Guy de Maupassant - Toine (1885)
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La plupart des contes ont fait l'objet d'une publication antérieure dans des journaux comme Gil Blas, parfois sous le pseudonyme de Maufrigneuse.
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Les prisonniers recommençaient à s’agiter. Ils criaient maintenant, appelaient, battaient sans cesse de coups de crosse furieux la trappe inébranlable du caveau.
Puis ils se mirent à tirer des coups de fusil par le soupirai1, espérant sans doute être entendus si quelque détachement allemand passait dans les environs.
La forestière ne remuait plus ; mais tout ce bruit l’énervait, l’irritait. Une colère méchante s’éveillait en elle ; elle eût voulu les assassiner, les gueux, pour les faire taire.
Puis, son impatience grandissant, elle se mit à regarder l’horloge, à compter les minutes.
Le père était parti depuis une heure et demie. Il avait atteint la ville maintenant. Elle croyait le voir. Il racontait la chose à M. Lavigne, qui pâlissait d’émotion et sonnait sa bonne pour avoir son uniforme et ses armes. Elle entendait, lui semblait-il, le tambour courant par les rues. Les têtes effarées apparaissaient aux fenêtres. Les soldats-citoyens sortaient de leurs maisons, à peine vêtus, essoufflés, bouclant leurs ceinturons, et partaient, au pas gymnastique, vers la maison du commandant.
Puis la troupe, l’Echasse en tête, se mettait en marche, dans la nuit, dans la neige, vers la forêt.
Elle regardait l’horloge. « Ils peuvent être ici dans une heure. »
Une impatience nerveuse l’envahissait. Les minutes lui paraissaient interminables. Comme c’était long !
Enfin, le temps qu’elle avait fixé pour leur arrivée fut marqué par l’aiguille.
Et elle ouvrit de nouveau la porte, pour les écouter venir. Elle aperçut une ombre marchant avec précaution. Elle eut peur, poussa un cri. C’était son père.
Il dit :
— Ils m’envoient pour voir s’il n’y a rien de changé.
— Non, rien.
Alors, il lança à son tour, dans la nuit, un coup de sifflet strident et prolongé. Et, bientôt, on vit une chose brune qui s’en venait, sous les arbres, lentement : l’avant-garde composée de dix hommes.
L’Echasse répétait à tout instant :
— Passez pas devant le soupirail.
Et les premiers arrivés montraient aux nouveaux venus le soupirail redouté.
Enfin le gros de la troupe se montra, en tout deux cents hommes, portant chacun deux cents cartouches.
M. Lavigne, agité, frémissant, les disposa de façon à cerner de partout la maison en laissant un large espace libre devant le petit trou noir, au ras du sol, par où la cave prenait de l’air.
Puis il entra dans l’habitation et s’informa de la force et de l’attitude de l’ennemi, devenu tellement muet qu’on aurait pu le croire disparu, évanoui, envolé par le soupirail.
M. Lavigne frappa du pied la trappe et appela :
— Monsieur l’officier prussien ?
L’Allemand ne répondit pas.
Le commandant reprit :
— Monsieur l’officier prussien ?
Ce fut en vain. Pendant vingt minutes il somma cet officier silencieux de se rendre avec armes et bagages, en lui promettant la vie sauve et les honneurs militaires pour lui et ses soldats. Mais il n’obtint aucun signe de consentement ou d’hostilité. La situation devenait difficile.
Les soldats-citoyens battaient la semelle dans la neige, se frappaient les épaules à grands coups de bras, comme font les cochers pour s’échauffer, et ils regardaient le soupirail avec une envie grandissante et puérile de passer devant.
Un d’eux, enfin, se hasarda, un nommé Potdevin qui était très souple. Il prit son élan et passa en courant comme un cerf. La tentative réussit. Les prisonniers semblaient morts.
Une voix cria :
— Y a personne.
