Henri Barbusse - L’Enfer

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Un homme las, blasé de tout, fatigué de la vie et de l'amour, qui n'a plus goût à rien, échoue dans un hôtel de province. On ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il est âgé d'une trentaine d'années. Des bruits venant de la chambre voisine, attirent son attention. Il se lève, intrigué, et remarque en hauteur, sous le plafond, un trou qui lui permet de voir… Et il regardera… fasciné, les épisodes de la vie humaine qui se déroulent de l'autre coté. Le sexe, bien sûr, tient une place importante, chambre d'hôtel oblige. Par le prisme du héros, qui reprend goût à la vie, tout en se perdant, nous devenons également voyeurs. Le réalisme cru, mais empreint de lyrisme, et le sujet même de ce roman paru en 1908, n'ont probablement pas été du goût de tout le monde à l'époque…

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– Moi telle que je souffre, répéta l’homme.

«Importante parole! Elle nous mène distinctement devant cette grande loi: Le bonheur n’est pas un objet, ni une expression de calcul; il naît de la misère et il y tient tout entier, et on ne peut pas plus dissocier la joie et la souffrance, que la lumière et l’ombre. En les séparant, on les tue toutes les deux. «Moi, telle que je souffre!» Comment être heureux dans un calme parfait et une clarté pure, abstraits comme une formule? Nous sommes faits de trop de besoins et d’un cœur trop déréglé. Si on nous enlevait tout ce qui nous fait mal, que resterait-il? Et le bonheur qui viendrait alors ne serait pas pour nous, il serait pour un autre . Le cri confus qui dit, en croyant raisonner: Nous avons eu un reflet de bonheur effacé par de l’ombre; l’ombre disparaissant, nous aurons tout le bonheur lui-même, – est un mensonge de fou. Et c’est aussi un mensonge de fou que de dire: nous aurons un bonheur pur que nous ne pouvons pas concevoir.

«Et la femme dit: «Mon Dieu, je ne veux pas du ciel!»

– Eh quoi! dit Aimée en tremblant, il faudrait qu’on puisse être misérables au paradis!

– Le paradis, c’est la vie, dit-il.

Aimée se tut et resta là, la tête levée, comprenant enfin, qu’avec toutes ces paroles il lui répondait simplement à elle, et qu’il lui avait refait dans l’âme une pensée plus haute et plus juste.

* * *

– L’homme est maintenant à l’unisson, reprend-il. D’ailleurs, il sentait depuis quelques instants à quelle erreur se butait sa colère. – Et le voilà qui souligne, perfectionne la dramatique vérité entr’aperçue dans l’éclair féminin. Et Dieu, Dieu? dit-elle. – Dieu ne peut rien faire pour les hommes. Il n’y a rien à faire. Il n’est pas l’impossible; il n’est que Dieu.

«Et alors que font-ils, ces deux croyants inconsolables malgré Dieu?… Ils reconstruisent confusément, souvenir par souvenir, leur vie, et ils l’adorent dans sa misère où il y avait tout. À côté de chacun de ces éclairs de joie ou d’orgueil que tout à l’heure ils disaient être des parcelles de Dieu, ils voient l’ombre qui le permettait, la faiblesse qui le préparait, le risque et le doute qui l’entouraient comme des soins, le tremblement qui lui donnait la vie… L’aspect de leur destin ainsi réellement revenant à leurs yeux se fond dans celui de leur amour, d’autant plus ébloui qu’il fut plus tourmenté. Si lui n’avait pas été pauvre, il n’aurait pas éprouvé toute la charité dont elle le combla, lorsqu’il s’approcha de sa lumière qui lui était nécessaire, et de sa bouche de femme au silence appelant!

«Il semble qu’ils revivent, qu’ils imitent cela… On dirait qu’ils se connaissent mal et que peu à peu ils se reconnaissent, s’évaluent et s’enlacent. L’ombre, disent-ils, nous la cherchions. Ils se voient l’un l’autre cherchant, pendant le jour, le crépuscule au cœur des chambres, au sein des bois. Ils contemplaient, ils comprenaient la nature. Ils la comprenaient trop et lui donnaient ce qui n’était pas à elle, lorsque leur émotion mortelle accordait un sourire suprême au soir… « Et tout autour de nous, le jour mourait, hélas! »

Je ne savais plus au nom de qui parlait devant moi cette créature humaine, et si, dans sa bouche, il était question d’elle-même ou des autres. Serré entre ces murs, jeté au fond de cette chambre comme une loque humide, l’homme paraissait réaliser une de ces grandes œuvres où la musique se mêle aux paroles:

