Victor Hugo - Le Dernier Jour D’un Condamné

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Le Dernier Jour D’un Condamné: краткое содержание, описание и аннотация

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À la prison de Bicêtre, un condamné à mort note heure par heure les événements d'une journée dont il apprend qu'elle sera la dernière. Il rappelle les circonstances de la sentence, puis de son emprisonnement et la raison qui le fait écrire, jusqu'au moment où il lui sera physiquement impossible de continuer. Décrivant sa cellule, détaillant la progression de la journée, évoquant d'horribles souvenirs comme le ferrement des forçats, la complainte argotique d'une jeune fille, des rêves, il en arrive au transfert à la Conciergerie……
Hugo ne donne pas son nom, ne dit presque rien sur son passé, ni pourquoi cet homme est emprisonné. Peu importe! Ce texte est un plaidoyer contre la peine de mort, contre toutes les peines de mort, il n'a pour objet que cette mort qui apparaît dans toute son horreur inouïe et impensable, dans son inhumanité intrinsèque. Ce condamné «anonyme», n'est personne, et donc tout le monde, et nous vivons sa peur et son Enfer.

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Au dehors, un assez long corridor, éclairé, aéré au moyen de soupiraux étroits au haut du mur, et divisé en compartiments de maçonnerie qui communiquent entre eux par une série de portes cintrées et basses; chacun de ces compartiments sert en quelque sorte d’antichambre à un cachot pareil au mien. C’est dans ces cachots que l’on met les forçats condamnés par le directeur de la prison à des peines de discipline. Les trois premiers cabanons sont réservés aux condamnés à mort, parce qu’étant plus voisins de la geôle, ils sont plus commodes pour le geôlier.

Ces cachots sont tout ce qui reste de l’ancien château de Bicêtre tel qu’il fut bâti, dans le quinzième siècle, par le cardinal de Winchester, le même qui fit brûler Jeanne d’Arc. J’ai entendu dire cela à des curieux qui sont venus me voir l’autre jour dans ma loge, et qui me regardaient à distance comme une bête de la ménagerie. Le guichetier a eu cent sous.

J’oubliais de dire qu’il y a nuit et jour un factionnaire de garde à la porte de mon cachot, et que mes yeux ne peuvent se lever vers la lucarne carrée sans rencontrer ses deux yeux fixes toujours ouverts.

Du reste, on suppose qu’il y a de l’air et du jour dans cette boîte de pierre.

XI

Puisque le jour ne paraît pas encore, que faire de la nuit? Il m’est venu une idée. Je me suis levé et j’ai promené ma lampe sur les quatre murs de ma cellule. Ils sont couverts d’écritures, de dessins, de figures bizarres, de noms qui se mêlent et s’effacent les uns les autres. Il semble que chaque condamné ait voulu laisser trace, ici du moins. C’est du crayon, de la craie, du charbon, des lettres noires, blanches, grises, souvent de profondes entailles dans la pierre, ça et là des caractères rouillés qu’on dirait écrits avec du sang. Certes, si j’avais l’esprit plus libre, je prendrais intérêt à ce livre étrange qui se développe page à page à mes yeux sur chaque pierre de ce cachot. J’aimerais à recomposer un tout de ces fragments de pensée, épars sur la dalle; à retrouver chaque homme sous chaque nom; à rendre le sens et la vie à ces inscriptions mutilées, à ces phrases démembrées, à ces mots tronqués, corps sans tête, comme ceux qui les ont écrits.

À la hauteur de mon chevet, il y a deux cœurs enflammés, percés d’une flèche, et au-dessus: Amour pour la vie . Le malheureux ne prenait pas un long engagement.

À côté, une espèce de chapeau à trois cornes avec une petite figure grossièrement dessinée au-dessus, et ces mots: Vive l’empereur! 1824.

Encore des cœurs enflammés, avec cette inscription, caractéristique dans une prison: J’aime et j’adore Mathieu Danvin . JACQUES.

Sur le mur opposé on lit ce mot: Papavoine . Le P majuscule est brodé d’arabesques et enjolivé avec soin.

Un couplet d’une chanson obscène.

Un bonnet de liberté sculpté assez profondément dans la pierre, avec ceci dessous: – Bories. – La République. C ’était un des quatre sous-officiers de La Rochelle. Pauvre jeune homme! Que leurs prétendues nécessités politiques sont hideuses! Pour une idée, pour une rêverie, pour une abstraction, cette horrible réalité qu’on appelle la guillotine! Et moi qui me plaignais, moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang!

