Victor Hugo - Les Misérables Tome V – Jean Valjean

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Les Misérables Tome V – Jean Valjean: краткое содержание, описание и аннотация

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Soulevé, le peuple de Paris est symbolisé par les combattants de la barricade. Jean Valjean s'est vu confier la garde de l'inspecteur Javert, arrêté par les insurgés. Il feint de l'exécuter mais le libère, puis sauve Marius blessé en passant par les égouts…

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Combeferre, entouré d’étudiants et d’ouvriers, parlait des morts, de Jean Prouvaire, de Bahorel, de Mabeuf, et même du Cabuc, et de la tristesse sévère d’Enjolras. Il disait:

– Harmodius et Aristogiton, Brutus, Chéréas, Stephanus, Cromwell, Charlotte Corday, Sand, tous ont eu, après le coup, leur moment d’angoisse. Notre cœur est si frémissant et la vie humaine est un tel mystère que, même dans un meurtre civique, même dans un meurtre libérateur, s’il y en a, le remords d’avoir frappé un homme dépasse la joie d’avoir servi le genre humain.

Et, ce sont là les méandres de la parole échangée, une minute après, par une transition venue des vers de Jean Prouvaire, Combeferre comparait entre eux les traducteurs des Géorgiques, Raux à Cournand, Cournand à Delille, indiquant les quelques passages traduits par Malfilâtre, particulièrement les prodiges de la mort de César [9]; et par ce mot, César, la causerie revenait à Brutus.

– César, dit Combeferre, est tombé justement. Cicéron a été sévère pour César, et il a eu raison. Cette sévérité-là n’est point la diatribe. Quand Zoïle [10]insulte Homère, quand Mævius insulte Virgile, quand Visé insulte Molière, quand Pope insulte Shakespeare, quand Fréron insulte Voltaire, c’est une vieille loi d’envie et de haine qui s’exécute; les génies attirent l’injure, les grands hommes sont toujours plus ou moins aboyés. Mais Zoïle et Cicéron, c’est deux. Cicéron est un justicier par la pensée de même que Brutus est un justicier par l’épée. Je blâme, quant à moi, cette dernière justice-là, le glaive; mais l’antiquité l’admettait. César, violateur du Rubicon, conférant, comme venant de lui, les dignités qui venaient du peuple, ne se levant pas à l’entrée du sénat, faisait, comme dit Eutrope, des choses de roi et presque de tyran, regia ac pene tyrannica . C’était un grand homme; tant pis, ou tant mieux; la leçon est plus haute. Ses vingt-trois blessures me touchent moins que le crachat au front de Jésus-Christ. César est poignardé par les sénateurs; Christ est souffleté par les valets. À plus d’outrage, on sent le dieu.

Bossuet, dominant les causeurs du haut d’un tas de pavés, s’écriait, la carabine à la main:

– Ô Cydathenæum, ô Myrrhinus, ô Probalinthe [11], ô grâces de l’Æantide! Oh! qui me donnera de prononcer les vers d’Homère comme un Grec de Laurium ou d’Édaptéon!

Chapitre III Éclaircissement et assombrissement

Enjolras était allé faire une reconnaissance. Il était sorti par la ruelle Mondétour en serpentant le long des maisons.

Les insurgés, disons-le, étaient pleins d’espoir. La façon dont ils avaient repoussé l’attaque de la nuit leur faisait presque dédaigner d’avance l’attaque du point du jour. Ils l’attendaient et en souriaient. Ils ne doutaient pas plus de leur succès que de leur cause. D’ailleurs un secours allait évidemment leur venir. Ils y comptaient. Avec cette facilité de prophétie triomphante qui est une des forces du Français combattant, ils divisaient en trois phases certaines la journée qui allait s’ouvrir: à six heures du matin, un régiment, «qu’on avait travaillé», tournerait; à midi, l’insurrection de tout Paris; au coucher du soleil, la révolution.

On entendait le tocsin de Saint-Merry qui ne s’était pas tu une minute depuis la veille; preuve que l’autre barricade, la grande, celle de Jeanne, tenait toujours.

Toutes ces espérances s’échangeaient d’un groupe à l’autre dans une sorte de chuchotement gai et redoutable qui ressemblait au bourdonnement de guerre d’une ruche d’abeilles.

