Stendhal - La Chartreuse De Parme
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- Название:La Chartreuse De Parme
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Deux jours après Ferrante reparut. C’était au moment où toute la ville était agitée par le bruit de la prochaine exécution de Fabrice. Cette triste cérémonie aurait-elle lieu dans la citadelle ou sous les arbres de la promenade publique? Plusieurs hommes du peuple allèrent se promener ce soir-là devant la porte de la citadelle, pour tâcher de voir si l’on dressait l’échafaud: ce spectacle avait ému Ferrante. Il trouva la duchesse noyée dans les larmes, et hors d’état de parler; elle le salua de la main et lui montra un siège.
Ferrante, déguisé ce jour-là en capucin, était superbe; au lieu de s’asseoir il se mit à genoux et pria Dieu dévotement à demi-voix. Dans un moment où la duchesse semblait un peu plus calme, sans se déranger de sa position, il interrompit un instant sa prière pour dire ces mots:
– De nouveau il offre sa vie.
– Songez à ce que vous dites, s’écria la duchesse, avec cet œil hagard qui, après les sanglots, annonce que la colère prend le dessus sur l’attendrissement.
– Il offre sa vie pour mettre obstacle au sort de Fabrice, ou pour le venger.
– Il y a telle occurrence, répliqua la duchesse, où je pourrais accepter le sacrifice de votre vie.
Elle le regardait avec une attention sévère. Un éclair de joie brilla dans son regard; il se leva rapidement et tendit les bras vers le ciel. La duchesse alla se munir d’un papier caché dans le secret d’une grande armoire de noyer.
– Lisez, dit-elle à Ferrante.
C’était la donation en faveur de ses enfants, dont nous avons parlé.
Les larmes et les sanglots empêchaient Ferrante de lire la fin; il tomba à genoux.
– Rendez-moi ce papier, dit la duchesse, et, devant lui, elle le brûla à la bougie.
«Il ne faut pas, ajouta-t-elle, que mon nom paraisse si vous êtes pris et exécuté, car il y va de votre tête.
– Ma joie est de mourir en nuisant au tyran, une bien plus grande joie de mourir pour vous. Cela posé et bien compris, daignez ne plus faire mention de ce détail d’argent, j’y verrais un doute injurieux.
– Si vous êtes compromis, je puis l’être aussi, repartit la duchesse, et Fabrice après moi: c’est pour cela, et non pas parce que je doute de votre bravoure, que j’exige que l’homme qui me perce le cœur soit empoisonné et non tué. Par la même raison importante pour moi, je vous ordonne de faire tout au monde pour vous sauver.
– J’exécuterai fidèlement, ponctuellement et prudemment. Je prévois, Madame la duchesse, que ma vengeance sera mêlée à la vôtre: il en serait autrement, que j’obéirais encore fidèlement, ponctuellement et prudemment. Je puis ne pas réussir, mais j’emploierai toute ma force d’homme.
– Il s’agit d’empoisonner le meurtrier de Fabrice.
– Je l’avais deviné, et depuis vingt-sept mois que je mène cette vie errante et abominable, j’ai souvent songé à une pareille action pour mon compte.
– Si je suis découverte et condamnée comme complice, poursuivit la duchesse d’un ton de fierté, je ne veux point que l’on puisse m’imputer de vous avoir séduit. Je vous ordonne de ne plus chercher à me voir avant l’époque de notre vengeance: il ne s’agit point de le mettre à mort avant que je vous en aie donné le signal. Sa mort en cet instant, par exemple, me serait funeste, loin de m’être utile. Probablement sa mort ne devra avoir lieu que dans plusieurs mois, mais elle aura lieu. J’exige qu’il meure par le poison, et j’aimerais mieux le laisser vivre que de le voir atteint d’un coup de feu. Pour des intérêts que je ne veux pas vous expliquer, j’exige que votre vie soit sauvée.
Ferrante était ravi de ce ton d’autorité que la duchesse prenait avec lui: ses yeux brillaient d’une profonde joie. Ainsi que nous l’avons dit, il était horriblement maigre; mais on voyait qu’il avait été fort beau dans sa première jeunesse, et il croyait être encore ce qu’il avait été jadis. «Suis-je fou, se dit-il, ou bien la duchesse veut-elle un jour, quand je lui aurai donné cette preuve de dévouement, faire de moi l’homme le plus heureux? Et dans le fait, pourquoi pas? Est-ce que je ne vaux point cette poupée de comte Mosca qui, dans l’occasion, n’a rien pu pour elle, pas même faire évader monsignore Fabrice?»
