André Gide - Isabelle
Здесь есть возможность читать онлайн «André Gide - Isabelle» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Isabelle
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Isabelle: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Isabelle»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Isabelle — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Isabelle», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
D’un bout à l’autre de la table la stupeur fut générale, dépassant mon attente au point que je me sentis rougir de confusion. Cette stupeur se traduisit d’abord par un morne silence, puis enfin Monsieur Floche, d’une voix un peu tremblante:
– Est-il vraiment possible, cher jeune ami? Mais votre travail! Mais notre…
Il ne put achever. Je ne trouvais rien à répondre, rien à dire et, ma foi, me sentais passablement ému moi-même. Mes yeux se fixaient sur le sommet de la tête de Casimir qui, le nez dans son assiette, coupait une pomme en petits morceaux. Mademoiselle Verdure était devenue pourpre d’indignation.
– Je croirais indiscret d’insister pour vous retenir, hasarda faiblement Madame Floche.
– Pour les distractions que peut offrir la Quartfourche! dit aigrement Madame de Saint-Auréol…
– Oh! Madame, croyez bien que rien ne… essayai-je de protester; mais, sans m’écouter, la baronne criait à tue-tête dans l’oreille de son mari assis à côté d’elle:
– C’est Monsieur Lacase qui veut déjà nous quitter.
– Charmant! Charmant! très sensible, fit le sourd en souriant vers moi.
Cependant Madame Floche, vers Mademoiselle Verdure:
– Mais comment allons-nous pouvoir faire…? la jument qui vient de partir avec l’abbé.
Ici je rompis d’une semelle:
– Pourvu que je sois à Paris demain matin à la première heure… Au besoin le train de cette nuit suffirait.
– Que Gratien aille tout de suite voir si le cheval de Bouligny peut servir. Dites qu’il faudrait mener quelqu’un pour le train de… et se tournant vers moi: – Vraiment le train de sept heures suffirait?
– Oh! Madame, je suis désolé de vous causer tant d’embarras…
Le déjeuner s’acheva dans le silence. Sitôt après, le petit père Floche m’entraîna, et, dès que nous fûmes seuls dans le couloir qui menait à la bibliothèque…:
– Mais cher Monsieur… cher ami… je ne puis croire encore… mais il vous reste à prendre connaissance d’un tas de… Se peut-il vraiment? quel contretemps! quel fâcheux contretemps! Justement j’attendais la fin de votre premier travail pour mettre entre vos mains d’autres papiers que j’ai ressortis hier soir: je comptais sur eux, je l’avoue, pour vous intéresser à neuf et pour vous retenir davantage. Il va donc me falloir vous montrer cela tout de suite. Venez avec moi; vous avez encore un peu de temps jusqu’au soir; car je n’ose, n’est-ce pas, vous demander de revenir…?
Devant la déconvenue du vieillard je prenais honte de ma conduite. J’avais travaillé d’arrache-pied toute la journée de la veille et cette dernière matinée, de sorte qu’en réalité il ne me restait plus beaucoup à glaner sur les premiers papiers que m’avait confiés Monsieur Floche; mais sitôt que nous fûmes montés dans sa retraite, le voici qui, du fond d’un tiroir, sortit avec un geste mystérieux un paquet enveloppé de toiles et ficelé; une fiche passée sous la ficelle portait, en manière de table, la nomenclature des papiers, leur provenance.
– Emportez tout le paquet, dit-il; tout n’y est sans doute pas bien fameux; mais vous aurez plus vite fait que moi de démêler là-dedans ce qui vous intéresse.
Tandis qu’il ouvrait puis refermait d’autres tiroirs et s’affairait, je descendis dans la bibliothèque avec la liasse que je développai sur la grande table.
Certains papiers effectivement se rapportaient à mon travail, mais ils étaient en petit nombre et d’importance médiocre; la plupart, de la main même de Monsieur Floche, avaient trait à la vie de Massillon, et, partant, ne me touchaient guère.
En vérité le pauvre Floche comptait-il là-dessus pour me retenir? Je le regardai; il s’était à présent renfoncé dans sa chancelière et s’occupait à déboucher minutieusement avec une épingle chacun des trous d’un petit instrument qui versait de la sandaraque. L’opération finie, il leva la tête et rencontra mon regard. Un sourire si amical l’éclaira que je me dérangeai pour causer avec lui, et, appuyé sur le linteau, à l’entrée de sa portioncule:
– Monsieur Floche, lui dis-je, pourquoi ne venez-vous jamais à Paris? on serait si heureux de vous y voir.
