Ги де Мопассан - Bel ami - Édition illustrée
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– 501 –
« Gare à ceux que je trouve sur mon chemin. Je ne pardonne jamais. »
Le directeur hésitait encore à comprendre. Il murmura :
« Mais… votre femme ?
– Ma demande en divorce sera faite dès demain matin. Je la renvoie à feu Forestier.
– Vous voulez divorcer ?
– Parbleu. J’étais ridicule. Mais il me fallait faire la bête pour les surprendre. Ça y est. Je suis maître de la situation. »
M. Walter n’en revenait pas ; et il regardait Du Roy avec des yeux effarés, pensant : « Bigre. Ç’est un gaillard bon à ménager. »
Georges reprit :
« Me voici libre… J’ai une certaine fortune. Je me présenterai aux élections au renouvellement d’octobre, dans mon pays où je suis fort connu. Je ne pouvais pas me poser ni me faire respecter avec cette femme qui était suspecte à tout le monde. Elle m’avait pris comme un niais, elle m’avait enjôlé et capturé. Mais depuis que je savais son jeu, je la surveillais, la gredine. »
Il se mit à rire et ajouta :
« C’est ce pauvre Forestier qui était cocu… cocu sans s’en douter, confiant et tranquille. Me voici débarrassé de la teigne
– 502 –
qu’il m’avait laissée. J’ai les mains déliées. Maintenant, j’irai loin. »
Il s’était mis à califourchon sur une chaise. Il répéta, comme s’il eût songé : « J’irai loin. »
Et le père Walter le regardait toujours de ses yeux découverts, ses lunettes restant relevées sur le front, et il se disait : « Oui, il ira loin, le gredin. »
Georges se releva :
« Je vais rédiger l’écho. Il faut le faire avec discrétion. Mais vous savez, il sera terrible pour le ministre. C’est un homme à la mer. On ne peut pas le repêcher. La Vie Française n’a plus d’intérêt à le ménager. »
Le vieux hésita quelques instants, puis il en prit son parti :
« Faites, dit-il, tant pis pour ceux qui se fichent dans ces pétrins-là. »
– 503 –
– IX –
Trois mois s’étaient écoulés. Le divorce de Du Roy venait d’être prononcé. Sa femme avait repris son nom de Forestier, et comme les Walter devaient partir, le 15 juillet, pour Trouville, on décida de passer une journée à la campagne, avant de se séparer.
On choisit un jeudi, et on se mit en route dès neuf heures du matin, dans un grand landau de voyage à six places, attelé en poste à quatre chevaux.
– 504 –
On allait déjeuner à Saint-Germain, au pavillon Henri-IV.
Bel-Ami avait demandé à être le seul homme de la partie, car il ne pouvait supporter la présence et la figure du marquis de Cazolles. Mais, au dernier moment, il fut décidé que le comte de Latour-Yvelin serait enlevé, au saut du lit. On l’avait prévenu la veille.
La voiture remonta au grand trot l’avenue des Champs-
Élysées, puis traversa le bois de Boulogne.
Il faisait un admirable temps d’été, pas trop chaud. Les hirondelles traçaient sur le bleu du ciel de grandes lignes courbes qu’on croyait voir encore quand elles étaient passées.
Les trois femmes se tenaient au fond du landau, la mère entre ses deux filles ; et les trois hommes, à reculons, Walter entre les deux invités.
On traversa la Seine, on contourna le Mont-Valérien, puis on gagna Bougival, pour longer ensuite la rivière jusqu’au Pecq.
Le comte de Latour-Yvelin, un homme un peu mûr à longs favoris légers, dont le moindre souffle d’air agitaient les pointes, ce qui faisait dire à Du Roy : « Il obtient de jolis effets de vent dans sa barbe », contemplait Rose tendrement. Ils étaient fiancés depuis un mois.
