Henry Murger - Scènes De La Vie De Jeunesse

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Scènes De La Vie De Jeunesse: краткое содержание, описание и аннотация

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L'auteur est connu pour les «Scènes de la vie de bohème», roman qui inspira à Puccini son opéra «la Bohème». C'est le même thème qui est traité dans les «Scènes de la vie de jeunesse». Beaucoup de talent et d'esprit, mais un livre très curieux où chacune des nouvelles décrit avec un humour noir, féroce et particulier, la vie de bohème des jeunes artistes des années 1850. «Le bonhomme Jadis» et «Le manchon de Francine» sont à cet égard remarquables. Miné par ses années de bohème, de même que les héros de ses nouvelles, Henry Murger est mort en 1861 à l'âge de 39 ans.

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«Pour ne pas effrayer l’assemblée, il serait peut-être convenable que vous ne vinssiez pas avec votre linceul. Quittez donc ce négligé mortuaire et mettez-vous à la mode des vivants. Pour des réunions du genre de celle où je vous convie, on s’habille volontiers de noir, avec des gants et un gilet blancs. Je vous rappelle ces détails au cas où vous les auriez oubliés dans l’autre monde, où les usages ne sont peut-être pas les mêmes que dans celui-ci,

«Tout à vous,

«Tristan.»

III

Pendant qu’Ulric de Rouvres se rend au rendez-vous que lui avait assigné Tristan, nous donnerons aux lecteurs quelques explications sur les événements qui avaient déterminé son suicide, si singulièrement avorté.

Entré de bonne heure dans la vie, car il avait été mis en possession de sa fortune avant d’avoir atteint sa majorité, Ulric, ébloui d’abord par le soleil levant de sa vingtième année, et étourdi par le bruit que faisait ce monde où il était appelé à vivre, hésita un moment; et, comme un voyageur qui, mettant pour la première fois le pied sur un sol inconnu, craint de s’y égarer, il demanda un guide.

Il s’en présenta cinquante pour un; car, ainsi qu’aux barrières des villes qui renferment des curiosités, on trouve aux portes du monde une foule de cicérones qui viennent bruyamment vous offrir leurs services.

Ulric, ivre de liberté, voulut tout voir et tout savoir; nature ardente, curieuse et impatiente, il aurait désiré pouvoir, dans une seule coupe et d’un seul coup, boire toutes les jouissances et tous les plaisirs.

Il vit et il apprit rapidement; et, à vingt-quatre ans l’expérience lui avait signé son diplôme d’homme.

L’esprit plein d’une science amère, le cœur changé en un cercueil qui renfermait les cendres de sa jeunesse, et l’âme encore tourmentée par d’insatiables désirs, il quitta ce monde où, quatre années auparavant, il était entré l’œil souriant et le front levé, en lui jetant la malédiction désolée des fils d’Obermann et de René; et sinistre et lamentable, il s’en retourna grossir le nombre de ceux qui épanchent sur toutes choses leurs doutes amers ou leurs audacieuses négations.

La brutale disparition d’Ulric fut accueillie dans la société par une banale accusation de misanthropie; et au bout de huit jours, on n’en parlait plus.

De toutes ses anciennes connaissances d’autrefois, Tristan fut le seul avec qui Ulric conserva quelques relations. Un jour il vint le voir, et lui tint des discours qui ne laissèrent point de doute à Tristan sur les idées de suicide qui germaient déjà dans son esprit.

– À vingt-quatre ans, c’est bien tôt, répondit Tristan; en tout cas vous me permettrez de ne pas vous accompagner.

– Ah! c’est donc vrai ce qu’on m’avait dit sur vous? Vous êtes atteint du mal du siècle, vous aurez trop lu Faust et les esprits chagrins qui sont venus à sa suite. C’est plutôt l’influence de ces gens-là que tout le reste qui vous amène au bord de ce moyen extrême. Vous vous croyez mort, vous n’êtes qu’engourdi, mon cher! Quand on a trop couru on est fatigué, cela est naturel. Vous êtes dans une époque de repos; mais, demain ou après, vous jetterez par la fenêtre votre résolution funeste et vos pistolets anglais, ou vous en ferez cadeau à un pauvre diable de poète incompris, qui n’aura pour se guérir des misères de ce monde que le moyen extrême de s’en aller dans l’autre.

