Ги де Мопассан - Bel ami - Édition illustrée
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Dans le chœur qui semblait un peu sombre, l’autel couvert de cierges faisait une clarté jaune, humble et pâle en face du trou de lumière de la grande porte.
On se reconnaissait, on s’appelait d’un signe, on se réunissait par groupes. Les hommes de lettres, moins respectueux que les hommes du monde, causaient à mi-voix. On regardait les femmes.
Norbert de Varenne,
qui cherchait un ami,
aperçut Jacques Rival
vers le milieu des lignes
de chaises, et il le
rejoignit.
« Eh bien, dit-il,
l’avenir est aux malins ! »
L’autre, qui n’était point
envieux, répondit : « Tant
mieux pour lui. Sa vie est
faite. » Et ils se mirent à
nommer les figures
aperçues.
– 534 –
Rival demanda :
« Savez-vous ce qu’est devenue sa femme ? »
Le poète sourit :
« Oui et non. Elle vit très retirée, m’a-t-on dit, dans le quartier Montmartre. Mais… il y a un mais… je lis depuis quelque temps dans La Plume des articles politiques qui ressemblent terriblement à ceux de Forestier et de Du Roy. Ils sont d’un nommé Jean Le Dol, un jeune homme, beau garçon, intelligent, de la même race que notre ami Georges, et qui a fait la connaissance de son ancienne femme. D’où j’ai conclu qu’elle aimait les débutants et les aimerait éternellement. Elle est riche d’ailleurs. Vaudrec et Laroche-Mathieu n’ont pas été pour rien les assidus de la maison. »
Rival déclara :
« Elle n’est pas mal, cette petite Madeleine. Très fine et très rouée ! Elle doit être charmante au découvert. Mais, dites-moi, comment se fait-il que Du Roy se marie à l’église après un divorce prononcé ? »
Norbert de Varenne répondit :
« Il se marie à l’église parce que, pour l’Église, il n’était pas marié, la première fois.
– Comment ça ?
– Notre Bel-Ami, par indifférence ou par économie, avait jugé la mairie suffisante en épousant Madeleine Forestier. Il
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s’était donc passé de bénédiction ecclésiastique, ce qui constituait, pour notre Sainte Mère l’Église, un simple état de concubinage. Par conséquent, il arrive devant elle aujourd’hui en garçon, et elle lui prête toutes ses pompes, qui coûteront cher au père Walter. »
La rumeur de la foule accrue grandissait sous la voûte. On entendait des voix qui parlaient presque haut. On se montrait des hommes célèbres, qui posaient, contents d’être vus, et gardant avec soin leur maintien adopté devant le public, habitués à se montrer ainsi dans toutes les fêtes dont ils étaient, leur semblait-il, les indispensables ornements, les bibelots d’art.
Rival reprit :
« Dites donc, mon cher, vous qui allez souvent chez le Patron, est-ce vrai que Mme Walter et Du Roy ne se parlent jamais plus ?
– Jamais. Elle ne voulait pas lui donner la petite. Mais il tenait le père par des cadavres découverts, paraît-il, des cadavres enterrés au Maroc. Il a donc menacé le vieux de révélations épouvantables. Walter s’est rappelé l’exemple de Laroche-Mathieu et il a cédé tout de suite. Mais la mère, entêtée comme toutes les femmes, a juré qu’elle n’adresserait plus la parole à son gendre. Ils sont rudement drôles, en face l’un de l’autre. Elle a l’air d’une statue, de la statue de la Vengeance, et il est fort gêné, lui, bien qu’il fasse bonne contenance, car il sait se gouverner, celui-là ! »
Des confrères venaient leur serrer la main. On entendait des bouts de conversations politiques. Et vague comme le bruit d’une mer lointaine, le grouillement du peuple amassé devant l’église entrait par la porte avec le soleil, montait sous la voûte,
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au-dessus de l’agitation plus discrète du public d’élite massé dans le temple.
