Victor Hugo - Bug-Jargal

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En 1818, l 'auteur de ce livre avait seize ans et il paria qu'il écrirait un volume en quinze jours. Il fit Bug-Jargal. C'est un roman d'aventures décrivant les péripéties de Léopold d'Auvernay, jeune officier de l'armée française, qui part pour Saint-Domingue, colonie française à l'époque, pour retrouver sa promise, fille d'un colon français, et l'épouser. Cependant la veille de son mariage les esclaves, menés par le mystérieux Bug-Jargal, se révoltent contre la domination des colons, et sa future épouse se fait enlever par un esclave, de qui Léopold pensait être l'ami. Commence ensuite pour Léopold une course-poursuite à travers l'île pour retrouver sa bien-aimée et pour assouvir sa vengeance…

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Biassou, qui écoutait avec un sombre respect, fit une exclamation de surprise. En ce moment Rigaud entra, salua profondément Pierrot, et parla bas à l'oreille du généralissime. On entendait au-dehors une grande agitation dans le camp. Pierrot continuait:

– … Oui. Jean-François, qui n'a d'autre défaut qu'un luxe funeste, et l'étalage ridicule de cette voiture à six chevaux qui le mène chaque jour de son camp à la messe du curé de la Grande-Rivière. Jean-François a puni les fureurs de Jeannot. Malgré les lâches prières du brigand, quoique à son dernier moment il se soit cramponné au curé de la Marmelade, chargé de l'exhorter, avec tant de terreur qu'on a dû l'arracher de force, le monstre a été fusillé hier, au pied même de l'arbre armé de crochets de fer auxquels il suspendait ses victimes vivantes. Biassou, méditez cet exemple! Pourquoi ces massacres qui contraignent les blancs à la férocité? Pourquoi encore user de jongleries afin d'exciter la fureur de nos malheureux camarades, déjà trop exaspérés? Il y a au Trou-Coffi un charlatan mulâtre, nommé Romaine-la-Prophétesse, qui fanatise une bande de noirs; il profane la sainte messe; il leur persuade qu'il est en rapport avec la Vierge, dont il écoute les prétendus oracles en mettant sa tête dans le tabernacle; et il pousse ses camarades au meurtre et au pillage, au nom de Marie!

Il y avait peut-être une expression plus tendre encore que la vénération religieuse dans la manière dont Pierrot prononça ce nom. Je ne sais comment cela se fit, mais je m'en sentis offensé et irrité.

– … Eh bien! poursuivit l'esclave, vous avez dans votre camp je ne sais quel obi, je ne sais quel jongleur comme ce Romaine-la-Prophétesse! Je n'ignore point qu'ayant à conduire une armée composée d'hommes de tous pays, de toutes familles, de toutes couleurs, un lien commun vous est nécessaire, mais ne pouvez-vous le trouver autre part que dans un fanatisme féroce et des superstitions ridicules? Croyez-moi, Biassou, les blancs sont moins cruels que nous. J'ai vu beaucoup de planteurs défendre les jours de leur esclave; je n'ignore pas que, pour plusieurs d'entre eux, ce n'était pas sauver la vie d'un homme, mais une somme d'argent; du moins leur intérêt leur donnait une vertu. Ne soyons pas moins cléments qu'eux, c'est aussi notre intérêt. Notre cause sera-t-elle plus sainte et plus juste quand nous aurons exterminé des femmes, égorgé des enfants, torturé des vieillards, brûlé des colons dans leurs maisons? Ce sont là pourtant nos exploits de chaque jour. Faut-il, répondez, Biassou, que le seul vestige de notre passage soit toujours une trace de sang ou une trace de feu?

Il se tut. L'éclat de son regard, l'accent de sa voix donnaient à ses paroles une force de conviction et d'autorité impossible à reproduire. Comme un renard pris par un lion, l'œil obliquement baissé de Biassou semblait chercher par quelle ruse il pourrait échapper à tant de puissance. Pendant qu'il méditait, le chef de la bande des Cayes, ce même Rigaud qui la veille avait vu d'un front tranquille tant d'horreurs se commettre devant lui, paraissait s'indigner des attentats dont Pierrot avait tracé le tableau, et s'écriait avec une hypocrite consternation:

– Eh! mon bon Dieu, qu'est-ce que c'est qu'un peuple en fureur!

