Victor Hugo - Quatrevingt-Treize

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Initialement prévu pour une trilogie qui aurait compris, outre L'homme qui rit, roman consacré à l'aristocratie, un volume sur la monarchie, Quatrevingt-Treize, écrit à Guernesey de décembre 1872 à juin 1873, après l'échec de Hugo aux élections de janvier 1872, achève la réflexion de l'écrivain sur la Révolution à la lumière de la Commune et tente de répondre à ces questions: à quelles conditions une révolution peut-elle créer un nouvel ordre des choses? 1793 était-il, est-il toujours nécessaire? Le roman valut à son auteur la haine des conservateurs.
En mai 1793, le marquis de Lantenac, âme de l'insurrection vendéenne, arrive en Bretagne sur la Claymore, une corvette anglaise. À bord, il n'a pas hésité à décorer puis à faire exécuter un matelot qui n'avait pas arrimé assez solidement un canon. La consigne du marquis est claire: il faut tout mettre à feu et à sang. D'horribles combats s'ensuivent. Lantenac massacre des Bleus et capture trois enfants…

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– Moi?

– Puisque tu étais marquis.

– Jamais.

– Bah!

– Mon père était soldat, mon grand-père était tisserand.

– Qu’est-ce que tu nous chantes là, Montaut?

– Je ne m’appelle pas Montaut.

– Comment donc t’appelles-tu?

– Je m’appelle Maribon.

– Au fait, dit Chabot, cela m’est égal.

Et il ajouta entre ses dents:

– C’est à qui ne sera pas marquis.

Marat s’était arrêté dans le couloir de gauche et regardait Montaut et Chabot.

Toutes les fois que Marat entrait, il y avait une rumeur; mais loin de lui. Autour de lui on se taisait. Marat n’y prenait pas garde. Il dédaignait le «coassement du marais».

Dans la pénombre des bancs obscurs d’en bas, Conpé de l’Oise, Prunelle, Villars, évêque, qui plus tard fut membre de l’Académie française, Boutroue, Petit, Plaichard, Bonet, Thibaudeau, Valdruche, se le montraient du doigt.

– Tiens, Marat!

– Il n’est donc pas malade?

– Si, puisqu’il est en robe de chambre.

– En robe de chambre?

– Pardieu oui!

– Il se permet tout!

– Il ose venir ainsi à la Convention!

– Puisqu’un jour il y est venu coiffé de lauriers, il peut bien y venir en robe de chambre!

– Face de cuivre et dents de vert-de-gris.

– Sa robe de chambre paraît neuve.

– En quoi est-elle?

– En reps.

– Rayé.

– Regardez donc les revers.

– Ils sont en peau.

– De tigre.

– Non, d’hermine.

– Fausse.

– Et il a des bas!

– C’est étrange.

– Et des souliers à boucles.

– D’argent!

– Voilà ce que les sabots de Camboulas ne lui pardonneront pas.

Sur d’autres bancs on affectait de ne pas voir Marat. On causait d’autre chose. Santhonax abordait Dussaulx.

– Vous savez, Dussaulx?

– Quoi?

– Le ci-devant comte de Brienne?

– Qui était à la Force avec le ci-devant duc de Villeroy?

– Oui.

– Je les ai connus tous les deux. Eh bien?

– Ils avaient si grand’peur qu’ils saluaient tous les bonnets rouges de tous les guichetiers, et qu’un jour ils ont refusé de jouer une partie de piquet parce qu’on leur présentait un jeu de cartes à rois et à reines.

– Eh bien?

– On les a guillotinés hier.

– Tous les deux?

– Tous les deux.

– En somme, comment avaient-ils été dans la prison?

– Lâches.

– Et comment ont-ils été sur l’échafaud?

– Intrépides.

Et Dussaulx jetait cette exclamation:

– Mourir est plus facile que vivre.

Barère était en train de lire un rapport: il s’agissait de la Vendée. Neuf cents hommes du Morbihan étaient partis avec du canon pour secourir Nantes. Redon était menacé par les paysans. Paimbœuf était attaqué. Une station navale croisait à Maindrin pour empêcher les descentes. Depuis Ingrande jusqu’à Maure, toute la rive gauche de la Loire était hérissée de batteries royalistes. Trois mille paysans étaient maîtres de Pornic. Ils criaient Vivent les Anglais! Une lettre de Santerre à la Convention, que Barère lisait, se terminait ainsi: «Sept mille paysans ont attaqué Vannes. Nous les avons repoussés, et ils ont laissé dans nos mains quatre canons…»

– Et combien de prisonniers? interrompit une voix.