Je n’irai pas plus loin dans ma recherche. – Je viens de voir, crayonnée en blanc au coin du mur, une image épouvantable, la figure de cet échafaud qui, à l’heure qu’il est, se dresse peut-être pour moi. – La lampe a failli me tomber des mains.

XII

Je suis revenu m’asseoir précipitamment sur ma paille, la tête dans les genoux. Puis mon effroi d’enfant s’est dissipé, et une étrange curiosité m’a repris de continuer la lecture de mon mur.

À côté du nom de Papavoine j’ai arraché une énorme toile d’araignée, tout épaissie par la poussière et tendue à l’angle de la muraille. Sous cette toile il y avait quatre ou cinq noms parfaitement lisibles, parmi d’autres dont il ne reste rien qu’une tache sur le mur. – DAUTUN, 1815. – POULAIN, 1818. – JEAN MARTIN, 1821. – CASTAING, 1823. J’ai lu ces noms, et de lugubres souvenirs me sont venus. Dautun, celui qui a coupé son frère en quartiers, et qui allait la nuit dans Paris jetant la tête dans une fontaine, et le tronc dans un égout; Poulain, celui qui a assassiné sa femme; Jean Martin, celui qui a tiré un coup de pistolet à son père au moment où le vieillard ouvrait une fenêtre; Castaing, ce médecin qui a empoisonné son ami, et qui, le soignant dans cette dernière maladie qu’il lui avait faite, au lieu de remède lui redonnait du poison; et auprès de ceux-là, Papavoine, l’horrible fou qui tuait les enfants à coups de couteau sur la tête!

Voilà, me disais-je, et un frisson de fièvre me montait dans les reins, voilà quels ont été avant moi les hôtes de cette cellule. C’est ici, sur la même dalle où je suis, qu’ils ont pensé leurs dernières pensées, ces hommes de meurtre et de sang! C’est autour de ce mur, dans ce carré étroit, que leurs derniers pas ont tourné comme ceux d’une bête fauve. Ils se sont succédé à de courts intervalles; il paraît que ce cachot ne désemplit pas. Ils ont laissé la place chaude, et c’est à moi qu’ils l’ont laissée. J’irai à mon tour les rejoindre au cimetière de Clamart, où l’herbe pousse si bien!

Je ne suis ni visionnaire, ni superstitieux, il est probable que ces idées me donnaient un accès de fièvre; mais, pendant que je rêvais ainsi, il m’a semblé tout à coup que ces noms fatals étaient écrits avec du feu sur le mur noir; un tintement de plus en plus précipité a éclaté dans mes oreilles; une lueur rousse a rempli mes yeux; et puis il m’a paru que le cachot était plein d’hommes, d’hommes étranges qui portaient leur tête dans leur main gauche, et la portaient par la bouche, parce qu’il n’y avait pas de chevelure. Tous me montraient le poing, excepté le parricide.

J’ai fermé les yeux avec horreur, alors j’ai tout vu plus distinctement.

Rêve, vision ou réalité, je serais devenu fou, si une impression brusque ne m’eût réveillé à temps. J’étais près de tomber à la renverse lorsque j’ai senti se traîner sur mon pied nu un ventre froid et des pattes velues; c’était l’araignée que j’avais dérangée et qui s’enfuyait.

Cela m’a dépossédé. – Ô les épouvantables spectres! – Non, c’était une fumée, une imagination de mon cerveau vide et convulsif. Chimère à la Macbeth! Les morts sont morts, ceux-là surtout. Ils sont bien cadenassés dans le sépulcre. Ce n’est pas là une prison dont on s’évade. Comment se fait-il donc que j’aie eu peur ainsi?

La porte du tombeau ne s’ouvre pas en dedans.

XIII

J’ai vu, ces jours passés, une chose hideuse.

Il était à peine jour, et la prison était pleine de bruit. On entendait ouvrir et fermer les lourdes portes, grincer les verrous et les cadenas de fer, carillonner les trousseaux de clefs entre-choqués à la ceinture des geôliers, trembler les escaliers du haut en bas sous des pas précipités, et des voix s’appeler et se répondre des deux bouts des longs corridors. Mes voisins de cachot, les forçats en punition, étaient plus gais qu’à l’ordinaire. Tout Bicêtre semblait rire, chanter, courir, danser.

Moi, seul muet dans ce vacarme, seul immobile dans ce tumulte, étonné et attentif, j’écoutais.

Un geôlier passa.

Je me hasardai à l’appeler et à lui demander si c’était fête dans la prison.

– Fête si l’on veut! me répondit-il. C’est aujourd’hui qu’on ferre les forçats qui doivent partir demain pour Toulon. Voulez-vous voir? cela vous amusera.

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