Victor Hugo - Les Misérables Tome II – Cosette

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Les Misérables Tome II – Cosette: краткое содержание, описание и аннотация

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À la bataille de Waterloo, Thénardier avait détroussé le colonel baron Pontmercy, tout en lui portant secours. Nous sommes en 1823. Jean Valjean a été repris et renvoyé au bagne. Il s'évade de nouveau, on le croit noyé. Ayant caché sa fortune près de l'auberge des Thénardier, il délivre Cosette de cet enfer…

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Ce cloître bourru n'était pourtant pas si bien muré que la vie des passions du dehors, que le drame, que le roman même, n'y pénétrassent. Pour le prouver, nous nous bornerons à constater ici et à indiquer brièvement un fait réel et incontestable, qui d'ailleurs n'a en lui-même aucun rapport et ne tient par aucun fil à l'histoire que nous racontons. Nous mentionnons ce fait pour compléter dans l'esprit du lecteur la physionomie du couvent.

Vers cette époque donc, il y avait dans le couvent une personne mystérieuse qui n'était pas religieuse, qu'on traitait avec grand respect, et qu'on nommait madame Albertine [102] . On ne savait rien d'elle sinon qu'elle était folle, et que dans le monde elle passait pour morte. Il y avait sous cette histoire, disait-on, des arrangements de fortune nécessaires pour un grand mariage.

Cette femme, de trente ans à peine, brune, assez belle, regardait vaguement avec de grands yeux noirs. Voyait-elle? On en doutait. Elle glissait plutôt qu'elle ne marchait; elle ne parlait jamais; on n'était pas bien sûr qu'elle respirât. Ses narines étaient pincées et livides comme après le dernier soupir. Toucher sa main, c'était toucher de la neige. Elle avait une étrange grâce spectrale. Là où elle entrait, on avait froid. Un jour une sœur, la voyant passer, dit à une autre: Elle passe pour morte. – Elle l'est peut-être, répondit l'autre.

On faisait sur madame Albertine cent récits. C'était l'éternelle curiosité des pensionnaires. Il y avait dans la chapelle une tribune qu'on appelait l'Œil-de-Bœuf . C'est dans cette tribune qui n'avait qu'une baie circulaire, un œil-de-bœuf , que madame Albertine assistait aux offices. Elle y était habituellement seule, parce que de cette tribune, placée au premier étage, on pouvait voir le prédicateur ou l'officiant; ce qui était interdit aux religieuses. Un jour la chaire était occupée par un jeune prêtre de haut rang, Mr le duc de Rohan, pair de France, officier des mousquetaires rouges en 1815 lorsqu'il était prince de Léon, mort après 1830 cardinal et archevêque de Besançon. C'était la première fois que Mr de Rohan prêchait au couvent du Petit-Picpus. Madame Albertine assistait ordinairement aux sermons et aux offices dans un calme parfait et dans une immobilité complète. Ce jour-là, dès qu'elle aperçut Mr de Rohan, elle se dressa à demi, et dit à haute voix dans le silence de la chapelle: Tiens! Auguste! Toute la communauté stupéfaite tourna la tête, le prédicateur leva les yeux, mais madame Albertine était retombée dans son immobilité. Un souffle du monde extérieur, une lueur de vie avait passé un moment sur cette figure éteinte et glacée, puis tout s'était évanoui, et la folle était redevenue cadavre.

Ces deux mots cependant firent jaser tout ce qui pouvait parler dans le couvent. Que de choses dans ce tiens ! Auguste! que de révélations! Mr de Rohan s'appelait en effet Auguste. Il était évident que madame Albertine sortait du plus grand monde, puisqu'elle connaissait Mr de Rohan, qu'elle y était elle-même haut placée, puisqu'elle parlait d'un si grand seigneur si familièrement, et qu'elle avait avec lui une relation, de parenté peut-être, mais à coup sûr bien étroite, puisqu'elle savait son «petit nom».

Deux duchesses très sévères, mesdames de Choiseul et de Sérent, visitaient souvent la communauté, où elles pénétraient sans doute en vertu du privilège Magnates mulieres , et faisaient grand'peur au pensionnat. Quand les deux vieilles dames passaient, toutes les pauvres jeunes filles tremblaient et baissaient les yeux.

