Жорж Санд - Consuelo

Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Consuelo» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Consuelo: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Consuelo»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Consuelo — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Consuelo», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

la terre en fait de chant, répliqua le comte. Anzoleto profitera encore

de vos leçons, et il fera bien. Mais je répète que nous ne pouvons fixer

les bases de son engagement, avant d'avoir apprécié le sentiment du

public à son égard. Qu'il débute donc, et nous verrons à le satisfaire

suivant la justice et notre bienveillance, sur laquelle il doit compter.

--Qu'il débute donc, et moi aussi, reprit Consuelo; nous sommes aux

ordres de monsieur le comte. Mais pas de contrat, pas de signature avant

l'épreuve, j'y suis déterminée....

--Vous n'êtes pas, satisfaite des conditions que je vous propose,

Consuelo? Eh bien, dictez-les vous-même: tenez, voici la plume, rayez,

ajoutez; ma signature est au bas.»

Consuelo prit la plume. Anzoleto pâlit; et le comte, qui l'observait,

mordit de plaisir le bout de son rabat de dentelle qu'il tortillait

entre ses doigts. Consuelo fit une grande X sur le contrat, et écrivit

sur ce qui restait de blanc au-dessus de la signature du comte:

«Anzoleto et Consuelo s'engageront conjointement aux conditions qu'il

plaira à monsieur le comte Zustiniani de leur imposer après leurs

débuts, qui auront lieu le mois prochain au théâtre de San-Samuel.» Elle

signa rapidement et passa ensuite la plume à son amant.

«Signe sans regarder, lui dit-elle; tu ne peux faire moins pour prouver

ta gratitude et ta confiance à ton bienfaiteur.»

Anzoleto avait lu d'un clin d'oeil avant de signer; lecture et signature

furent l'affaire d'une demi-minute. Le comte lut par-dessus son épaule.

«Consuelo, dit-il, vous êtes une étrange fille, une admirable créature,

en vérité! Venez dîner tous les deux avec moi,» dit-il en déchirant le

contrat et en offrant sa main à Consuelo, qui accepta, mais en le priant

d'aller l'attendre avec Anzoleto dans sa gondole, tandis qu'elle ferait

un peu de toilette.

Décidément, se dit-elle dès qu'elle fut seule, j'aurai le moyen

d'acheter une robe de noces. Elle mit sa robe d'indienne, rajusta ses

cheveux, et bondit dans l'escalier en chantant à pleine voix une phrase

éclatante de force et de fraîcheur. Le comte, par excès de courtoisie,

avait voulu l'attendre avec Anzoleto sur l'escalier. Elle le croyait

plus loin, et tomba presque dans ses bras. Mais, s'en dégageant avec

prestesse, elle prit sa main et la porta à ses lèvres, à la manière du

pays, avec le respect d'une inférieure qui ne veut point escalader les

distances: puis, se retournant, elle se jeta au cou de son fiancé, et

alla, toute joyeuse et toute folâtre, sauter dans la gondole, sans

attendre l'escorte cérémonieuse du protecteur un peu mortifié.

XV.

