Guy de Maupassant - La main gauche (1889)
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La Main gauche est l'avant-dernier recueil de contes publié du vivant de Guy de Maupassant. Il reprend des nouvelles parues de mai 1887 à mars 1889, annoncé à la Bibliographie de France du 23 février 1889 sous le titre Les Maîtresses.
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Quand il arriva au moment où Hautot père avait parlé d’elle, elle entendit son nom, découvrit sa figure et demanda :
— Pardon, je ne vous suivais pas, je voudrais bien savoir… Si ça ne vous contrariait pas de recommencer.
Il recommença dans les mêmes termes : « Le malheur est arrivé dimanche matin sur les huit heures… »
Il dit tout, longuement, avec des arrêts, des points, des réflexions venues de lui, de temps en temps. Elle l’écoutait avidement, percevant avec sa sensibilité nerveuse de femme toutes les péripéties qu’il racontait et tressaillant d’horreur, faisant : « Oh mon Dieu ! » parfois. Le petit, la croyant calmée, avait cessé de battre César pour prendre la main de sa mère, et il écoutait aussi, comme s’il eût compris.
Quand le récit fut terminé, Hautot fils reprit :
— Maintenant nous allons nous arranger ensemble suivant son désir. Écoutez, je suis à mon aise, il m’a laissé du bien. Je ne veux pas que vous ayez à vous plaindre…
Mais elle l’interrompit vivement.
— Oh ! Monsieur César, Monsieur César, pas aujourd’hui. J’ai le cœur coupé… Une autre fois, un autre jour… Non, pas aujourd’hui… Si j’accepte, écoutez… ce n’est pas pour moi… non, non, non, je vous le jure. C’est pour le petit. D’ailleurs, on mettra ce bien sur sa tête.
Alors César, effaré, devina, et balbutiant :
— Donc… c’est à lui… le p’tit ?
— Mais oui, dit-elle.
Et Hautot fils regarda son frère avec une émotion confuse, forte et pénible.
Après un long silence, car elle pleurait de nouveau, César, tout à fait gêné, reprit :
— Eh bien, alors, mam’zelle Donet, je vas m’en aller. Quand voulez-vous que nous parlions de ça ?
Elle s’écria :
— Oh ! Non, ne partez pas, ne partez pas, ne me laissez pas toute seule avec Émile ! Je mourrais de chagrin. Je n’ai plus personne, personne que mon petit. Oh ! Quelle misère, quelle misère, Monsieur César. Tenez, asseyez-vous. Vous allez encore me parler. Vous me direz ce qu’il faisait, là-bas, toute la semaine.
Et César s’assit, habitué à obéir.
Elle approcha, pour elle, une autre chaise de la sienne, devant le fourneau où les plats mijotaient toujours, prit Émile sur ses genoux, et elle demanda à César mille choses sur son père, des choses intimes où l’on voyait, où il sentait sans raisonner qu’elle avait aimé Hautot de tout son pauvre cœur de femme.
Et, par l’enchaînement naturel de ses idées, peu nombreuses, il en revint à l’accident et se remit à le raconter avec tous les mêmes détails.
Quand il dit : « Il avait un trou dans le ventre, on y aurait mis les deux poings », elle poussa une sorte de cri, et les sanglots jaillirent de nouveau de ses yeux. Alors, saisi par la contagion, César se mit aussi à pleurer, et comme les larmes attendrissent toujours les fibres du cœur, il se pencha vers Émile dont le front se trouvait à portée de sa bouche et l’embrassa.
La mère, reprenant haleine, murmurait :
— Pauvre gars, le voilà orphelin.
— Moi aussi, dit César.
Et ils ne parlèrent plus.
Mais soudain, l’instinct pratique de ménagère, habituée à songer à tout, se réveilla chez la jeune femme.
— Vous n’avez peut-être rien pris de la matinée, Monsieur César ?
— Non, mam’zelle.
— Oh ! Vous devez avoir faim. Vous allez manger un morceau.
— Merci, dit-il, je n’ai pas faim, j’ai eu trop de tourment.
Elle répondit :
— Malgré la peine, faut bien vivre, vous ne me refuserez pas ça ! Et puis vous resterez un peu plus. Quand vous serez parti, je ne sais pas ce que je deviendrai.
