Victor Hugo - Quatrevingt-Treize

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Initialement prévu pour une trilogie qui aurait compris, outre L'homme qui rit, roman consacré à l'aristocratie, un volume sur la monarchie, Quatrevingt-Treize, écrit à Guernesey de décembre 1872 à juin 1873, après l'échec de Hugo aux élections de janvier 1872, achève la réflexion de l'écrivain sur la Révolution à la lumière de la Commune et tente de répondre à ces questions: à quelles conditions une révolution peut-elle créer un nouvel ordre des choses? 1793 était-il, est-il toujours nécessaire? Le roman valut à son auteur la haine des conservateurs.
En mai 1793, le marquis de Lantenac, âme de l'insurrection vendéenne, arrive en Bretagne sur la Claymore, une corvette anglaise. À bord, il n'a pas hésité à décorer puis à faire exécuter un matelot qui n'avait pas arrimé assez solidement un canon. La consigne du marquis est claire: il faut tout mettre à feu et à sang. D'horribles combats s'ensuivent. Lantenac massacre des Bleus et capture trois enfants…

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– Et vous oubliez, ajouta Robespierre, le chef du jury révolutionnaire…

– Antonelle?

– Qui est le marquis Antonelle, dit Robespierre.

Danton reprit:

– C’est un noble, Dampierre, qui vient de se faire tuer devant Condé pour la République, et c’est un noble, Beaurepaire, qui s’est brûlé la cervelle plutôt que d’ouvrir les portes de Verdun aux Prussiens.

– Ce qui n’empêche pas, grommela Marat, que, le jour où Condorcet a dit: Les Gracques [4] étaient des nobles , Danton n’ait crié à Condorcet: Tous les nobles sont des traîtres, à commencer par Mirabeau et à finir par toi .

La voix grave de Cimourdain s’éleva.

– Citoyen Danton, citoyen Robespierre, vous avez raison peut-être de vous confier, mais le peuple se défie, et il n’a pas tort de se défier. Quand c’est un prêtre qui est chargé de surveiller un noble, la responsabilité est double, et il faut que le prêtre soit inflexible.

– Certes, dit Robespierre.

Cimourdain ajouta:

– Et inexorable.

Robespierre reprit:

– C’est bien dit, citoyen Cimourdain. Vous aurez affaire à un jeune homme. Vous aurez de l’ascendant sur lui, ayant le double de son âge. Il faut le diriger, mais le ménager. Il paraît qu’il a des talents militaires, tous les rapports sont unanimes là-dessus. Il fait partie d’un corps qu’on a détaché de l’armée du Rhin pour aller en Vendée. Il arrive de la frontière où il a été admirable d’intelligence et de bravoure. Il mène supérieurement la colonne expéditionnaire. Depuis quinze jours, il tient en échec ce vieux marquis de Lantenac. Il le réprime et le chasse devant lui. Il finira par l’acculer à la mer et par l’y culbuter. Lantenac a la ruse d’un vieux général et lui a l’audace d’un jeune capitaine. Ce jeune homme a déjà des ennemis et des envieux. L’adjudant général Léchelle est jaloux de lui…

– Ce Léchelle, interrompit Danton, il veut être général en chef! il n’a pour lui qu’un calembour: Il faut Léchelle pour monter sur Charette . En attendant Charette le bat.

– Et il ne veut pas, poursuivit Robespierre, qu’un autre que lui batte Lantenac. Le malheur de la guerre de Vendée est dans ces rivalités-là. Des héros mal commandés, voilà nos soldats. Un simple capitaine de hussards, Chérin, entre dans Saumur avec un trompette en sonnant Ça ira ; il prend Saumur; il pourrait continuer et prendre Cholet, mais il n’a pas d’ordres, et il s’arrête. Il faut remanier tous les commandements de la Vendée. On éparpille les corps de garde, on disperse les forces; une armée éparse est une armée paralysée; c’est un bloc dont on fait de la poussière. Au camp de Paramé il n’y a plus que des tentes. Il y a entre Tréguier et Dinan cent petits postes inutiles avec lesquels on pourrait faire une division et couvrir tout le littoral. Léchelle, appuyé par Parein, dégarnit la côte nord sous prétexte de protéger la côte sud, et ouvre ainsi la France aux Anglais. Un demi-million de paysans soulevés, et une descente de l’Angleterre en France, tel est le plan de Lantenac. Le jeune commandant de la colonne expéditionnaire met l’épée aux reins à ce Lantenac et le presse et le bat, sans la permission de Léchelle; or Léchelle est son chef; aussi Léchelle le dénonce. Les avis sont partagés sur ce jeune homme. Léchelle veut le faire fusiller. Prieur de la Marne veut le faire adjudant général.

