Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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– Parbleu! dit un des scélérats, mangeons-en, nous ne serons pas damnés pour cela. Nous irons demain à confesse, voilà tout.

– Écoutez, compères, dit un autre, il me vient une idée. Demandons à ces gros frocards-là de nous donner la permission de faire gras.

– Oui, comme s’ils le pouvaient! répondit son camarade.

– Par les tripes de Notre-Dame! s’écria Bois-Dauphin, je sais un meilleur moyen que tout cela, et je vais vous le dire à l’oreille.

Les quatre coquins s’approchèrent aussitôt tête contre tête, et Bois-Dauphin leur expliqua tout bas son projet, qui fut accueilli par de grands éclats de rire. Un seul des bandits montra quelque scrupule.

– C’est une méchante idée que tu as la, Bois-Dauphin, et cela peut porter malheur; moi je n’en suis pas.

– Tais-toi donc, Cuillemain. Comme si c’était un gros péché que de faire flairer à quelqu’un la lame d’un poignard!

– Oui, mais un tonsuré!…

Ils parlaient à voix basse, et les deux moines semblaient chercher à deviner leurs projets par quelques mots qu’ils saisissaient dans leur conversation.

– Bah! il n’y a guère de différence, repartit Bois-Dauphin d’un ton plus haut. Et puis, comme cela, c’est lui qui fera le péché, et ce ne sera pas moi.

– Oui, oui! Bois-Dauphin a raison! s’écrièrent les deux autres.

Aussitôt Bois-Dauphin se leva et sortit de la salle. Un instant après, on entendit des poules crier, et le brigand reparut bientôt, tenant une poule morte de chaque main.

– Ah! le maudit! s’écriait dame Marguerite. Tuer mes poulets! et un vendredi! Qu’en veux-tu faire, brigand?

– Silence, dame Margoton, et ne m’échauffez pas les oreilles, vous savez que je suis un méchant garçon. Préparez vos broches et me laissez faire.

Puis s’approchant du frère alsacien:

– Ça, mon père, dit-il, vous voyez bien ces deux bêtes-ci? eh bien! je voudrais que vous me fissiez la grâce de les baptiser.

Le moine recula de surprise; l’autre ferma son livre, et dame Marguerite commença à dire des injures à Bois-Dauphin.

– Que je les baptise? dit le moine.

– Oui, mon père. Moi, je serai le parrain, et Margot que voici sera la marraine. Or, voici les noms que je donne à mes filleules: celle-ci se nommera Carpe, et celle-là Perche. Voilà deux jolis noms.

– Baptiser des poules! s’écria le moine en riant.

– Eh oui, morbleu! mon père; allons, vite en besogne!

– Ah! scélérat! s’écria Marguerite; tu crois que je te laisserai faire ce commerce-là dans ma maison? Crois-tu être chez des juifs ou au sabbat, pour baptiser des bêtes?

– Délivrez-moi donc de cette braillarde, dit Bois-Dauphin à ses camarades; et vous, mon père, ne sauriez-vous lire le nom du coutelier qui a fait cette lame-ci?

En parlant ainsi, il passait son poignard nu sous le nez du vieux moine. Le jeune se leva sur son banc; mais presque aussitôt, comme par l’effet d’une réflexion prudente, il se rassit déterminé à prendre patience.

– Comment voulez-vous que je baptise des volailles, mon enfant?

– Parbleu! c’est bien facile; comme vous nous baptisez, nous autres enfants de femmes. Jetez-leur un peu d’eau sur la tête, et dites: Baptizo te Carpam et Percham : seulement dites cela dans votre baragouin. Allons, Petit-Jean, apporte-nous ce verre d’eau, et vous tous, à bas les chapeaux; et du recueillement, noble Dieu!

À la surprise générale, le vieux cordelier prit un peu d’eau, la répandit sur la tête des poules, et prononça fort vite et très indistinctement quelque chose qui avait l’air d’une prière. Il finit par: Baptizo te Carpam et Percham . Puis il se rassit, et reprit son chapelet avec beaucoup de calme et comme s’il n’avait fait qu’une chose ordinaire. L’étonnement avait rendu muette dame Marguerite. Bois-Dauphin triomphait.