Il céda, après quelque résistance encore, et s’asseyant dos au feu, en face d’elle, il mangea une assiette de tripes qui crépitaient dans le fourneau et but un verre de vin rouge. Mais il ne permit point qu’elle débouchât le vin blanc.
Plusieurs fois il essuya la bouche du petit qui avait barbouillé de sauce tout son menton.
Comme il se levait pour partir, il demanda :
— Quand voulez-vous que je revienne pour parler de l’affaire, mam’zelle Donet ?
— Si ça ne vous faisait rien, jeudi prochain, Monsieur César. Comme ça je ne perdrais pas de temps. J’ai toujours mes jeudis libres.
— Ça me va, jeudi prochain.
— Vous viendrez déjeuner, n’est-ce pas ?
— Oh ! Quant à ça, je ne peux pas le promettre.
— C’est qu’on cause mieux en mangeant. On a plus de temps aussi.
— Eh bien, soit. Midi alors.
Et il s’en alla après avoir encore embrassé le petit Émile, et serré la main de Mlle Donet.
III
La semaine parut longue à César Hautot. Jamais il ne s’était trouvé seul, et l’isolement lui semblait insupportable. Jusqu’alors, il vivait à côté de son père, comme son ombre, le suivait aux champs, surveillait l’exécution de ses ordres, et quand il l’avait quitté pendant quelque temps le retrouvait au dîner. Ils passaient les soirs à fumer leurs pipes en face l’un de l’autre, en causant chevaux, vaches ou moutons ; et la poignée de main qu’ils se donnaient au réveil semblait l’échange d’une affection familiale et profonde.
Maintenant César était seul. Il errait par les labours d’automne, s’attendant toujours à voir se dresser au bout d’une plaine la grande silhouette gesticulante du père. Pour tuer les heures, il entrait chez les voisins, racontait l’accident à tous ceux qui ne l’avaient pas entendu, le répétait quelquefois aux autres. Puis, à bout d’occupations et de pensées, il s’asseyait au bord d’une route en se demandant si cette vie-là allait durer longtemps.
Souvent il songea à Mlle Donet. Elle lui avait plu. Il l’avait trouvée comme il faut, douce et brave fille, comme avait dit le père. Oui, pour une brave fille, c’était assurément une brave fille. Il était résolu à faire les choses grandement et à lui donner deux mille francs de rente en assurant le capital à l’enfant. Il éprouvait même un certain plaisir à penser qu’il allait la revoir le jeudi suivant, et arranger cela avec elle. Et puis l’idée de ce frère, de ce petit bonhomme de cinq ans, qui était le fils de son père, le tracassait, l’ennuyait un peu et l’échauffait en même temps. C’était une espèce de famille qu’il avait là dans ce mioche clandestin qui ne s’appellerait jamais Hautot, une famille qu’il pouvait prendre ou laisser à sa guise, mais qui lui rappelait le père.
Aussi quand il se vit sur la route de Rouen, le jeudi matin, emporté par le trot sonore de Graindorge, il sentit son cœur plus léger, plus reposé qu’il ne l’avait encore eu depuis son malheur.
En entrant dans l’appartement de Mlle Donet, il vit la table mise comme le jeudi précédent, avec cette seule différence que la croûte du pain n’était pas ôtée.
Il serra la main de la jeune femme, baisa Émile sur les joues et s’assit, un peu comme chez lui, le cœur gros tout de même. Mlle Donet lui parut un peu maigrie, un peu pâlie. Elle avait dû rudement pleurer. Elle avait maintenant un air gêné devant lui comme si elle eût compris ce qu’elle n’avait pas senti l’autre semaine sous le premier coup de son malheur, et elle le traitait avec des égards excessifs, une humilité douloureuse, et des soins touchants comme pour lui payer en attention et en dévouement les bontés qu’il avait pour elle. Ils déjeunèrent longuement, en parlant de l’affaire qui l’amenait. Elle ne voulait pas tant d’argent. C’était trop, beaucoup trop. Elle gagnait assez pour vivre, elle, mais elle désirait seulement qu’Émile trouvât quelques sous devant lui quand il serait grand. César tint bon, et ajouta même un cadeau de mille francs pour elle, pour son deuil.
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