Henry Murger - Scènes De La Vie De Jeunesse

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Scènes De La Vie De Jeunesse: краткое содержание, описание и аннотация

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L'auteur est connu pour les «Scènes de la vie de bohème», roman qui inspira à Puccini son opéra «la Bohème». C'est le même thème qui est traité dans les «Scènes de la vie de jeunesse». Beaucoup de talent et d'esprit, mais un livre très curieux où chacune des nouvelles décrit avec un humour noir, féroce et particulier, la vie de bohème des jeunes artistes des années 1850. «Le bonhomme Jadis» et «Le manchon de Francine» sont à cet égard remarquables. Miné par ses années de bohème, de même que les héros de ses nouvelles, Henry Murger est mort en 1861 à l'âge de 39 ans.

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Et Ulric montra son pistolet à l’Anglais.

– Ah! ah! dit celui-ci, vous voulez vous brûler la cervelle, c’est un bon moyen. On me l’avait recommandé; mais je préfère la corde, c’est plus national.

– Serait-ce à cause d’un chagrin d’amour? demanda Ulric en revenant à son interrogatoire.

– Oh! non, dit l’Anglais, je ne suis pas amoureux.

– Une perte de fortune?

– Ah! non, je suis millionnaire.

– Peut-être quelques espérances d’ambition détruites?

– Je ne suis pas ambitieux,

– Ah! j’y suis, continua Ulric, c’est à cause du spleen, l’ennui…

– Ah! non, j’étais très heureux, très joyeux de vivre.

– Mais alors…

– Voici, monsieur, puisque cette confidence paraît vous intéresser, le motif de ma mort. Il y a deux ans, au milieu d’un souper, j’ai parié avec un de mes amis que je mourrais avant lui. La somme engagée est très considérable, et le pari est connu dans les trois royaumes. Et comme la mort n’a pas voulu venir à moi depuis ce temps, si je ne suis pas allé à elle dans une heure, j’aurai perdu mon pari… Et je veux le gagner… Voilà pourquoi…

Ulric resta stupéfait.

– Maintenant, monsieur, que vous avez reçu ma confidence, je vous rappellerai la promesse que vous m’avez faite, dit l’Anglais, qui, monté sur le tronc d’arbre, venait de se remettre la corde au cou.

– Un instant, monsieur, de grâce, je n’aurai jamais le courage.

– Eh! monsieur, dit l’autre, pourquoi donc m’avoir interrompu alors? Je n’ai pas de temps à perdre si je veux gagner mon pari. Il est minuit moins dix minutes, et à minuit il faut absolument que je sois mort.

En disant ces mots, voyant que l’aide d’Ulric allait lui faire défaut, l’Anglais chassa d’un coup de pied le tronc d’arbre qui l’attachait encore à la terre et se trouva suspendu.

L’agonie commença sur-le-champ. Ulric ne put assister de sang froid à cet horrible spectacle, et se sauva dans un champ voisin.

Au bout d’une demi-heure il revint près de l’arbre changé en gibet, et trouva l’Anglais roide, immobile, parfaitement mort. Cette vue donna à penser à mon jeune ami. Il trouva la mort fort laide, et renonça soudainement à aller lui demander la consolation des maux que lui faisait souffrir la vie. Seulement il se trouvait dans une situation fort embarrassée; car il avait écrit la veille à un de ses amis qu’il avait mis fin à ses jours, et il considérait comme une lâcheté un retour sur cette résolution. Il s’effrayait du ridicule qui allait rejaillir sur lui quand on apprendrait ce suicide avorté, chose aussi pitoyable à ses yeux qu’un duel sans résultat.

Il en était là de ses hésitations quand il aperçut à terre le portefeuille de l’Anglais pendu. Ulric l’ouvrit et y trouva une foule de papiers, et entre autres un passeport d’une date récente et pris au nom de sir Arthur Sydney. Ces papiers étaient ceux du défunt; et ce nom d’Arthur était également le sien; et voici l’idée qui vint à l’esprit d’Ulric: il prit son portefeuille, qui contenait les papiers attestant son identité à lui, et les glissa dans le portefeuille du mort, après en avoir retiré le passeport et les autres papiers, qu’il mit dans sa poche.

Grâce à ce stratagème, Ulric passa pour mort. Son suicide, annoncé par les feuilles anglaises, fut répété par les journaux français. Ulric assista à son convoi funèbre; et après s’être rendu lui-même les derniers honneurs, il partit pour le Mexique sous le nom de sir Arthur Sydney. Revenu à Londres il y a environ six semaines, il m’écrivait les détails que je viens de vous raconter.