Et un autre soldat traversa l’espace libre devant le trou dangereux. Alors ce fut un jeu. De minute en minute, un homme se lançant, passait d’une troupe dans l’autre comme font les enfants en jouant aux barres, et il lançait derrière lui des éclaboussures de neige tant il agitait vivement les pieds. On avait allumé, pour se chauffer, de grands feux de bois mort, et ce profil courant du garde national apparaissait illuminé dans un rapide voyage du camp de gauche.
Quelqu’un cria :
— A toi, Maloison. Maloison était un gros boulanger dont le ventre donnait à rire aux camarades.
Il hésitait. On le blagua. Alors, prenant son parti il se mit en route, d’un petit pas gymnastique régulier et essoufflé, qui secouait sa forte bedaine.
Tout le détachement riait aux larmes. On criait pour l’encourager :
— Bravo, bravo Maloison !
Il arrivait environ aux deux tiers de son trajet quand une flamme longue, rapide et rouge jaillit du soupirail. Une détonation retentit, et le vaste boulanger s’abattit sur le nez avec un cri épouvantable.
Personne ne s’élança pour le secourir. Alors on le vit se traîner à quatre pattes dans la neige en gémissant, et, quand il fut sorti du terrible passage, il s’évanouit. Il avait une balle dans le gras de la cuisse, tout en haut.
Après la première surprise et la première épouvante, un nouveau rire s’éleva.
Mais le commandant Lavigne apparut sur le seuil de la maison forestière. Il venait d’arrêter son plan d’attaque. Il commanda d’une voix vibrante :
— Le zingueur Planchut et ses ouvriers.
Trois hommes s’approchèrent.
— Descellez les gouttières de la maison.
Et en un quart d’heure on eut apporté au commandant vingt mètres de gouttières.
Alors il fit pratiquer, avec mille précautions de prudence, un petit trou rond dans le bord de la trappe, et, organisant un conduit d’eau de la pompe à cette ouverture, il déclara d’un air enchanté :
— Nous allons offrir à boire à messieurs les Allemands.
Un hurrah frénétique d’admiration éclata suivi de hurlements de joie et de rires éperdus. Et le commandant organisa des pelotons de travail qui se relaieraient de cinq minutes en cinq minutes. Puis il commanda :
— Pompez.
Et le volant de fer ayant été mis en branle, un petit bruit glissa le long des tuyaux et tomba bientôt dans la cave, de marche en marche, avec un murmure de cascade, un murmure de rocher à poissons rouges.
On attendit.
Une heure s’écoula, puis deux, puis trois.
Le commandant fiévreux se promenait dans la cuisine, collant son oreille à terre de temps en temps, cherchant à deviner ce que faisait l’ennemi, se demandant s’il allait bientôt capituler.
Il s’agitait maintenant, l’ennemi. On l’entendait remuer les barriques, parler, clapoter.
Puis, vers huit heures du matin, une voix sortit du soupirail :
— Ché foulé parlé à Monsieur l’officier français.
Lavigne répondit, de la fenêtre, sans avancer trop la tête :
— Vous rendez-vous ?
— Che me rents.
— Alors, passez les fusils dehors.
Et on vit aussitôt une arme sortir du trou et tomber dans la neige, puis deux, trois, toutes les armes. Et la même voix déclara :
— Che n’ai blus. Tépêchez-fous. Ché suis noyé.
Le commandant commanda :
— Cessez.
Le volant de la pompe retomba immobile.
Et, avant empli la cuisine de soldats qui attendaient, l’arme au pied, il souleva lentement la trappe de chêne.
Quatre têtes apparurent, trempées, quatre têtes blondes aux longs cheveux pâles, et on vit sortir, l’un après l’autre, les six Allemands grelottants, ruisselants, effarés.
Ils furent saisis et garrottés. Puis, comme on craignait une surprise, on repartit tout de suite, en deux convois, l’un conduisant les prisonniers et l’autre conduisant Maloison sur un matelas posé sur des perches. Ils rentrèrent triomphalement dans Rethel.
M. Lavigne fut décoré pour avoir capturé une avant-garde prussienne, et le gros boulanger eut la médaille militaire pour blessure reçue devant l’ennemi.
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