Alexandre Dumas - Bric-à-brac

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– Par ma foi, dit Bougainville, Strong, qui les a baptisées, n'aurait pas mieux déterminé leur gisement… Tu t'occupes donc de géographie dans ta cure de Boulogne?

– Oh! mon ami, étant jeune, j'avais toujours ambitionné une mission dans les Indes… J'étais né voyageur, moi, et je ne sais pas ce que j'aurais donné pour faire le tour du monde… autrefois, pas maintenant.

– Oui, je comprends, dit Bougainville en échangeant un coup d'oeil avec ses deux compagnons, aujourd'hui, cela te dérangerait de tes habitudes… Alors, tu as voyagé?

– Mon ami, je n'ai jamais dépassé Versailles.

– Ainsi, tu ne connais pas la mer?

– Non.

– Tu n'as jamais vu un vaisseau?

– J'ai vu le coche d'Auxerre.

– C'est quelque chose; mais cela ne peut te donner qu'une idée très-imparfaite d'une frégate de soixante canons.

– Je le crois, comme toi, ajouta naïvement l'abbé Rémy. Et tu dis donc que tu partis pour les îles Malouines, où le gouvernement t'avait autorisé à fonder un établissement,-que tu fondas, je n'en doute pas?

– En effet… Malheureusement, les Espagnols, après la paix de Paris, firent valoir leurs droits sur ces îles; leur réclamation parut juste à la cour de France, qui les leur rendit, à la condition qu'ils m'indemniseraient des frais que j'avais faits.

– Et t'ont-ils indemnisé, au moins?

– Oui, mon cher ami, ils m'ont donné un million.

– Un million?… Peste! joli denier.

Le bon abbé avait presque juré, comme on voit.

– Et, aujourd'hui, continua-t-il, tu vas?…

– Je vais au Havre.

– Pour quoi faire?… Mais, pardon, mon ami, peut-être suis-je indiscret…

– Indiscret? Ah! par exemple!… Je vais au Havre pour visiter une frégate dont le roi vient de me nommer capitaine.

– Et elle s'appelle, ta frégate?

La Boudeuse .

– Ce doit être un beau bâtiment?

– Superbe.

L'abbé Rémy poussa un soupir.

Il était évident que le pauvre prêtre pensait au plaisir qu'il eût éprouvé, du temps qu'il était libre, à voir la mer et à visiter une frégate.

Ce soupir amena entre Bougainville et les deux officiers un nouvel échange de regards accompagnés d'un sourire.

Sourire et regards passèrent inaperçus du digne abbé Rémy, qui était tombé dans une si profonde rêverie, qu'il ne revint à lui que lorsque la voiture s'arrêta devant un grand hôtel.

– Ah! il parait que nous sommes arrivés, dit-il. J'ai très-faim!

– Eh bien, nous n'attendrons pas, car le dîner doit être commandé d'avance.

– L'agréable vie que celle de capitaine de vaisseau! dit l'abbé: on reçoit des millions des Espagnols; on court la poste dans une bonne calèche, et, quand on arrive, on trouve un dîner qui vous attend!… Pauvre Marianne! elle a dîné sans moi, elle!

– Bah! dit Bougainville, une fois n'est pas coutume… Nous allons dîner sans elle, nous, et j'espère que son absence ne t'ôtera pas l'appétit.

– Oh! sois tranquille… C'est que j'ai véritablement très-faim.

– Eh bien, alors, à table! à table!

– À table! répéta gaillardement l'abbé Rémy.

Le dîner était bon; Bougainville était un gourmet; il ne buvait que du vin de Champagne; la mode venait d'être inventée de le glacer.

Tout curé-fût-ce le curé d'une bourgade ou d'un hameau, fût-ce le desservant d'une chapelle sans paroissiens-est aussi un tant soi peu gourmet; l'abbé Rémy, si modeste qu'il était, avait ce côté sensuel dont la nature a doté le palais des hommes d'Église. Il voulut d'abord ne boire que quelques gouttes de vin dans son eau; puis il mélangea le vin et l'eau en parties égales; puis, enfin, il se décida à boire son vin pur.

Quand Bougainville le vit arrivé à ce point, il se leva, annonçant que l'heure était venue pour lui de se présenter chez le roi, auquel il allait adresser la requête relative aux pauvres de Boulogne.