– Nous avions peur, nous avions froid… Tu étais environnée d’ombres: notre soir, ta robe, ta pudeur… Mais quelle aurore quand j’allais vers toi! « Ah! lorsque j’attirais dans mes bras de conquête sous les voiles du soir ta précieuse tête, lorsque j’entrevoyais dans tes gestes brisés ta bouche et son silence infini de baisers, ta chair qui dans la nuit est blanche comme un ange …» Lorsque je m’approchais de ta figure comme du miroir de mon sourire; lorsque, debout près de toi, te soutenant et soutenu par toi, je plongeais mes yeux fermés dans le soleil de tes cheveux, pour m’éblouir; quand je fouillais ton ombre avec mes mains pensantes.

«Nous avions besoin l’un de l’autre, nous souffrions l’un par l’autre… Oh! douter, ignorer, espérer, pleurer! Et c’est ainsi que cela fut toujours. Malgré les défaillances, les oublis, les faiblesses et les pauvretés, la grande pauvreté de notre amour régna.

– Ah! dit Aimée, il ne faut pas maudire, il ne faut pas regretter, il faut aimer son cœur.

Il continuait sans s’arrêter à elle: – Et les mourants disent: «Et quand la vie, à la longue, sans nous rapprocher plus qu’il n’est possible, hélas, sans faire de deux êtres un seul être, nous façonna cependant assez semblables pour que la tendresse nous rendît par miracle sensibles l’un à l’autre, nous avons gagné ensemble un recueillement et un culte – une religion qui tremble – pour notre misère même. Nous la trouvions partout avec la mort; nous adorions la faiblesse humaine dans le vent qu’on sent frémir et qui s’approche – et qui va toujours; dans le couchant qui se dépouille; dans l’été qu’on voit souffrir et décliner; dans l’automne dont la beauté contient des pressentiments, et dont les feuilles mortes font mourir tristement le bruit des pas; dans le ciel étoile dont la grandeur paraît de la folie; et même il était difficile de croire que la pierre eût un cœur de pierre et que l’avenir ne fût pas innocent et exposé à l’erreur! Et nous résistions, et nous nous étendions d’espoir.

«Souviens-toi quand tombait sur les grandes descentes, le soir où nous sentions la vieillesse venir, nous joignions deux à deux nos mains insuffisantes et tournions malgré tout nos yeux vers l’avenir. L’avenir! Sur ta joue infinie une ride souriait. Tout était magnifique et tremblant, la sage vérité tombait du ciel splendide et son dernier reflet posait sur ton front blanc. Avares, las, ouvrant à peine les paupières, pleins du pauvre passé qui ne peut pas guérir, nous espérions; le soir amollissait les pierres, tes yeux étaient dorés, je te sentais mourir!»

«La vie s’exalte avec une sorte de perfection dans la vie finissante. «C’est beau, chante-t-il plus profond encore, c’est beau d’arriver à la fin de ses jours… C’est ainsi que nous avons vécu le paradis.»

Et ils en viennent à se dire timidement, gauchement: «Je t’aime». Au seuil de l’azur perpétuel ils cherchent à réaliser l’humble commencement de la vie expiatoire. Et ils vont jusqu’à assurer que Dieu souffre de les voir mourir, et ils le plaignent. Puis ceux qui vont ne plus souffrir se disent un adieu affreux sur lequel finit le drame.

– Ils ont raison, dit Aimée en un cri où elle était toute.

– Voilà la vérité, dit le poète. Elle n’efface pas la mort. Elle ne diminue pas l’espace, ne retarde pas le temps. Mais elle fait de tout cela et de l’idée que nous en avons les sombres éléments essentiels de nous-mêmes. Le bonheur a besoin du malheur; la joie se fait en partie avec de la tristesse; c’est grâce à notre crucifixion sur le temps et l’espace, que notre cœur, au milieu, palpite. Il ne faut pas rêver une sorte d’absurde abstraction; il faut garder le lien qui nous retient au sang et à la terre. «Tels que nous sommes!» souviens-toi. Nous sommes un grand mélange; nous sommes plus que nous ne le croyons: qui sait ce que nous sommes!…

Sur la figure féminine que l’épouvante de la mort avait rigidement contractée, un sourire s’était remis à vivre. Elle demanda avec une grandeur enfantine:

– Que ne me disais-tu cela tout de suite dès que je t’ai interrogé?

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