait la vase et l’eau sale, et il vous tombait un tel soleil sur cette eau, que j’en avais les yeux brûlés.
Je priai Boivin d’entrer quelque part. Il me fit pénétrer dans une espèce de case pleine d’hommes, une taverne à matelots d’eau douce. Il me disait :
— Ça n’a pas d’apparence, mais on y est fort bien.
J’avais faim. Je fis apporter une omelette. Mais voilà que, dès le second verre de vin, ce gueux de Boivin perdit la tête et je compris pourquoi sa femme ne lui servait que de l’abondance.
Il pérora, se leva, voulut faire des tours de force, se mêla en pacificateur à la querelle de deux ivrognes qui se battaient, et nous aurions été assommés tous les deux sans l’intervention du patron.
Je l’entraînai, en le soutenant comme on soutient les pochards, jusqu’au premier buisson, où je le déposai. Je m’étendis moi-même à son côté. Et il paraît que je m’endormis.
Certes, nous avons dormi longtemps, car il faisait nuit quand je me réveillai. Boivin ronflait à mon côté. Je le secouai. Il se leva, mais il était encore gris, un peu moins cependant.
Et nous voilà repartis, dans les ténèbres, à travers la plaine. Boivin prétendait retrouver sa route. Il me fit tourner à gauche, puis à droite, puis à gauche. On ne voyait ni ciel, ni terre, et nous nous trouvâmes perdus au milieu d’une espèce de forêt de pieux qui nous arrivaient à la hauteur du nez. Il parait que c’était une vigne avec ses échalas. Pas un bec de gaz à l’horizon. Nous avons circulé là-dedans peut-être une heure ou deux, tournant, vacillant, étendant les bras, fous, sans trouver le bout, car nous devions toujours revenir sur nos pas.
A la fin, Boivin s’abattit sur un bâton qui lui déchira la joue, et sans s’émouvoir il demeura assis par terre, poussant de tout son gosier des « La-i-tou ! », prolongés, et retentissants, pendant que je criais : « Au secours ! » de toute ma force, en allumant, des allumettes-bougies pour éclairer les sauveteurs et pour me mettre du cœur, au ventre.
Enfin, un paysan attardé nous entendit et nous remit dans notre route.
Je conduisis Boivin jusque chez lui. Mais comme j’allais le laisser sur le seuil de son jardin, la porte s’ouvrit brusquement et sa femme parut, une chandelle à la main. Elle me fit une peur affreuse.
Puis, dès qu’elle aperçut son mari, qu’elle devait attendre depuis la tombée du jour, elle hurla, en s’élançant vers moi :
— Ah ! Canaille, je savais bien que vous le ramèneriez soûl !
Ma foi, je me sauvai, en courant jusqu’à la gare, et comme je pensais que la furie me poursuivait, je m’enfermai dans les water-closets, car un train ne devait passer qu’une demi-heure plus tard.
Voilà pourquoi je ne me suis jamais marié, et pourquoi je ne sors plus jamais de Paris.
24 février 1885
L’armoire
On parlait de filles, après dîner, car de quoi parler, entre hommes ?
Un de nous dit :
— Tiens, il m’est arrivé une drôle d’histoire à ce sujet.
Et il conta.
— Un soir de l’hiver dernier, je fus pris soudain d’une de ces lassitudes désolées, accablantes, qui vous saisissent l’âme et le corps de temps en temps. J’étais chez moi, tout seul, et je sentis bien que si je demeurais ainsi j’allais avoir une effroyable crise de tristesse, de ces tristesses qui doivent mener au suicide quand elles reviennent souvent.
J’endossai mon pardessus, et je sortis sans savoir du tout ce que j’allais faire. Etant descendu jusqu’aux boulevards, je me mis à errer le long des cafés presque vides, car il pleuvait, il tombait une de ces pluies menues qui mouillent l’esprit autant que les habits, non pas une de ces bonnes pluies d’averse, s’abattant en cascade et jetant sous les portes cochères les passants essoufflés, mais une de ces pluies si fines qu’on ne sent point les gouttes, une de ces pluies humides qui déposent incessamment sur vous d’imperceptibles gouttelettes et couvrent bientôt les habits d’une mousse d’eau glacée et pénétrante.
Que faire ? J’allais, je revenais, cherchant où passer deux heures, et découvrant pour la première fois qu’il n’y a pas un endroit de distraction, dans Paris, le soir. Enfin, je me décidai à entrer aux Folies-Bergère, cette amusante halle aux filles.
Peu de monde dans la grande salle. Le long promenoir en fer à cheval ne contenait que des individus de peu, dont la race commune apparaissait dans la démarche, dans le vêtement, dans la coupe des cheveux et de la barbe, dans le chapeau, dans le teint. C’est à peine si on apercevait de temps en temps un homme qu’on devinât lavé, parfaitement lavé, et dont tout l’habillement eût un air d’ensemble. Quant aux filles, toujours les mêmes, les affreuses filles que vous connaissez, laides, fatiguées, pendantes, et allant de leur pas de chasse, avec cet air de dédain imbécile qu’elles prennent, je ne sais pourquoi.
Je me disais que vraiment pas une de ces créatures avachies, graisseuses plutôt que grasses, bouffies d’ici et maigres de là, avec des bedaines de chanoines et des jambes d’échassiers cagneux, ne valait le louis qu’elles obtiennent à grand-peine après en avoir demandé cinq.
Mais soudain j’en aperçus une petite qui me parut gentille, pas toute jeune, mais fraîche, drôlette, provocante. Je l’arrêtai, et bêtement, sans réfléchir, je fis mon prix, pour la nuit. Je ne voulais pas rentrer chez moi, seul, tout seul ; j’aimais encore mieux la compagnie et l’étreinte de cette drôlesse.
Et je la suivis. Elle habitait une grande, grande maison, rue des Martyrs. Le gaz était éteint déjà dans l’escalier. Je montai lentement, allumant d’instant en instant une allumette-bougie, heurtant les marches du pied, trébuchant et mécontent, derrière la jupe dont j’entendais le bruit devant moi.
Elle s’arrêta au quatrième étage, et ayant refermé la porte du dehors, elle demanda :
— Alors tu restes jusqu’à demain ?
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Toine (1885)»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Toine (1885)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Toine (1885)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.