Victor Hugo - Les Misérables Tome V – Jean Valjean

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Les Misérables Tome V – Jean Valjean: краткое содержание, описание и аннотация

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Soulevé, le peuple de Paris est symbolisé par les combattants de la barricade. Jean Valjean s'est vu confier la garde de l'inspecteur Javert, arrêté par les insurgés. Il feint de l'exécuter mais le libère, puis sauve Marius blessé en passant par les égouts…

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La réalité est qu’ils étaient moins sauvés que Jean Valjean ne le croyait. Des périls d’un autre genre et non moins grands les attendaient peut-être. Après le tourbillon fulgurant du combat, la caverne des miasmes et des pièges; après le chaos, le cloaque. Jean Valjean était tombé d’un cercle de l’enfer dans l’autre.

Quand il eut fait cinquante pas, il fallut s’arrêter. Une question se présenta. Le couloir aboutissait à un autre boyau qu’il rencontrait transversalement. Là s’offraient deux voies. Laquelle prendre? fallait-il tourner à gauche ou à droite? Comment s’orienter dans ce labyrinthe noir? Ce labyrinthe, nous l’avons fait remarquer, a un fil; c’est sa pente. Suivre la pente, c’est aller à la rivière.

Jean Valjean le comprit sur-le-champ.

Il se dit qu’il était probablement dans l’égout des Halles; que, s’il choisissait la gauche et suivait la pente, il arriverait avant un quart d’heure à quelque embouchure sur la Seine entre le Pont-au-Change et le Pont-Neuf, c’est-à-dire à une apparition en plein jour sur le point le plus peuplé de Paris. Peut-être aboutirait-il à quelque cagnard de carrefour. Stupeur des passants de voir deux hommes sanglants sortir de terre sous leurs pieds. Survenue des sergents de ville, prise d’armes du corps de garde voisin. On serait saisi avant d’être sorti. Il valait mieux s’enfoncer dans le dédale, se fier à cette noirceur, et s’en remettre à la providence quant à l’issue.

Il remonta la pente et prit à droite.

Quand il eut tourné l’angle de la galerie, la lointaine lueur du soupirail disparut, le rideau d’obscurité retomba sur lui et il redevint aveugle. Il n’en avança pas moins, et aussi rapidement qu’il put. Les deux bras de Marius étaient passés autour de son cou et les pieds pendaient derrière lui. Il tenait les deux bras d’une main et tâtait le mur de l’autre. La joue de Marius touchait la sienne et s’y collait, étant sanglante. Il sentait couler sur lui et pénétrer sous ses vêtements un ruisseau tiède qui venait de Marius. Cependant une chaleur humide à son oreille que touchait la bouche du blessé indiquait de la respiration, et par conséquent de la vie. Le couloir où Jean Valjean cheminait maintenant était moins étroit que le premier. Jean Valjean y marchait assez péniblement. Les pluies de la veille n’étaient pas encore écoulées et faisaient un petit torrent au centre du radier, et il était forcé de se serrer contre le mur pour ne pas avoir les pieds dans l’eau. Il allait ainsi ténébreusement. Il ressemblait aux êtres de nuit tâtonnant dans l’invisible et souterrainement perdus dans les veines de l’ombre.

Pourtant, peu à peu, soit que des soupiraux lointains envoyassent un peu de lueur flottante dans cette brume opaque, soit que ses yeux s’accoutumassent à l’obscurité, il lui revint quelque vision vague, et il recommença à se rendre confusément compte, tantôt de la muraille à laquelle il touchait, tantôt de la voûte sous laquelle il passait. La pupille se dilate dans la nuit et finit par y trouver du jour, de même que l’âme se dilate dans le malheur et finit par y trouver Dieu.

Se diriger était malaisé.

Le tracé des égouts répercute, pour ainsi dire, le tracé des rues qui lui est superposé. Il y avait dans le Paris d’alors deux mille deux cents rues. Qu’on se figure là-dessous cette forêt de branches ténébreuses qu’on nomme l’égout. Le système d’égouts existant à cette époque, mis bout à bout, eût donné une longueur de onze lieues. Nous avons dit plus haut que le réseau actuel, grâce à l’activité spéciale des trente dernières années, n’a pas moins de soixante lieues.

