Ги де Мопассан - Notre coeur
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Il s’en alla comme la veille avec une bouteille de champagne dans le cœur ; mais, les ténèbres de la route et la fraîcheur de la nuit dissipant vite son léger étourdissement, une invincible tristesse entra de nouveau dans son âme. Il pensait : « Que vais-je faire ? Resterai-je ici ? Serai-je condamné longtemps à traîner cette vie désolée ? » Et il s’endormit fort tard.
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Le lendemain, il se balança de nouveau dans le hamac ; et la présence constante de l’homme jetant l’épervier lui donna l’idée de se mettre à pêcher. Un épicier qui vendait des lignes le renseigna sur ce sport tranquille, offrit même de guider ses premiers essais. La proposition fut acceptée, et de neuf heures à midi, Mariolle, avec de grands efforts et une attention toujours tendue, parvint à prendre trois petits poissons.
Après le repas, il se rendit de nouveau à Marlotte. Pourquoi ?
Pour tuer le temps.
La petite bonne de l’auberge se mit à rire en l’apercevant.
Il sourit aussi, amusé par cette reconnaissance, et il essaya de la faire causer.
Plus familière que la veille, elle parla. Elle s’appelait Élisabeth Ledru.
Sa mère, couturière en chambre, était morte l’année précédente ; alors le mari, employé comptable, toujours ivre et sans place, et qui vivait du labeur de sa femme et de sa fille, disparut, car la fillette, restée seule tout le jour à coudre dans sa mansarde, ne pouvait subvenir aux besoins de deux personnes.
Lasse à son tour de sa besogne solitaire, elle entra comme bonne dans un bouillon, y resta près d’un an, et, comme elle se sentait fatiguée, le fondateur de l’hôtel Corot, à Marlotte, ayant été servi par elle, l’engagea pour l’été avec deux autres jeunes personnes qui viendraient un peu plus tard. Ce patron assurément savait attirer la clientèle.
Cette histoire plut à Mariolle, qui fit dire à la jeune fille, en l’interrogeant avec adresse et en la traitant comme une demoiselle, beaucoup de détails curieux sur ce sombre et pauvre intérieur ruiné par un ivrogne. Elle, être perdu, errant, sans liens, gaie quand même parce qu’elle était jeune, sentant réel l’intérêt de cet inconnu, et vive son attention, parla avec confiance, avec
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l’expansion de son âme qu’elle ne pouvait guère plus contenir que l’agilité de ses membres.
Il lui demanda quand elle eut fini :
– Et… vous serez bonne toute votre vie ?
– Je ne sais pas, moi, monsieur. Est-ce que je peux deviner ce qui m’arrivera demain ?
– Pourtant il faut penser à l’avenir.
Elle avait pris un air méditatif, vite effacé sur ses traits, puis elle répondit :
– Je prendrai ce qui me tombera. Tant pis !
Ils se quittèrent bons amis.
Il revint quelques jours plus tard, puis une autre fois, puis souvent, vaguement attiré par la causerie naïve de la fillette abandonnée, dont le léger bavardage distrayait un peu son chagrin.
Mais quand il retournait à pied, le soir, à Montigny, il avait, en pensant à Mme de Burne, des crises épouvantables de désespoir. Avec la nuit retombaient sur lui les déchirants regrets et la jalousie féroce. Il n’avait aucune nouvelle. Il n’avait écrit à personne et personne ne lui avait écrit. Il ne savait rien. Alors, seul, sur la route noire, il imaginait les progrès de la liaison prochaine qu’il avait prévue entre sa maîtresse d’hier et le comte de Bernhaus. Cette idée fixe entrait en lui plus profondément chaque jour. Celui-là, pensait-il, donnera juste ce qu’elle demande : un amant distingué, assidu, sans exigences, satisfait et flatté d’être le préféré de cette délicieuse et fine coquette.
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Il le comparait à lui-même. L’autre, certes, n’aurait pas ces énervements, ces impatiences fatigantes, ce besoin acharné de tendresse rendue, qui avaient détruit leur entente amoureuse. Il se contenterait de peu en homme du monde très souple, avisé et discret, car il ne semblait guère appartenir non plus à la race des passionnés.