Les deux officiers devaient, pendant ce temps, tenir compagnie à l'abbé Rémy.

Comme il l'avait dit, Bougainville fut absent une heure.

Malgré les instances des officiers, le digne prêtre s'était tenu dans un état d'équilibre qui faisait honneur à sa volonté.

– Eh bien, dit-il en apercevant Bougainville, et mes pauvres?

– Ce n'est pas trois cents livres que le roi m'a données pour eux, dit Bougainville en tirant un rouleau de sa poche; c'est cinquante louis!

– Comment, cinquante louis? s'écria l'abbé Rémy tout ébouriffé de la largesse royale; douze cents livres?…

– Douze cents livres.

– Impossible!

– Les voici.

L'abbé Rémy tendit la main,

– Mais le roi me les a remises à une condition.

– Laquelle?

– C'est que tu boiras à sa santé.

– Oh! qu'à cela ne tienne!

Et il présenta son verre, sur le bord duquel Bougainville inclina le goulot de la bouteille.

– Assez! assez! dit l'abbé.

– Allons donc! reprit Bougainville, un demi-verre? Eh bien, le roi serait content s'il voyait boire à sa santé dans un verre à moitié vide!

– Le fait est, dit gaiement l'abbé Rémy, que douze cents livres, cela vaut bien un verre entier… Verse tout plein, Antoine, et à la santé du roi!

– À la santé du roi! répéta Bougainville.

– Ah! dit l'abbé Rémy en posant son verre sur la table, voilà ce qui s'appelle une véritable orgie!… Il est vrai que c'est la première que je fais, et que de longtemps je n'aurai pas l'occasion d'en faire une seconde.

– Sais-tu une chose? dit Bougainville en posant ses coudes sur la table.

– Non, répondit l'abbé Rémy, dont les yeux brillaient comme des escarboucles.

– Une chose que tu devrais faire.

– Laquelle?

– Tu m'as dis que tu n'avais jamais vu la mer.

– Jamais.

– Eh bien, tu devrais venir au Havre avec moi.

– Moi?… au Havre avec toi?… Mais tu n'y songes pas, Antoine.

– Au contraire, je ne songe qu'à cela… Un verre de vin de Champagne.

– Merci, je n'ai déjà que trop bu!

– Ah! à la santé de tes pauvres… c'est un toast que tu ne saurais refuser.

– Oui, mais une goutte.

– Une goutte! quand tu as bu le verre plein pour le roi? Ah! cela n'est pas évangélique, mon cher Rémy; Notre-Seigneur a dit: «Les premiers seront les derniers…» Un verre plein pour les pauvres de Boulogne, ou pas du tout.

– Va donc pour le verre plein, mais c'est le dernier!

Et l'abbé, bon catholique, vida aussi gaillardement son verre à la santé des pauvres qu'il l'avait vidé à la santé du roi.

– La! dit Bougainville; et, maintenant, c'est dit, nous partons pour le Havre.

– Antoine, tu es fou!

– Tu verras la mer, mon ami… et quelle mer! pas un lac, comme celte pauvre Méditerranée: l'Océan, qui enveloppe le monde!

– Ne me tente pas, malheureux!

– L'Océan, que tu avoues toi-même avoir eu envie de voir toute ta vie!

– _Vade retrò_, Satanas !

– C'est l'affaire de huit jours.

– Mais tu ne sais donc pas que, si je m'absentais huit jours sans congé, je perdrais ma cure!

– J'ai prévu le cas, et, comme monseigneur l'évêque de Versailles était chez le roi, je lui ai fait signer ta permission, en lui disant que tu venais avec moi.

– Tu lui as dit cela?

– Oui.

– Et il a signé ma permission?

– La voici.

– C'est, parbleu! bien sa signature!… Bon! voilà que je jure, moi!

– Mon ami, tu es marin dans l'âme.

– Donne-moi mes cinquante louis; et laisse-moi m'en aller.

– Voici les cinquante louis; mais tu ne t'en iras pas.

– Pourquoi cela?

– Parce que je suis autorisé par le roi à t'en remettre cinquante autres au Havre, et que tu ne seras pas assez mauvais chrétien pour priver tes pauvres,-c'est-à-dire tes enfants, ton troupeau, ceux dont le Seigneur t'a donné la garde,-de cinquante beaux louis d'or!

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