Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II
Здесь есть возможность читать онлайн «Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:L’Idiot. Tome II
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
L’Idiot. Tome II: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L’Idiot. Tome II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
L’Idiot. Tome II — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L’Idiot. Tome II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
L’interprétation la plus déliée, la plus subtile et en même temps la plus plausible de l’événement avait été mise en circulation par les commérages de certains de ces individus sérieux et raisonnables qui, dans chaque sphère de la société, découvrent toujours le moyen d’expliquer un événement aux autres et trouvent dans cet exercice non seulement leur vocation, mais souvent aussi leur consolation.
Selon leur version, il s’agissait d’un jeune homme de bonne famille, d’un prince, presque riche, pauvre d’esprit, mais démocrate et imbu de ce nihilisme contemporain que M. Tourguéniev a mis en lumière. Le jeune homme en question, qui savait à peine parler le russe, s’était épris de la fille du général Epantchine et avait réussi à se faire recevoir dans la maison comme fiancé. Mais il avait trompé cette famille par un procédé qui rappelait celui du séminariste français dont on a récemment publié l’aventure. Ce dernier, à sa sortie du séminaire, s’était laissé intentionnellement conférer le sacerdoce, s’était prêté à tous les rites, génuflexions, baisers liturgiques, etc., et avait prononcé tous les vœux; puis, le lendemain, dans une lettre publique à son évêque, il avait déclaré qu’il ne croyait pas en Dieu et considérait comme une infamie de tromper le peuple en vivant à ses dépens; aussi se démettait-il de sa récente dignité et faisait paraître sa lettre dans les journaux libéraux.
À l’exemple de cet athée, le prince, disait-on, avait attendu une soirée solennelle donnée par les parents de la jeune fille, au cours de laquelle on l’avait présenté à de nombreux et éminents personnages, pour faire une bruyante profession de foi, insulter de respectables dignitaires et répudier sa fiancée d’une manière publique et outrageante. Dans sa résistance aux domestiques chargés de l’expulser, il avait brisé un magnifique vase de Chine.
On ajoutait un trait caractéristique des mœurs contemporaines: ce jeune écervelé aimait en réalité sa fiancée, la fille du général, mais il avait rompu avec elle uniquement pour faire profession de nihilisme. Et, pour rendre le scandale plus éclatant, il s’était donné la satisfaction d’épouser à la face de tous une femme perdue, afin de démontrer par là que, selon sa conviction, il n’y avait ni femmes perdues ni femmes vertueuses, mais uniquement la femme affranchie. Il ne croyait pas aux vieilles classifications mondaines, mais seulement à la «question féminine». Enfin il prétendait que la femme perdue avait à ses yeux encore plus de mérite que celle qui ne l’était pas.
Cette explication parut fort plausible et fut adoptée par la plupart des gens en villégiature à Pavlovsk avec d’autant plus de facilité qu’elle trouvait sa confirmation dans des faits quotidiens. Il est vrai que beaucoup de détails restaient incompréhensibles. On racontait que la pauvre jeune fille aimait tellement son fiancé (d’aucuns disaient «son séducteur») qu’elle était accourue auprès de lui le lendemain du jour où il l’avait abandonnée et qu’elle l’avait rejoint chez sa maîtresse. D’autres assuraient, au contraire, qu’il l’avait exprès attirée chez cette femme, par pur nihilisme, c’est-à-dire pour la couvrir de honte et d’opprobre.
Quoi qu’il en fût, l’intérêt éveillé par cet incident s’avivait de jour en jour, d’autant qu’aucun doute ne subsistait sur l’imminence effective de ce scandaleux mariage.