– Ce jeune homme, dit Cimourdain, me semble avoir de grandes qualités.

– Mais il a un défaut!

L’interruption était de Marat.

– Lequel? demanda Cimourdain.

– La clémence, dit Marat.

Et Marat poursuivit:

– C’est ferme au combat, et mou après. Ça donne dans l’indulgence, ça pardonne, ça fait grâce, ça protège les religieuses et les nonnes, ça sauve les femmes et les filles des aristocrates, ça relâche les prisonniers, ça met en liberté les prêtres.

– Grave faute, murmura Cimourdain.

– Crime, dit Marat.

– Quelquefois, dit Danton.

– Souvent, dit Robespierre.

– Presque toujours, reprit Marat.

– Quand on a affaire aux ennemis de la patrie, toujours, dit Cimourdain.

Marat se tourna vers Cimourdain.

– Et que ferais-tu donc d’un chef républicain qui mettrait en liberté un chef royaliste?

– Je serais de l’avis de Léchelle, je le ferais fusiller.

– Ou guillotiner, dit Marat.

– Au choix, dit Cimourdain.

Danton se mit à rire.

– J’aime autant l’un que l’autre.

– Tu es sûr d’avoir l’un ou l’autre, grommela Marat.

Et son regard, quittant Danton, revint sur Cimourdain.

– Ainsi, citoyen Cimourdain, si un chef républicain bronchait, tu lui ferais couper la tête?

– Dans les vingt-quatre heures.

– Eh bien, repartit Marat, je suis de l’avis de Robespierre, il faut envoyer le citoyen Cimourdain comme commissaire délégué du Comité de salut public, près du commandant de la colonne expéditionnaire de l’armée des côtes. Comment s’appelle-t-il déjà, ce commandant?

Robespierre répondit:

– C’est un ci-devant, un noble.

Et il se mit à feuilleter le dossier.

– Donnons au prêtre le noble à garder, dit Danton. Je me défie d’un prêtre qui est seul; je me défie d’un noble qui est seul; quand ils sont ensemble, je ne les crains pas; l’un surveille l’autre, et ils vont.

L’indignation propre au sourcil de Cimourdain s’accentua, mais trouvant sans doute l’observation juste au fond, il ne se tourna point vers Danton, et il éleva sa voix sévère.

– Si le commandant républicain qui m’est confié fait un faux pas, peine de mort.

Robespierre, les yeux sur le dossier, dit:

– Voici le nom. Citoyen Cimourdain, le commandant sur qui vous aurez pleins pouvoirs est un ci-devant vicomte, il s’appelle Gauvain.

Cimourdain pâlit.

– Gauvain! s’écria-t-il.

Marat vit la pâleur de Cimourdain.

– Le vicomte Gauvain! répéta Cimourdain.

– Oui, dit Robespierre.

– Eh bien? dit Marat, l’œil fixé sur Cimourdain.

Il y eut un temps d’arrêt. Marat reprit:

– Citoyen Cimourdain, aux conditions indiquées par vous-même, acceptez-vous la mission de commissaire délégué près le commandant Gauvain? Est-ce dit?

– C’est dit, répondit Cimourdain.

Il était de plus en plus pâle.

Robespierre prit la plume qui était près de lui, écrivit de son écriture lente et correcte quatre lignes sur la feuille de papier portant en tête: COMITE DE SALUT PUBLIC, signa, et passa la feuille et la plume à Danton; Danton signa, et Marat, qui ne quittait pas des yeux la face livide de. Cimourdain, signa après Danton.

Robespierre, reprenant la feuille, la data et la remit à Cimourdain qui lut:

«AN II DE LA RÉPUBLIQUE

«Pleins pouvoirs sont donnés au citoyen Cimourdain, commissaire délégué du Comité de salut public près le citoyen Gauvain, commandant la colonne expéditionnaire de l’armée des côtes.

«ROBESPIERRE. – DANTON. – MARAT.»

Et au-dessous des signatures:

«28 juin 1793.»

Le calendrier révolutionnaire, dit calendrier civil, n’existait pas encore légalement à cette époque, et ne devait être adopté par la Convention, sur la proposition de Romme, que le 5 octobre 1793.

Pendant que Cimourdain lisait, Marat le regardait.

Marat dit à demi-voix, comme se parlant à lui-même:

– Il faudra faire préciser tout cela par un décret de la Convention ou par un arrêté spécial du Comité de salut public. Il reste quelque chose à faire.

– Citoyen Cimourdain, demanda Robespierre, où demeurez-vous?

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