Franz Kafka - Le Procès

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Joseph K., employé de banque modèle et sans problème, est arrêté un matin par des inconnus vêtus d'un uniforme de voyage. K. reste pourtant libre de continuer à vivre comme si rien ne s'était produit, mais il est sans arrêt surveillé et épié par trois de ses collègues de travail. Pensant, au début, que tout cela n'était qu'une vile plaisanterie, K. ne tient pas compte de ce qui se passe. Intrigué par l'absurdité de la situation, il interroge les policiers sur son arrestation et n'obtient aucune réponse: c'est alors qu'un sentiment de culpabilité s'empare de lui. Pour montrer que tout le monde se trompe à son sujet, il accepte de venir à toutes les convocations et de comparaître devant le tribunal. Angoissé, il cherche par tous les moyens à s'innocenter et commence alors à négliger son travail. Sur le conseil de son oncle, il engage un avocat qu'il va renvoyer par la suite à cause de son inefficacité, ce qui le contraint à assurer lui-même sa propre défense devant la Cour de Justice…
Un roman d'une modernité absolue, la grande Oeuvre kafkaïenne: les situations sont impossibles, les personnages irréels, l'histoire peu plausible, et pourtant nous savons tous, lorsque nous lisons ce texte, que Kafka nous parle profondément, véridiquement, de nous, de la société, de ce drôle d'animal social qu'est l'homme.

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– Cette verge fait-elle donc si grand mal? demanda K. en examinant l’instrument que brandissait le bourreau.

– C’est qu’il faudra nous déshabiller, dit Willem.

– Ah! dans ces conditions…» fit K., et il regarda le bourreau: c’était un homme bronzé comme un marin avec une tête farouche et décidée.

«N’y a-t-il donc, demanda-t-il, aucun moyen de leur éviter ces coups?

– Non», répondit le fustigeur en secouant la tête avec un sourire.

– Déshabillez-vous», ordonna-t-il aux inspecteurs.

Et il dit à K.:

«Il ne faut pas croire tout ce qu’ils te disent; la peur des coups les abrutit un peu; ce que raconte celui-ci de sa carrière – et il montrait du doigt Willem – est absolument ridicule. Vois donc comme il est gras; les premiers coups de verge se perdront dans sa graisse. Sais-tu comment il est devenu si gras? C’est en mangeant le déjeuner de tous les gens qu’il a arrêtés. Est-ce qu’il n’a pas mangé le tien? Eh bien, c’est bien ce que je te disais! Un homme qui a un pareil ventre ne peut jamais devenir fustigeur, c’est absolument impossible.

– Il y en a pourtant qui me ressemblent, affirma Willem en dénouant la ceinture de son pantalon.

– Non, dit le bourreau en lui passant sa cravache sur le cou de telle façon que l’autre en frissonna, tu n’as pas à écouter, mais à te déshabiller.

– Je te paierai grassement si tu les laisses partir, dit K. en sortant son portefeuille sans regarder le bourreau – car il vaut mieux traiter ce genre d’affaires les yeux baissés.

– Tu voudrais me dénoncer, moi aussi, dit le bourreau, et me faire fustiger avec les autres; non, non.

– Sois donc raisonnable, dit K., si j’avais voulu faire punir ces deux-là je ne chercherais pas maintenant à acheter leur liberté; je n’aurais qu’à fermer la porte, à ne plus rien voir ni entendre et à retourner chez moi; tu vois bien que je ne le fais pas, je tiens beaucoup à les délivrer, et, si j’avais supposé qu’ils dussent être punis, je n’aurais jamais dit leurs noms, car je ne les tiens pas pour responsables. C’est l’organisation qui l’est, ce sont les hauts fonctionnaires.

– Parfaitement, crièrent les inspecteurs, qui reçurent aussitôt un coup sur leurs échines nues.

– Si tu tenais ici sous ton fouet l’un des magistrats, lui dit K. – et il rabaissait tout en parlant la verge que l’autre relevait déjà – je ne t’empêcherais sûrement pas de frapper, je te paierais au contraire afin que tu prennes des forces pour le service de la bonne cause.

– Ce que tu dis n’est pas invraisemblable, déclara le bourreau, mais je ne me laisse pas soudoyer. Je suis employé pour fustiger et je fustige.»

L’inspecteur Franz qui, s’attendant peut-être au succès de l’intervention de K. était resté jusque-là sur la réserve, s’avança vers la porte vêtu de son seul pantalon, et, s’agenouillant devant K., se pendit à son bras et lui dit:

«Si tu ne peux pas arriver à nous faire épargner tous les deux, essaie au moins de me délivrer, moi. Willem est plus vieux que moi, il a la peau plus dure à tous égards et a déjà subi une fois une peine de ce genre il y a quelques années, tandis que moi je ne suis pas encore déshonoré et je n’ai agi que poussé par Willem qui est mon maître dans le bien et dans le mal. Devant la banque ma pauvre fiancée attend le résultat et je ne sais où me cacher.»

Il essuya avec le pan de la veste de K. son visage ruisselant de larmes.