Maintenant, si l’on nous demandait des éclaircissements – non pas sur l’empreinte nihiliste de l’événement, oh! non, – mais simplement sur la mesure dans laquelle le mariage projeté répondait aux vœux du prince, sur l’objet réel des désirs de notre héros, sur son état d’âme à ce moment et sur d’autres questions du même genre, nous serions, avouons-le, fort embarrassé de répondre. Nous savons seulement que le mariage fut en effet décidé et que le prince chargea Lébédev, Keller et un ami de Lébédev, qu’on lui avait présenté à cette occasion, de prendre toutes les dispositions tant à l’église qu’à la maison. Ordre fut donné de ne pas regarder à la dépense. Nastasie Philippovna avait insisté pour que la cérémonie eût lieu le plus tôt possible. Sur la pressante demande de Keller, le prince choisit celui-ci comme garçon d’honneur. La mariée de son côté fit choix de Bourdovski, qui consentit avec enthousiasme. Et le mariage fut fixé au début de juillet.
Outre ces précisions de la plus grande exactitude, nous connaissons encore certains détails qui nous déconcertent positivement parce qu’ils sont en contradiction avec ce qui précède. C’est ainsi que nous avons tout lieu de croire que le prince, après avoir chargé Lébédev et consorts de faire tous les préparatifs, oublia presque aussitôt, maître de cérémonie, garçons d’honneur et mariage. Peut-être ne s’était-il hâté de se décharger de ces préoccupations sur d’autres qu’à seule fin de n’y plus penser lui-même, voire de les effacer au plus vite de sa mémoire.
Mais dans ce cas, à quoi pensait-il? De quoi voulait-il garder le souvenir? Quelles étaient ses intentions? Il n’est pas douteux qu’il n’avait subi aucune contrainte (par exemple de la part de Nastasie Philippovna). C’était bien cette dernière qui avait voulu hâter la noce; c’était elle et non le prince qui avait imaginé ce mariage; mais il y avait donné son libre consentement, et même il l’avait fait d’un air distrait, comme s’il se fût agi d’une chose assez banale.
Nous connaissons un grand nombre de faits aussi étranges que celui-là, mais, à notre avis, loin de contribuer à éclaircir l’événement, ils ne peuvent, en s’accumulant, que l’obscurcir davantage. Citons cependant encore un exemple.
Nous savons pertinemment que, durant ces deux semaines, le prince passa des journées et des soirées entières avec Nastasie Philippovna, qu’il accompagnait à la promenade et à la musique. Chaque jour il sortait avec elle en calèche; s’il était une heure sans la voir, il commençait à s’inquiéter d’elle (il y avait donc toutes les apparences qu’il l’aimât sincèrement). Pendant de longues heures, il l’écoutait parler avec un sourire doux et tendre, quel que fût le sujet dont elle l’entretenait; lui-même se taisait presque toujours.
Mais nous savons aussi que plusieurs fois, voire souvent, pendant ces mêmes journées, il se rendit brusquement chez les Epantchine, sans en faire mystère à Nastasie Philippovna, que ces visites mettaient au désespoir. Nous savons que les Epantchine refusèrent de le recevoir jusqu’à la fin de leur séjour à Pavlovsk et s’opposèrent constamment à ce qu’il eût une entrevue avec Aglaé. Il se retirait sans mot dire et revenait le lendemain, comme s’il avait oublié la rebuffade de la veille, pour essuyer naturellement un nouveau refus.
Nous savons encore qu’une heure, peut-être même moins, après qu’Aglaé se fut enfuie de chez Nastasie Philippovna, le prince était déjà chez les Epantchine, convaincu qu’il y trouverait la jeune fille. Son arrivée jeta dans la maison l’émoi et la frayeur, car Aglaé n’était pas encore rentrée et on avait par lui la première nouvelle de la visite qu’elle venait de faire en sa compagnie à Nastasie Philippovna. On raconta depuis qu’Elisabeth Prokofievna, ses filles et même le prince Stch… l’avaient alors traité avec beaucoup de dureté et d’inimitié, et lui avaient signifié en termes courroucés qu’ils ne voulaient plus le fréquenter ni le connaître, surtout lorsque Barbe Ardalionovna fut venue inopinément annoncer à Elisabeth Prokofievna qu’Aglaé Ivanovna était chez elle depuis une heure, dans un état affreux, et qu’elle ne voulait plus, semblait-il, retourner à la maison.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «L’Idiot. Tome II»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L’Idiot. Tome II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «L’Idiot. Tome II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.