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André Gide: La Symphonie Pastorale

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Un pasteur marié d'un petit pays du Jura tient un journal. Il recueille chez lui la jeune Gertrude, aveugle de naissance. Pendant plusieurs années, le pasteur fait au mieux pour élever cette pauvre jeune fille. Jusqu'au jour où il comprend qu'il est amoureux d'elle. Jacques, son fils, a deviné les sentiments de son père à l'égard de Gertrude. Le problème: il est lui-même amoureux de la jeune fille. Un roman d'amour et de raison.

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– Est-ce que vraiment ce que vous voyez est aussi beau que cela? dit-elle enfin.

– Aussi beau que quoi? ma chérie.

– Que cette « scène au bord du ruisseau ».

Je ne lui répondis pas aussitôt, car je réfléchissais que ces harmonies ineffables peignaient, non point le monde tel qu’il était, mais bien tel qu’il aurait pu être, qu’il pourrait être sans le mal et sans le péché. Et jamais encore je n’avais osé parler à Gertrude du mal, du péché, de la mort.

– Ceux qui ont des yeux, dis-je enfin, ne connaissent pas leur bonheur.

– Mais moi qui n’en ai point, s’écria-t-elle aussitôt, je connais le bonheur d’entendre.

Elle se serrait contre moi tout en marchant et elle pesait à mon bras comme font les petits enfants:

– Pasteur, est-ce que vous sentez combien je suis heureuse? Non, non, je ne dis pas cela pour vous faire plaisir. Regardez-moi: est-ce que cela ne se voit pas sur le visage, quand ce que l’on dit n’est pas vrai? Moi, je le reconnais si bien à la voix. Vous souvenez-vous du jour où vous m’avez répondu que vous ne pleuriez pas, après que ma tante (c’est ainsi qu’elle appelait ma femme) vous avait reproché de ne rien savoir faire pour elle; je me suis écriée: Pasteur, vous mentez! Oh! je l’ai senti tout de suite à votre voix, que vous ne me disiez pas la vérité; je n’ai pas eu besoin de toucher vos joues, pour savoir que vous aviez pleuré. Et elle répéta très haut: «Non, je n’avais pas besoin de toucher vos joues» ce qui me fit rougir, parce que nous étions encore dans la ville et que des passants se retournèrent. Cependant elle continuait:

– Il ne faut pas chercher à m’en faire accroire, voyez-vous. D’abord parce que ça serait très lâche de chercher à tromper une aveugle… Et puis parce que ça ne prendrait pas, ajouta-t-elle en riant. Dites-moi, pasteur, vous n’êtes pas malheureux, n’est-ce pas?

Je portai sa main à mes lèvres, comme pour lui faire sentir sans le lui avouer que partie de mon bonheur venait d’elle, tout en répondant:

– Non, Gertrude, non, je ne suis pas malheureux. Comment serais-je malheureux?

– Vous pleurez quelquefois, pourtant?

– J’ai pleuré quelquefois.

– Pas depuis la fois que j’ai dit?

– Non, je n’ai plus repleuré, depuis.

– Et vous n’avez plus eu envie de pleurer?

– Non, Gertrude.

– Et dites… est-ce qu’il vous est arrivé depuis, d’avoir envie de mentir?

– Non, chère enfant.

– Pouvez-vous me promettre de ne jamais chercher à me tromper?

– Je le promets.

– Eh bien! dites-moi tout de suite: Est-ce que je suis jolie?

Cette brusque question m’interloqua, d’autant plus que je n’avais point voulu jusqu’à ce jour accorder attention à l’indéniable beauté de Gertrude; et je tenais pour parfaitement inutile, au surplus, qu’elle en fût elle-même avertie.

– Que t’importe de le savoir? lui dis-je aussitôt.

– Cela, c’est mon souci, reprit-elle. Je voudrais savoir si je ne… comment dites-vous cela?… si je ne détonne pas trop dans la symphonie. À qui d’autre demanderais-je cela, pasteur?

– Un pasteur n’a pas à s’inquiéter de la beauté des visages, dis-je, me défendant comme je pouvais.

– Pourquoi?

– Parce que la beauté des âmes lui suffit.

– Vous préférez me laisser croire que je suis laide, dit-elle alors avec une moue charmante; de sorte que, n’y tenant plus, je m’écriai:

– Gertrude, vous savez bien que vous êtes jolie.

Elle se tut et son visage prit une expression très grave dont elle ne se départit plus jusqu’au retour.

