Victor Hugo - Quatrevingt-Treize

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Initialement prévu pour une trilogie qui aurait compris, outre L'homme qui rit, roman consacré à l'aristocratie, un volume sur la monarchie, Quatrevingt-Treize, écrit à Guernesey de décembre 1872 à juin 1873, après l'échec de Hugo aux élections de janvier 1872, achève la réflexion de l'écrivain sur la Révolution à la lumière de la Commune et tente de répondre à ces questions: à quelles conditions une révolution peut-elle créer un nouvel ordre des choses? 1793 était-il, est-il toujours nécessaire? Le roman valut à son auteur la haine des conservateurs.
En mai 1793, le marquis de Lantenac, âme de l'insurrection vendéenne, arrive en Bretagne sur la Claymore, une corvette anglaise. À bord, il n'a pas hésité à décorer puis à faire exécuter un matelot qui n'avait pas arrimé assez solidement un canon. La consigne du marquis est claire: il faut tout mettre à feu et à sang. D'horribles combats s'ensuivent. Lantenac massacre des Bleus et capture trois enfants…

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Cependant la mère se tordait les bras:

– Au feu! je crie au feu! on est donc des sourds qu’on ne vient pas! on me brûle mes enfants! arrivez donc, vous les hommes qui êtes là. Voilà des jours et des jours que je marche, et c’est comme ça que je les retrouve! Au feu! au secours! des anges! dire que ce sont des anges! Qu’est-ce qu’ils ont fait, ces innocents-là! moi on m’a fusillée, eux on les brûle! qui est-ce donc qui fait ces choses-là! Au secours! sauvez mes enfants! est-ce que vous ne m’entendez pas? une chienne, on aurait pitié d’une chienne! Mes enfants! mes enfants! ils dorment! Ah! Georgette! je vois son petit ventre à cet amour! René-Jean! Gros-Alain! c’est comme cela qu’ils s’appellent. Vous voyez bien que je suis leur mère. Ce qui se passe dans ce temps-ci est abominable. J’ai marché des jours et des nuits. Même que j’ai parlé ce matin à une femme. Au secours! au secours! au feu! On est donc des monstres! C’est une horreur! l’aîné n’a pas cinq ans, la petite n’a pas deux ans. Je vois leurs petites jambes nues. Ils dorment, bonne sainte Vierge! la main du ciel me les rend et la main de l’enfer me les reprend. Dire que j’ai tant marché! Mes enfants que j’ai nourris de mon lait! moi qui me croyais malheureuse de ne pas les retrouver! Ayez pitié de moi! Je veux mes enfants, il me faut mes enfants! C’est pourtant vrai qu’ils sont là dans le feu! Voyez mes pauvres pieds comme ils sont tout en sang. Au secours! Ce n’est pas possible qu’il y ait des hommes sur la terre et qu’on laisse ces pauvres petits mourir comme cela! au secours! à l’assassin! Des choses comme on n’en voit pas de pareilles. Ah! les brigands! Qu’est-ce que c’est que cette affreuse maison-là? On me les a volés pour me les tuer! Jésus misère! je veux mes enfants. Oh! je ne sais pas ce que je ferais! Je ne veux pas qu’ils meurent! au secours! au secours! au secours! Oh! s’ils devaient mourir comme cela, je tuerais Dieu!

En même temps que la supplication terrible de la mère, des voix s’élevaient sur le plateau et dans le ravin:

– Une échelle!

– On n’a pas d’échelle!

– De l’eau!

– On n’a pas d’eau!

– Là-haut, dans la tour, au second étage, il y a une porte!

– Elle est en fer.

– Enfoncez-la!

– On ne peut pas.

Et la mère redoublait ses appels désespérés:

– Au feu! au secours! Mais dépêchez-vous donc! Alors, tuez-moi! Mes enfants! mes enfants! Ah! l’horrible feu! qu’on les en ôte, ou qu’on m’y jette!

Dans les intervalles de ces clameurs on entendait le pétillement tranquille de l’incendie.

Le marquis tâta sa poche et y toucha la clef de la porte de fer. Alors, se courbant sous la voûte par laquelle il s’était évadé, il rentra dans le passage d’où il venait de sortir.

II DE LA PORTE DE PIERRE À LA PORTE DE FER

Toute une armée éperdue autour d’un sauvetage impossible; quatre mille hommes ne pouvant secourir trois enfants; telle était la situation.

On n’avait pas d’échelle en effet; l’échelle envoyée de Javené n’était pas arrivée; l’embrasement s’élargissait comme un cratère qui s’ouvre; essayer de l’éteindre avec le ruisseau du ravin presque à sec était dérisoire; autant jeter un verre d’eau sur un volcan.

