Romain Rolland - Jean-Christophe Tome X

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Publié de 1904 à 1912, ce roman fleuve en 10 volumes est un courageux message d'amour, d'espoir d'une humanité réconciliée, une quête de sagesse en une époque particulièrement troublée qui allait aboutir à la guerre de 14-18. Romain Rolland reçut le prix Nobel de littérature en 1915 pour ce roman. Il nous conte l'histoire de Jean-Christophe Krafft, musicien allemand, héros romantique, qui devra passer par une série d'épreuves avant de dominer sa vie et trouver l'équilibre de la plénitude.Christophe est l'aîné de Melchior, violoniste qui s'enlise dans l'alcool, et de Louisa, mère courage qui se bat contre la misère. Grand-père était aussi musicien. Il offre un vieux piano à la famille et apprend la musique à Christophe. Cet instrument va permettre de révéler le talent de l'enfant qui, à six ans, se voue à la musique, commence à donner des concerts et à composer…

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Il hoche la tête, en souriant avec un peu d’amertume.

– Oui, tout cela, c’est qu’au fond vous n’aimez pas assez.

Elle sourit aussi, gentiment, un peu mélancolique. Elle dit avec un soupir:

– Peut-être. Vous avez raison. Je ne suis plus toute jeune, mon ami. Je suis lasse. La vie use, quand on n’est pas très fort, comme vous… Oh! vous, il y a des moments, quand je vous regarde, vous avez l’air d’un gamin de dix-huit ans.

– Hélas! avec cette vieille tête, ces rides, ce teint flétri!

– Je sais bien que vous avez souffert, autant que moi, peut-être plus. Je le vois. Mais vous me regardez quelquefois, avec des yeux d’adolescent; et je sens sourdre de vous un flot de vie toute fraîche. Moi, je me suis éteinte. Quand je pense, hélas! à mon ardeur d’autrefois! Comme dit l’autre, c’était le bon temps, j’étais bien malheureuse! À présent, je n’ai plus assez de force pour l’être. Je n’ai qu’un filet de vie. Je ne serais plus assez téméraire pour oser l’épreuve du mariage. Ah! autrefois, autrefois!… Si quelqu’un que je connais m’avait fait signe!…

– Eh bien, eh bien, dites…

– Non, ce n’est pas la peine…

– Ainsi, autrefois, si j’avais… Oh! mon Dieu!

– Quoi! si vous aviez? Je n’ai rien dit.

– J’ai compris. Vous êtes cruelle.

– Eh bien, autrefois, j’étais folle, voilà tout.

– Ce que vous dites là est encore pis.

– Pauvre Christophe! Je ne puis dire un mot qui ne lui fasse du mal. Je ne dirai donc plus rien.

– Mais si! Dites-moi… Dites quelque chose!…

– Quoi?

– Quelque chose de bon.

Elle rit.

– Ne riez pas.

– Et vous, ne soyez pas triste.

– Comment voulez-vous que je ne le sois pas?

– Vous n’en avez pas de raison, je vous assure.

– Pourquoi?

– Parce que vous avez une amie qui vous aime bien.

– C’est vrai?

– Si je vous le dis, ne le croyez-vous pas?

– Dites-le encore!

– Vous ne serez plus triste, alors? Vous ne serez plus insatiable? Vous saurez vous contenter de notre chère amitié?

– Il le faut bien!

– Ingrat! ingrat! Et vous dites que vous m’aimez! Au fond, je crois que je vous aime plus que vous m’aimez.

– Ah! si cela se pouvait!

Il dit cela, d’un tel élan d’égoïsme amoureux qu’elle rit. Lui aussi. Il insistait:

– Dites!…

Un instant, elle se tut, le regarda, puis soudain approcha son visage de celui de Christophe, et l’embrassa. Cela fut si inattendu! Il en fut bouleversé d’émotion. Il voulut la serrer dans ses bras. Déjà, elle s’était dégagée. À la porte du salon, elle le regarda, un doigt sur ses lèvres, faisant: «Chut!» – et disparut.

*

À partir de ce jour, il ne lui reparla plus de son amour, et il fut moins gêné dans ses relations avec elle. À des alternatives de silence guindé et de violences mal comprimées succéda une intimité simple et recueillie. C’est le bienfait de la franchise en amitié. Plus de sous-entendus, plus d’illusions ni de craintes. Ils connaissaient, chacun, le fond de la pensée de l’autre. Lorsque Christophe se retrouvait avec Grazia dans la société des indifférents qui l’irritaient, quand l’impatience le reprenait d’entendre son amie échanger avec eux de ces choses un peu niaises, qui sont l’ordinaire des salons, elle s’en apercevait, le regardait, souriait. C’était assez, il savait qu’ils étaient ensemble; et la paix redescendait en lui.