«Je n’attends plus», dit le bourreau en saisissant la verge des deux mains et en frappant sur Franz, tandis que Willem restait accroupi dans un coin et regardait à la dérobée sans risquer un seul mouvement de tête; ce fut alors que s’éleva le cri de Franz, d’un seul jet et sur un seul ton; il ne semblait pas provenir d’un homme, mais d’une machine à souffrir, tout le corridor en retentit, toute la maison dut l’entendre.

«Ne crie donc pas», lança K. hors de lui.

Et tout en regardant fiévreusement dans la direction d’où les domestiques devaient venir, il lui donna une bourrade sans violence, mais qui suffit à le faire tomber; on vit l’homme qui battait des mains pour trouver le sol; mais il n’échappa pas au bourreau; la verge alla le trouver à terre, on la voyait monter et descendre en cadence tandis qu’il se roulait de douleur.

Déjà un domestique apparaissait au loin, suivi d’un autre à quelques pas. K. eut vite fait de refermer la porte, il s’approcha d’une fenêtre de la cour et l’ouvrit. Le cri avait cessé complètement. Pour empêcher les domestiques d’approcher il leur cria:

«C’est moi!

– Bonsoir, monsieur le fondé de pouvoir, répondirent-ils, s’est-il passé quelque chose?

– Non, non, répondit K., ce n’est qu’un chien qui a hurlé dans la cour.»

Mais comme les domestiques ne bougeaient pas, il ajouta:

«Rien ne vous empêche de rester à votre travail.»

Et, pour ne pas avoir à causer avec eux, il se pencha à la fenêtre.

Au bout d’un moment, quand il regarda de nouveau dans le corridor, ils étaient déjà partis. Il resta pourtant à la croisée; il n’osait plus retourner dans le cabinet de débarras et il ne voulait pas non plus rentrer chez lui. La cour qu’il regardait était petite, carrée et entourée de bureaux; toutes les fenêtres étaient déjà noires, les plus hautes attrapaient tout de même un reflet de lune. K. cherchait à distinguer dans un coin ténébreux les voitures à bras qui devaient se trouver là, empêtrées les unes dans les autres. Il était tourmenté de n’avoir pu empêcher la correction des deux inspecteurs; mais il n’y avait pas de sa faute; si Franz n’avait pas crié – les coups devaient faire grand mal, mais dans un moment décisif il faut savoir se contenir – si donc Franz n’avait pas crié, K. eût très vraisemblablement trouvé un autre moyen de convaincre le bourreau. Si tous les employés subalternes de cette justice étaient des fripouilles, pourquoi le bourreau, celui qui avait de tous le service le plus inhumain, aurait-il fait exception à la règle? K. avait bien vu l’éclair de convoitise qui était passé dans ses yeux à l’aspect des billets de banque. Cet homme n’avait évidemment frappé que pour faire augmenter le pot-de-vin, et K. n’aurait pas épargné, car il avait à cœur de délivrer les inspecteurs. Puisqu’il avait déjà commencé à lutter contre la corruption de la justice, il était tout naturel qu’il le fit aussi dans ce cas.

Mais, dès l’instant que Franz s’était mis à crier, K. n’avait plus rien à tenter, car il ne pouvait pas risquer de laisser venir les domestiques, et peut-être encore une foule de gens, qui l’auraient surpris en train de négocier avec les hommes du cabinet de débarras. C’était un sacrifice que personne ne pouvait vraiment exiger de lui. S’il avait eu l’intention de le faire, c’eût été presque plus facile; il n’aurait eu qu’à se déshabiller lui-même et à s’offrir à la place des inspecteurs. Mais le bourreau n’eût certainement pas accepté cet ersatz [10]puisqu’il n’en eût pas moins forfait gravement à son devoir sans en tirer nul bénéfice, et doublement forfait, car la personne de K. devait être sacrée pour les employés de la justice pendant toute la durée du procès. À moins que certaines dispositions ne prévissent des exceptions? Quoi qu’il en fût, K. n’avait pu que refermer la porte, encore était-ce loin de lui épargner tout danger. Il était regrettable qu’il eût porté un coup à Franz, son émotion pouvait seule expliquer sa conduite.

Les pas des domestiques se firent entendre au loin; pour ne pas se faire remarquer il ferma alors la fenêtre et se dirigea vers l’escalier principal. Près de la porte du débarras, il s’arrêta et écouta un instant; on n’entendait pas un bruit, l’homme pouvait bien avoir tué les inspecteurs sous les coups; n’étaient-ils pas complètement à sa merci? K. allongeait déjà la main vers la poignée de la porte, mais il se reprit aussitôt. Il ne pouvait plus aider personne; tous les domestiques allaient arriver. En revanche, il se promit de parler de cette histoire et de faire punir, dans la mesure où il le pourrait, les vrais coupables qui étaient les hauts fonctionnaires dont nul n’avait encore osé se montrer à lui. En redescendant le perron de la banque il observa attentivement tous les passants, mais aussi loin qu’il regardât nulle jeune fille n’attendait qui que ce fût. Les dires de Franz, qui déclarait que sa fiancée l’attendait là, représentaient donc un mensonge, excusable, à la vérité, car il n’avait eu d’autre but que d’accroître la pitié de K.

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