– Allons, Margot, dit-il en lui jetant les deux poulets, apprête-nous cette carpe et cette perche; c’est un très bon manger maigre.

Mais, malgré leur baptême, Marguerite se refusait encore à les regarder comme un manger de chrétiens. Il fallut que les bandits la menaçassent de mauvais traitements pour qu’elle pût se décider à mettre à la broche ces poissons improvisés.

Cependant Bois-Dauphin et ses compagnons buvaient largement; ils portaient des santés et menaient grand bruit.

– Écoutez! cria Bois-Dauphin en frappant un grand coup de poing sur la table pour obtenir du silence, je propose de boire à la santé de notre saint-père le pape, et à la mort de tous les huguenots; et il faut que nos deux frocards et dame Margot boivent avec nous.

La proposition fut accueillie par acclamation de ses trois camarades.

Il se leva en chancelant un peu, car il était déjà plus qu’à moitié ivre, et, avec une bouteille qu’il avait à la main, il emplit le verre du jeune moine.

– Allons, bon père, dit-il, à la sainteté de sa santé!… Je me trompe. À la santé de Sa Sainteté! et à la mort…

– Je ne bois jamais entre mes repas, répondit froidement le jeune homme.

– Oh! parbleu! vous boirez, ou le diable m’emporte si vous ne dites pourquoi!

À ces mots, il posa la bouteille sur la table, et, prenant le verre, il l’approcha des lèvres du moine, qui se penchait sur son bréviaire, avec un grand calme en apparence. Quelques gouttes de vin tombèrent sur le livre. Aussitôt le moine se leva, saisit le verre; mais, au lieu de le boire, il en jeta le contenu au visage de Bois-Dauphin. Tout le monde se prit à rire. Le frère, adossé contre la muraille et les bras croisés, regardait fixement le scélérat.

– Savez-vous bien, mon petit père, que cette plaisanterie-là ne me plaît point? Jour de Dieu, si vous n’étiez pas un frocard, pour tout potage, je vous apprendrais bien à connaître votre monde.

En parlant ainsi, il étendit la main jusqu’à la figure du jeune homme, et de l’extrémité de ses doigts il effleura sa moustache.

La figure du moine devint d’un pourpre éclatant. D’une main il prit au collet l’insolent bandit, et de l’autre, s’armant de la bouteille, il la lui cassa sur la tête si violemment, que Bois-Dauphin tomba sans connaissance sur le carreau, inondé à la fois de sang et de vin.

– À merveille, mon brave! s’écria le vieux moine, et pour un calotin [65]vous faites rage.

– Bois-Dauphin est mort! s’écrièrent les trois brigands, voyant que leur camarade ne remuait pas. Ah! coquin! nous allons vous étriller d’importance.

Ils saisirent leurs épées; mais le jeune moine, avec une agilité surprenante, retroussa les longues manches de sa robe, s’empara de l’épée de Bois-Dauphin, et se mit en garde de la manière du monde la plus résolue. En même temps, son confrère tira de dessous sa robe un poignard dont la lame avait bien dix-huit pouces de long, et se mit à ses côtés d’un air tout aussi martial.

– Ah! canaille! s’écriait-il, nous allons vous apprendre à vivre, et vous montrer votre métier!

En un tour de main, les trois coquins, blessés ou désarmés, furent obligés de sauter par la fenêtre.

– Jésus! Maria! s’écria dame Marguerite, quels champions êtes-vous, mes bons pères! Vous faites honneur à la religion. Avec tout cela, voilà un homme mort, et cela est désagréable pour la réputation de cette auberge.

– Oh! que nenni, il n’est pas mort, dit le vieux moine; je le vois qui grouille [66]; mais je m’en vais lui donner l’extrême-onction.

Et il s’approcha du blessé, qu’il prit par les cheveux, et lui posant son poignard tranchant sur la gorge, il se mettait en devoir de lui couper la tête si dame Marguerite et son compagnon ne l’eussent retenu.

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