– Tout cela est, en vérité, très merveilleux, dit Chabannes; mais si M. Ulric de Rouvres revient à Paris, sa position y sera au moins singulière. Sous quel nom prétend-il exister maintenant? Reprendra-t-il le sien, ou conservera-t-il celui de Sydney?

– Je crois qu’il prendra un autre nom, répondit Tristan.

– Mais, fit observer M. de Chabannes, ce sera inutile. Il ne tardera pas à être reconnu dans le monde.

– Il n’ira pas dans le monde, dit Tristan; je veux dire par là qu’il ne fréquentera pas cette partie de la société parisienne qu’on appelle le monde.

– Il aura tort, fit le comte de Puyrassieux. Dans les premiers jours son aventure pourra lui attirer quelques regards, on chuchotera peut-être sur son passage; mais au bout d’une semaine on n’y pensera pas, et on parlera d’autre chose. Sa position sera au contraire fort avantageuse. Toutes les femmes vont se l’arracher.

– Ulric ne retournera plus dans le monde, messieurs, dit Tristan.

– Mais pourquoi? demandèrent les jeunes gens.

– Pourquoi? dit tout à coup l’indifférente Fanny, en chassant du bout de ses doigts effilés les boucles de cheveux qui semblaient par instant faire à son visage un voile tramé de fils d’or: – Pourquoi? C’est bien simple. M. Ulric ne peut plus reparaître dans le monde, parce qu’il est ruiné.

– Ruiné! dirent les jeunes gens.

– Nécessairement, continua Fanny. Il n’est pas mort, c’est vrai; mais on l’a cru tel pendant six mois. Il y a eu un acte de décès; et comme M. Ulric de Rouvres n’avait d’autre parent que son oncle, le chevalier de Neuil, toute la fortune de son neveu a dû retourner entre les mains de celui-ci.

– Eh bien, dit M. de Puyrassieux, l’oncle fera une restitution d’héritage.

– Il ne le pourra plus, continua la blonde Fanny avec la même tranquillité. À l’heure où nous sommes, M. le chevalier de Neuil est aussi pauvre que les vieillards qui sont aux Petits-Ménages.

– Ah! la bonne plaisanterie, dit M. de Chabannes; mais songez donc, ma belle enfant, que ce vieillard, qui aurait remontré des ruses à tous les avares de la comédie classique, avait en main propre au moins vingt mille livres de rente; et si, comme on peut le supposer, il a hérité de son neveu, celui-ci ayant cinquante mille livres de rente, M. de Neuil, qui joue la bouillotte à un liard la carre, et qui est plus mal vêtu que son portier, est actuellement plus que millionnaire.

– J’ai dit ce que j’ai dit, répéta Fanny. M. le chevalier de Neuil n’a plus le sou.

– Ah çà! mais il avait donc un vice secret, ce vieillard? demanda Chabannes.

– Il était l’ami de madame de Villerey, répondit Fanny; et, puisque vous paraissez l’ignorer, messieurs, je vous dirai que madame de Villerey avait pour habitude d’imposer à ses favoris l’obligation d’être les clients de son mari.

– Eh bien, la maison de banque de Villerey est une bonne maison, dit M. de Puyrassieux.

– La maison de Villerey a perdu dix-sept millions à la bourse dans la quinzaine dernière, dit Fanny; si l’un de vous a des fonds dans cette maison, je lui conseille de mettre un crêpe à son portefeuille: M. de Villerey est en fuite.

– Il emporte vos regrets, n’est-il pas vrai, ma chère? fit M. de Puyrassieux avec un sourire qui était une allusion.

– Il m’emporte aussi soixante-quinze mille francs, c’est ce qui me rend un peu maussade ce soir; mais c’est une leçon, cela m’apprendra à faire des économies, ajouta la jeune femme.

En ce moment un garçon du restaurant vint avertir Tristan qu’un monsieur le faisait demander.

– C’est Ulric sans doute, dit Tristan; et, se retournant vers Fanny, il lui dit tout bas à l’oreille:

– Ma chère enfant, vous vous êtes trompée, mon ami Ulric n’est pas ruiné.

– Eh bien, qu’est-ce que cela me fait, à moi? dit Fanny.

– Remettez votre masque un instant, continua Tristan.

– Mais… pourquoi? demanda la jeune femme, en rattachant néanmoins son loup de velours.

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