Le comte, voyant que Consuelo était insensible à l'appât du gain, essaya

de faire jouer les ressorts de la vanité, et lui offrit des bijoux et

des parures: elle les refusa. D'abord Zustiniani s'imagina qu'elle

comprenait ses intentions secrètes; mais bientôt il s'aperçut que

c'était uniquement chez elle une sorte de rustique fierté, et qu'elle ne

voulait pas recevoir de récompenses avant de les avoir méritées en

travaillant à la prospérité de son théâtre. Cependant il lui fit

accepter un habillement complet de satin blanc, en lui disant qu'elle ne

pouvait pas décemment paraître dans son salon avec sa robe d'indienne,

et qu'il exigeait que, par égard pour lui, elle quittât la livrée du

peuple. Elle se soumit, et abandonna sa belle taille aux couturières à

la mode, qui n'en tirèrent point mauvais parti et n'épargnèrent point

l'étoffe. Ainsi transformée au bout de deux jours en femme élégante,

forcée d'accepter aussi un rang de perles fines que le comte lui

présenta comme le paiement de la soirée où elle avait chanté devant lui

et ses amis, elle fut encore belle, sinon comme il convenait à son genre

de beauté, mais comme il fallait qu'elle le devînt pour être comprise

par les yeux vulgaires. Ce résultat ne fut pourtant jamais complètement

obtenu. Au premier abord, Consuelo ne frappait et n'éblouissait

personne. Elle fut toujours pâle, et ses habitudes studieuses et

modestes ôtèrent à son regard cet éclat continuel qu'acquièrent les yeux

des femmes dont l'unique pensée est de briller. Le fond de son caractère

comme celui de sa physionomie était sérieux et réfléchi. On pouvait la

regarder manger, parler de choses indifférentes, s'ennuyer poliment au

milieu des banalités de la vie du monde, sans se douter qu'elle fût

belle. Mais que le sourire d'un enjouement qui s'alliait aisément à

cette sérénité de son âme vînt effleurer ses traits, on commençait à la

trouver agréable. Et puis, qu'elle s'animât davantage, qu'elle

s'intéressât vivement à l'action extérieure, qu'elle s'attendrît,

qu'elle s'exaltât, qu'elle entrât dans la manifestation de son sentiment

intérieur et dans l'exercice de sa force cachée, elle rayonnait de tous

les feux du génie et de l'amour; c'était un autre rêve: on était ravi,

passionné, anéanti à son gré, et sans qu'elle se rendît compte du

mystère de sa puissance.

Aussi ce que le comte éprouvait pour elle l'étonnait et le tourmentait

étrangement. Il y avait dans cet homme du monde des fibres d'artiste qui

n'avaient pas encore vibré, et qu'elle faisait frémir de mouvements

inconnus. Mais cette révélation ne pouvait pénétrer assez avant dans

l'âme du patricien, pour qu'il comprît l'impuissance et la pauvreté des

moyens de séduction qu'il voulait employer auprès d'une femme en tout

différente de celle qu'il avait su corrompre.

Il prit patience, et résolut d'essayer sur elle les effets de

l'émulation. Il la conduisit dans sa loge au théâtre, afin qu'elle vît

les succès de la Corilla, et que l'ambition s'éveillât en elle. Mais le

résultat de cette épreuve fut fort différent de ce qu'il en attendait.

Consuelo sortit du théâtre froide, silencieuse, fatiguée et non émue de

ce bruit et de ces applaudissements. La Corilla lui avait paru manquer

d'un talent solide, d'une passion noble, d'une puissance de bon aloi.

Elle se sentit compétente pour juger ce talent factice, forcé, et déjà

ruiné dans sa source par une vie de désordre et d'égoïsme. Elle battit

des mains d'un air impassible, prononça des paroles d'approbation

mesurée, et dédaigna de jouer cette vaine comédie d'un généreux

enthousiasme pour une rivale qu'elle ne pouvait ni craindre ni admirer.

Un instant, le comte la crut tourmentée d'une secrète jalousie, sinon

pour le talent, du moins pour le succès de la prima-donna.

«Ce succès n'est rien auprès de celui que vous remporterez, lui dit-il;

qu'il vous serve seulement à pressentir les triomphes qui vous

attendent, si vous êtes devant le public ce que vous avez été devant

nous. J'espère que vous n'êtes pas effrayée de ce que vous voyez?

--Non, seigneur comte, répondit Consuelo en souriant: Ce public ne

m'effraie pas, car je ne pense pas à lui; je pense au parti qu'on peut

tirer de ce rôle que la Corilla remplit d'une manière brillante, mais où

il reste à trouver d'autres effets qu'elle n'aperçoit point.

--Quoi! vous ne pensez pas au public?

--Non: je pense à la partition, aux intentions du compositeur, à

l'esprit du rôle, à l'orchestre qui a ses qualités et ses défauts, les

uns dont il faut tirer parti, les autres qu'il faut couvrir en se

surpassant à de certains endroits. J'écoute les choeurs, qui ne sont pas

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Consuelo»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Consuelo» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Consuelo»

Обсуждение, отзывы о книге «Consuelo» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x