Victor Hugo - Bug-Jargal

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En 1818, l 'auteur de ce livre avait seize ans et il paria qu'il écrirait un volume en quinze jours. Il fit Bug-Jargal. C'est un roman d'aventures décrivant les péripéties de Léopold d'Auvernay, jeune officier de l'armée française, qui part pour Saint-Domingue, colonie française à l'époque, pour retrouver sa promise, fille d'un colon français, et l'épouser. Cependant la veille de son mariage les esclaves, menés par le mystérieux Bug-Jargal, se révoltent contre la domination des colons, et sa future épouse se fait enlever par un esclave, de qui Léopold pensait être l'ami. Commence ensuite pour Léopold une course-poursuite à travers l'île pour retrouver sa bien-aimée et pour assouvir sa vengeance…

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J'attendais le moment où il achèverait sa tâche par ma mort. J'étais dans une position singulière avec cet homme; il avait déjà failli me tuer pour prouver qu'il était blanc; il allait maintenant m'assassiner pour démontrer qu'il était mulâtre.

– Allons, lui dit Biassou, c'est bien. Je suis content de toi, l'ami! Il jeta un coup d'œil sur moi, et ajouta: – Je te fais grâce de l'autre. Va-t'en. Nous te déclarons bon frère, et nous te nommons bourreau de notre armée.

À ces paroles du chef, un nègre sortit des rangs, s'inclina trois fois devant Biassou, et s'écria en son jargon, que je traduirai en français pour vous en faciliter l'intelligence:

– Et moi, général?

– Eh bien, toi! que veux-tu dire? demanda Biassou.

– Est-ce que vous ne ferez rien pour moi, mon général? dit le nègre. Voilà que vous donnez de l'avancement à ce chien de blanc, qui assassine pour se faire reconnaître des nôtres. Est-ce que vous ne m'en donnerez pas aussi à moi qui suis un bon noir?

Cette requête inattendue parut embarrasser Biassou; il se pencha vers Rigaud, et le chef du rassemblement des Cayes lui dit en français:

– On ne peut le satisfaire, tâchez d'éluder sa demande.

– Te donner de l'avancement? dit alors Biassou au bon noir ; je ne demande pas mieux, Quel grade désires-tu?

– Je voudrais être official [47] .

– Officier! reprit le généralissime, eh bien! quels sont tes titres pour obtenir l'épaulette?

– C'est moi, répondit le noir avec emphase, qui ai mis le feu à l'habitation Lagoscette, dès les premiers jours d'août. C'est moi qui ai massacré M. Clément, le planteur, et porté la tête de son raffineur au bout d'une pique. J'ai égorgé dix femmes blanches et sept petits enfants; l'un d'entre eux a même servi d'enseigne aux braves noirs de Boukmann. Plus tard, j'ai brûlé quatre familles de colons dans une chambre du fort Galifet, que j'avais fermée à double tour avant de l'incendier. Mon père a été roué au Cap, mon frère a été pendu au Rocrou, et j'ai failli moi-même être fusillé. J'ai brûlé trois plantations de café, six plantations d'indigo, deux cents carreaux de cannes à sucre; j'ai tué mon maître M. Noë et sa mère…

– Épargne-nous tes états de service, dit Rigaud, dont la feinte mansuétude cachait une cruauté réelle, mais qui était féroce avec décence, et ne pouvait souffrir le cynisme du brigandage.

– Je pourrais en citer encore bien d'autres, repartit le nègre avec orgueil; mais vous trouvez sans doute que cela suffit pour mériter le grade d' official , et pour porter une épaulette d'or sur ma veste, comme nos camarades que voilà.

Il montrait les aides de camp et l'état-major de Biassou. Le généralissime parut réfléchir un moment, puis il adressa gravement ces paroles au nègre:

– Je serais charmé de t'accorder un grade; je suis satisfait de tes services; mais il faut encore autre chose. – Sais-tu le latin?

Le brigand ébahi ouvrit de grands yeux, et dit:

– Plaît-il, mon général?

– Eh bien oui, reprit vivement Biassou, sais-tu le latin?

– Le… latin?…, répéta le noir stupéfait.

– Oui, oui, oui, le latin! sais-tu le latin? poursuivit le rusé chef. Et, déployant un étendard sur lequel était écrit le verset du psaume: In exitu Israël de Aegypto , il ajouta: – Explique-nous ce que veulent dire ces mots.

