Victor Hugo - Les Misérables Tome II – Cosette
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La fenêtre était large, suffisamment élevée, garnie de persiennes et de châssis à grands carreaux; seulement ces grands carreaux avaient des blessures variées, à la fois cachées et trahies par un ingénieux bandage en papier, et les persiennes, disloquées et descellées, menaçaient plutôt les passants qu’elles ne gardaient les habitants. Les abat-jour horizontaux y manquaient çà et là et étaient naïvement remplacés par des planches clouées perpendiculairement; si bien que la chose commençait en persienne et finissait en volet.
Cette porte qui avait l’air immonde et cette fenêtre qui avait l’air honnête, quoique délabrée, ainsi vues sur la même maison, faisaient l’effet de deux mendiants dépareillés qui iraient ensemble et marcheraient côte à côte avec deux mines différentes sous les mêmes haillons, l’un ayant toujours été un gueux, l’autre ayant été un gentilhomme.
L’escalier menait à un corps de bâtiment très vaste qui ressemblait à un hangar dont on aurait fait une maison. Ce bâtiment avait pour tube intestinal un long corridor sur lequel s’ouvraient, à droite et à gauche, des espèces de compartiments de dimensions variées, à la rigueur logeables et plutôt semblables à des échoppes qu’à des cellules. Ces chambres prenaient jour sur des terrains vagues des environs. Tout cela était obscur, fâcheux, blafard, mélancolique, sépulcral; traversé, selon que les fentes étaient dans le toit ou dans la porte, par des rayons froids ou par des bises glacées. Une particularité intéressante et pittoresque de ce genre d’habitation, c’est l’énormité des araignées.
À gauche de la porte d’entrée, sur le boulevard, à hauteur d’homme, une lucarne qu’on avait murée faisait une niche carrée pleine de pierres que les enfants y jetaient en passant.
Une partie de ce bâtiment a été dernièrement démolie. Ce qui en reste aujourd’hui peut encore faire juger de ce qu’il a été. Le tout, dans son ensemble, n’a guère plus d’une centaine d’années. Cent ans, c’est la jeunesse d’une église et la vieillesse d’une maison. Il semble que le logis de l’homme participe de sa brièveté et le logis de Dieu de son éternité.
Les facteurs de la poste appelaient cette masure le numéro 50-52; mais elle était connue dans le quartier sous le nom de maison Gorbeau.
Disons d’où lui venait cette appellation.
Les collecteurs de petits faits, qui se font des herbiers d’anecdotes et qui piquent dans leur mémoire les dates fugaces avec une épingle, savent qu’il y avait à Paris, au siècle dernier, vers 1770, deux procureurs au Châtelet, appelés, l’un Corbeau, l’autre Renard. Deux noms prévus par La Fontaine. L ’occasion était trop belle pour que la basoche n’en fît point gorge chaude. Tout de suite la parodie courut, en vers quelque peu boiteux, les galeries du Palais:
Maître Corbeau, sur un dossier perché,
Tenait dans son bec une saisie exécutoire;
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Lui fit à peu près cette histoire:
Hé bonjour! etc.
Les deux honnêtes praticiens, gênés par les quolibets et contrariés dans leur port de tête par les éclats de rire qui les suivaient, résolurent de se débarrasser de leurs noms et prirent le parti de s’adresser au roi. La requête fut présentée à Louis XV le jour même où le nonce du pape, d’un côté, et le cardinal de La Roche-Aymon, de l’autre, dévotement agenouillés tous les deux, chaussèrent, en présence de sa majesté, chacun d’une pantoufle les deux pieds nus de madame Du Barry sortant du lit. Le roi, qui riait, continua de rire, passa gaîment des deux évêques aux deux procureurs, et fit à ces robins grâce de leurs noms, ou à peu près. Il fut permis, de par le roi, à maître Corbeau d’ajouter une queue à son initiale et de se nommer Gorbeau; maître Renard fut moins heureux, il ne put obtenir que de mettre un P devant son R et de s’appeler Prenard; si bien que le deuxième nom n’était guère moins ressemblant que le premier.
Or, selon la tradition locale, ce maître Gorbeau avait été propriétaire de la bâtisse numérotée 50-52 boulevard de l’Hôpital. Il était même l’auteur de la fenêtre monumentale.