XLIII

Cependant la rumeur extérieure s'accroissait et paraissait inquiéter Biassou. J'ai appris plus tard que cette rumeur provenait des nègres du Morne-Rouge, qui parcouraient le camp en annonçant le retour de mon libérateur, et exprimaient l'intention de le seconder, quel que fût le motif pour lequel il s'était rendu près de Biassou. Rigaud venait d'informer le généralissime de cette circonstance; et c'est la crainte d'une scission funeste qui détermina le chef rusé à l'espèce de concession qu'il fit aux désirs de Pierrot.

Alteza , dit-il avec un air de dépit, si nous sommes sévères pour les blancs, vous êtes sévère pour nous. Vous avez tort de m'accuser de la violence du torrent; il m'entraîne. Mais enfin que podria hacer ahora [59] qui vous fût agréable?

– Je vous l'ai déjà dit, señor Biassou, répondit Pierrot; laissez-moi emmener ce prisonnier.

Biassou demeura un moment pensif, puis s'écria, donnant à l'expression de ses traits le plus de franchise qu'il put:

– Allons, alteza , je veux vous prouver quel est mon désir de vous plaire. Permettez-moi seulement de dire deux mots en secret au prisonnier; il sera libre ensuite de vous suivre.

– Vraiment! qu'à cela ne tienne, répondit Pierrot.

Et son visage, jusqu'alors fier et mécontent, rayonnait de joie. Il s'éloigna de quelques pas.

Biassou m'entraîna dans un coin de la grotte et me dit à voix basse:

– Je ne puis t'accorder la vie qu'à une condition; tu la connais, y souscris-tu?

Il me montrait la dépêche de Jean-François. Un consentement m'eût paru une bassesse.

– Non, lui dis-je.

– Ah! reprit-il avec son ricanement. Toujours aussi décidé! Tu comptes donc beaucoup sur ton protecteur? Sais-tu qui il est?

– Oui, lui répliquai-je vivement; c'est un monstre comme toi, seulement plus hypocrite encore!

Il se redressa avec étonnement; et, cherchant à deviner dans mes yeux si je parlais sérieusement:

– Comment! dit-il, tu ne le connais donc pas?

Je répondis avec dédain:

– Je ne reconnais en lui qu'un esclave de mon oncle, nommé Pierrot.

Biassou se remit à ricaner.

– Ha! ha! voilà qui est singulier! Il demande ta vie et ta liberté, et tu l'appelles «un monstre comme moi»!

– Que m'importe? répondis-je. Si j'obtenais un moment de liberté, ce ne serait pas pour lui demander ma vie, mais la sienne!

– Qu'est-ce que cela? dit Biassou. Tu parais pourtant parler comme tu penses, et je ne suppose pas que tu veuilles plaisanter avec ta vie. Il y a là-dessous quelque chose que je ne comprends pas. Tu es protégé par un homme que tu hais; il plaide pour ta vie, et tu veux sa mort! Au reste, cela m'est égal, à moi. Tu désires un moment de liberté, c'est la seule chose que je puisse t'accorder. Je te laisserai libre de le suivre; donne-moi seulement d'abord ta parole d'honneur de venir te remettre dans mes mains deux heures avant le coucher du soleil. – Tu es français, n'est-ce pas?

Vous le dirai-je, messieurs? la vie m'était à charge; je répugnais d'ailleurs à la recevoir de ce Pierrot, que tant d'apparences désignaient à ma haine; je ne sais pas si même il n'entra pas dans ma résolution la certitude que Biassou, qui ne lâchait pas aisément une proie, ne consentirait jamais à ma délivrance; je ne désirais réellement que quelques heures de liberté pour achever, avant de mourir, d'éclaircir le sort de ma bien-aimée Marie et le mien. La parole que Biassou, confiant en l'honneur français, me demandait était un moyen sûr et facile d'obtenir encore un jour; je la donnai.

Après m'avoir lié de la sorte, le chef se rapprocha de Pierrot.

Alteza , dit-il d'un ton obséquieux, le prisonnier blanc est à vos ordres; vous pouvez l'emmener; il est libre de vous accompagner.

Je n'avais jamais vu autant de bonheur dans les yeux de Pierrot.

– Merci, Biassou! s'écria-t-il en lui tendant la main, merci! Tu viens de me rendre un service qui te fait maître désormais de tout exiger de moi! Continue à disposer de mes frères du Morne-Rouge jusqu'à mon retour.

Il se tourna vers moi.

– Puisque tu es libre, dit-il, viens!

Et il m'entraîna avec une énergie singulière.

Biassou nous regarda sortir d'un air étonné, qui perçait même à travers les démonstrations de respect dont il accompagna le départ de Pierrot.

XLIV

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