Fedor Dostoïevski - L’Idiot. Tome II

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L’Idiot. Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman, l'un des livres phare de Dostoïevski, reprend le credo de l'auteur: un homme profondément bon répand, tel le Christ, la lumière autour de lui. Il découvre, à Saint-Pétersbourg, une société cupide et hypocrite et s'il parvient à révéler le bien chez chacun c'est au prix d'une lutte permanente contre le mal.

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«Il se mit à parler avec une chaleur soudaine; ses lèvres tremblaient; je dois dire que ses lamentations et son récit me touchèrent; je restai chez lui près d’une heure. Il m’exposa son histoire qui, du reste, n’avait rien d’extraordinaire. Médecin en province, au service de l’État, il avait été victime d’intrigues auxquelles avait même été mêlé le nom de sa femme. Sa fierté s’était révoltée et il avait perdu patience. Là-dessus, un mouvement dans le personnel administratif ayant été favorable à ses ennemis, on avait travaillé en sous-main contre lui et il avait été l’objet d’une plainte; il avait dû abandonner sa place et aller avec ses dernières ressources à Pétersbourg pour fournir des explications. Là, comme toujours, on le traîna en longueur avant de lui accorder audience; puis on l’écouta, puis on l’éconduisit, puis on lui fit des promesses, puis on l’admonesta sévèrement, puis on lui ordonna d’exposer son affaire par écrit, puis on refusa de recevoir son mémoire et on l’invita à présenter une requête. Bref, il avait couru pendant cinq mois et mangé tout ce qu’il avait; les robes de sa femme étaient engagées au mont-de-piété jusqu’à la dernière; c’est à ce moment qu’un enfant leur était né et… et… «aujourd’hui on m’a signifié le rejet définitif de ma requête; je n’ai pour ainsi dire plus de pain, je n’ai plus rien et ma femme relève de couches. Je, je…»

«Il se dressa brusquement et se détourna. Sa femme pleurait dans un coin; l’enfant recommença à piailler. J’ouvris mon carnet et me mis à inscrire quelques notes. Lorsque j’eus fini et me levai, je le vis planté devant moi qui me regardait avec une curiosité craintive.

«J’ai noté votre nom, lui dis-je, et tout le reste: la localité où vous avez servi, le nom de votre gouverneur, les dates et les mois. J’ai un camarade d’école nommé Bakhmoutov dont l’oncle, Pierre Matvéïévitch Bakhmoutov, est conseiller d’État actuel et directeur de département…

– Pierre Matvéïévitch Bakhmoutov! s’écria mon médecin dans une sorte de tremblement, mais c’est de lui que presque toute cette affaire dépend!

«Et, de fait, dans l’histoire de mon médecin et dans son dénouement, auquel je contribuai d’une façon si inopinée, tout s’enchaîna et s’arrangea, selon les prévisions, comme dans un roman. J’engageai ces pauvres gens à ne fonder aucune espérance sur moi, attendu que j’étais moi-même un pauvre collégien (j’exagérais à dessein l’humilité de ma situation, car il y avait longtemps que j’avais terminé mes études au collège). J’ajoutai qu’ils n’avaient pas besoin de savoir mon nom, mais que j’irais de ce pas au Vassili Ostrov [22]pour voir mon camarade Bakhmoutov. J’étais sûr que son oncle, le conseiller d’État actuel, vieux garçon, sans enfants, adorait mon camarade jusqu’à la passion, voyant en lui le dernier rejeton de sa famille. Peut-être, dis-je en terminant, que ce camarade pourra faire quelque chose pour vous et, comme de raison, à cause de moi, auprès de son oncle.»

– Si on me laissait seulement m’expliquer devant Son Excellence! Si j’arrivais à pouvoir obtenir l’honneur de me justifier de vive voix! s’écria-t-il en frissonnant comme s’il avait la fièvre, tandis que ses yeux étincelaient.

«C’est bien l’expression qu’il employa: «Si j’arrivais à pouvoir obtenir l’honneur…» Après avoir répété une fois de plus que l’affaire raterait sûrement et que tous nos efforts resteraient stériles, j’ajoutai que, si je ne venais pas chez eux le lendemain matin, cela voudrait dire que tout serait fini et qu’ils n’avaient plus rien à attendre. Ils me reconduisirent avec force saluts et semblaient presque avoir perdu la tête. Jamais je n’oublierai l’expression de leur visage. Je pris un fiacre et me rendis sur-le-champ au Vassili Ostrov.

