Guy de Maupassant - La main gauche (1889)
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La Main gauche est l'avant-dernier recueil de contes publié du vivant de Guy de Maupassant. Il reprend des nouvelles parues de mai 1887 à mars 1889, annoncé à la Bibliographie de France du 23 février 1889 sous le titre Les Maîtresses.
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— Oui, père.
— Tu promets ?
— Oui, père.
— Tu jures ?
— Oui, père.
— Je t’en prie, je t’en supplie, fils, n’oublie pas. J’y tiens.
— Non, père.
— Tu iras toi-même. Je veux que tu t’assures de tout.
— Oui, père.
— Et puis, tu verras… tu verras ce qu’elle t’expliquera. Moi, je ne peux pas te dire plus. C’est juré ?
— Oui, père.
— C’est bon, mon fils. Embrasse-moi. Adieu. Je vas claquer, j’en suis sûr. Dis-leur qu’ils entrent.
Hautot fils embrassa son père en gémissant, puis toujours docile, ouvrit la porte, et le prêtre parut, en surplis blanc, portant les saintes huiles.
Mais le moribond avait fermé les yeux, et il refusa de les rouvrir, il refusa de répondre, il refusa de montrer, même par un signe, qu’il comprenait.
Il avait assez parlé, cet homme, il n’en pouvait plus. Il se sentait d’ailleurs à présent le cœur tranquille, il voulait mourir en paix. Qu’avait-il besoin de se confesser au délégué de Dieu, puisqu’il venait de se confesser à son fils, qui était de la famille, lui ?
Il fut administré, purifié, absous, au milieu de ses amis et de ses serviteurs agenouillés, sans qu’un seul mouvement de son visage révélât qu’il vivait encore.
Il mourut vers minuit, après quatre heures de tressaillements indiquant d’atroces souffrances.
II
Ce fut le mardi qu’on l’enterra, la chasse ayant ouvert le dimanche. Rentré chez lui, après avoir conduit son père au cimetière, César Hautot passa le reste du jour à pleurer. Il dormit à peine la nuit suivante et il se sentit si triste en s’éveillant qu’il se demandait comment il pourrait continuer à vivre.
Jusqu’au soir cependant il songea que, pour obéir à la dernière volonté paternelle, il devait se rendre à Rouen le lendemain, et voir cette fille Caroline Donet qui demeurait rue de l’Éperlan, 18, au troisième étage la seconde porte. Il avait répété, tout bas, comme on marmotte une prière, ce nom et cette adresse, un nombre incalculable de fois, afin de ne pas les oublier, et il finissait par les balbutier indéfiniment, sans pouvoir s’arrêter ou penser à quoi que ce fût, tant sa langue et son esprit étaient possédés par cette phrase.
Donc le lendemain, vers huit heures, il ordonna d’atteler Graindorge au tilbury et partit au grand trot du lourd cheval normand sur la grand-route d’Ainville à Rouen. Il portait sur le dos sa redingote noire, sur la tête son grand chapeau de soie et sur les jambes sa culotte à sous-pieds, et il n’avait pas voulu, vu la circonstance, passer par-dessus son beau costume la blouse bleue qui se gonfle au vent, garantit le drap de la poussière et des taches, et qu’on ôte prestement à l’arrivée, dès qu’on a sauté de voiture.
Il entra dans Rouen alors que dix heures sonnaient, s’arrêta comme toujours à l’hôtel des Bons-Enfants, rue des Trois-Mares, subit les embrassades du patron, de la patronne et de ses cinq fils, car on connaissait la triste nouvelle ; puis, il dut donner des détails sur l’accident, ce qui le fit pleurer, repousser les services de toutes ces gens, empressés parce qu’ils le savaient riche, et refuser même leur déjeuner, ce qui les froissa.
Ayant donc épousseté son chapeau, brossé sa redingote, et essuyé ses bottines, il se mit à la recherche de la rue de l’Éperlan, sans oser prendre de renseignements près de personne, de crainte d’être reconnu et d’éveiller les soupçons.
À la fin, ne trouvant pas, il aperçut un prêtre, et se fiant à la discrétion professionnelle des hommes d’église, il s’informa auprès de lui.
Il n’avait que cent pas à faire, c’était justement la deuxième rue à droite.
