Octave Mirbeau - Le journal d’une femme de chambre

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Le journal d’une femme de chambre: краткое содержание, описание и аннотация

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Célestine entre dans sa nouvelle place de femme de chambre, en province, au service de M. et Mme Lanlaire et aux côtés de la cuisinière Marianne et du palefrenier Joseph. Elle se souvient de ses anciens maîtres, comme ce vieillard fasciné par les bottines, ou cette vieille femme qui va s'encanailler, ou encore cette épouse qui attend chaque nuit d'être honorée par son mari. Célestine est mise au courant de tous les ragots de la ville par les autres servantes: Madame est une femme acariâtre et Monsieur, coureur de jupons, se laisse dominer par elle. Leurs voisins – un vieux capitaine et sa servante, Rose, qui lui sert de maîtresse – les détestent. À la nouvelle de la mort de sa mère, Célestine se remémore son enfance et sa première expérience amoureuse. Monsieur entreprend Célestine, qui le repousse…

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Et ceci me rappelle notre fameux voyage en Belgique, l’année où nous allâmes passer quelques semaines à Ostende… À la station de Feignies, visite de la douane. C’était la nuit… et Monsieur très endormi… était resté dans son compartiment… Ce fut Madame qui se rendit, avec moi, dans la salle où l’on inspectait les bagages…

– Avez-vous quelque chose à déclarer? nous demanda un gros douanier qui, à la vue de Madame, élégante et jolie, se douta bien qu’il aurait plaisir à manipuler d’agréables choses… Car il existe des douaniers, pour qui c’est une sorte de plaisir physique et presque un acte de possession, que de fourrer leurs gros doigts dans les pantalons et dans les chemises des belles dames.

– Non… répondit Madame… Je n’ai rien.

– Alors… ouvrez cette malle…

Parmi les six malles que nous emportions, il avait choisi la plus grande, la plus lourde, une malle en peau de truie, recouverte de son enveloppe de toile grise.

– Puisqu’il n’y a rien! insista Madame irritée.

– Ouvrez tout de même… commanda ce malotru, que la résistance de ma maîtresse incitait visiblement à un plus complet, à un plus tyrannique examen…

Madame – ah! je la vois encore – prit, dans son petit sac, le trousseau de clefs et ouvrit la malle… Le douanier, avec une joie haineuse, renifla l’odeur exquise qui s’en échappait, et, aussitôt, il se mit à fouiller, de ses pattes noires et maladroites, parmi les lingeries fines et les robes… Madame était furieuse, poussait des cris, d’autant que l’animal bousculait, froissait avec une malveillance évidente tout ce que nous avions rangé si précieusement…

La visite allait se terminer sans plus d’encombres, quand le gabelou, exhibant du fond de la malle un long écrin de velours rouge, questionna:

– Et ça?… Qu’est-ce que c’est que ça?

– Des bijoux… répondit Madame avec assurance, sans le moindre trouble.

– Ouvrez-le…

– Je vous dis que ce sont des bijoux. À quoi bon?

– Ouvrez-le…

– Non… Je ne l’ouvrirai pas… C’est un abus de pouvoir… Je vous dis que je ne l’ouvrirai pas… D’ailleurs, je n’ai pas la clé…

Madame était dans un état d’extraordinaire agitation. Elle voulut arracher l’écrin litigieux des mains du douanier qui, se reculant, menaça:

– Si vous ne voulez pas ouvrir cet écrin, je vais aller chercher l’inspecteur…

– C’est une indignité… une honte.

– Et si vous n’avez pas la clé de cet écrin, eh bien, on le forcera.

Exaspérée, Madame cria:

– Vous n’avez pas le droit… Je me plaindrai à l’ambassade… aux ministres… je me plaindrai au Roi, qui est de nos amis… Je vous ferai révoquer, entendez-vous… condamner, mettre en prison…

Mais ces paroles de colère ne produisaient aucun effet sur l’impassible douanier, qui répéta avec plus d’autorité:

– Ouvrez l’écrin…

Madame était devenue toute pâle et se tordait les mains.

– Non! fit-elle, je ne l’ouvrirai pas… Je ne veux pas… je ne peux pas l’ouvrir…

Et, pour la dixième fois au moins, l’entêté douanier commanda:

– Ouvrez l’écrin!

Cette discussion avait interrompu les opérations de la douane et groupé, autour de nous, quelques voyageurs curieux… Moi-même, j’étais prodigieusement intéressée par les péripéties de ce petit drame et, surtout, par le mystère de cet écrin que je ne connaissais pas, que je n’avais jamais vu chez Madame, et qui, certainement, avait été introduit dans la malle, à mon insu.