Barère continua… – Post-scriptum de la lettre: «Nous n’avons pas de prisonniers, parce que nous n’en faisons plus.» Marat toujours immobile n’écoutait pas, il était comme absorbé par une préoccupation sévère.

Il tenait dans sa main et froissait entre ses doigts un papier sur lequel quelqu’un qui l’eût déplié eût pu lire ces lignes, qui étaient de l’écriture de Momoro et qui étaient probablement une réponse à une question posée par Marat:

«- Il n’y a rien à faire contre l’omnipotence des commissaires délégués, surtout contre les délégués du Comité de salut public. Génissieux a eu beau dire dans la séance du 6 mai:» Chaque commissaire est plus qu’un roi «, cela n’y fait rien. Ils ont pouvoir de vie et de mort. Massade à Angers, Trullard à Saint-Amand, Nyon près du général Marcé, Parrein à l’armée des Sables, Millier à l’armée de Niort, sont tout-puissants. Le club des Jacobins a été jusqu’à nommer Parrein général de brigade. Les circonstances absolvent tout. Un délégué du Comité de salut public tient en échec un général en chef.»

Marat acheva de froisser le papier, le mit dans sa poche et s’avança lentement vers Montaut et Chabot qui continuaient à causer et ne l’avaient pas vu entrer.

Chabot disait:

– Maribon ou Montaut, écoute ceci: je sors du Comité de salut public.

– Et qu’y fait-on?

– On y donne un noble à garder à un prêtre.

– Ah!

– Un noble comme toi…

– Je ne suis pas noble, dit Montaut.

– À un prêtre…

– Comme toi.

– Je ne suis pas prêtre, dit Chabot.

Tous deux se mirent à rire.

– Précise l’anecdote, repartit Montaut.

– Voici ce que c’est. Un prêtre appelé Cimourdain est délégué avec pleins pouvoirs près d’un vicomte nommé Gauvain; ce vicomte commande la colonne expéditionnaire de l’armée des Côtes. Il s’agit d’empêcher le noble de tricher et le prêtre de trahir.

– C’est bien simple, répondit Montaut. Il n’y a qu’à mettre la mort dans l’aventure.

– Je viens pour cela, dit Marat.

Ils levèrent la tête.

– Bonjour, Marat, dit Chabot, tu assistes rarement à nos séances.

– Mon médecin me commande les bains, répondit Marat.

– Il faut se défier des bains, reprit Chabot; Sénèque est mort dans un bain.

Marat sourit:

– Chabot, il n’y a pas ici de Néron.

– Il y a toi, dit une voix rude.

C’était Danton qui passait et qui montait à son banc.

Marat ne se retourna pas.

Il pencha sa tête entre les deux visages de Montaut et de Chabot.

– Écoutez, je viens pour une chose sérieuse, il faut qu’un de nous trois propose aujourd’hui un projet de décret à la Convention.

– Pas moi, dit Montaut, on ne m’écoute pas, je suis marquis.

– Moi, dit Chabot, on ne m’écoute pas, je suis capucin.

– Et moi, dit Marat, on ne m’écoute pas, je suis Marat.

Il y eut entre eux un silence.

Marat préoccupé n’était pas aisé à interroger. Montaut pourtant hasarda une question.

– Marat, quel est le décret que tu désires?

– Un décret qui punisse de mort tout chef militaire qui fait évader un rebelle prisonnier.

Chabot intervint.

– Ce décret existe, on a voté cela fin avril.

– Alors c’est comme s’il n’existait pas, dit Marat. Partout dans toute la Vendée, c’est à qui fera évader les prisonniers, et l’asile est impuni.

– Marat, c’est que le décret est en désuétude.

– Chabot, il faut le remettre en vigueur.

– Sans doute.

– Et pour cela parler à la Convention.

– Marat, la Convention n’est pas nécessaire; le Comité de salut public suffit.

– Le but est atteint, ajouta Montaut, si le Comité de salut public fait placarder le décret dans toutes les communes de la Vendée, et fait deux ou trois bons exemples.

– Sur les grandes têtes, reprit Chabot. Sur les généraux.

Marat grommela: – En effet, cela suffira.

– Marat, repartit Chabot, va toi-même dire cela au Comité de salut public.

Marat le regarda entre les deux yeux, ce qui n’était pas agréable, même pour Chabot.

– Chabot, dit-il, le Comité de salut public, c’est chez Robespierre; je ne vais pas chez Robespierre.

– J’irai, moi, dit Montaut.

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