La présence de ce qu’on aime arrache à l’imagination son dard envenimé; la fièvre du désir tombe; l’âme s’absorbe dans la chaste possession de la présence aimée. – Grazia rayonnait d’ailleurs sur ceux qui l’entouraient le charme silencieux de son harmonieuse nature. Toute exagération, même involontaire, d’un geste ou d’un accent, la blessait, comme quelque chose qui n’était pas simple et qui n’était pas beau. Par là, elle agit à la longue sur Christophe. Après avoir rongé le frein mis à ses emportements, il y gagna peu à peu une maîtrise de soi, une force d’autant plus grande qu’elle ne se dépensait plus en vaines violences.

Leurs âmes se mêlaient. Le demi-sommeil de Grazia, souriante en son abandon à la douceur de vivre, se réveillait au contact de l’énergie morale de Christophe. Elle se prit, pour les choses de l’esprit, d’un intérêt plus direct et moins passif. Elle, qui ne lisait guère, qui relisait plutôt indéfiniment les mêmes vieux livres avec une affection paresseuse, elle commença d’éprouver la curiosité d’autres pensées et bientôt leur attrait. La richesse du monde d’idées modernes, qu’elle n’ignorait pas, mais où elle n’avait aucun goût à s’aventurer seule, ne l’intimidait plus, maintenant qu’elle avait, pour l’y guider, un compagnon. Insensiblement, elle se laissait amener, tout en s’en défendant, à comprendre cette jeune Italie, dont les ardeurs iconoclastes lui avaient longtemps déplu.

Mais le bienfait de cette mutuelle pénétration des âmes était surtout pour Christophe. On a souvent observé qu’en amour, le plus faible des deux est celui qui donne le plus: non que l’autre aime moins; mais plus fort, il faut qu’il prenne davantage. Ainsi, Christophe s’était enrichi déjà de l’esprit d’Olivier. Mais son nouveau mariage mystique était bien plus fécond: car Grazia lui apportait en dot le trésor le plus rare, que jamais Olivier n’avait possédé: la joie. La joie de l’âme et des yeux. La lumière. Le sourire de ce ciel latin, qui baigne la laideur des plus humbles choses, qui fleurit les pierres des vieux murs, et communique à la tristesse même son calme rayonnement.

Elle avait pour allié le printemps renaissant. Le rêve de la vie nouvelle couvait dans la tiédeur de l’air engourdi. La jeune verdure se mariait aux oliviers gris d’argent. Sous les arcades rouge sombre des aqueducs ruinés, fleurissaient des amandiers blancs. Dans la campagne réveillée ondulaient les flots d’herbe et les flammes des pavots triomphants. Sur les pelouses des villas coulaient des ruisseaux d’anémones et des nappes de violettes. Les glycines grimpaient autour des pins parasols; et le vent qui passait sur la ville apportait le parfum des roses du Palatin.

Ils se promenaient ensemble. Quand elle consentait à sortir de sa torpeur d’Orientale, où elle s’absorbait pendant des heures, elle devenait tout autre; elle aimait à marcher: grande, les jambes longues, la taille robuste et flexible, elle avait la silhouette d’une Diane de Primatice. – Le plus souvent, ils allaient à une de ces villas, épaves du naufrage où la splendide Rome du settecento a sombré sous les flots de la barbarie piémontaise. Ils avaient une prédilection pour la villa Mattei, ce promontoire de la Rome antique, au pied duquel viennent mourir les dernières vagues de la Campagne déserte. Ils suivaient l’allée de chênes, dont la voûte profonde encadre la chaîne bleue, la suave chaîne Albaine, qui s’enfle doucement comme un cœur qui palpite. Rangées le long du chemin, des tombes d’époux romains montraient, à travers le feuillage, leurs faces mélancoliques, et la fidèle étreinte de leurs mains. Ils s’asseyaient au bout de l’allée, sous un berceau de roses, adossés à un sarcophage blanc. Devant eux, le désert. Paix profonde. Le chuchotement d’une fontaine aux gouttes lentes, qui semblait expirer de langueur… Ils causaient à mi-voix. Le regard de Grazia s’appuyait avec confiance sur celui de l’ami. Christophe disait sa vie, ses luttes, ses peines passées; elles n’avaient plus rien de triste. Près d’elle, sous son regard, tout était simple, tout était comme cela devait être… À son tour, elle racontait. Il entendait à peine ce qu’elle disait; mais nulle de ses pensées n’était perdue pour lui. Il épousait son âme. Il voyait avec ses yeux. Il voyait partout ses yeux, ses yeux tranquilles où brûlait un feu profond; il les voyait dans les beaux visages mutilés des statues antiques et dans l’énigme de leurs regards muets; il les voyait dans le ciel de Rome, qui riait amoureusement autour des cyprès laineux et entre les doigts des lecci , noirs, luisants, criblés des flèches du soleil.

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