Georges, fort pâle, regardait souvent Suzanne, qui était pâle aussi. Leurs yeux se rencontraient, semblaient se concerter, se comprendre, échanger secrètement une pensée, puis se fuyaient. Mme Walter était tranquille, heureuse.
Le déjeuner fut long. Avant de repartir pour Paris, Georges proposa de faire un tour sur la terrasse.
– 505 –
On s’arrêta d’abord pour examiner la vue. Tout le monde se mit en ligne le long du mur et on s’extasia sur l’étendue de l’horizon. La Seine, au pied d’une longue colline, coulait vers Maisons-Laffitte, comme un immense serpent couché dans la verdure. À droite, sur le sommet de la côte, l’aqueduc de Marly projetait sur le ciel son profil énorme de chenille à grandes pattes, et Marly disparaissait, au-dessous, dans un épais bouquet d’arbres.
Par la plaine immense qui s’étendait en face, on voyait des villages, de place en place. Les pièces d’eau du Vésinet faisaient des taches nettes et propres dans la maigre verdure de la petite forêt. À gauche, tout au loin, on apercevait en l’air le clocher pointu de Sartrouville.
Walter déclara :
« On ne peut trouver nulle part au monde un semblable panorama. Il n’y en a pas un pareil en Suisse. »
Puis on se mit en marche doucement pour faire une promenade et jouir un peu de cette perspective.
Georges et Suzanne restèrent en arrière. Dès qu’ils furent écartés de quelques pas, il lui dit d’une voix basse et contenue :
« Suzanne, je vous adore. Je vous aime à en perdre la tête. »
Elle murmura :
« Moi aussi, Bel-Ami. »
Il reprit :
– 506 –
« Si je ne vous ai pas pour femme, je quitterai Paris et ce pays. »
Elle répondit :
« Essayez donc de me demander à papa. Peut-être qu’il voudra bien. »
Il eut un petit geste d’impatience :
« Non, je vous le répète pour la dixième fois, c’est inutile.
On me fermera la porte de votre maison ; on m’expulsera du journal ; et nous ne pourrons plus même nous voir. Voilà le joli résultat auquel je suis certain d’arriver par une demande en règle. On vous a promise au marquis de Cazolles. On espère que vous finirez par dire : « Oui. » Et on attend. »
Elle demanda :
« Qu’est-ce qu’il faut faire alors ? »
Il hésitait, la regardant de côté :
« M’aimez-vous assez pour commettre une folie ? »
Elle répondit résolument :
« Oui.
– Une grande folie ?
– Oui.
– 507 –
– La plus grande des folies ?
– Oui.
– Aurez-vous aussi assez de courage pour braver votre père et votre mère ?
– Oui.
– Bien vrai ?
– Oui.
– Eh bien, il y a un moyen, un seul ! Il faut que la chose vienne de vous, et pas de moi. Vous êtes une enfant gâtée, on vous laisse tout dire, on ne s’étonnera pas trop d’une audace de plus de votre part. Écoutez donc. Ce soir, en rentrant, vous irez trouver votre maman, d’abord, votre maman toute seule. Et vous lui avouerez que vous voulez m’épouser. Elle aura une grosse émotion et une grosse colère… »
Suzanne l’interrompit :
« Oh ! maman voudra bien. »
Il reprit vivement :
« Non. Vous ne la connaissez pas. Elle sera plus fâchée et plus furieuse que votre père. Vous verrez comme elle refusera.
Mais vous tiendrez bon, vous ne céderez pas ; vous répéterez que vous voulez m’épouser, moi, seul, rien que moi. Le ferez-vous ?
– Je le ferai.
– 508 –
– Et en sortant de chez votre mère, vous direz la même chose à votre père, d’un air très sérieux et très décidé.
– Oui, oui. Et puis ?
– Et puis, c’est là que ça devient grave. Si vous êtes résolue, bien résolue, bien, bien, bien résolue à être ma femme, ma chère, chère petite Suzanne… Je vous… je vous enlèverai ! »
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