Guy de Maupassant - L'inutile beauté (1890)

Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - L'inutile beauté (1890)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'inutile beauté (1890): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'inutile beauté (1890)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'Inutile Beauté est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1890 chez l’éditeur Victor Havard.
L'Inutile Beauté est un recueil de onze nouvelles de Guy de Maupassant, paru en avril 1890 chez l’éditeur Victor Havard. Une nouvelle homonyme ouvre ce recueil, le dernier paru du vivant de Maupassant. Avant de paraître pour la première fois chez cet éditeur parisien, avec qui Maupassant travaille régulièrement à l'époque, les nouvelles ici regroupées ont déjà été publiées séparément entre 1886 et 1890 dans plusieurs divers journaux (Gil Blas, Le Gaulois, L'Écho de Paris, Le Figaro1). Une édition bibliophilique illustrée par Robert Lotiron a été publiée par la Librairie de France en 1936.

L'inutile beauté (1890) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'inutile beauté (1890)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

III

Il se rendit aussitôt à la gare, prit son billet, monta dans un wagon et lorsqu’il se sentit emporté par le train qui descendait la rampe du Pecq, il eut un peu peur, une sorte de vertige devant ce qu’il allait oser. Pour ne pas fléchir, reculer, revenir seul, il s’efforça de n’y plus penser, de se distraire sur d’autres idées, de faire ce qu’il avait décidé avec une résolution aveugle, et il se mit à chantonner des airs d’opérette et de café-concert jusqu’à Paris afin d’étourdir sa pensée.

Des envies de s’arrêter le saisirent aussitôt qu’il eut devant lui les trottoirs qui allaient le conduire à la rue de Tancret. Il flâna devant quelques boutiques, remarqua les prix de certains objets, s’intéressa à des articles nouveaux, eut envie de boire un bock, ce qui n’était guère dans ses habitudes, et en approchant du logis de son ami, désira fort ne point le rencontrer.

Mais Tancret était chez lui, seul, lisant. Il fut surpris, se leva, s’écria :

— Ah ! Bondel ! Quelle chance !

Et Bondel, embarrassé, répondit :

— Oui, mon cher, je suis venu faire quelques courses à Paris et je suis monté pour vous serrer la main.

— Ça c’est gentil, gentil ! D’autant plus que vous aviez un peu perdu l’habitude d’entrer chez moi.

— Que voulez-vous, on subit malgré soi des influences, et comme ma femme avait l’air de vous en vouloir !

— Bigre… avait l’air… elle a fait mieux que cela, puisqu’elle m’a mis à la porte.

— Mais à propos de quoi ? Je ne l’ai jamais su, moi.

— Oh ! À propos de rien… d’une bêtise… d’une discussion où je n’étais pas de son avis.

— Mais à quel sujet cette discussion ?

— Sur une dame que vous connaissez peut-être de nom ; Mme Boutin, une de mes amies.

— Ah ! Vraiment… Eh bien ! Je crois qu’elle ne vous en veut plus, ma femme, car elle m’a parlé de vous, ce matin, en termes fort amicaux.

Tancret eut un tressaillement, et parut tellement stupéfait que pendant quelques instants il ne trouva rien à dire. Puis il reprit :

— Elle vous a parlé de moi… en termes amicaux…

— Mais oui.

— Vous en êtes sûr ?

— Parbleu ?… je ne rêve pas.

— Et puis ?…

— Et puis… comme je venais à Paris, j’ai cru vous faire plaisir en vous le disant.

— Mais oui… Mais oui…

Bondel parut hésiter, puis, après un petit silence :

— J’avais même une idée… originale.

— Laquelle ?

— Vous ramener avec moi pour dîner à la maison.

À cette proposition, Tancret, d’un naturel prudent, parut inquiet.

— Oh ! Vous croyez… est-ce possible… ne nous exposons-nous pas à… à… des histoires…

— Mais non… mais non.

— C’est que… vous savez… elle a de la rancune, Mme Bondel.

— Oui, mais je vous assure qu’elle ne vous en veut plus. Je suis même convaincu que cela lui fera grand plaisir de vous voir comme ça, à l’improviste.

— Vrai ?

— Oh ! Vrai.

— Eh bien ! Allons, mon cher. Moi, je suis enchanté. Voyez-vous, cette brouille-là me faisait beaucoup de peine.

Et ils se mirent en route vers la gare Saint-Lazare en se tenant par le bras.

Le trajet fut silencieux. Tous deux semblaient perdus en des songeries profondes. Assis l’un en face de l’autre, dans le wagon, ils se regardaient sans parler, constatant l’un et l’autre qu’ils étaient pâles.