Alors, il hésita. Jusqu’à ce moment, il avait obéi comme une brute à la volonté du mort. Maintenant il se sentait tout remué, confus, humilié à l’idée de se trouver, lui, le fils, en face de cette femme qui avait été la maîtresse de son père. Toute la morale qui gît en nous, tassée au fond de nos sentiments par des siècles d’enseignement héréditaire, tout ce qu’il avait appris depuis le catéchisme sur les créatures de mauvaise vie, le mépris instinctif que tout homme porte en lui contre elles, même s’il en épouse une, toute son honnêteté bornée de paysan, tout cela s’agitait en lui, le retenait, le rendait honteux et rougissant.
Mais il pensa : « J’ai promis au père, faut pas y manquer. » Alors il poussa la porte entrebâillée de la maison, marquée du numéro 18, découvrit un escalier sombre, monta trois étages, aperçut une porte, puis une seconde, trouva une ficelle de sonnette et tira dessus.
Le din-din qui retentit dans la chambre voisine lui fit passer un frisson dans le corps. La porte s’ouvrit et il se trouva en face d’une jeune dame très bien habillée, brune, au teint coloré, qui le regardait avec des yeux stupéfaits.
Il ne savait que lui dire, et, elle, qui ne se doutait de rien, et qui attendait l’autre, ne l’invitait pas à entrer. Ils se contemplèrent ainsi pendant près d’une demi-minute. À la fin elle demanda :
— Vous désirez, Monsieur ?
Il murmura :
— Je suis Hautot fils.
Elle eut un sursaut, devint pâle, et balbutia comme si elle le connaissait depuis longtemps.
— Monsieur César ?
— Oui.
— Et alors ?
— J’ai à vous parler de la part du père.
Elle fit – Oh ! Mon Dieu ! – et recula pour qu’il entrât. Il ferma la porte et la suivit.
Alors il aperçut un petit garçon de quatre ou cinq ans, qui jouait avec un chat, assis par terre devant un fourneau d’où montait une fumée de plats tenus au chaud.
— Asseyez-vous, disait-elle.
Il s’assit… Elle demanda :
— Eh bien ?
Il n’osait plus parler, les yeux fixés sur la table dressée au milieu de l’appartement, et portant trois couverts, dont un d’enfant. Il regardait la chaise tournée dos au feu, l’assiette, la serviette, les verres, la bouteille de vin rouge entamée et la bouteille de vin blanc intacte. C’était la place de son père, dos au feu ! On l’attendait. C’était son pain qu’il voyait, qu’il reconnaissait près de la fourchette, car la croûte était enlevée à cause des mauvaises dents d’Hautot. Puis, levant les yeux, il aperçut, sur le mur, son portrait, la grande photographie faite à Paris l’année de l’Exposition, la même qui était clouée au-dessus du lit dans la chambre à coucher d’Ainville.
La jeune femme reprit :
— Eh bien, Monsieur César ?
Il la regarda. Une angoisse l’avait rendue livide et elle attendait, les mains tremblantes de peur.
Alors il osa.
— Eh bien, mam’zelle, papa est mort dimanche, en ouvrant la chasse.
Elle fut si bouleversée qu’elle ne remua pas. Après quelques instants de silence, elle murmura d’une voix presque insaisissable :
— Oh ! Pas possible !
Puis, soudain, des larmes parurent dans ses yeux, et levant ses mains elle se couvrit la figure en se mettant à sangloter.
Alors, le petit tourna la tête, et voyant sa mère en pleurs, hurla. Puis comprenant que ce chagrin subit venait de cet inconnu, il se rua sur César, saisit d’une main sa culotte et de l’autre il lui tapait la cuisse de toute sa force. Et César demeurait éperdu, attendri, entre cette femme qui pleurait son père et cet enfant qui défendait sa mère. Il se sentait lui-même gagné par l’émotion, les yeux enflés par le chagrin ; et, pour reprendre contenance, il se mit à parler.
— Oui, disait-il, le malheur est arrivé dimanche matin, sur les huit heures… Et il contait, comme si elle l’eût écouté, n’oubliant aucun détail, disant les plus petites choses avec une minutie de paysan. Et le petit tapait toujours, lui lançant à présent des coups de pied dans les chevilles.
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