Victor Hugo - Les Misérables Tome III – Marius
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- Название:Les Misérables Tome III – Marius
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Marius avait repris quelque empire sur ses angoisses, et écoutait. La dernière possibilité de doute venait de s’évanouir. C’était bien le Thénardier du testament. Marius frissonna à ce reproche d’ingratitude adressé à son père et qu’il était sur le point de justifier si fatalement. Ses perplexités en redoublèrent. Du reste il y avait dans toutes ces paroles de Thénardier, dans l’accent, dans le geste, dans le regard qui faisait jaillir des flammes de chaque mot, il y avait dans cette explosion d’une mauvaise nature montrant tout, dans ce mélange de fanfaronnade et d’abjection, d’orgueil et de petitesse, de rage et de sottise, dans ce chaos de griefs réels et de sentiments faux, dans cette impudeur d’un méchant homme savourant la volupté de la violence, dans cette nudité effrontée d’une âme laide, dans cette conflagration de toutes les souffrances combinées avec toutes les haines, quelque chose qui était hideux comme le mal et poignant comme le vrai.
Le tableau de maître, la peinture de David dont il avait proposé l’achat à M. Leblanc, n’était, le lecteur l’a deviné, autre chose que l’enseigne de sa gargote, peinte, on s’en souvient [135], par lui-même, seul débris qu’il eût conservé de son naufrage de Montfermeil.
Comme il avait cessé d’intercepter le rayon visuel de Marius, Marius maintenant pouvait considérer cette chose, et dans ce badigeonnage il reconnaissait réellement une bataille, un fond de fumée, et un homme qui en portait un autre. C’était le groupe de Thénardier et de Pontmercy, le sergent sauveur, le colonel sauvé. Marius était comme ivre, ce tableau faisait en quelque sorte son père vivant, ce n’était plus l’enseigne du cabaret de Montfermeil, c’était une résurrection, une tombe s’y entr’ouvrait, un fantôme s’y dressait. Marius entendait son cœur tinter à ses tempes, il avait le canon de Waterloo dans les oreilles, son père sanglant vaguement peint sur ce panneau sinistre l’effarait, et il lui semblait que cette silhouette informe le regardait fixement.
Quand Thénardier eut repris haleine, il attacha sur M. Leblanc ses prunelles sanglantes, et lui dit d’une voix basse et brève:
– Qu’as-tu à dire avant qu’on te mette en brindesingues?
M. Leblanc se taisait. Au milieu de ce silence une voix éraillée lança du corridor ce sarcasme lugubre:
– S’il faut fendre du bois, je suis là, moi!
C’était l’homme au merlin qui s’égayait.
En même temps une énorme face hérissée et terreuse parut à la porte avec un affreux rire qui montrait non des dents, mais des crocs.
C’était la face de l’homme au merlin.
– Pourquoi as-tu ôté ton masque? lui cria Thénardier avec fureur.
– Pour rire, répliqua l’homme.
Depuis quelques instants, M. Leblanc semblait suivre et guetter tous les mouvements de Thénardier, qui, aveuglé et ébloui par sa propre rage, allait et venait dans le repaire avec la confiance de sentir la porte gardée, de tenir, armé, un homme désarmé, et d’être neuf contre un, en supposant que la Thénardier ne comptât que pour un homme. Dans son apostrophe à l’homme au merlin, il tournait le dos à M. Leblanc.
M. Leblanc saisit ce moment, repoussa du pied la chaise, du poing la table, et d’un bond, avec une agilité prodigieuse, avant que Thénardier eût eu le temps de se retourner, il était à la fenêtre. L’ouvrir, escalader l’appui, l’enjamber, ce fut une seconde. Il était à moitié dehors quand six poings robustes le saisirent et le ramenèrent énergiquement dans le bouge. C’étaient les trois «fumistes» qui s’étaient élancés sur lui. En même temps, la Thénardier l’avait empoigné aux cheveux.
Au piétinement qui se fit, les autres bandits accoururent du corridor. Le vieux qui était sur le lit et qui semblait pris de vin, descendit du grabat et arriva en chancelant, un marteau de cantonnier à la main.