– Je puis vouloir sa mort dès demain, continua la duchesse, toujours du même air d’autorité. Vous connaissez cet immense réservoir d’eau qui est au coin du palais, tout près de la cachette que vous avez occupée quelquefois; il est un moyen secret de faire couler toute cette eau dans la rue: hé bien! ce sera là le signal de ma vengeance. Vous verrez, si vous êtes à Parme, ou vous entendrez dire, si vous habitez les bois, que le grand réservoir du palais Sanseverina a crevé. Agissez aussitôt, mais par le poison, et surtout n’exposez votre vie que le moins possible. Que jamais personne ne sache que j’ai trempé dans cette affaire.
– Les paroles sont inutiles, répondit Ferrante avec un enthousiasme mal contenu: je suis déjà fixé sur les moyens que j’emploierai. La vie de cet homme me devient plus odieuse qu’elle n’était, puisque je n’oserai vous revoir tant qu’il vivra. J’attendrai le signal du réservoir crevé dans la rue.
Il salua brusquement et partit. La duchesse le regardait marcher.
Quand il fut dans l’autre chambre, elle le rappela.
– Ferrante! s’écria-t-elle, homme sublime!
Il rentra, comme impatient d’être retenu; sa figure était superbe en cet instant.
– Et vos enfants?
– Madame, ils seront plus riches que moi; vous leur accordez peut-être quelque petite pension.
– Tenez, lui dit la duchesse en lui remettant une sorte de gros étui en bois d’olivier, voici tous les diamants qui me restent; ils valent cinquante mille francs.
– Ah, Madame! vous m’humiliez!… dit Ferrante avec un mouvement d’horreur, et sa figure changea du tout au tout.
– Je ne vous reverrai jamais avant l’action: prenez, je le veux, ajouta la duchesse avec un air de hauteur qui atterra Ferrante; il mit l’étui dans sa poche et sortit.
La porte avait été refermée par lui. La duchesse le rappela de nouveau; il rentra d’un air inquiet: la duchesse était debout au milieu du salon; elle se jeta dans ses bras. Au bout d’un instant, Ferrante s’évanouit presque de bonheur; la duchesse se dégagea de ses embrassements, et des yeux lui montra la porte.
«Voilà le seul homme qui m’ait comprise, se dit-elle, c’est ainsi qu’en eût agi Fabrice, s’il eût pu m’entendre.»
Il y avait deux choses dans le caractère de la duchesse, elle voulait toujours ce qu’elle avait voulu une fois; elle ne remettait jamais en délibération ce qui avait été une fois décidé. Elle citait à ce propos un mot de son premier mari, l’aimable général Pietranera: «Quelle insolence envers moi-même! disait-il; pourquoi croirai-je avoir plus d’esprit aujourd’hui que lorsque je pris ce parti?»
De ce moment, une sorte de gaieté reparut dans le caractère de la duchesse. Avant la fatale résolution, à chaque pas que faisait son esprit, à chaque chose nouvelle qu’elle voyait, elle avait le sentiment de son infériorité envers le prince, de sa faiblesse et de sa duperie; le prince, suivant elle, l’avait lâchement trompée, et le comte Mosca, par suite de son génie courtisanesque, quoique innocemment, avait secondé le prince. Dès que la vengeance fut résolue, elle sentit sa force, chaque pas de son esprit lui donnait du bonheur. Je croirais assez que le bonheur immoral qu’on trouve à se venger en Italie tient à la force d’imagination de ce peuple; les gens des autres pays ne pardonnent pas à proprement parler, ils oublient.
La duchesse ne revit Palla que vers les derniers temps de la prison de Fabrice. Comme on l’a deviné peut-être, ce fut lui qui donna l’idée de l’évasion: il existait dans les bois, à deux lieues de Sacca, une tour du Moyen Age, à demi ruinée, et haute de plus de cent pieds; avant de parler une seconde fois de fuite à la duchesse, Ferrante la supplia d’envoyer Ludovic, avec des hommes sûrs, disposer une suite d’échelles auprès de cette tour. En présence de la duchesse il y monta avec les échelles, et en descendit avec une simple corde nouée; il renouvela trois fois l’expérience, puis il expliqua de nouveau son idée. Huit jours après, Ludovic voulut aussi descendre de cette vieille tour avec une corde nouée: ce fut alors que la duchesse communiqua cette idée à Fabrice.
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