De là à cette masure le nom de maison Gorbeau.
Vis-à-vis le numéro 50-52 se dresse, parmi les plantations du boulevard, un grand orme aux trois quarts mort; presque en face s’ouvre la rue de la barrière des Gobelins, rue alors sans maisons, non pavée, plantée d’arbres mal venus, verte ou fangeuse selon la saison, qui allait aboutir carrément au mur d’enceinte de Paris. Une odeur de couperose sort par bouffées des toits d’une fabrique voisine.
La barrière était tout près. En 1823, le mur d’enceinte existait encore.
Cette barrière elle-même jetait dans l’esprit des figures funestes. C’était le chemin de Bicêtre. C’est par là que, sous l’Empire et la Restauration, rentraient à Paris les condamnés à mort le jour de leur exécution. C’est là que fut commis vers 1829 ce mystérieux assassinat dit «de la barrière de Fontainebleau» dont la justice n’a pu découvrir les auteurs, problème funèbre qui n’a pas été éclairci, énigme effroyable qui n’a pas été ouverte. Faites quelques pas, vous trouvez cette fatale rue Croulebarbe où Ulbach [74]poignarda la chevrière d’Ivry au bruit du tonnerre, comme dans un mélodrame. Quelques pas encore, et vous arrivez aux abominables ormes étêtés de la barrière Saint-Jacques, cet expédient des philanthropes cachant l’échafaud, cette mesquine et honteuse place de Grève d’une société boutiquière et bourgeoise, qui a reculé devant la peine de mort, n’osant ni l’abolir avec grandeur, ni la maintenir avec autorité.
Il y a trente-sept ans, en laissant à part cette place Saint-Jacques qui était comme prédestinée et qui a toujours été horrible, le point le plus morne peut-être de tout ce morne boulevard était l’endroit, si peu attrayant encore aujourd’hui, où l’on rencontrait la masure 50-52.
Les maisons bourgeoises n’ont commencé à poindre là que vingt-cinq ans plus tard. Le lieu était morose. Aux idées funèbres qui vous y saisissaient, on se sentait entre la Salpêtrière dont on entrevoyait le dôme et Bicêtre [75]dont on touchait la barrière; c’est-à-dire entre la folie de la femme et la folie de l’homme. Si loin que la vue pût s’étendre, on n’apercevait que les abattoirs, le mur d’enceinte et quelques rares façades d’usines, pareilles à des casernes ou à des monastères; partout des baraques et des plâtras, de vieux murs noirs comme des linceuls, des murs neufs blancs comme des suaires; partout des rangées d’arbres parallèles, des bâtisses tirées au cordeau, des constructions plates, de longues lignes froides, et la tristesse lugubre des angles droits. Pas un accident de terrain, pas un caprice d’architecture, pas un pli. C’était un ensemble glacial, régulier, hideux. Rien ne serre le cœur comme la symétrie. C’est que la symétrie, c’est l’ennui, et l’ennui est le fond même du deuil. Le désespoir bâille. On peut rêver quelque chose de plus terrible qu’un enfer où l’on souffre, c’est un enfer où l’on s’ennuierait. Si cet enfer existait, ce morceau du boulevard de l’Hôpital en eût pu être l’avenue.
Cependant, à la nuit tombante, au moment où la clarté s’en va, l’hiver surtout, à l’heure où la bise crépusculaire arrache aux ormes leurs dernières feuilles rousses, quand l’ombre est profonde et sans étoiles, ou quand la lune et le vent font des trous dans les nuages, ce boulevard devenait tout à coup effrayant. Les lignes droites s’enfonçaient et se perdaient dans les ténèbres comme des tronçons de l’infini. Le passant ne pouvait s’empêcher de songer aux innombrables traditions patibulaires du lieu. La solitude de cet endroit où il s’était commis tant de crimes avait quelque chose d’affreux. On croyait pressentir des pièges dans cette obscurité, toutes les formes confuses de l’ombre paraissaient suspectes, et les longs creux carrés qu’on apercevait entre chaque arbre semblaient des fosses. Le jour, c’était laid; le soir, c’était lugubre; la nuit, c’était sinistre.
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