Mikhaïl Boulgakov - Le Maitre et Marguerite

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– Mais vous êtes fou ! cria-t-elle, les joues décolorées. Votre ticket ! Où est votre ticket ?

Et elle lâcha sa pince à bonbons.

– Ma chérie, ma mignonne, ma toute belle, susurra Koroviev en se penchant par-dessus le comptoir et en adressant un clin d’œil à la vendeuse. Côté devises, nous ne sommes pas en fonds aujourd’hui. Qu’y faire ? Mais je vous jure que la prochaine fois, et pas plus tard que lundi prochain, nous paierons tout, rubis sur l’ongle ! Nous habitons tout près, rue Sadovaïa, là où il y a le feu…

Béhémoth, après avoir avalé une troisième mandarine, fourra sa patte dans un ingénieux édifice de tablettes de chocolat, en tira une de la base, à la suite de quoi, naturellement, tout le reste s’écroula, et la mangea avec son enveloppe de papier doré.

Au rayon de la poissonnerie, les vendeurs étaient comme pétrifiés, leur couteau à la main. L’étranger mauve se tourna vers les voleurs, ce qui permit de constater que Béhémoth s’était trompé : rien ne manquait à sa figure, qui avait même, au contraire, quelque chose de trop – des bajoues pendantes et des yeux fuyants.

Tout à fait jaune maintenant, la vendeuse cria lugubrement à travers tout le magasin :

– Palossitch ! Palossitch !

À ce cri, la foule du rayon des tissus accourut. Béhémoth renonça alors aux tentations de la confiserie et alla enfoncer sa patte dans un tonneau qui portait cette inscription : « Harengs de Kertch, premier choix. » Il y pêcha une paire de harengs, les engloutit, et cracha les queues.

Un nouveau cri de désespoir : « Palossitch ! » partit de la confiserie. À la poissonnerie, un vendeur à barbiche vociféra :

– Mais qu’est-ce qui te prend, salopard ?

Cependant, Pavel Iossifovitch arrivait en hâte sur le lieu de l’action. C’était un homme d’une belle prestance. Sa blouse blanche était d’une propreté parfaite, comme celle d’un chirurgien, et de sa poche de poitrine dépassait un crayon. Pavel Iossifovitch, visiblement, était un homme d’expérience. Ayant vu dans la bouche de Béhémoth la queue d’un troisième hareng, il jaugea d’un coup d’œil la situation, comprit tout, et, sans entrer dans des disputes inutiles avec ces effrontés, il fit un geste et ordonna :

– Siffle !

Le portier franchit précipitamment les portes vitrées et aussitôt, au coin de la place de Smolensk, retentit un coup de sifflet de sinistre augure. Le public fit le cercle autour des deux chenapans. C’est alors que Koroviev intervint.

– Citoyens ! s’écria-t-il d’une voix grêle, mais vibrante. Qu’est-ce que c’est que ça ? Hein ? Permettez-moi de vous le demander ! Voici un pauvre homme (Koroviev mit un tremblement dans sa voix en montrant Béhémoth, qui se composa aussitôt un visage éploré), voici un pauvre homme qui a passé ses journées à réparer des réchauds à pétrole. Il a faim… mais où voulez-vous qu’il aille chercher des devises ?

Pavel Iossifovitch, homme habituellement calme et réservé, jeta brutalement :

– Ah ! ça suffit ! et fit un nouveau geste impatient.

Le sifflet du portier, comme égayé, lança un trille.

Mais Koroviev, nullement troublé par l’intervention de Pavel Lossifovitch, continua :

– Hein, où donc ? Je vous pose la question ! Il est épuisé par la faim et la soif, il a chaud ! Eh quoi, ce malheureux a pris, juste pour y goûter, une mandarine. Une mandarine qui coûte en tout et pour tout, trois kopecks. Et les voilà qui se mettent à siffler, comme des rossignols dans la forêt, au printemps, voilà qu’ils alertent la milice, qu’ils la dérangent de son travail ! Et lui, là, il a le droit ? (Koroviev, ce disant, montra du doigt le gros client mauve, dont le visage exprima aussitôt la plus vive inquiétude.) Et qui est-ce ? Hein ? D’où vient-il ? Et pourquoi ? Est-ce qu’on s’ennuyait, sans lui, dites ? Est-ce qu’on l’a invité, dites ? Oh ! naturellement (beugla à pleine voix l’ancien chantre avec un rictus sarcastique) il a, voyez-vous, un bel habit mauve, il est tout bouffi à force de manger du saumon, il a les poches bourrées d’argent étranger ! Mais lui, lui un compatriote, hein ?… Ah ! ça me fait de la peine ! Beaucoup, beaucoup de peine ! gémit Koroviev, comme le garçon d’honneur dans les noces à l’ancienne mode.