«Nous avions vécu dans une continuelle inimitié, ce Bakhmoutov et moi, pendant plusieurs années de collège. On le tenait chez nous pour un aristocrate; c’était du moins ainsi que je l’avais qualifié. Il était toujours très bien mis et arrivait dans son propre équipage. Il n’était pas fier; c’était un excellent camarade, d’une perpétuelle bonne humeur, parfois même très spirituel, sans être d’une grande intelligence; cependant il était toujours le premier de la classe, et moi je n’ai jamais été premier en rien. Tous ses condisciples l’aimaient, sauf moi. Pendant ces quelques années il m’avait à diverses reprises fait des avances, mais je m’étais chaque fois détourné de lui d’un air maussade et irrité. Il y avait environ un an que je ne l’avais revu; il était à l’Université. Quand j’entrai chez lui, vers les neuf heures du soir (non sans formalités cérémonieuses, car des domestiques m’annoncèrent), il me reçut d’abord avec étonnement et même d’une manière assez peu affable. Mais il ne tarda pas à retrouver sa gaîté et partit d’un brusque éclat de rire en me regardant:

– Quelle idée vous a pris de venir me voir, Térentiev? s’écria-t-il avec le cordial sans-façon qui lui était familier; son ton était parfois cavalier mais jamais offensant; c’était un trait que j’aimais en lui et qui pourtant était la cause de ma haine à son égard. – Mais quoi donc? s’écria-t-il avec effroi, vous êtes si malade?

«La toux m’avait repris; je m’affaissai sur une chaise et pus à peine retrouver le souffle.

– Ne vous inquiétez pas, dis-je, je suis phtisique. J’ai une prière à vous adresser.

«Surpris, il s’assit, cependant que je lui racontais toute l’histoire du docteur, lui expliquant qu’il pourrait peut-être faire quelque chose de son côté, étant donné l’influence considérable qu’il avait sur son oncle.

– Je le ferai, je le ferai sans faute; dès demain j’entreprendrai mon oncle; je suis même très content, et vous avez si gentiment raconté tout cela… Mais comment l’idée vous est-elle venue, Térentiev, de vous adresser à moi malgré tout?

– Tout dépend de votre oncle en cette affaire; en outre, Bakhmoutov, nous avons toujours été ennemis et, comme vous êtes un noble caractère, j’ai pensé que vous n’opposeriez pas un refus à un ennemi, ajoutai-je avec une pointe d’ironie.

– Tel Napoléon faisant appel à l’hospitalité de l’Angleterre! s’écria-t-il dans un éclat de rire. – Oui, je ferai le nécessaire, je le ferai! J’irai même tout de suite, si c’est possible! s’empressa-t-il d’ajouter en me voyant me lever d’un air grave et sévère.

«Effectivement, cette affaire s’arrangea d’une manière tout à fait inattendue et à notre plus entière satisfaction. Au bout de six semaines notre médecin obtint une nouvelle place dans une autre province; on le défraya de son déplacement et on lui alloua même un subside. Je soupçonne Bakhmoutov d’avoir amené le docteur à accepter de lui une avance à titre de prêt; il allait le voir souvent (alors que moi-même je cessai à dessein mes visites; quand, par hasard, le docteur venait chez moi, je le recevais presque sèchement); pendant ces six semaines je rencontrai Bakhmoutov une ou deux fois, et nous nous revîmes une troisième fois quand nous fêtâmes le départ du docteur. Bakhmoutov donna chez lui un dîner d’adieu avec du champagne; la femme du docteur y assista aussi, mais elle nous quitta de bonne heure pour aller s’occuper du bébé. C’était au début de mai, la soirée était belle et le globe énorme du soleil descendait dans le golfe [23]. Bakhmoutov me reconduisit à la maison; nous passâmes par le pont Nicolas et étions un tantinet éméchés tous les deux. Il me parla de sa vive satisfaction pour l’heureuse issue de l’affaire; il me remercia de je ne sais trop quoi, m’expliqua le bien-être qu’il ressentait après avoir fait une bonne action et prétendît que tout le mérite m’en revenait. Il donna tort aux nombreuses personnes qui professent et prétendent aujourd’hui qu’une bonne œuvre individuelle n’a aucune signification.

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