Prosper Mérimée - Chronique Du Règne De Charles IX

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À Paris, le protestant Bernard de Mergy retrouve son frère aîné, converti au catholicisme. Décidés à ne pas quereller leurs croyances religieuses, les deux jeunes gens s'accordent de partager les jouissances qu'offre la cour des Médicis, où les intrigues amoureuses se démêlent à force de duels chevaleresques. Mais tandis que le roi Charles IX s'offre le plaisir barbare d'une chasse à cour, gronde le râle sourd et macabre de la Saint-Barthélemy… Répondant à la mode du roman historique, Mérimée tire du massacre politique orchestré par Charles IX et Catherine de Médicis la matière d'une fiction savoureuse. Violemment ironique, l'auteur peint sous des charmes romanesques l'image monstrueuse d'une France éventrée par la guerre civile pour le seul caprice d'un roi en mal de divertissement.

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Des processions nombreuses de massacreurs en armes allaient en grande cérémonie adorer la sainte épine, et sortaient du cimetière animées d’un nouveau zèle pour découvrir et mettre à mort ceux que le ciel condamnait ainsi manifestement. Un mot de Catherine était dans toutes les bouches; on se répétait en égorgeant les enfants et les femmes: Che pietà lor ser crudele, che crudeltà lor ser pietoso (aujourd’hui il y a de l’humanité à être cruel, de la cruauté à être humain). Chose étrange! parmi tous ces protestants, il y en avait peu qui n’eussent fait la guerre et n’eussent assisté à des batailles acharnées, où ils avaient essayé, souvent avec succès, de balancer l’avantage du nombre par la valeur; et pourtant, durant cette tuerie, deux seulement opposèrent quelque résistance à leurs assassins, et de ces deux hommes un seul avait fait la guerre. Peut-être l’habitude de combattre en troupe et d’une manière régulière les avait-elle privés de cette énergie individuelle qui pouvait exciter chaque protestant à se défendre dans sa maison comme dans une forteresse. On voyait, tels que des victimes dévouées, de vieux guerriers tendre leur gorge à des misérables qui, la veille, auraient tremblé devant eux. Ils prenaient leur résignation pour du courage, et préféraient la gloire des martyrs à celle des soldats. Quand la première soif de sang fut apaisée, on vit les plus cléments des massacreurs offrir la vie à leurs victimes pour prix de leur abjuration. Un bien petit nombre de calvinistes profita de cette offre, et consentit à se racheter de la mort et même des tourments par un mensonge peut-être excusable. Des femmes, des enfants, répétaient leur symbole au milieu des épées levées sur leur tête, et mouraient sans proférer une plainte.

Après deux jours, le roi essaya d’arrêter le carnage; mais, quand on a lâché la bride aux passions de la multitude, il n’est plus possible de l’arrêter. Non seulement les poignards ne cessèrent point de frapper, mais le monarque lui-même, accusé d’une compassion impie, fut obligé de révoquer ses paroles de clémence et d’exagérer jusqu’à la méchanceté, qui faisait cependant un des traits principaux de son caractère.

Pendant les premiers jours qui suivirent la Saint-Barthélémy, Mergy fut visité régulièrement dans sa retraite par son frère, qui lui apprenait chaque fois de nouveaux détails sur les scènes horribles dont il était témoin.

– Ah! quand pourrai-je quitter ce pays de meurtres et de crimes? s’écriait George. J’aimerais mieux vivre au milieu des bêtes sauvages que de vivre parmi les Français.

– Viens avec moi à la Rochelle, disait Mergy; j’espère que les massacreurs ne l’ont point encore. Viens mourir avec moi, et faire oublier ton apostasie en défendant ce dernier boulevard de notre religion.

– Eh! que deviendrai-je? disait Diane.

– Allons plutôt en Allemagne ou en Angleterre, répondait George. Là, du moins, nous ne serons pas égorgés, et nous n’égorgerons pas.

Ces projets n’eurent pas de suite. George fut mis en prison pour avoir désobéi aux ordres du roi; et la comtesse, tremblant que son amant ne fût découvert, ne songea plus qu’à lui faire quitter Paris.

