Victor Hugo - Quatrevingt-Treize

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Initialement prévu pour une trilogie qui aurait compris, outre L'homme qui rit, roman consacré à l'aristocratie, un volume sur la monarchie, Quatrevingt-Treize, écrit à Guernesey de décembre 1872 à juin 1873, après l'échec de Hugo aux élections de janvier 1872, achève la réflexion de l'écrivain sur la Révolution à la lumière de la Commune et tente de répondre à ces questions: à quelles conditions une révolution peut-elle créer un nouvel ordre des choses? 1793 était-il, est-il toujours nécessaire? Le roman valut à son auteur la haine des conservateurs.
En mai 1793, le marquis de Lantenac, âme de l'insurrection vendéenne, arrive en Bretagne sur la Claymore, une corvette anglaise. À bord, il n'a pas hésité à décorer puis à faire exécuter un matelot qui n'avait pas arrimé assez solidement un canon. La consigne du marquis est claire: il faut tout mettre à feu et à sang. D'horribles combats s'ensuivent. Lantenac massacre des Bleus et capture trois enfants…

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– Qu’ils rafleraient, murmura Danton.

Robespierre continua:

– Je termine. De Rennes trois colonnes se jetteront l’une sur Fougères, l’autre sur Vitré, l’autre sur Redon. Comme les ponts sont coupés, les ennemis se muniront, vous avez vu ce fait précisé, de pontons et de madriers, et ils auront des guides pour les points guéables à la cavalerie. De Fougères on rayonnera sur Avranches, de Redon sur Ancenis, de Vitré sur Laval. Nantes se rendra, Brest se rendra. Redon donne tout le cours de la Vilaine, Fougères donne la route de Normandie, Vitré donne la route de Paris. Dans quinze jours on aura une armée de brigands de trois cent mille hommes, et toute la Bretagne sera au roi de France.

– C’est-à-dire au roi d’Angleterre, dit Danton.

– Non, au roi de France.

Et Robespierre ajouta:

– Le roi de France est pire. Il faut quinze jours pour chasser l’étranger, et dix-huit cents ans pour éliminer la monarchie.

Danton, qui s’était rassis, mit ses coudes sur la table et la tête dans ses mains, rêveur.

– Vous voyez le péril, dit Robespierre. Vitré donne la route de Paris aux Anglais.

Danton redressa le front et rabattit ses deux grosses mains crispées sur la carte, comme sur une enclume.

– Robespierre, est-ce que Verdun ne donnait pas la route de Paris aux Prussiens?

– Eh bien?

– Eh bien, on chassera les Anglais comme on a chassé les Prussiens.

Et Danton se leva de nouveau.

Robespierre posa sa main froide sur le poing fiévreux de Danton.

– Danton, la Champagne n’était pas pour les Prussiens et la Bretagne est pour les Anglais. Reprendre Verdun, c’est de la guerre étrangère; reprendre Vitré, c’est de la guerre civile.

Et Robespierre murmura avec un accent froid et profond:

– Sérieuse différence.

Il reprit:

– Rasseyez-vous, Danton, et regardez la carte au lieu de lui donner des coups de poing.

Mais Danton était tout à sa pensée.

– Voilà qui est fort! s’écria-t-il, voir la catastrophe à l’ouest quand elle est à l’est. Robespierre, je vous accorde que l’Angleterre se dresse sur l’Océan; mais l’Espagne se dresse aux Pyrénées, mais l’Italie se dresse aux Alpes, mais l’Allemagne se dresse sur le Rhin. Et le grand ours russe est au fond. Robespierre, le danger est un cercle et nous sommes dedans. À l’extérieur la coalition, à l’intérieur la trahison. Au midi Servant entre-bâille la porte de la France au roi d’Espagne. Au nord Dumouriez passe à l’ennemi. Au reste il avait toujours moins menacé la Hollande que Paris. Nerwinde efface Jemmapes et Valmy. Le philosophe Rabaut Saint-Etienne, traître comme un protestant qu’il est, correspond avec le courtisan Montesquiou. L’armée est décimée. Pas un bataillon qui ait maintenant plus de quatre cents hommes; le vaillant régiment de Deux-Ponts est réduit à cent cinquante hommes; le camp de Pamars est livré; il ne reste plus à Givet que cinq cents sacs de farine; nous rétrogradons sur Landau; Wurmser presse Kléber; Mayence succombe vaillamment, Condé lâchement. Valenciennes aussi. Ce qui n’empêche pas Chancel qui défend Valenciennes et le vieux Féraud qui défend Condé d’être deux héros, aussi bien que Meunier qui défendait Mayence. Mais tous les autres trahissent. Dharville trahit à Aix-la-Chapelle, Mouton trahit à Bruxelles, Valence trahit à Bréda, Neuilly trahit à Limbourg, Miranda trahit à Maëstricht; Stengel, traître, Lanoue, traître, Ligonnier, traître, Menou, traître, Dillon, traître; monnaie hideuse de Dumouriez. Il faut des exemples. Les contre-marches de Custine me sont suspectes; je soupçonne Custine de préférer la prise lucrative de Francfort à la prise utile de Coblentz. Francfort peut payer quatre millions de contributions de guerre, soit. Qu’est-ce que cela à côté du nid des émigrés écrasé? Trahison, dis-je. Meunier est mort le 13 juin. Voilà Kléber seul. En attendant, Brunswick grossit et avance. Il arbore le drapeau allemand sur toutes les places françaises qu’il prend. Le margrave de Brandebourg est aujourd’hui l’arbitre de l’Europe; il empoche nos provinces; il s’adjugera la Belgique, vous verrez; on dirait que c’est pour Berlin que nous travaillons; si cela continue, et si nous n’y mettons ordre, la révolution française se sera faite au profit de Potsdam; elle aura eu pour unique résultat d’agrandir le petit État de Frédéric II, et nous aurons tué le roi de France pour le roi de Prusse.