Or, un jour, comme André Mariolle arrivait à Marlotte, il aperçut sous l’autre tonnelle de l’hôtel Corot deux jeunes gens barbus coiffés de bérets, et qui fumaient des pipes.
Le patron, un gros homme à face épanouie, vint aussitôt le saluer, car il éprouvait pour ce dîneur fidèle une sympathie intéressée, puis il dit :
– J’ai deux nouveaux clients, deux peintres, depuis hier.
– Ces messieurs là-bas ?
– Oui, ils sont déjà connus. Le plus petit a eu une seconde médaille, l’an dernier.
Et, ayant raconté tout ce qu’il savait de ces artistes en éclosion, il demanda :
– Que prenez-vous aujourd’hui, monsieur Mariolle ?
– Envoyez-moi un vermout, comme toujours.
Le patron s’éloigna.
Élisabeth parut portant le plateau, le verre, la carafe et la bouteille. Et aussitôt un des peintres cria :
– Eh bien ! petite, est-on toujours fâchée ?
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Elle ne répondit pas, et quand elle approcha de Mariolle il vit qu’elle avait les yeux rouges.
– Vous avez pleuré ? dit-il.
Elle répondit simplement :
– Oui, un peu.
– Que s’est-il passé ?
– Ces deux messieurs là-bas se sont mal conduits avec moi.
– Qu’est-ce qu’ils ont fait ?
– Ils m’ont prise pour une pas grand’chose.
– Vous vous êtes plainte au patron ?
Elle eut un haussement d’épaules désolé.
– Oh ! monsieur… le patron… le patron… je le connais…
maintenant, le patron !…
Mariolle, ému, un peu irrité, lui dit :
– Contez-moi tout ça ?
Elle conta les tentatives immédiates et brutales de ces deux rapins arrivés la veille. Puis elle se remit à pleurer, se demandant ce qu’elle allait faire, perdue en ce pays, sans protection, sans appui, sans argent, sans ressources.
Mariolle lui proposa soudain :
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– Voulez-vous entrer à mon service ? Vous serez bien traitée chez moi ; et, quand je retournerai à Paris, vous demeurerez libre de faire ce qu’il vous plaira.
Elle le regardait en face, avec des yeux interrogateurs.
Puis tout à coup :
– Je veux bien, monsieur.
– Combien gagnez-vous ici ?
– Soixante francs par mois.
Elle ajouta, prise d’inquiétude :
– Et j’ai ma petite part des pourboires en plus. Ça fait environ soixante-dix.
– Je vous en donnerai cent.
Surprise, elle répéta :
– Cent francs par mois ?
– Oui. Ça vous va ?
– Je crois bien que ça me va !
– Vous aurez simplement à me servir, à prendre soin de mes effets, linge et habits, et à faire ma chambre.
– C’est entendu, monsieur.
– Quand viendrez-vous ?
– 184 –
– Demain, si vous voulez. Après ce qui s’est passé ici, j’irai trouver le maire, et je m’en irai de force.
Mariolle tira deux louis de sa poche, et, les lui donnant :
– Voilà votre denier à Dieu.
Une joie éclaira son visage, et elle lui dit d’un ton décidé :
– Je serai chez vous demain, avant midi, monsieur.
– 185 –
– II –
Élisabeth arriva le lendemain à Montigny, suivie d’un paysan qui portait sa malle dans une brouette. Mariolle s’était débarrassé d’une de ses vieilles en décomposition généreusement, et la nouvelle venue prit possession d’une petite chambre, au second étage, à côté de la cuisinière.
Quand elle se présenta devant son maître, elle lui parut un peu différente de ce qu’elle était à Marlotte, moins expansive, plus humble, devenue la domestique du monsieur dont elle était presque la modeste amie sous la tonnelle de son auberge.
Il lui indiqua en quelques mots ce qu’elle aurait à faire. Elle écouta avec grand soin, s’installa et prit son service.
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