Guy de Maupassant - Toine (1885)

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Toine (1885): краткое содержание, описание и аннотация

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Toine est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1886 aux éditions Marpon-Flammarion, coll. Bibliothèque illustrée.
La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.

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— Sauvez-moi, sauvez-moi, Gontran... On a tué quelqu’un dans notre chambre.

Les explications furent difficiles. M. Trouveau, cependant, raconta la vérité et demanda qu’on relâchât immédiatement mamzelle Clarisse, dont il répondait sur sa tête. Mais le commis voyageur en chaussettes, ayant examiné le cadavre, affirma qu’il y avait crime, et il décida les autres voyageurs à empêcher qu’on ne laissât partir mamzelle Clarisse et son amant.

Ils durent attendre l’arrivée du commissaire de police, qui leur rendit la liberté, mais qui ne fut pas discret.

Le mois suivant, M. le Premier Amandon recevait un avancement avec une nouvelle résidence.

9 décembre 1884

Les prisonniers

Aucun bruit dans la forêt que le frémissement léger de la neige tombant sur les arbres. Elle tombait depuis midi : une petite neige fine qui poudrait les branches d’une mousse glacée, qui jetait sur les feuilles mortes des fourrés un léger toit d’argent, étendait par les chemins un immense tapis moelleux et blanc, et qui épaississait le silence illimité de cet océan d’arbres.

Devant la porte de la maison forestière, une jeune femme, les bras nus, cassait du bois à coups de hache sur une pierre. Elle était grande, mince et forte, une fille de forêts, fille et femme de forestiers.

Une voix cria de l’intérieur de la maison :

« Nous sommes seules, ce soir, Berthine, faut rentrer, v’là la nuit, y a p’t-être bien des Prussiens et des loups qui rôdent. »

La bûcheronne répondit en fendant une souche à grands coups qui redressaient sa poitrine à chaque mouvement pour lever les bras.

« J’ai fini, m’man. Me v’là, me v’là, y a pas de crainte ; il fait encore jour. »

Puis elle rapporta ses fagots et ses bûches et les entassa le long de la cheminée, ressortit pour fermer les auvents, d’énormes auvents en cœur de chêne, et rentrée enfin, elle poussa les lourds verrous de la porte.

Sa mère filait auprès du feu, une vieille ridée que l’âge avait rendue craintive :

« J’aime pas, dit-elle, quand le père est dehors. Deux femmes ça n’est pas fort. »

La jeune répondit :

« Oh ! Je tuerais ben un loup ou un Prussien tout de même. »

Et elle montrait de l’œil un gros revolver suspendu au-dessus de l’âtre.

Son homme avait été incorporé dans l’armée au commencement de l’invasion prussienne, et les deux femmes étaient demeurées seules avec le père, le vieux garde Nicolas Pichon, dit l’Échasse, qui avait refusé obstinément de quitter sa demeure pour rentrer à la ville.

La ville prochaine, c’était Rethel, ancienne place forte perchée sur un rocher. On y était patriote, et les bourgeois avaient décidé de résister aux envahisseurs, de s’enfermer chez eux et de soutenir un siège selon la tradition de la cité. Deux fois déjà, sous Henri IV et sous Louis XIV, les habitants de Rethel s’étaient illustrés par des défenses héroïques. Ils en feraient autant cette fois, ventrebleu ! Ou bien on les brûlerait dans leurs murs.

Donc, ils avaient acheté des canons et des fusils, équipé une milice, formé des bataillons et des compagnies, et ils s’exerçaient tout le jour sur la place d’Armes. Tous, boulangers, épiciers, bouchers, notaires, avoués, menuisiers, libraires, pharmaciens eux-mêmes, manœuvraient à tour de rôle, à des heures régulières, sous les ordres de M. Lavigne, ancien sous-officier de dragons, aujourd’hui mercier, ayant épousé la fille et hérité de la boutique de M. Ravaudan, l’aîné.

Il avait pris le grade de commandant-major de la place, et tous les jeunes hommes étant partis à l’armée, il avait enrégimenté tous les autres qui s’entraînaient pour la résistance. Les gros n’allaient plus par les rues qu’au pas gymnastique pour fondre leur graisse et prolonger leur haleine, les faibles portaient des fardeaux pour fortifier leurs muscles.

