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André Gide: Isabelle

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André Gide Isabelle

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– Il ne me souvient pas en effet…

– Et naturellement, pour trouver un sujet qui n’ait encore jamais été traité, on est forcé de chercher un peu en dehors des chemins battus.

– Évidemment!

– Seulement, je vais vous avouer ma crainte… mais j’abuse peut-être?

– Madame, je vous en supplie de croire que ma bonne volonté et mon désir de vous servir sont inépuisables.

– Eh bien! voici: je ne mets pas en doute que Casimir ne soit à même bientôt de passer sa thèse assez brillamment, mais je crains que, par désir de spécialiser… par désir un peu prématuré… l’abbé ne néglige un peu l’instruction générale, le calcul par exemple, ou l’astronomie…

– Que pense Monsieur Floche de tout cela? demandai-je éperdu.

– Oh! Monsieur Floche approuve tout ce que fait et ce que dit l’abbé.

– Les parents?

– Ils nous ont confié l’enfant, dit-elle après une hésitation légère; puis, s’arrêtant de marcher:

– Par effet de votre complaisance, cher Monsieur Lacase, j’aurais aimé que vous causiez avec Casimir, pour vous rendre compte; sans avoir l’air de l’interroger directement… et surtout pas devant Monsieur l’abbé, qui pourrait en prendre quelque ombrage. Je suis sûre qu’ainsi vous pourriez…

– Le plus volontiers du monde, Madame. Il ne me sera sans doute pas difficile de trouver un prétexte pour sortir avec votre petit neveu. Il me fera visiter quelque endroit du parc…

– Il se montre d’abord un peu timide avec ceux qu’il ne connaît pas encore, mais sa nature est confiante.

– Je ne mets pas en doute que nous ne devenions promptement bons amis.

Un peu plus tard, le goûter nous ayant de nouveau rassemblés:

– Casimir, tu devrais montrer la carrière à Monsieur Lacase; je suis sûre que cela l’intéressera. – Puis s’approchant de moi:

– Partez vite avant que l’abbé ne descende; il voudrait vous accompagner.

Je ressortis aussitôt dans le parc; l’enfant clopin-clopant me guidait.

– C’est l’heure de la récréation, commençai-je.

Il ne répondit rien. Je repris:

– Vous ne travaillez jamais après goûter?

– Oh! si; mais aujourd’hui je n’avais plus rien à copier.

– Qu’est-ce que vous copiez ainsi?

– La thèse.

– Ah!… Après quelques tâtonnements je parvins à comprendre que cette thèse était un travail de l’abbé, que l’abbé faisait remettre au net et copier par l’enfant dont l’écriture était correcte. Il en tirait quatre grosses, dans quatre cahiers cartonnés dont chaque jour il noircissait quelques pages. Casimir m’affirma du reste qu’il se plaisait beaucoup à «copier».

– Mais pourquoi quatre fois?

– Parce que je retiens difficilement.

– Vous comprenez ce que vous écrivez?

– Quelquefois. D’autres fois l’abbé m’explique; ou bien il dit que je comprendrai quand je serai plus grand.

L’abbé avait tout bonnement fait de son élève une manière de sécrétaire-copiste. Est-ce ainsi qu’il entendait ses devoirs? Je sentais mon cœur se gonfler et me proposai d’avoir incessamment avec lui une conversation tragique. L’indignation m’avait fait presser le pas inconsciemment; Casimir prenait peine à me suivre; je m’aperçus qu’il était en nage. Je lui tendis une main qu’il garda dans la sienne, clopinant à côté de moi tandis que je ralentissais mon allure.

– C’est votre travail, cette thèse?

– Oh! non, fit-il aussitôt; mais, en poussant plus loin mes questions, je compris que le reste se réduisait à peu de chose; et sans doute fut-il sensible à mon étonnement:

– Je lis beaucoup, ajouta-t-il, comme un pauvre dirait: j’ai d’autres habits!

– Et qu’est-ce que vous aimez lire?