Le noir, au comble de la surprise, restait immobile et muet, et froissait machinalement le pagne de son caleçon, tandis que ses yeux effarés allaient du général au drapeau, et du drapeau au général.

– Allons, répondras-tu? dit Biassou avec impatience.

Le noir, après s'être gratté la tête, ouvrit et ferma plusieurs fois la bouche, et laissa enfin tomber ces mots embarrassés:

– Je ne sais pas ce que veut dire le général.

Le visage de Biassou prit une subite expression de tolère et d'indignation.

– Comment! misérable drôle! s'écria-t-il, comment! tu veux être officier et tu ne sais pas le latin!

– Mais, notre général…, balbutia le nègre, confus et tremblant.

– Tais-toi! reprit Biassou, dont l'emportement semblait croître. Je ne sais à quoi tient que je ne te fasse fusiller sur l'heure pour ta présomption. Comprenez-vous, Rigaud, ce plaisant officier qui ne sait seulement pas le latin? Eh bien, drôle, puisque tu ne comprends point ce qui est écrit sur te drapeau, je vais te l'expliquer. In exitu , tout soldat, Israël , qui ne sait pas le latin, de Aegypto , ne peut être nommé officier. – N'est-ce point cela, monsieur le chapelain?

Le petit obi fit un signe affirmatif. Biassou continua:

– Ce frère, que je viens de nommer bourreau de l'armée, et dont tu es jaloux, sait le latin.

Il se tourna vers le nouveau bourreau.

– N'est-il pas vrai, l'ami? Prouvez à te butor que vous en savez plus que lui. Que signifie Dominus vobiscum ?

Le malheureux colon sang-mêlé, arraché de sa sombre rêverie par cette voix redoutable, leva la tête, et quoique ses esprits fussent encore tout égarés par le lâche assassinat qu'il venait de commettre, la terreur le décida à l'obéissance. Il y avait quelque chose d'étrange dans l'air dont cet homme cherchait à retrouver un souvenir de collège parmi ses pensées d'épouvante et de remords, et dans la manière lugubre dont il prononça l'explication enfantine.

Dominus vobiscum … cela veut dire: Que le Seigneur soit avec vous!

Et cum spiritu tuo! ajouta solennellement le mystérieux obi.

Amen , dit Biassou. Puis, reprenant son accent irrité, et mêlant à son courroux simulé quelques phrases de mauvais latin à la façon de Sganarelle, pour convaincre les noirs de la science de leur chef: – Rentre le dernier dans ton rang! cria-t-il au nègre ambitieux. Sursum corda! Ne t'avise plus à l'avenir de prétendre monter au rang de tes chefs qui savent le latin, orate fratres , ou je te fais pendre! Bonus, bona, bonum!

Le nègre, émerveillé et terrifié tout ensemble, retourna à son rang en baissant honteusement la tête au milieu des huées générales de tous ses camarades, qui s'indignaient de ses prétentions si mal fondées, et fixaient des yeux d'admiration sur leur docte généralissime.

Il y avait un côté burlesque dans cette scène, qui acheva cependant de m'inspirer une haute idée de l'habileté de Biassou. Le moyen ridicule qu'il venait d'employer avec tant de succès [48]pour déconcerter les ambitions toujours si exigeantes dans une bande de rebelles me donnait à la fois la mesure de la stupidité des nègres et de l'adresse de leur chef.

XXXVI

Cependant l'heure de l' almuerzo [49] de Biassou était venue. On apporta devant le mariscal de campo de sû magestad catolica une grande écaille de tortue dans laquelle fumait une espèce d' olla podrida , abondamment assaisonnée de tranches de lard, où la chair de tortue remplaçait le carnera [50] , et la patate les garganzas [51] . Un énorme chou caraïbe flottait à la surface de ce puchero . Des deux côtés de l'écaille, qui servait à la fois de marmite et de soupière, étaient deux coupes d'écorce de coco pleines de raisins secs, de sandias [52] , d'ignames et de figues; c'était le postre [53] . Un pain de maïs et une outre de vin goudronné complétaient l'appareil du festin. Biassou tira de sa poche quelques gousses d'ail et en frotta lui-même le pain; puis, sans même faire enlever le cadavre palpitant couché devant ses yeux, il se mit à manger, et invita Rigaud à en faire autant. L'appétit de Biassou avait quelque chose d'effrayant.

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