Et Danton, terrible, éclata de rire.

Le rire de Danton fit sourire Marat.

– Vous avez chacun votre dada; vous, Danton, la Prusse; vous, Robespierre, la Vendée. Je vais préciser, moi aussi. Vous ne voyez pas le vrai péril; le voici: les cafés et les tripots. Le café de Choiseul est jacobin, le café Patin est royaliste, le café du Rendez-Vous attaque la garde nationale, le café de la Porte-Saint -Martin la défend, le café de la Régence est contre Brissot, le café Corazza est pour, le café Procope jure par Diderot, le café du Théâtre-Français jure par Voltaire, à la Rotonde on déchire les assignats, les cafés Saint-Marceau sont en fureur, le café Manouri agite la question des farines, au café de Foy tapages et gourmades, au Perron bourdonnement des frelons de finance. Voilà ce qui est sérieux.

Danton ne riait plus. Marat souriait toujours. Sourire de nain, pire qu’un rire de colosse.

– Vous moquez-vous, Marat? gronda Danton.

Marat eut ce mouvement de hanche convulsif, qui était célèbre. Son sourire s’était effacé.

– Ah! je vous retrouve, citoyen Danton. C’est bien vous qui en pleine Convention m’avez appelé «l’individu Marat». Écoutez. Je vous pardonne. Nous traversons un moment imbécile. Ah! je me moque? En effet, quel homme suis-je? J’ai dénoncé Chazot, j’ai dénoncé Pétion, j’ai dénoncé Kersaint, j’ai dénoncé Moreton, j’ai dénoncé Dufriche-Valazé, j’ai dénoncé Ligonnier, j’ai dénoncé Menou, j’ai dénoncé Banneville, j’ai dénoncé Gensonné, j’ai dénoncé Biron, j’ai dénoncé Lidon et Chambon; ai-je eu tort? je flaire la trahison dans le traître, et je trouve utile de dénoncer le criminel avant le crime. J’ai l’habitude de dire la veille ce que vous autres vous dites le lendemain. Je suis l’homme qui a proposé à l’Assemblée un plan complet de législation criminelle. Qu’ai-je fait jusqu’à présent? J’ai demandé qu’on instruise les sections afin de les discipliner à la révolution, j’ai fait lever les scellés des trente-deux cartons, j’ai réclamé les diamants déposés dans les mains de Roland, j’ai prouvé que les Brissotins avaient donné au Comité de sûreté générale des mandats d’arrêt en blanc, j’ai signalé les omissions du rapport de Lindet sur les crimes de Capet, j’ai voté le supplice du tyran dans les vingt-quatre heures, j’ai défendu les bataillons le Mauconseil et le Républicain, j’ai empêché la lecture de la lettre de Narbonne et de Malouet, j’ai fait une motion pour les soldats blessés, j’ai fait supprimer la commission des six, j’ai pressenti dans l’affaire de Mons la trahison de Dumouriez, j’ai demandé qu’on prît cent mille parents d’émigrés comme otages pour les commissaires livrés à l’ennemi, j’ai proposé de déclarer traître tout représentant qui passerait les barrières, j’ai démasqué la faction rolandine dans les troubles de Marseille, j’ai insisté pour qu’on mît à prix la tête d’Égalité fils, j’ai défendu Bouchotte, j’ai voulu l’appel nominal pour chasser Isnard du fauteuil, j’ai fait déclarer que les Parisiens ont bien mérité de la patrie; c’est pourquoi je suis traité de pantin par Louvet, le Finistère demande qu’on m’expulse, la ville de Loudun souhaite qu’on m’exile, la ville d’Amiens désire qu’on me mette une muselière, Cobourg veut qu’on m’arrête, et Lecointe-Puiraveau propose à la Convention de me décréter fou. Ah çà! citoyen Danton, pourquoi m’avez-vous fait venir à votre conciliabule, si ce n’est pour avoir mon avis? Est-ce que je vous demandais d’en être? loin de là. Je n’ai aucun goût pour les tête-à-tête avec des contre-révolutionnaires tels que Robespierre et vous. Du reste, je devais m’y attendre, vous ne m’avez pas compris; pas plus vous que Robespierre, pas plus Robespierre que vous. Il n’y a donc pas d’homme d’État ici? Il faut donc vous faire épeler la politique, il faut donc vous mettre les points sur les i . Ce que je vous ai dit voulait dire ceci: vous vous trompez tous les deux. Le danger n’est ni à Londres, comme le croit Robespierre, ni à Berlin, comme le croit Danton; il est à Paris. Il est dans l’absence d’unité, dans le droit qu’a chacun de tirer de son côté, à commencer par vous deux, dans la mise en poussière des esprits, dans l’anarchie des volontés…

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