Guy de Maupassant - Toine (1885)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
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« Mais... cette chevelure... existe-t-elle réellement ? »
Le médecin se leva, ouvrit une armoire pleine de fioles et d’instruments et il me jeta, à travers son cabinet, une longue fusée de cheveux blonds qui vola vers moi comme un oiseau d’or.
Je frémis en sentant sur mes mains son toucher caressant et léger. Et je restai le cœur battant de dégoût et d’envie, de dégoût comme au contact des objets traînés dans les crimes, d’envie comme devant la tentation d’une chose infâme et mystérieuse.
Le médecin reprit en haussant les épaules :
« L’esprit de l’homme est capable de tout. »
13 mai 1884
Le père Mongilet
Dans le bureau, le père Mongilet passait pour un type. C’était un vieil employé bon enfant qui n’était sorti de Paris qu’une fois en sa vie.
Nous étions alors aux derniers jours de juillet, et chacun de nous, chaque dimanche, allait se rouler sur l’herbe ou se tremper dans l’eau dans les campagnes environnantes. Asnières, Argenteuil, Chatou, Bougival, Maisons, Poissy, avaient leurs habitués et leurs fanatiques. On discutait, avec passion les mérites et les avantages de tous ces endroits célèbres et délicieux pour les employés de Paris.
Le père Mongilet déclarait :
— Tas de moutons de Panurge ! Elle est jolie, votre campagne ! Nous lui demandions :
— Eh bien, et vous, Mongilet, vous ne vous promenez jamais ?
— Pardon. Moi, je me promène en omnibus. Quand j’ai bien déjeuné, sans me presser, chez le marchand de vins qui est en bas, je fais mon itinéraire avec un plan de Paris et l’indicateur des lignes et des correspondances. Et puis je grimpe sur mon impériale, j’ouvre mon ombrelle, et fouette cocher. Oh ! J’en vois, des choses, et plus que vous, allez ! Je change de quartier. C’est comme si je faisais un voyage à travers le monde, tant le peuple est différent d’une rue à une autre. Je connais mon Paris mieux que personne. Et puis il n’y a rien de plus amusant que les entresols. Ce qu’on voit de choses là-dedans, d’un coup d’œil, c’est inimaginable. On devine des scènes de ménage rien qu’en apercevant la gueule d’un homme qui crie ; on rigole en passant devant les coiffeurs qui lâchent le nez du monsieur tout blanc de savon pour regarder dans la rue. On fait de l’œil aux modistes, de l’œil à l’œil, histoire de rire car on n’a pas le temps de descendre. Ah ! Ce qu’on en voit de choses ;
C’est du théâtre, ça, du bon, du vrai, le théâtre de la nature, vu au trot de deux chevaux. Cristi, je ne donnerais pas mes promenades en omnibus pour vos bêtes de promenades dans les bois.
On lui demandait :
— Goûtez-y, Mongilet, venez une fois à la campagne, pour essayer.
Il répondait.
— J’y ai été, une fois, il y a vingt ans, et on ne m’y reprendra plus.
— Contez-nous ça, Mongilet.
— Tant que vous voudrez. Voici la chose : Vous avez connu Boivin, l’ancien commis-rédacteur que nous appelions Boileau ?
— Oui, parfaitement.
— C’était mon camarade de bureau. Ce gredin-là avait une maison à Colombes et il m’invitait toujours à venir passer un dimanche chez lui. Il me disait :
— Viens donc, Maculotte (il m’appelait Maculotte par plaisanterie). Tu verras la jolie promenade que nous ferons.
Moi, je me laissai prendre comme une bête, et je partis, un matin, par le train de huit heures. J’arrive dans une espèce de ville, une ville de campagne où on ne voit rien, et je finis par trouver au bout d’un couloir, entre deux murs, une vieille porte de bois, avec une sonnette de fer.
Je sonnai. J’attendis longtemps, et puis on m’ouvrit. Qu’est-ce qui m’ouvrit ? Je ne le sus pas du premier coup d’œil : une femme ou une guenon ? C’était vieux, c’était laid, enveloppé de vieux linges, ça semblait sale et c’était méchant. Ça avait des plumes de volaille dans les cheveux et l’air de vouloir me dévorer.