M. de Rohan était du reste, à son insu, l'objet de l'attention des pensionnaires. Il venait à cette époque d'être fait, en attendant l'épiscopat, grand vicaire de l'archevêque de Paris. C'était une de ses habitudes de venir assez souvent chanter aux offices de la chapelle des religieuses du Petit-Picpus. Aucune des jeunes recluses ne pouvait l'apercevoir, à cause du rideau de serge [103], mais il avait une voix douce et un peu grêle, qu'elles étaient parvenues à reconnaître et à distinguer. Il avait été mousquetaire; et puis on le disait fort coquet, fort bien coiffé avec de beaux cheveux châtains arrangés en rouleau autour de la tête, et qu'il avait une large ceinture moire magnifique, et que sa soutane noire était coupée le plus élégamment du monde. Il occupait fort toutes ces imaginations de seize ans.

Aucun bruit du dehors ne pénétrait dans le couvent. Cependant il y eut une année où le son d'une flûte y parvint. Ce fut un événement, et les pensionnaires d'alors s'en souviennent encore.

C'était une flûte dont quelqu'un jouait dans le voisinage. Cette flûte jouait toujours le même air, un air aujourd'hui bien lointain: Ma Zétulbé, viens régner sur mon âme , et on l'entendait deux ou trois fois dans la journée. Les jeunes filles passaient des heures à écouter, les mères vocales étaient bouleversées, les cervelles travaillaient, les punitions pleuvaient. Cela dura plusieurs mois. Les pensionnaires étaient toutes plus ou moins amoureuses du musicien inconnu. Chacune se rêvait Zétulbé. Le bruit de flûte venait du côté de la rue Droit-Mur; elles auraient tout donné, tout compromis, tout tenté, pour voir, ne fût-ce qu'une seconde, pour entrevoir, pour apercevoir, le «jeune homme» qui jouait si délicieusement de cette flûte et qui, sans s'en douter, jouait en même temps de toutes ces âmes. Il y en eut qui s'échappèrent par une porte de service et qui montèrent au troisième sur la rue Droit-Mur, afin d'essayer de voir par les jours de souffrance. Impossible. Une alla jusqu'à passer son bras au-dessus de sa tête par la grille et agita son mouchoir blanc. Deux furent plus hardies encore. Elles trouvèrent moyen de grimper jusque sur un toit et s'y risquèrent et réussirent enfin à voir «le jeune homme». C'était un vieux gentilhomme émigré, aveugle et ruiné, qui jouait de la flûte dans son grenier pour se désennuyer [104].

Chapitre VI Le petit couvent

Il y avait dans cette enceinte du Petit-Picpus trois bâtiments parfaitement distincts, le grand couvent qu'habitaient les religieuses, le pensionnat où logeaient les élèves, et enfin ce qu'on appelait le petit couvent. C'était un corps de logis avec jardin où demeuraient en commun toutes sortes de vieilles religieuses de divers ordres, restes des cloîtres détruits par la révolution; une réunion de toutes les bigarrures noires, grises et blanches, de toutes les communautés et de toutes les variétés possibles; ce qu'on pourrait appeler, si un pareil accouplement de mots était permis, une sorte de couvent-arlequin.

Dès l'Empire, il avait été accordé à toutes ces pauvres filles dispersées et dépaysées de venir s'abriter là sous les ailes des bénédictines-bernardines. Le gouvernement leur payait une petite pension; les dames du Petit-Picpus les avaient reçues avec empressement. C'était un pêle-mêle bizarre. Chacune suivait sa règle. On permettait quelquefois aux élèves pensionnaires, comme grande récréation, de leur rendre visite; ce qui fait que ces jeunes mémoires ont gardé entre autres le souvenir de la mère Saint-Basile, de la mère Sainte-Scolastique et de la mère Jacob.

Une de ces réfugiées se retrouvait presque chez elle. C'était une religieuse de Sainte-Aure, la seule de son ordre qui eût survécu. L'ancien couvent des dames de Sainte-Aure occupait dès le commencement du XVIII èmesiècle précisément cette même maison du Petit-Picpus qui appartint plus tard aux bénédictines de Martin Verga. Cette sainte fille, trop pauvre pour porter le magnifique habit de son ordre, qui était une robe blanche avec le scapulaire écarlate, en avait revêtu pieusement un petit mannequin qu'elle montrait avec complaisance et qu'à sa mort elle a légué à la maison. En 1824, il ne restait de cet ordre qu'une religieuse; aujourd'hui il n'en reste qu'une poupée.

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