Un des «fumistes» dont la chandelle éclairait le visage barbouillé, et dans lequel Marius, malgré ce barbouillage, reconnut Panchaud, dit Printanier, dit Bigrenaille, levait au-dessus de la tête de M. Leblanc une espèce d’assommoir fait de deux pommes de plomb aux deux bouts d’une barre de fer.
Marius ne put résister à ce spectacle. – Mon père, pensa-t-il, pardonne-moi! – Et son doigt chercha la détente du pistolet. Le coup allait partir lorsque la voix de Thénardier cria:
– Ne lui faites pas de mal!
Cette tentative désespérée de la victime, loin d’exaspérer Thénardier, l’avait calmé. Il y avait deux hommes en lui, l’homme féroce et l’homme adroit. Jusqu’à cet instant, dans le débordement du triomphe, devant la proie abattue et ne bougeant pas, l’homme féroce avait dominé; quand la victime se débattit et parut vouloir lutter, l’homme adroit reparut et prit le dessus.
– Ne lui faites pas de mal! répéta-t-il. Et, sans s’en douter, pour premier succès, il arrêta le pistolet prêt à partir et paralysa Marius pour lequel l’urgence disparut, et qui, devant cette phase nouvelle, ne vit point d’inconvénient à attendre encore. Qui sait si quelque chance ne surgirait pas qui le délivrerait de l’affreuse alternative de laisser périr le père d’Ursule ou de perdre le sauveur du colonel?
Une lutte herculéenne s’était engagée. D’un coup de poing en plein torse M. Leblanc avait envoyé le vieux rouler au milieu de la chambre, puis de deux revers de main avait terrassé deux autres assaillants, et il en tenait un sous chacun de ses genoux; les misérables râlaient sous cette pression comme sous une meule de granit; mais les quatre autres avaient saisi le redoutable vieillard aux deux bras et à la nuque et le tenaient accroupi sur les deux «fumistes» terrassés. Ainsi, maître des uns et maîtrisé par les autres, écrasant ceux d’en bas et étouffant sous ceux d’en haut, secouant vainement tous les efforts qui s’entassaient sur lui, M. Leblanc disparaissait sous le groupe horrible des bandits comme un sanglier sous un monceau hurlant de dogues et de limiers.
Ils parvinrent à le renverser sur le lit le plus proche de la croisée et l’y tinrent en respect. La Thénardier ne lui avait pas lâché les cheveux.
– Toi, dit Thénardier, ne t’en mêle pas. Tu vas déchirer ton châle.
La Thénardier obéit, comme la louve obéit au loup, avec un grondement.
– Vous autres, reprit Thénardier, fouillez-le.
M. Leblanc semblait avoir renoncé à la résistance. On le fouilla. Il n’avait rien sur lui qu’une bourse de cuir qui contenait six francs, et son mouchoir.
Thénardier mit le mouchoir dans sa poche.
– Quoi! pas de portefeuille? demanda-t-il.
– Ni de montre, répondit un des «fumistes».
– C’est égal, murmura avec une voix de ventriloque l’homme masqué qui tenait la grosse clef, c’est un vieux rude!
Thénardier alla au coin de la porte et y prit un paquet de cordes, qu’il leur jeta.
– Attachez-le au pied du lit, dit-il. Et, apercevant le vieux qui était resté étendu à travers la chambre du coup de poing de M. Leblanc et qui ne bougeait pas:
– Est-ce que Boulatruelle est mort? demanda-t-il.
– Non, répondit Bigrenaille, il est ivre.
– Balayez-le dans un coin, dit Thénardier.
– Deux des «fumistes» poussèrent l’ivrogne avec le pied près du tas de ferrailles.
– Babet, pourquoi en as-tu amené tant? dit Thénardier bas à l’homme à la trique, c’était inutile.
– Que veux-tu? répliqua l’homme à la trique, ils ont tous voulu en être. La saison est mauvaise. Il ne se fait pas d’affaires.
Le grabat où M. Leblanc avait été renversé était une façon de lit d’hôpital porté sur quatre montants grossiers en bois à peine équarri. M. Leblanc se laissa faire. Les brigands le lièrent solidement, debout et les pieds posant à terre, au montant du lit le plus éloigné de la fenêtre et le plus proche de la cheminée.
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