Elle demanda :
— Qu’est-ce que vous désirez ?
— M. Boivin.
— Qu’est-ce que vous lui voulez, à M Boivin ?
Je me sentais mal à mon aise devant l’interrogatoire de cette furie. Je balbutiai :
— Mais... il m’attend.
Elle reprit :
— Ah ! C’est vous qui venez pour le déjeuner ?
Je bégayai un « oui » tremblant.
Alors, se tournant vers la maison, elle s’écria d’une voix rageuse :
— Boivin, voilà ton homme !
C’était la femme de mon ami. Le petit père Boivin parut aussitôt sur le seuil d’une sorte de baraque en plâtre, couverte en zinc et qui ressemblait à une chaufferette. Il avait un pantalon de coutil blanc plein de taches et un panama crasseux.
Après avoir serré mes mains, il m’emmena dans ce qu’il appelait son jardin ; c’était, au bout d’un nouveau corridor, formé par des murs énormes, un petit carré de terre grand comme un mouchoir de poche, et entouré de maisons si hautes que le soleil pénétrait là seulement pendant deux ou trois heures par jour. Des pensées, des œillets, des ravenelles, quelques rosiers, agonisaient au fond de ce puits sans air et chauffé comme un four par la réverbération des toits.
— Je n’ai pas d’arbres, disait Boivin, mais les murs des voisins m’en tiennent lieu. J’ai de l’ombre comme dans un bois.
Puis il me prit par un bouton de ma veste et me dit à voix basse :
— Tu vas me rendre un service. Tu as vu la bourgeoise. Elle n’est pas commode, hein ? Aujourd’hui, comme je t’ai invité, elle m’a donné des effets propres ; mais si je les tache, tout est perdu ; j’ai compté sur toi pour arroser mes plantes.
J’y consentis. J’ôtai mon vêtement. Je retroussai mes manches, et je me mis à fatiguer à tour de bras une espèce de pompe qui sifflait, soufflait, râlait comme un poitrinaire pour lâcher un filet d’eau pareil à l’écoulement d’une fontaine Wallace. Il fallut dix minutes pour remplir un arrosoir. J’étais en nage. Boivin me guidait.
— Ici, - à cette plante ; - encore un peu. -Assez ; -à cette autre.
L’arrosoir, percé, coulait, et mes pieds recevaient plus d’eau que les fleurs. Le bas de mon pantalon, trempé, s’imprégnait de boue. Et, vingt fois de suite, je recommençai, je retrempai mes pieds, je ressuai en faisant geindre le volant de la pompe. Et quand je voulais m’arrêter, exténué, le père Boivin, suppliant, me tirait par le bras :
— Encore un arrosoir - un seul - et c’est fini.
Pour me remercier, il me fit don d’une rose, d’une grande rose ; mais à peine eut-elle touché ma boutonnière, qu’elle s’effeuilla complètement, me laissant, comme décoration, une petite poire verdâtre, dure comme de la pierre. Je fus étonné, mais je ne dis rien.
La voix éloignée de Mme Boivin se fit entendre :
— Viendrez-vous, à la fin ? Quand on vous dit que c’est prêt ! Nous allâmes vers la chaufferette.
Si le jardin se trouvait à l’ombre, la maison, par contre, se trouvait en plein soleil, et la seconde étuve du Hammam est moins chaude que la salle à manger de mon camarade.
Trois assiettes, flanquées de fourchettes en étain mal lavées, se collaient sur une table de bois jaune. Au milieu, un vase en terre contenait du bœuf bouilli, réchauffé avec des pommes de terre. On se mit à manger.
Une grande carafe pleine d’eau, légèrement teintée de rouge, me tirait l’œil. Boivin, confus, dit à sa femme :
— Dis donc, ma bonne, pour l’occasion, ne vas-tu pas donner un peu de vin pur ?
Elle le dévisagea furieusement.
— Pour que vous vous grisiez tous les deux, n’est-ce pas, et que vous restiez à gueuler chez moi toute la journée ? Merci de l’occasion !
Il se tut. Après le ragoût, elle apporta un autre plat de pommes de terre accommodées avec du lard. Quand ce nouveau mets fut achevé, toujours en silence, elle déclara :
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