Brusquement, Madame changea de tactique, se fit plus douce, presque caressante avec l’incorruptible douanier, et, s’approchant de lui de façon à l’hypnotiser de son haleine et de ses parfums, elle supplia tout bas:

– Éloignez ces gens, je vous en prie… Et j’ouvrirai l’écrin…

Le gabelou crut, sans doute, que Madame lui tendait un piège. Il hocha sa vieille tête obstinée et méfiante:

– En voilà assez, des manières… Tout ça, c’est de la frime… Ouvrez l’écrin…

Alors, confuse, rougissante, mais résignée, Madame prit dans son porte-monnaie une toute petite, une toute mignonne clé d’or, et, tâchant à ce que le contenu en demeurât invisible à la foule, elle ouvrit l’écrin de velours rouge, que le douanier lui présentait, solidement tenu dans ses mains. Au même instant, le douanier fit un bond en arrière, effaré, comme s’il avait eu peur d’être mordu par une bête venimeuse.

– Nom de Dieu!… jura-t-il.

Puis, le premier moment de stupéfaction passé, il cria avec un mouvement du nez, rigolo:

– Fallait le dire que vous étiez veuve!

Et il referma l’écrin, pas assez vite toutefois, pour que les rires, les chuchotements, les paroles désobligeantes, et même les indignations qui éclatèrent dans la foule, ne vinssent démontrer à Madame que «ses bijoux» n’avaient été parfaitement aperçus des voyageurs…

Madame fut gênée… Pourtant, je dois reconnaître qu’elle montra une certaine crânerie, en cette circonstance plutôt difficile… Ah! vrai! elle ne manquait pas d’effronterie… Elle m’aida à remettre de l’ordre dans la malle bouleversée. Et nous quittâmes la salle, sous les sifflets, sous les rires insultants de l’assistance.

Je l’accompagnai jusqu’à son wagon, portant le sac où elle avait remisé l’écrin fameux… Un moment, sur le quai, elle s’arrêta, et avec une impudence tranquille, elle me dit:

– Dieu que j’ai été bête!… J’aurais dû déclarer que l’écrin vous appartenait.

Avec la même impudence, je répondis:

– Je remercie beaucoup Madame. Madame est très bonne pour moi… Mais moi, je préfère me servir de ces «bijoux-là»… au naturel…

– Taisez-vous!… fit Madame, sans fâcherie… Vous êtes une petite sotte…

Et elle alla retrouver, dans le wagon, Coco qui ne se doutait de rien…

Du reste, Madame n’avait pas de chance. Soit effronterie, soit manque d’ordre, il lui arrivait souvent des histoires pareilles ou analogues. J’en aurais quelques-unes à raconter qui, sous ce rapport, sont des plus édifiantes… Mais il y a un moment où le dégoût l’emporte, où la fatigue vous vient de patauger sans cesse dans de la saleté… Et puis, je crois que j’en ai dit assez sur cette maison, qui fut pour moi le plus complet exemple de ce que j’appellerai le débraillement moral. Je me bornerai à quelques indications.

Madame cachait dans un des tiroirs de son armoire une dizaine de petits livres, en peau jaune, avec des fermoirs dorés… des amours de livres, semblables à des paroissiens de jeune fille. Quelquefois, le samedi matin, elle en oubliait un sur la table, près de son lit… ou bien dans le cabinet de toilette, parmi les coussins… C’était plein d’images extraordinaires… Je ne joue pas les saintes-nitouches, mais je dis qu’il faut être rudement putain pour garder chez soi de pareilles horreurs, et pour s’amuser avec. Rien que d’y penser, j’en ai chaud… Des femmes avec des femmes, des hommes avec des hommes… sexes mêlés, confondus dans des embrassements fous, dans des ruts exaspérés… Des nudités dressées, arquées, bandées, vautrées, en tas, en grappes, en processions de croupes soudées l’une à l’autre par des étreintes compliquées et d’impossibles caresses… Des bouches en ventouse comme des tentacules de pieuvre, vidant les seins, épuisant les ventres, tout un paysage de cuisses et de jambes, nouées, tordues comme des branches d’arbres dans la jungle!… Ah! non!…

Mathilde, la première femme de chambre, chipa un de ces livres… Elle supposait que Madame n’aurait pas le toupet de le lui réclamer… Madame le lui réclama pourtant… Après avoir fouillé ses tiroirs, cherché partout, en vain, elle dit à Mathilde:

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