– Les grands voyages; puis tournant vers moi un regard où déjà l’interrogation faisait place à la confiance:

– L’abbé, lui, a été en Chine; vous saviez?… et le ton de sa voix exprimait pour son maître une admiration, une vénération sans limites.

Nous étions parvenus à cet endroit du parc que Madame Floche appelait «la carrière»; abandonnée depuis longtemps, elle formait à flanc de coteau une sorte de grotte dissimulée derrière les broussailles. Nous nous assîmes sur un quartier de roche que tiédissait le soleil déjà bas. Le parc s’achevait là sans clôture; nous avions laissé à notre gauche un chemin qui descendait obliquement et que coupait une petite barrière; le dévalement, partout ailleurs assez abrupt, servait de protection naturelle.

– Vous, Casimir, avez-vous déjà voyagé? demandai-je.

Il ne répondit pas; baissa le front… À nos pieds le vallon s’emplissait d’ombre; déjà le soleil touchait la colline qui fermait le paysage devant nous. Un bosquet de châtaigniers et de chênes y couronnait un tertre crayeux criblé des trous d’une garenne; le site un peu romantique tranchait la mollesse uniforme de la contrée.

– Regardez les lapins, s’écria tout à coup Casimir; puis, au bout d’un instant, il ajouta, indiquant du doigt le bosquet:

– Un jour, avec Monsieur l’abbé, j’ai monté là.

En rentrant nous passâmes auprès d’une mare couverte de conferves. Je promis à Casimir de lui apprêter une ligne et de lui montrer comment on pêchait les grenouilles.

Cette première soirée, qui ne se prolongea guère au delà de neuf heures, ne différa point de celles qui suivirent, ni, je pense, de celles qui l’avaient précédée, car, pour moi, mes hôtes eurent le bon goût de ne se point mettre en dépense. Sitôt après dîner, nous rentrions dans le salon où, pendant le repas, Gratien avait allumé le feu. Une grande lampe, posée à l’extrémité d’une table de marqueterie, éclairait à la fois la partie de jacquet que le baron engageait avec l’abbé à l’autre extrémité de la table, et le guéridon où ces dames menaient une sorte de bésigue oriental et mouvementé.

– Monsieur Lacase qui est habitué aux distractions de Paris, va sans doute trouver notre amusement un peu terne… avait d’abord dit Madame de Saint-Auréol. – Cependant, Monsieur Floche, au coin du feu, somnolait dans une bergère; Casimir, les coudes sur la table, la tête entre les mains, lèvre tombante et salivant, progressait dans un «Tour du Monde». – Par contenance et politesse j’avais fait mine de prendre vif intérêt au bésigue de ces dames; on le pouvait mener, comme le whist, avec un mort, mais on le jouait de préférence à quatre, de sorte que Madame de Saint-Auréol, avec empressement, m’avait accepté pour partenaire dès que je m’étais proposé. Les premiers soirs, mes impairs firent la ruine de notre camp et mirent en joie Madame Floche qui, après chaque victoire, se permettait sur mon bras une discrète taloche de sa maigre main mitainée. Il y avait des témérités, des ruses, des délicatesses. Mademoiselle Olympe jouait un jeu serré, concerté. Au début de chaque partie, on pointait, on hasardait la surenchère selon le jeu que l’on avait; cela laissait un peu de marge au bluff; Madame de Saint-Auréol s’aventurait effrontément, les yeux luisants, les pommettes vermeilles et le menton frémissant; quand elle avait vraiment beau jeu, elle me lançait un grand coup de pied sous la table; Mademoiselle Olympe essayait de lui tenir tête, mais elle était désarçonnée par la voix aiguë de la vieille qui tout à coup, au lieu d’un nouveau chiffre, criait:

– Verdure, vous mentez!

À la fin de la première partie, Madame Floche tirait sa montre, et, comme si précisément, c’était l’heure:

– Casimir! Allons, Casimir; il est temps.

L’enfant semblait sortir péniblement de léthargie, se levait, tendait aux Messieurs sa main molle, à ces dames son front, puis sortait en traînant un pied.

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