Aussitôt rentrés, Amélie trouva le moyen de me faire sentir qu’elle désapprouvait l’emploi de ma journée. Elle aurait pu me le dire auparavant; mais elle nous avait laissés partir, Gertrude et moi, sans mot dire, selon son habitude de laisser faire et de se réserver ensuite le droit de blâmer. Du reste elle ne me fit point précisément des reproches; mais son silence même était accusateur; car n’eût-il pas été naturel qu’elle s’informât de ce que nous avions entendu, puisqu’elle savait que je menais Gertrude au concert? la joie de cette enfant n’eût-elle pas été augmentée par le moindre intérêt qu’elle eût senti que l’on prenait à son plaisir? Amélie du reste ne demeurait pas silencieuse, mais elle semblait mettre une sorte d’affectation à ne parler que des choses les plus indifférentes; et ce ne fut que le soir, après que les petits furent allés se coucher, que l’ayant prise à part et lui ayant demandé sévèrement:

– Tu es fâchée de ce que j’ai mené Gertrude au concert? j’obtins cette réponse:

– Tu fais pour elle ce que tu n’aurais fait pour aucun des tiens.

C’était donc toujours le même grief, et le même refus de comprendre que l’on fête l’enfant qui revient, mais non point ceux qui sont demeurés, comme le montre la parabole; il me peinait aussi de ne la voir tenir aucun compte de l’infirmité de Gertrude, qui ne pouvait espérer d’autre fête que celle-là. Et si, providentiellement, je m’étais trouvé libre de mon temps ce jour-là, moi qui suis si requis d’ordinaire, le reproche d’Amélie était d’autant plus injuste qu’elle savait bien que chacun de mes enfants avait soit un travail à faire, soit quelque occupation qui le retenait, et qu’elle-même, Amélie, n’a point de goût pour la musique, de sorte que, lorsqu’elle disposerait de tout son temps, jamais il ne lui viendrait à l’idée d’aller au concert, lors même que celui-ci se donnerait à notre porte.

Ce qui me chagrinait davantage, c’est qu’Amélie eût osé dire cela devant Gertrude; car bien que j’eusse pris ma femme à l’écart, elle avait élevé la voix assez pour que Gertrude l’entendît. Je me sentais moins triste qu’indigné, et quelques instants plus tard, comme Amélie nous avait laissés, m’étant approché de Gertrude, je pris sa petite main frêle et la portant à mon visage:

– Tu vois! cette fois je n’ai pas pleuré.

– Non: cette fois, c’est mon tour, dit-elle, en s’efforçant de me sourire; et son beau visage qu’elle levait vers moi, je vis soudain qu’il était inondé de larmes.

8 mars.

Le seul plaisir que je puisse faire à Amélie, c’est de m’abstenir de faire les choses qui lui déplaisent. Ces témoignages d’amour tout négatifs sont les seuls qu’elle me permette. À quel point elle a déjà rétréci ma vie, c’est ce dont elle ne peut se rendre compte. Ah! plût à Dieu qu’elle réclamât de moi quelque action difficile! Avec quelle joie j’accomplirais pour elle le téméraire, le périlleux! Mais on dirait qu’elle répugne à tout ce qui n’est pas coutumier; de sorte que le progrès dans la vie n’est pour elle que d’ajouter de semblables jours au passé. Elle ne souhaite pas, elle n’accepte même pas de moi, des vertus nouvelles, ni même un accroissement des vertus reconnues. Elle regarde avec inquiétude, quand ce n’est pas avec réprobation, tout effort de l’âme qui veut voir dans le Christianisme autre chose qu’une domestication des instincts.

Je dois avouer que j’avais complètement oublié, une fois à Neuchâtel, d’aller régler le compte de notre mercière, ainsi qu’Amélie m’en avait prié, et de lui rapporter une boîte de fil. Mais j’en étais ensuite beaucoup plus fâché contre moi qu’elle ne pouvait être elle-même; et d’autant plus que je m’étais bien promis de n’y pas manquer, sachant du reste que «celui qui est fidèle dans les petites choses le sera aussi dans les grandes», – et craignant les conclusions qu’elle pouvait tirer de mon oubli. J’aurais même voulu qu’elle m’en fît quelque reproche, car sur ce point certainement j’en méritais. Mais comme il advient surtout, le grief imaginaire l’emportait sur l’imputation précise: ah! que la vie serait belle et notre misère supportable, si nous nous contentions des maux réels sans prêter l’oreille aux fantômes et aux monstres de notre esprit… Mais je me laisse aller à noter ici ce qui ferait plutôt le sujet d’un sermon (Mat. XII, 29. «N’ayez point l’esprit inquiet»). C’est l’histoire du développement intellectuel et moral de Gertrude que j’ai entrepris de tracer ici. J’y reviens.

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