Tout ce discours extrêmement bête, inconvenant, et sans doute politiquement nuisible, fit trembler de colère Pavel Iossifovitch. Mais curieusement, à en juger par les regards de la foule attroupée, il était visible que beaucoup de gens l’avaient écouté avec sympathie. Et quand Béhémoth, portant à ses yeux sa manche sale et déchirée, s’écria d’une voix tragique :

– Merci, ami fidèle, d’avoir pris la défense de la victime ! un miracle se produisit.

Un petit vieux paisible et tout à fait correct, un petit vieux pauvre mais propre qui venait d’acheter trois gâteaux aux amandes à la confiserie, se transforma d’un seul coup. Il devint tout rouge, une flamme guerrière s’alluma dans ses yeux, il jeta à terre le petit sac de papier qui contenait ses gâteaux et cria d’une voix grêle, enfantine :

– C’est vrai !

Sur ce, il s’empara d’un plateau, en balaya les restes de la tour Eiffel de chocolat démolie par Béhémoth, le brandit en l’air, fit voler de la main gauche le chapeau de l’étranger et abattit le plateau sur la tête chauve de celui-ci. Le bruit en résonna comme l’eût fait une tôle jetée à terre du haut d’un camion. Blême, l’étranger grassouillet partit à la renverse et alla s’asseoir dans le cuveau de harengs de Kertch, dont il fit jaillir un geyser de saumure. Survint alors un deuxième miracle. En s’affalant dans le tonneau, le client mauve s’écria en un russe parfaitement pur, sans la moindre trace d’accent :

– Au meurtre ! La milice ! Des bandits m’assassinent !

C’est à cause du choc éprouvé, sans doute, qu’il avait pu apprendre ainsi tout d’un coup une langue qu’il ignorait jusqu’alors.

À ce moment, les coups de sifflet du portier cessèrent, et on vit luire, dans la foule des clients en émoi, deux casques de miliciens qui s’approchaient rapidement. Mais le perfide Béhémoth prit son réchaud et, comme un garçon de bains arrosant avec son baquet les bancs de l’étuve, il arrosa de pétrole le comptoir de la confiserie, qui prit feu immédiatement. De hautes flammes jaillirent et coururent le long du comptoir, embrasant les jolis rubans de papier qui ornaient les corbeilles de fruits. Les vendeuses s’enfuirent en hurlant. À peine avaient-elles quitté le comptoir que les rideaux de tulle des fenêtres s’enflammaient, tandis que le pétrole en feu se répandait à terre.

Avec des cris d’épouvante, le public entassé devant la confiserie reflua en désordre, piétinant au passage le désormais inutile Pavel Iossifovitch. À la poissonnerie, les vendeurs, armés de leurs couteaux affilés, galopèrent à la queue leu leu jusqu’à la porte de service, où ils disparurent.

Le citoyen mauve s’arracha de son tonneau, et, tout trempé de jus de harengs, franchit le comptoir par-dessus le saumon et suivit les vendeurs. Sous la pression de la foule qui se sauvait, les vitres des portes tombèrent bruyamment en morceaux. Quant à nos deux vauriens – Koroviev et ce glouton de Béhémoth –, ils filèrent aussi, mais on ne sut ni où ni comment. Par la suite, des témoins oculaires de l’incendie du Magasin étranger racontèrent que les deux voyous s’étaient envolés jusqu’au plafond, et que là, ils avaient éclaté comme ces ballons de baudruche qu’on donne aux enfants. On peut douter, naturellement, que les choses se soient réellement passées ainsi, mais quand on ne sait pas, on ne sait pas.

Ce qu’on sait, par contre, c’est qu’une minute exactement après les événements de la place de Smolensk, Béhémoth et Koroviev se trouvaient sur le trottoir du boulevard, juste devant la maison de la tante de Griboïedov. Koroviev s’arrêta près du grillage et dit :

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