Tout à coup le suisse frappa trois fois le pavé du bois de sa hallebarde. Toute l’assistance se retourna avec un long frou-frou de jupes et un remuement de chaises. Et la jeune femme apparut, au bras de son père, dans la vive lumière du portail.
Elle avait toujours l’air d’un joujou, d’un délicieux joujou blanc coiffé de fleurs d’oranger.
Elle demeura quelques instants sur le seuil, puis, quand elle fit son premier pas dans la nef, les orgues poussèrent un cri puissant, annoncèrent l’entrée de la mariée avec leur grande voix de métal.
Elle s’en venait, la tête baissée, mais point timide, vaguement émue, gentille, charmante, une miniature d’épousée.
Les femmes souriaient et murmuraient en la regardant passer.
Les hommes chuchotaient : « Exquise, adorable. » M. Walter marchait avec une dignité exagérée, un peu pâle, les lunettes d’aplomb sur le nez.
Derrière eux, quatre demoiselles d’honneur, toutes les quatre vêtues de rose et jolies toutes les quatre, formaient une cour à ce bijou de reine. Les garçons d’honneur, bien choisis, conformes au type, allaient d’un pas qui semblait réglé par un maître de ballet.
Mme Walter les suivait, donnant le bras au père de son autre gendre, au marquis de Latour-Yvelin, âgé de soixante-douze ans. Elle ne marchait pas, elle se traînait, prête à s’évanouir à chacun de ses mouvements en avant. On sentait que ses pieds se collaient aux dalles, que ses jambes refusaient
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d’avancer, que son cœur battait dans sa poitrine comme une bête qui bondit pour s’échapper.
Elle était devenue maigre. Ses cheveux blancs faisaient paraître plus blême encore et plus creux son visage.
Elle regardait devant elle pour ne voir personne, pour ne songer, peut-être, qu’à ce qui la torturait.
Puis Georges Du Roy parut avec une vieille dame inconnue.
Il levait la tête sans détourner non plus ses yeux fixes, durs, sous ses sourcils un peu crispés. Sa moustache semblait irritée sur sa lèvre. On le trouvait fort beau garçon. Il avait l’allure fière, la taille fine, la jambe droite. Il portait bien son habit que tachait, comme une goutte de sang, le petit ruban rouge de la Légion d’honneur.
Puis venaient les parents, Rose avec le sénateur Rissolin.
Elle était mariée depuis six semaines. Le comte de Latour-Yvelin accompagnait la vicomtesse de Percemur.
Enfin ce fut une procession bizarre des alliés ou amis de Du Roy qu’il avait présentés dans sa nouvelle famille, gens connus dans l’entremonde parisien qui sont tout de suite les intimes, et, à l’occasion, les cousins éloignés des riches parvenus, gentilshommes déclassés, ruinés, tachés, mariés parfois, ce qui est pis. C’étaient M. de Belvigne, le marquis de Banjolin, le comte et la comtesse de Ravenel, le duc de Ramorano, le prince de Kravalow, le chevalier Valréali, puis des invités de Walter, le prince de Guerche, le duc et la duchesse de Ferracine, la belle marquise des Dunes. Quelques parents de Mme Walter gardaient un air comme il faut de province, au milieu de ce défilé.
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Et toujours les orgues chantaient, poussaient par l’énorme monument les accents ronflants et rythmés de leurs gorges puissantes, qui crient au ciel la joie ou la douleur des hommes.
On referma les grands battants de l’entrée, et, tout à coup, il fit sombre comme si on venait de mettre à la porte le soleil.
Maintenant Georges était agenouillé à côté de sa femme dans le chœur, en face de l’autel illuminé. Le nouvel évêque de Tanger, crosse en main, mitre en tête, apparut, sortant de la sacristie, pour les unir au nom de l’Éternel.
Il posa les questions d’usage, échangea les anneaux, prononça les paroles qui lient comme des chaînes, et il adressa aux nouveaux époux une allocution chrétienne. Il parla de fidélité, longuement, en termes pompeux. C’était un gros homme de grande taille, un de ces beaux prélats chez qui le ventre est une majesté.
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