Cimourdain, Guéchamp et Radoub étaient descendus dans le ravin; Gauvain était remonté dans la salle du deuxième étage de la Tourgue où étaient la pierre tournante, l’issue secrète et la porte de fer de la bibliothèque. C’est là qu’avait été la mèche soufrée allumée par l’Imânus; c’était de là que l’incendie était parti.

Gauvain avait amené avec lui vingt sapeurs. Enfoncer la porte de fer, il n’y avait plus que cette ressource. Elle était effroyablement bien fermée.

On commença par des coups de hache. Les haches cassèrent. Un sapeur dit:

– L’acier est du verre sur ce fer-là.

La porte était en effet de fer battu, et faite de doubles lames boulonnées ayant chacune trois pouces d’épaisseur.

On prit des barres de fer et l’on essaya des pesées sous la porte. Les barres de fer cassèrent.

– Comme des allumettes, dit le sapeur.

Gauvain, sombre, murmura:

– Il n’y a qu’un boulet qui ouvrirait cette porte.

Il faudrait pouvoir monter ici une pièce de canon.

. – Et encore! dit le sapeur.

Il y eut un moment d’accablement. Tous ces bras impuissants s’arrêtèrent. Muets, vaincus, consternés, ces hommes considéraient l’horrible porte inébranlable. Une réverbération rouge passait par-dessous. Derrière, l’incendie croissait.

L’affreux cadavre de l’Imânus était là, sinistre victorieux.

Encore quelques minutes peut-être, et tout allait s’effondrer.

Que faire? Il n’y avait plus d’espérance.

Gauvain exaspéré s’écria, l’œil fixé sur la pierre tournante du mur et sur l’issue ouverte de l’évasion:

– C’est pourtant par là que le marquis de Lantenac s’en est allé!

– Et qu’il revient, dit une voix.

Et une tête blanche se dessina dans l’encadrement de pierre de l’issue secrète.

C’était le marquis.

Depuis bien des années Gauvain ne l’avait pas vu de si près. Il recula.

Tous ceux qui étaient là restèrent dans l’attitude où ils étaient, pétrifiés.

Le marquis avait une grosse clef à la main, il refoula d’un regard altier quelques-uns des sapeurs qui étaient devant lui, marcha droit à la porte de fer, se courba sous la voûte et mit la clef dans la serrure. La serrure grinça, la porte s’ouvrit, on vit un gouffre de flamme, le marquis y entra.

Il y entra d’un pied ferme, la tête haute.

Tous le suivaient des yeux, frissonnants.

À peine le marquis eut-il fait quelques pas dans la salle incendiée que le parquet miné par le feu et ébranlé par son talon s’effondra derrière lui et mit entre lui et la porte un précipice. Le marquis ne tourna pas la tête et continua d’avancer. Il disparut dans la fumée.

On ne vit plus rien.

Avait-il pu aller plus loin? Une nouvelle fondrière de feu s’était-elle ouverte sous lui? N’avait-il réussi qu’à se perdre lui-même? On ne pouvait rien dire. On n’avait devant soi qu’une muraille de fumée et de flamme. Le marquis était au delà, mort ou vivant.

III OÙ L’ON VOIT SE RÉVEILLER LES ENFANTS QU’ON A VUS SE RENDORMIR

Cependant les enfants avaient fini par ouvrir les yeux.

L’incendie, qui n’était pas encore entré dans la salle de la bibliothèque, jetait au plafond un reflet rose. Les enfants ne connaissaient pas cette espèce d’aurore-là. Ils la regardèrent. Georgette la contempla.

Toutes les splendeurs de l’incendie se déployaient; l’hydre noire et le dragon écarlate apparaissaient dans la fumée difforme, superbement sombre et vermeille. De longues flammèches s’envolaient au loin et rayaient l’ombre, et l’on eût dit des comètes combattantes, courant les unes après les autres. Le feu est une prodigalité; les brasiers sont pleins d’écrins qu’ils sèment au vent; ce n’est pas pour rien que le charbon est identique au diamant. Il s’était fait au mur du troisième étage des crevasses par où la braise versait dans le ravin des cascades de pierreries; les tas de paille et d’avoine qui brûlaient dans le grenier commençaient à ruisseler par les fenêtres en avalanches de poudre d’or, et les avoines devenaient des améthystes, et les brins de paille devenaient des escarboucles.

– Joli! dit Georgette.

Ils s’étaient dressés tous les trois.

– Ah! cria la mère, ils se réveillent!

René-Jean se leva, alors Gros-Alain se leva, alors Georgette se leva.

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