Et on attendait les Prussiens. Mais les Prussiens ne paraissaient pas. Ils n’étaient pas loin, cependant ; car deux fois déjà leurs éclaireurs avaient poussé à travers bois jusqu’à la maison forestière de Nicolas Pichon, dit l’Échasse.

Le vieux garde, qui courait comme un renard, était venu prévenir la ville. On avait pointé les canons, mais l’ennemi ne s’était point montré.

Le logis de l’Échasse servait de poste avancé dans la forêt d’Aveline. L’homme, deux fois par semaine, allait aux provisions et apportait aux bourgeois citadins des nouvelles de la campagne.

Il était parti ce jour-là pour annoncer qu’un petit détachement d’infanterie allemande s’était arrêté chez lui l’avant-veille, vers deux heures de l’après-midi, puis était reparti presque aussitôt. Le sous-officier qui commandait parlait français.

Quand il s’en allait ainsi, le vieux, il emmenait ses deux chiens, deux molosses à gueule de lion, par crainte des loups qui commençaient à devenir féroces, et il laissait ses deux femmes en leur recommandant de se barricader dans la maison dès que la nuit approcherait.

La jeune n’avait peur de rien, mais la vieille tremblait toujours et répétait :

« Ca finira mal, tout ça, vous verrez que ça finira mal. »

Ce soir-là, elle était encore plus inquiète que de coutume :

« Sais-tu à quelle heure rentrera le père ? dit-elle

— Oh ! Pas avant onze heures, pour sûr. Quand il dîne chez le commandant, il rentre toujours tard. »

Et elle accrochait sa marmite sur le feu pour faire la soupe, quand elle cessa de remuer, écoutant un bruit vague qui lui était parvenu par le tuyau de la cheminée.

Elle murmura :

« V’la qu’on marche dans le bois, il y a ben sept, huit hommes, au moins. »

La mère, effarée, arrêta son rouet en balbutiant.

« Oh ! Mon Dieu ! Et le père qu’est pas là ! »

Elle n’avait point fini de parler que des coups violents firent trembler la porte.

Comme les femmes ne répondaient point, une voix forte et gutturale cria :

« Oufrez. »

Puis, après un silence, la même voix reprit :

« Oufrez ou che gasse la borte ! »

Alors Berthine glissa dans la poche de sa jupe le gros revolver de la cheminée, puis, étant venue coller son oreille contre l’huis, elle demanda :

« Qui êtes-vous ? »

La voix répondit :

« Che suis le tétachement de l’autre chour. »

La jeune femme reprit :

« Qu’est-ce que vous voulez ?

— Che suis berdu tepuis ce matin, tans le pois, avec mon tétachement. Oufrez ou che gasse la borte. »

La forestière n’avait pas le choix ; elle fit glisser vivement le gros verrou, puis tirant le lourd battant, elle aperçut dans l’ombre pâle des neiges, six hommes, six soldats prussiens, les mêmes qui étaient venus la veille. Elle prononça d’un ton résolu :

« Qu’est-ce que vous venez faire à cette heure-ci ? »

Le sous-officier répéta :

« Che suis berdu, tout à fait berdu, ché regonnu la maison. Che n’ai rien manché tepuis ce matin, mon tétachement non blus. »

Berthine déclara :

— C’est que je suis toute seule avec maman, ce soir.

Le soldat, qui paraissait un brave homme, répondit :

— Ca ne fait rien. Che ne ferai bas de mal, mais fous nous ferez à mancher. Nous dombons te faim et te fatigue.

La forestière se recula :

— Entrez, dit-elle.

Ils entrèrent, poudrés de neige, portant sur leurs casques une sorte de crème mousseuse qui les faisait ressembler à des meringues, et ils paraissaient las, exténués.

La jeune femme montra les bancs de bois des deux côtés de la grande table.

— Asseyez-vous, dit-elle, je vais vous faire de la soupe. C’est vrai que vous avez l’air rendus.

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