Puis ils descendirent du train et se reprirent le bras, comme pour s’unir contre un danger. Après quelques minutes de marche ils s’arrêtèrent, un peu haletants tous les deux, devant la maison des Bondel.

Bondel fit entrer son ami, le suivit dans le salon, appela sa bonne et lui dit : « Madame est ici ? »

— Oui, Monsieur.

— Priez-la de descendre tout de suite, s’il vous plaît.

— Oui, Monsieur.

Et ils attendirent, tombés sur deux fauteuils, émus à présent de la même envie de s’en aller au plus vite, avant que n’apparût sur le seuil la grande personne redoutée.

Un pas connu, un pas puissant descendit les marches de l’escalier. Une main toucha la serrure, et les yeux des deux hommes virent tourner la poignée de cuivre. Puis la porte s’ouvrit toute grande et Mme Bondel s’arrêta, voulant voir avant d’entrer.

Donc elle regarda, rougit, frémit, recula d’un demi-pas, puis demeura immobile, le sang aux joues et les mains posées sur les deux murs de l’entrée.

Tancret, pâle à présent comme s’il allait défaillir, s’était levé, laissant tomber son chapeau, qui roula sur le parquet. Il balbutiait.

— Mon Dieu… Madame… c’est moi… j’ai cru… j’ai osé… Cela me faisait tant de peine…

Comme elle ne répondait pas, il reprit :

— Me pardonnez-vous… enfin ?

Alors, brusquement, emportée par une impulsion, elle marcha vers lui les deux mains tendues ; et quand il eut pris, serré et gardé ces deux mains, elle dit, avec une petite voix émue, brisée, défaillante, que son mari ne lui connaissait point :

— Ah ! Mon cher ami… Ça me fait bien plaisir !

Et Bondel, qui les contemplait, se sentit glacé de la tête aux pieds, comme si on l’eût trempé dans un bain froid.

Le masque

Il y avait bal costumé, à l’Élysée-Montmartre, ce soir-là. C’était à l’occasion de la Mi-Carême, et la foule entrait, comme l’eau dans une vanne d’écluse, dans le couloir illuminé qui conduit à la salle de danse. Le formidable appel de l’orchestre, éclatant comme un orage de musique, crevait les murs et le toit, se répandait sur le quartier, allait éveiller, par les rues et jusqu’au fond des maisons voisines, cet irrésistible désir de sauter, d’avoir chaud, de s’amuser qui sommeille au fond de l’animal humain.

Et les habitués du lieu s’en venaient aussi des quatre coins de Paris, gens de toutes les classes, qui aiment le gros plaisir tapageur, un peu crapuleux, frotté de débauche. C’étaient des employés, des souteneurs, des filles, des filles de tous draps, depuis le coton vulgaire jusqu’à la plus fine batiste, des filles riches, vieilles et diamantées, et des filles pauvres, de seize ans, pleines d’envie de faire la fête, d’être aux hommes, de dépenser de l’argent. Des habits noirs élégants en quête de chair fraîche, de primeurs déflorées, mais savoureuses, rôdaient dans cette foule échauffée, cherchaient, semblaient flairer, tandis que les masques paraissaient agités surtout par le désir de s’amuser. Déjà des quadrilles renommés amassaient autour de leurs bondissements une couronne épaisse de public. La haie onduleuse, la pâte remuante de femmes et d’hommes qui encerclait les quatre danseurs se nouait autour comme un serpent, tantôt rapprochée, tantôt écartée suivant les écarts des artistes. Les deux femmes, dont les cuisses semblaient attachées au corps par des ressorts de caoutchouc, faisaient avec leurs jambes des mouvements surprenants. Elles les lançaient en l’air avec tant de vigueur que le membre paraissait s’envoler vers les nuages, puis soudain les écartant comme si elles se fussent ouvertes jusqu’à mi-ventre, glissant l’une en avant, l’autre en arrière, elles touchaient le sol de leur centre par un grand écart rapide, répugnant et drôle.

Leurs cavaliers bondissaient, tricotaient des pieds, s’agitaient, les bras remués et soulevés comme des moignons d’ailes sans plumes, et on devinait, sous leurs masques, leur respiration essoufflée.

Un d’eux, qui avait pris place dans le plus réputé des quadrilles pour remplacer une célébrité absente, le beau « Songe-au-Gosse », et qui s’efforçait de tenir tête à l’infatigable « Arête-de-Veau » exécutait des cavaliers seuls bizarres qui soulevaient la joie et l’ironie du public.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'inutile beauté (1890)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'inutile beauté (1890)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'inutile beauté (1890)»

Обсуждение, отзывы о книге «L'inutile beauté (1890)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x