Enjolras reparut. Il revenait de sa sombre promenade d’aigle dans l’obscurité extérieure. Il écouta un instant toute cette joie les bras croisés, une main sur sa bouche. Puis, frais et rose dans la blancheur grandissante du matin, il dit:

– Toute l’armée de Paris donne. Un tiers de cette armée pèse sur la barricade où vous êtes. De plus la garde nationale. J’ai distingué les shakos du cinquième de ligne et les guidons de la sixième légion. Vous serez attaqués dans une heure. Quant au peuple, il a bouillonné hier, mais ce matin il ne bouge pas. Rien à attendre, rien à espérer. Pas plus un faubourg qu’un régiment. Vous êtes abandonnés.

Ces paroles tombèrent sur le bourdonnement des groupes, et y firent l’effet que fait sur un essaim la première goutte de l’orage. Tous restèrent muets. Il y eut un moment d’inexprimable angoisse où l’on eût entendu voler la mort.

Ce moment fut court.

Une voix, du fond le plus obscur des groupes, cria à Enjolras:

– Soit. Élevons la barricade à vingt pieds de haut, et restons-y tous. Citoyens, faisons la protection des cadavres. Montrons que, si le peuple abandonne les républicains, les républicains n’abandonnent pas le peuple.

Cette parole dégageait du pénible nuage des anxiétés individuelles la pensée de tous. Une acclamation enthousiaste l’accueillit.

On n’a jamais su le nom de l’homme qui avait parlé ainsi; c’était quelque porte-blouse ignoré, un inconnu, un oublié, un passant héros, ce grand anonyme toujours mêlé aux crises humaines et aux genèses sociales qui, à un instant donné, dit d’une façon suprême le mot décisif, et qui s’évanouit dans les ténèbres après avoir représenté une minute, dans la lumière d’un éclair, le peuple et Dieu.

Cette résolution inexorable était tellement dans l’air du 6 juin 1832 que, presque à la même heure, dans la barricade de Saint-Merry, les insurgés poussaient cette clameur demeurée historique et consignée au procès: Qu’on vienne à notre secours ou qu’on n’y vienne pas, qu’importe! Faisons-nous tuer ici jusqu’au dernier.

Comme on voit, les deux barricades, quoique matériellement isolées, communiquaient.

Chapitre IV Cinq de moins, un de plus

Après que l’homme quelconque, qui décrétait «la protestation des cadavres», eut parlé et donné la formule de l’âme commune, de toutes les bouches sortit un cri étrangement satisfait et terrible, funèbre par le sens et triomphal par l’accent:

– Vive la mort! Restons ici tous.

– Pourquoi tous? dit Enjolras.

– Tous! tous!

Enjolras reprit:

– La position est bonne, la barricade est belle. Trente hommes suffisent. Pourquoi en sacrifier quarante?

Ils répliquèrent:

– Parce que pas un ne voudra s’en aller.

– Citoyens, criait Enjolras, et il y avait dans sa voix une vibration presque irritée, la République n’est pas assez riche en hommes pour faire des dépenses inutiles. La gloriole est un gaspillage. Si, pour quelques-uns, le devoir est de s’en aller, ce devoir-là doit être fait comme un autre.

Enjolras, l’homme principe, avait sur ses coreligionnaires cette sorte de toute-puissance qui se dégage de l’absolu. Cependant, quelle que fût cette omnipotence, on murmura.

Chef jusque dans le bout des ongles, Enjolras, voyant qu’on murmurait, insista. Il reprit avec hauteur:

– Que ceux qui craignent de n’être plus que trente le disent.

Les murmures redoublèrent.

– D’ailleurs, observa une voix dans un groupe, s’en aller, c’est facile à dire. La barricade est cernée.

– Pas du côté des halles, dit Enjolras. La rue Mondétour est libre, et par la rue des Prêcheurs on peut gagner le marché des Innocents.

– Et là, reprit une autre voix du groupe, on sera pris. On tombera dans quelque grand’garde de la ligne ou de la banlieue. Ils verront passer un homme en blouse et en casquette. D’où viens-tu, toi? serais-tu pas de la barricade? Et on vous regarde les mains. Tu sens la poudre. Fusillé.

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