– À mon âge, les déplacements sont difficiles et coûteux.
– Et vous ne regrettez pas trop la ville?
– Bah! fit-il en soulevant les mains, je m’apprêtais à la regretter davantage. Les premiers temps, la solitude de la campagne paraît un peu sévère à quiconque aime beaucoup causer; puis on s’y fait.
– Ce n’est donc pas par goût que vous êtes venu vous installer à la Quartfourche?
Il se dégagea de sa chancelière, se leva, puis posant sa main familièrement sur ma manche:
– J’avais à l’Institut quelques collègues que j’affectionne, dont votre cher maître Albert Desnos; et je crois bien que j’étais en passe de prendre bientôt place auprès d’eux…
Il semblait vouloir parler davantage; pourtant je n’osais poser question trop directe:
– Est-ce Madame Floche qu’attirait à ce point la campagne?
– N… on. C’est pourtant pour Madame Floche que j’y suis venu; mais elle-même y était appelée par un petit événement de famille.
Il était descendu dans la grande salle et aperçut la liasse que j’avais déjà reficelée.
– Ah! vous avez déjà tout regardé, dit-il tristement. Sans doute aurez-vous trouvé là peu de provende. Que voulez-vous? les moindres miettes je les ramasse; parfois je me dis que je perds mon temps à collectionner des broutilles; mais peut-être faut-il des hommes comme moi pour épargner ces menus travaux à d’autres qui comme vous, en sauront tirer un brillant parti. Quand je lirai votre thèse je serai heureux de me dire que ma peine vous aura un tout petit peu profité.
La cloche du goûter nous appela.
Comment arriver à connaître quel «petit événement de famille», pensais-je, a suffi pour décider ainsi ces deux vieux? L’abbé le connaît-il? Au lieu de me butter contre lui, j’aurais dû l’apprivoiser. N’importe! Trop tard à présent. Il n’en reste pas moins que Monsieur Floche est un digne homme et dont je garderai bon souvenir…
Nous arrivâmes dans la salle à manger.
– Casimir n’ose pas vous demander si vous ne feriez pas encore un petit tour de jardin avec lui; je sais qu’il en a grande envie, dit Madame Floche; mais le temps vous manquera peut-être?
L’enfant qui plongeait le visage dans un bol de lait s’engoua.
– J’allais lui proposer de m’accompagner; j’ai pu mettre au pair mon travail et vais être libre jusqu’au départ. Précisément il ne pleut plus… Et j’entraînai l’enfant dans le parc.
Au premier détour de l’allée, l’enfant qui tenait une de mes mains dans les deux siennes, longuement la pressa contre son visage brûlant:
– Vous aviez dit que vous resteriez huit jours…
– Mon pauvre petit! je ne peux pas rester plus longtemps.
– Vous vous ennuyez.
– Non! mais il faut que je parte.
– Où allez-vous?
– À Paris. Je reviendrai.
À peine eus-je lâché ce mot qu’il me regarda anxieusement.
– C’est bien vrai? Vous le promettez?
L’interrogation de cet enfant était si confiante que je n’eus pas le cœur de me dédire:
– Veux-tu que je t’écrive sur un petit papier que tu garderas?
– Oh! oui, fit-il en embrassant ma main bien fort et manifestant sa joie par des bondissements frénétiques.
– Sais-tu ce qui serait gentil, maintenant? Au lieu d’aller pêcher, nous devrions cueillir des fleurs pour ta tante; on irait tous les deux lui porter un gros bouquet dans sa chambre pour lui faire une belle surprise.
Je m’étais promis de ne point quitter la Quartfourche sans avoir visité la chambre d’une des vieilles dames; comme elles circulaient continuellement d’un bout à l’autre de la maison, je risquais fort d’être dérangé dans mon investigation indiscrète; je comptais sur l’enfant pour autoriser ma présence; si peu naturel qu’il pût paraître que je pénétrasse à sa suite dans la chambre de sa grand-mère ou de sa tante, grâce au prétexte du bouquet trouverais-je, en cas de surprise, une facile contenance.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Isabelle»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Isabelle» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Isabelle» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.