J’ai été comme vous; plus d’une fois j’ai mis la clef dans la serrure de cette porte qui donne sur l’inconnu; mais je suis revenu sur mes pas, et j’espère que vous ferez comme moi. Vous me répondrez que vous n’avez plus ni cœur ni âme, et qu’il vous est impossible de croire à rien. D’abord, on a toujours un cœur; et pourvu qu’il accomplisse sa fonction de balancier, on n’a pas besoin de lui en demander davantage. Quant à ce qui est de l’âme, c’est un mot pour l’explication duquel on a écrit dans toutes les langues un million de volumes, ce qui fait qu’on est moins fixé que jamais sur son existence et sa signification. L’âme est une rime à flamme, voilà ce qu’il y a de plus évident jusqu’ici.

Pour ce qui touche les croyances, il en est de tellement naturelles qu’on ne peut jamais les perdre; on ne peut nier ce qu’on voit, ce qu’on touche et ce qu’on entend. À défaut de sentiments, on a toujours des sensations; et c’est n’être point mort que de posséder de bons yeux pour voir le soleil, des oreilles pour entendre la musique, et des mains pour les passer amoureusement dans la chevelure parfumée d’une femme, qui, à défaut de ces vertus idéales que réclament les jeunes gens de l’école romantique allemande, a au moins les qualités positives et plastiques de sa beauté. Vous avez fini votre temps de poésie et perdu les ailes qui vous emportaient dans les olympes de l’imagination; mais il vous reste des pieds pour marcher encore un bon bout de temps dans une prose substantielle et nourrissante; et ce qui vous reste à faire est le meilleur du chemin.

Mais en voyant que ces railleries, qui lui étaient familières, à lui poète du matérialisme et apôtre du scepticisme, semblaient provoquer Ulric au lieu de le calmer, Tristan quitta subitement le ton qu’il avait pris d’abord, et le sermonna avec une éloquence onctueuse, persuasive et presque paternelle, qui eut, du moins un instant, pour résultat de le faire renoncer à son dessein de suicide.

Cependant, à compter de ce jour, Ulric ne revint plus voir Tristan, qui, malgré tous les soins qu’il prit pour le découvrir, fut longtemps sans savoir ce qu’il était devenu.

Un jour Tristan faisait, en compagnie de quelques amis, une partie de cheval dans une campagne des environs de Paris. Ce fut là que le hasard lui fit rencontrer Ulric, après six mois de disparition. Ulric n’était pas seul; il donnait le bras à une jeune fille de dix-huit à vingt ans, ayant le costume des ouvrières. Ulric aussi, Ulric, qui jadis avait donné dans le monde l’initiative de l’élégance; Ulric, qui avait été pendant un temps le thermomètre des variations de la mode et dont les innovations, si audacieuses qu’elles fussent, étaient toujours acceptées; qui, s’il lui avait pris un jour l’idée de mettre des gants rouges, en aurait fait porter à tout le Jockey Club, Ulric était vêtu d’habits coupés sur les modèles trouvés sans doute dans les Herculanums de mauvais goût. Il était méconnaissable. Cependant Tristan le reconnut au premier regard et allait s’approcher de lui pour lui parler, quand Ulric lui fit signe de ne pas l’aborder.

– Quel est ce mystère? murmura Tristan en s’éloignant.

En voici l’explication:

Dans les naïfs récits des romanciers et des poètes du moyen âge, on rencontre beaucoup d’aventures de princes et de chevaliers mélancoliques qui, fuyant les cours et les châteaux, se mettent un jour à courir le pays, cachant leur naissance et leur fortune, et, déguisés en pauvres trouvères, s’en vont, la guitare en main, chanter l’amour, et, parmi toutes les femmes, en cherchent une qui les aime pour eux-mêmes. Ils donnent un soupir pour un sourire, et s’arrêtent aussi volontiers sous l’humble fenêtre des vassales que sous le balcon armorié des châtelaines.

Enfant de ce siècle, Ulric de Rouvres, qui comptait peut-être des aïeux parmi ces héros, demi-poètes, demi-paladins, dont sont peuplées les vieilles légendes, semblait vouloir continuer la tradition de ces temps barbares au milieu des mœurs civilisées de notre époque.

Voici ce qu’Ulric avait fait pour rompre complètement avec un monde où pendant quatre années les délicatesses trop exagérées de sa nature avaient été constamment froissées.

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