Jean Valjean commença par se tromper. Il crut être sous la rue Saint-Denis, et il était fâcheux qu’il n’y fût pas. Il y a sous la rue Saint-Denis un vieil égout en pierre qui date de Louis XIII et qui va droit à l’égout collecteur dit Grand Égout, avec un seul coude, à droite, à la hauteur de l’ancienne cour des Miracles, et un seul embranchement, l’égout Saint-Martin, dont les quatre bras se coupent en croix. Mais le boyau de la Petite-Truanderie dont l’entrée était près du cabaret de Corinthe n’a jamais communiqué avec le souterrain de la rue Saint-Denis; il aboutit à l’égout Montmartre et c’est là que Jean Valjean était engagé. Là, les occasions de se perdre abondaient. L’égout Montmartre est un des plus dédaléens du vieux réseau. Heureusement Jean Valjean avait laissé derrière lui l’égout des Halles dont le plan géométral figure une foule de mâts de perroquet enchevêtrés; mais il avait devant lui plus d’une rencontre embarrassante et plus d’un coin de rue – car ce sont des rues – s’offrant dans l’obscurité comme un point d’interrogation: premièrement, à sa gauche, le vaste égout Plâtrière, espèce de casse-tête chinois, poussant et brouillant son chaos de T et de Z sous l’hôtel des Postes et sous la rotonde de la halle aux blés jusqu’à la Seine où il se termine en Y; deuxièmement, à sa droite, le corridor courbe de la rue du Cadran avec ses trois dents qui sont autant d’impasses; troisièmement, à sa gauche, l’embranchement du Mail, compliqué, presque à l’entrée, d’une espèce de fourche, et allant de zigzag en zigzag aboutir à la grande crypte exutoire du Louvre tronçonnée et ramifiée dans tous les sens; enfin, à droite, le couloir cul-de-sac de la rue des Jeûneurs, sans compter de petits réduits çà et là, avant d’arriver à l’égout de ceinture, lequel seul pouvait le conduire à quelque issue assez lointaine pour être sûre.

Si Jean Valjean eût eu quelque notion de tout ce que nous indiquons ici, il se fût vite aperçu, rien qu’en tâtant la muraille, qu’il n’était pas dans la galerie souterraine de la rue Saint-Denis. Au lieu de la vieille pierre de taille, au lieu de l’ancienne architecture, hautaine et royale jusque dans l’égout, avec radier et assises courantes en granit et mortier de chaux grasse, laquelle coûtait huit cents livres la toise, il eût senti sous sa main le bon marché contemporain, l’expédient économique, la meulière à bain de mortier hydraulique sur couche de béton qui coûte deux cents francs le mètre, la maçonnerie bourgeoise dite à petits matériaux ; mais il ne savait rien de tout cela.

Il allait devant lui, avec anxiété, mais avec calme, ne voyant rien, ne sachant rien, plongé dans le hasard, c’est-à-dire englouti dans la providence.

Par degrés, disons-le, quelque horreur le gagnait. L’ombre qui l’enveloppait entrait dans son esprit. Il marchait dans une énigme. Cet aqueduc du cloaque est redoutable; il s’entre-croise vertigineusement. C’est une chose lugubre d’être pris dans ce Paris de ténèbres. Jean Valjean était obligé de trouver et presque d’inventer sa route sans la voir. Dans cet inconnu, chaque pas qu’il risquait pouvait être le dernier. Comment sortirait-il de là? Trouverait-il une issue? La trouverait-il à temps? Cette colossale éponge souterraine aux alvéoles de pierre se laisserait-elle pénétrer et percer? Y rencontrerait-on quelque nœud inattendu d’obscurité? Arriverait-on à l’inextricable et à l’infranchissable? Marius y mourrait-il d’hémorragie, et lui de faim? Finiraient-ils par se perdre là tous les deux, et par faire deux squelettes dans un coin de cette nuit? Il l’ignorait. Il se demandait tout cela et ne pouvait se répondre. L’intestin de Paris est un précipice. Comme le prophète, il était dans le ventre du monstre.

Il eut brusquement une surprise. À l’instant le plus imprévu, et sans avoir cessé de marcher en ligne droite, il s’aperçut qu’il ne montait plus; l’eau du ruisseau lui battait les talons au lieu de lui venir sur la pointe des pieds. L’égout maintenant descendait. Pourquoi? Allait-il donc arriver soudainement à la Seine? Ce danger était grand, mais le péril de reculer l’était plus encore. Il continua d’avancer.

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