XXIII – LES DEUX MOINES

Dans un cabaret, sur les bords de la Loire, à peu de distance d’Orléans, en descendant vers Beaugency, un jeune moine en robe brune garnie d’un grand capuchon qu’il tenait à demi baissé, était assis devant une table, les yeux attachés sur son bréviaire avec une attention tout à fait édifiante, bien qu’il eût choisi un coin un peu sombre pour lire. Il avait à sa ceinture un chapelet dont les grains étaient plus gros que des œufs de pigeon, et une ample provision de médailles de saints suspendues au même cordon résonnaient à chaque mouvement qu’il faisait. Quand il levait la tête pour regarder du côté de la porte, on remarquait une bouche bien faite, ornée d’une moustache retroussée en forme d’ arc turquois , et si galante, qu’elle aurait fait honneur à un capitaine de gendarmes. Ses mains étaient fort blanches, ses ongles longs et taillés avec soin; et rien n’annonçait que le jeune frère, suivant la coutume de son ordre, eût jamais manié la bêche ou le râteau.

Une grosse paysanne joufflue, qui remplissait les fonctions de servante et de cuisinière dans ce cabaret, dont elle était de plus la maîtresse, s’approcha du jeune moine, et, après lui avoir fait une révérence assez gauche, lui dit:

– Eh bien! mon père, n’ordonnerez-vous rien pour votre dîner? Il est plus de midi, savez-vous?

– Est-ce que le bateau de Beaugency doit encore tarder longtemps?

– Qui sait? L’eau est basse, et l’on ne va pas comme on veut. Et puis, quand même, il n’est pas l’heure. Tenez, à votre place, moi, je dînerais ici.

– Eh bien! j’y dînerai; mais n’y a-t-il pas une autre salle que celle-ci où je pourrais manger? Je sens ici une odeur qui n’est pas agréable.

– Vous êtes bien délicat, mon père. Quant à moi, je ne sens rien du tout.

– Est-ce que l’on flambe des cochons près de cette auberge?

– Des cochons? Ah! voilà qui est plaisant! Des cochons? Oui, à peu près; ce sont bien des cochons, car, comme dit l’autre, de leur vivant ils étaient habillés de soie; mais ces cochons-là ça n’est pas pour manger. Ce sont des huguenots, révérence parler, mon père, que l’on brûle au bord de l’eau, à cent pas d’ici, et c’est leur fumet que vous sentez,

– Des huguenots!

– Oui, des huguenots. Est-ce que ça vous fait quelque chose? Il ne faut pas que cela vous ôte l’appétit. Quant à changer de salle pour dîner, je n’en ai qu’une; ainsi vous serez bien obligé de vous en contenter. Bah! le huguenot, cela ne sent pas déjà si mauvais. Au reste, si on ne les brûlait pas, peut-être qu’ils pueraient bien davantage. Il y en avait un tas ce matin sur le sable, un tas aussi haut… quoi! aussi haut que voilà cette cheminée.

– Et vous allez voir ces cadavres?

– Ah! vous me dites cela parce qu’ils étaient nus. Mais des morts, mon révérend, ça ne compte pas; ça ne me faisait pas plus d’effet que si j’avais vu un tas de grenouilles mortes. Il paraît tout de même qu’ils ont joliment travaillé hier à Orléans, car la Loire nous en a furieusement apporté de ce poisson hérétique-là, et, comme les eaux sont basses, on en trouve tous les jours sur le sable qui restent à sec. Même hier, comme le garçon meunier regardait s’il y avait des tanches dans son filet, voilà-t-il pas qu’il trouve dedans une femme morte qui avait un fier coup de hallebarde dans l’estomac. Tenez, ça lui entrait par là et ça sortait entre les épaules. Il aurait mieux aimé trouver une belle carpe, tout de même… Mais qu’avez-vous donc, mon révérend?… Est-ce que vous voulez tomber en pâmoison? Voulez-vous que je vous donne, en attendant votre dîner, un coup de vin de Beaugency? ça vous remettra le cœur au ventre.

– Je vous remercie.

– Eh bien! que voulez-vous pour votre dîner?

– La première chose venue… peu m’importe.

– Quoi, encore? J’ai un garde-manger qui est bien garni, voyez-vous.

– Eh bien! donnez-moi un poulet, et laissez-moi lire mon bréviaire.

– Un poulet! un poulet, mon révérend! ah! bien! en voici d’une bonne! Ce n’est pas sur vos dents que les araignées feront leurs toiles en temps de jeûne. Vous avez donc une dispense du pape pour manger du poulet le vendredi?

– Ah! que je suis distrait!… Oui, sans doute, c’est aujourd’hui vendredi… Vendredi chair ne mangeras . Donnez-moi des œufs. Je vous remercie bien de m’avoir averti à temps pour éviter un si grand péché.

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